· Les travaux préliminaires
La phase préliminaire de l'étude de terrain a
d'abord porté sur une observation d'ensemble des cuvettes dans le but de
choisir des toposéquences représentatives des secteurs
considérés. Car le danger est toujours grand lorsqu'on extrapole
des informations prises à un niveau très détaillé
sur de grands ensembles. Nous proposons donc à l'aide de GPS et
d'observations sommaires de caractériser au préalable les
cuvettes rencontrées sur le site afin de réduire les risques
liés au choix d'une cuvette (de sorte qu'elle soit
représentative). Nous avons réalisé par la suite des
cartes au niveau de trois cuvettes en considérant les
caractéristiques que sont la topographie, la pédologie, la
couverture végétale, les types de cultures et la composition
floristique.
· La démarche phytosociologique
Cette approche sous entend que les plantes ne se regroupent
pas au hasard et qu'il existe des affinités qui les
caractérisent. La présence d'une essence peut donc supposer celle
d'un certain cortège floristique qui lui est généralement
associé, ceci est d'autant plus intéressant qu'ici le recoupement
des domaines sahéliens, soudaniens et même subguinéens
introduit une certaine originalité.
-L'échantillonnage : l'approche phytosociologique se
réalise à l'aide de relevés. Nous notons que tout
relevé de ce type a sa part de subjectivité car
l'échantillonnage du lieu de relevé ne peut être
parfaitement représentatif de l'ensemble de l'espace
considéré. Cela est d'autant plus vrai que le milieu que nous
choisissons d'étudier est d'une grande
hétérogénéité. Ce qui lui vaut la
méthode à échantillonnage stratifié qui
est adapté à des situations où la densité à
estimer varie selon les particularités du milieu. Celui-ci est
divisé en zones plus homogènes : Ici les sommets, les fonds des
cuvettes, les bords des puits, les haies-vives et les versants ont
été distingués. Il s'agit dans chaque secteur
identifié d'appliquer une méthode aléatoire simple en
prévoyant un effort d'observation plus important dans les secteurs
à plus forte concentration.
- La période d'observation : ici elle ne revêt
pas une signification primordiale dans la mesure où la strate
observée est ligneuse, la période peut tout au plus induire des
difficultés d'identification à cause du changement au niveau de
certaines essences qui sont plus déprimées pendant la
période sèche.
-La détermination de l'aire minimale : cette
procédure simple consiste en un dénombrement des espèces
au fur et à mesure des relevés, arrive un moment où
forcement la flore ne s'enrichit plus de nouvelles espèces, c'est l'aire
minimale caractérisant l'association végétale.
- L'abondance dominance : on appelle abondance la proportion
relative d'une espèce donnée et dominance la surface couverte par
cette espèce. Dans la pratique c'est l'échelle suivante qui est
retenue :
v' Coefficient 5 : espèce couvrant plus de 3 /4 de la
surface
v' Coefficient 4 : espèce recouvrant plus de1/2de la
surface
v' Coefficient 3 : espèce recouvrant plus de1 :4 de la
surface
v' Coefficient 2 : espèce bien représenté
mais couvrant moins de1/20 de la surface v' Coefficient + : espèce
présente mais d'une manière non chiffrable
Notons que dans le cas ou l'espèce est bien
représentée c'est la dominance qui prime et dans le cas ou il
s'agit d'une essence rares on considère surtout l'abondance.
-Procédure d'inventaire : pour le dimensionnement des
placettes nous avons considéré, en fonction de
l'éparpillement non négligeable des individus, des placettes de
50 m de côté soit une surface de 2 500 m2, la forme
retenu sera donc carrée eu égard à sa facilité de
réalisation.
Du fait du rabougrissement souvent constaté dans cette
zone, nous ne retiendrons que 5 classes pour la stratification. [0-1m]; [1-3m];
[3-6m]; [6-10m] et [sup10m].