3.1.1.2 Flot d'information au sein de
l'établissement
De manière générale le flot d'information au
sein de l'enseignement secondaire se présente de la façon
suivante :
Collecte
Ministère
Région
Département
Dem ande
Etablissement
Figure 8 : flot de l'inform ation dans l'enseignem ent
Les données sont collectées au niveau de
l'établissement. Des questionnaires sont conçus à cet
effet. Les chefs d'établissements replissent les questionnaires et les
transmettent au niveau du département. Après une étude des
données, le département transmet une copie au niveau
régional qui après une étude sur les données
agrégées, transmet les informations agrégées au
niveau du ministère. En retour le ministère à travers la
définition des plans répondant aux besoins d'éducation
(recrutement, formation et affectation des enseignants, attribution des
ressources financières, matérielles et infrastructures ...)
renvoie par voie de communication les objectifs à atteindre au niveau de
l'établissement.
Au sein d'un établissement d'enseignement secondaire
les données collectées concernent les élèves, les
enseignants, les ressources matérielles, les finances, les
infrastructures etc. Les données concernant les élèves
sont soient collectées à travers leur état civil pour ce
qui concerne les données d'identification (sexe, âge, ...) pendant
les inscriptions, soit dans les salles de classe, pour ce qui est du travail
scolaire, absence et discipline. Les données concernant les enseignants
sont collectées par le conseil d'établissement ou la direction.
Les données financières, matérielles et infrastructurelles
sont respectivement collectées par l'intendant ou économe pour
les finances et le comptable matière pour les deux derniers.
3.1.2 Pourquoi un SIME-Et ?
La section précédente a présenté
le système éducatif camerounais et la circulation de
l'information dans ce système. Comme tout système de l'Afrique
subsaharienne, le système éducatif camerounais présente
encore un ensemble de problèmes à tous ces niveaux
d'interaction.
Au niveau de l'administration centrale, se pose un ensemble de
problèmes parmi lesquels on note (Tamukong, 2004) :
> Une mauvaise allocation des ressources humaines : les
enseignants et les autres membres du personnel de l'éducation ne sont
pas rationnellement réparties dans les établissements. Certains
enseignants en zone rurale se voient obligés d'enseigner
simultanément dans plusieurs classes à la fois et parfois
plusieurs disciplines dont il ne maitrise pas la méthodologie. Tandis
que dans certaines classes, on dispose de deux à trois enseignants par
classe, d'autres classes n'en n'ont aucun ou alors des enseignants à
plusieurs fonctions et donc indisponible.
> Une mauvaise allocation financière : à des
établissements de natures différentes sont parfois
allouées les mêmes moyens financiers.
> Disparités en quantité et qualité
des infrastructures : on note un déséquilibre entre le nombre
d'établissements, et d'équipements en zone rurale et en zone
urbaine. La qualité des infrastructures n'est pas du même standard
dans les zones rurales et urbaines.
> Le problème de qualification des enseignants et
personnel : on note une présence
des personnels moins qualifiés dans la gestion des besoins
éducatifs.
Au niveau de l'établissement, la gestion des
élèves, la gestion des inscriptions, des absences, des
évaluations et résultats de tests sont encore jonchés de
nombreuses difficultés... La précarité des conditions
d'enseignement de nutrition, de suivi académique... sont
également des problèmes que l'on rencontre dans les
établissements.
On note également une absence de système
d'information (Cameroun, 1996) efficient et durable qui permette d'avoir un
état réel du système éducatif au niveau de
l'établissement
(ressources financières, matérielles, humaines,
infrastructurelles...). Cette absence ne permet pas la définition des
plans qui résolvent les problèmes du terrain.
Fonctionnalités
Il est donc aisé de constater que le système
éducatif camerounais bien qu'assurant depuis des décennies la
formation de nombreux cadres dans divers domaines présente encore des
difficultés de gestion pour atteindre les objectifs de l'EPT de Dakar
2006. De nombreuses questions peuvent des lors se poser sur les
procédures à mettre en oeuvre pour l'amélioration des
conditions de management de l'éducation au Cameroun. Il s'agit par
exemple de : comment manager le personnel éducatif ? Comment collecter
et traiter les données ? Comment définir les besoins en
informations ? Comment définir l'allocation des ressources
matérielles, financières et humaines dans les différentes
régions, départements, établissements et même dans
une classe ? Comment gérer la salle de classe ?...
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