II. LA METHODOLOGIE
Précisons ici que nous étudierons
préférentiellement la végétation ligneuse
spontanée et dans une moindre mesure les essences introduites par le
reboisement pour voir leur degré d'intégration dans le paysage.
Le but qui motive cette étude est de parvenir à élaborer
une méthodologie cohérente et opérationnelle pour la
quantification de la végétation et le suivi de son
évolution. Mais la mise en place d'une méthodologie efficace dans
le cadre d'une telle étude pose quelques difficultés qu'un bon
exposé permet de réaliser.
Il sera question de considérer uniquement l'étroite
bande constituée par les cuvettes logées à l'interface des
dunes jaunes et rouges3, soit une superficie de 4 446 ha.
L'approche privilégiée dans cette étude
est d'observer deux objets spatialement concurrents, le maraîchage et la
végétation ligneuse, au moyen d'une cartographie faite sur la
base d'imagerie satellitaire en corrélation avec les observations de
terrain. Nous proposons donc deux échelles d'observation
différentes mais tout compte fait complémentaires. La
première prend en compte une vision d'ensemble sur un espace
suffisamment large et la seconde
3 -A cet effet, à chaque fois que nous
rapporterons aux dépressions et cuvettes de cette zone la terminologie
niayes, nous l'écrirons avec un « n » minuscule.
considère les cuvettes individuellement pour arriver
à un meilleur niveau de détail sans perdre l'information
d'ensemble.
2.1 La revue documentaire
La région des Niayes a suscité très
tôt la curiosité et l'intérêt de nombreux
géographes et botanistes qui lui ont consacré une abondante
bibliographie. Ainsi d'Aubréville à Raynal en passant par
Chevalier, Trochain et Adam, sans oublier P. Ndiaye, la
végétation a été particulièrement
étudiée (même si on note parfois le manque d'accord entre
les auteurs).
Mais contrairement à ce que pourrait laisser supposer
une telle richesse bibliographique, les documents (plus spécifiquement
sur la végétation) sont devenus très rares. La plupart de
ces ouvrages sont en perdition dans les principaux centres de documentation
(BU, IFAN, IRD..), il n'en subsiste que quelques exemplaires aux mains des
particuliers qui en comprennent dès lors, jalousement, l'importance. Les
travaux plus récents ne sont le plus souvent que des synthèses
peu exhaustives et peu approfondies des études antérieures. Nous
n'avons ainsi eu accès directement qu'aux travaux de Trochain et de
Raynal pour ce qui est des anciennes publications. Les dernières
études sont de niveau DEA et portent sur la strate des
végétaux herbacés.
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