1.2 Les dunes jaunes
Les dunes jaunes ou dunes semi-fixées occupent
l'arrière plan des dunes blanches. Elles s'étendent de Dakar
à Saint Louis sur une profondeur de 0,2 à 2km. Cet ensemble bien
individualisé se termine par une barre dunaire qui par endroit atteint
30m de haut. Semi-fixées par la végétation, ces dunes
présentent néanmoins des secteurs qui traduisent une tendance au
ravivement.
1.3 Les dunes rouges
Constituant l'ensemble le plus important, les dunes rouges ou
dunes fixées font suite au système de dunes jaunes. Leur mise
en place remonte à l'Ogolien ce qui leur vaut aussi
l'appellation de dunes Ogoliennes. Servant de cadre aux
niayes ce système se distingue par des altitudes faibles et son
aspect « végétalisé ».
1.4 Les niayes
Entre les systèmes dunaires, les dépressions
hydromorphes se rencontrent tout au long de la Grande Côte. Ces cuvettes
sont caractérisées par des fluctuations de la nappe
phréatique au cours de l'année. Principalement deux unités
peuvent être distinguées dans ce que l'on a coutume d'appeler
niayes :
-D'abord les ndioukis qui correspondent à des
dépressions peu profondes logées dans les bas-fonds hydromorphes
des dunes blanches
-Ensuite les khours situées à
l'interface des dunes rouges correspondant à des vestiges d'anciens
réseaux hydrographiques et sont de ce fait en dimension et en taille
plus impressionnants que les ndioukis.
1.5 La dynamique des systèmes dunaires
Les conditions géomorphologiques décrites ci-
haut sont de nature à engendrer d'importantes activités
géodynamiques. Surtout si l'on considère la Grande Côte
comme une zone aux conditions anémométriques relativement
intenses.
La direction des principaux courants aériens
conjuguée à la granulométrie et à la
compacité des sables de la zone permet de définir 6m/s comme
vitesse moyenne11 de mise en activité des sédiments.
Par ailleurs cette vitesse est fréquemment atteinte sur la Grande
Côte. Les conséquences d'une telle activité sont
essentiellement l'ensablement, le saupoudrage des cuvettes et l'avancée
du front dunaire vers l'intérieur des terres. « L'analyse
diachronique des diverses prises de vue aériennes permet de mettre en
évidence l'accroissement des faciès dunaires vifs dans les dunes
blanches et la remise en mouvement des dunes jaunes semifixées ».
(BLOUIN, 1990)12.
Il faut aussi mentionner que les rapports sont inverses entre
la couverture végétale et l'efficience des vents sur les sols
dans la mesure où un bon recouvrement permet de fixer le matériel
sableux et de réduire considérablement la mobilité des
particules.
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