Problématique de gestion des latrines dans les institutions supérieures et universitaires( Télécharger le fichier original )par Trésor Mumbere kihimba ULPGL/Goma - Graduat 2012 |
Chapitre deux : REVUE DE LA LITTERATUREII.0. INTRODUCTIONCette partie du travail présente les théories et les résultats des nos études sur la problématique de gestion des latrines dans les institutions supérieures et universitaires cas spécifique de l'institut supérieur de commerce de Goma. L'objectif principal est d'approfondir les connaissances déjà acquises sur la gestion des latrines en milieu universitaire et proposer quelques méthodes d'une bonne gestion des latrines en vue de lutter contre les contaminations dans ces milieux. Ainsi, ce chapitre va essayer de nous montrer l'interdépendance et l'interaction entre les variables. II.1. GENERALITES SUR LA GESTION DES LATRINES DANS LES INSTITUTIONS SUPERIEURES ET UNIVERSITAIRESLa couverture mondiale de l'assainissement de base provient d'une estimation effectuée par le Water & Sanitation Programme en 2002 (branche de la Banque mondiale) en utilisant différentes sources. Dans ce contexte, l'« assainissement de base » correspondant à l'accès à « un système d'évacuation des excréta amélioré13(*)[], ce qui inclut les connexions à un système d'égout, à une fosse septique, à une latrine à siphon hydraulique, à fosse simple ou à fosse améliorée ventilée. En revanche, ne font pas partie des systèmes « améliorés » les latrines publiques ou partagées, les latrines à ciel ouvert (cas de nombreuses latrines à fosse simple), les latrines à seau et bien évidemment la défécation en plein air, en sachet plastique, etc. La méthodologie utilisée14(*) pointe ses propres faiblesses, et notamment la difficulté qu'il y a à estimer les pratiques des personnes vis-à-vis de la défécation, sujet sensible. Si des enquêtes au niveau des ménages sont souvent utilisées, le recours aux chiffres « officiels » est inévitable et introduit un certain optimisme dans les résultats : les quartiers dits illégaux sont souvent ignorés comme c'est le cas de nombreux bidonvilles et des institutions supérieures15(*) []. Une autre source d'erreur est d'estimer qu'une institution supérieure dispose d'un assainissement de base lorsqu'elle dispose d'un des types de latrines déjà mentionnés ; mais nombreuses latrines sont pleines, démolies, inondées ou inutilisables d'une autre façon. Ainsi, des taux de 50% [21] de latrines inutilisables ne sont pas rares dans de nombreuses institutions supérieures, faute de maintenance ou d'un système de mal gestion. Enfin, ces chiffres n'incluent pas la couverture des canaux de drainage ou d'évacuation des déchets liquides ou des excréta, pourtant indispensables à un assainissement de base et à la dignité humaine dont le niveau de satisfaction de ceux qui les utilisent, en premier lieu, les étudiants, le corps académique, les assistants et travailleurs. Depuis quelques années, la maîtrise d'ouvrage des latrines institutionnelles en milieu urbain est confiée au ministère de l'hygiène et assainissement; La société d'État en charge des services d'hygiène et d'assainissement en milieu urbain en République Démocratique du Congo. Grâce aux fonds provenant de différents bailleurs, des latrines sont construites dans les institutions supérieures appartenant au Gouvernement Congolais dont les directeurs ont manifesté leur intérêt. Priorité est donnée aux institutions supérieures dépourvues des latrines ou dont les latrines sont délabrées. * 13 Water sanitation program in www.wsp=watersanitationprogramme.cd * 14 Document Global Water Supply and Sanitation Assessment 2000 Report. * 15 Deepa Joshi, Joy Morgan et Ben Fawcett, Sanitation for the poor: whose choice, theirs or ours? DFID report no KAR R8028, University of Southampton, 2010. |
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