4.1.3. Niveau d'éducation formelle des producteurs
de cacao
Le niveau d'éducation des producteurs peut constituer
un élément central pour la compréhension des
méthodes intégrées à la pratique de l'agriculture.
Cependant, il n'est généralement pas élevé en zone
rurale. Cette éducation permet aux producteurs de mieux
développer les stratégies de diversification des plantations, et
d'amélioration de leur niveau de vie à travers des courtes
formations. Le tableau 7 présente la répartition des producteurs
de cacao par zone et niveau d'éducation formelle.
Tableau 7: Répartition des producteurs de cacao
par zone et suivane le niveau d'éducation formelle (%)
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Zones
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Libellé
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Total
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Bokito
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Ngomedzap
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Zima
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Sans niveau
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2 ,9
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2,9
|
2 ,9
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8,6
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Primaire
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20,0
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2,9
|
8,6
|
31,4
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Secondaire
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14,3
|
25,7
|
20,0
|
60,0
|
Total
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37,1
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31,5
|
31,4
|
100
|
Il ressort du tableau 7 que 60 % des producteurs ont fait le
secondaire et le primaire. Il n'y a que 9 % d'analphabètes. Il est donc
claire que 91 % des producteurs peuvent lire et écrire et de même
peuvent constituer des interlocuteurs privilégiés de la
recherche, servir de cible pour l'adoption, l'innovation et le transfert de
technologie. C'est une opportunité pour le changement des agents comme
l'indique Rogers (1983) qui pense que « Earlier adopters are more likely
to be literate than later adopters » (P.45). De plus, ce niveau
d'éducation élevé constitue un atout pour les producteurs
qui peuvent jouer le rôle de leaders ou de responsable de groupe et
même de constituer de véritables intermédiaires entre le
monde rural et les partenaires extérieurs (Fongang, 2008 b).
4.1.4. Les activités secondaires exercées par
les producteurs
Dans les zones d'étude, en plus de la cacaoculture, les
producteurs ont d'autres activités qui leur procurent des revenus. On
peut citer : l'élevage, le commerce, l'enseignement, et la
maçonnerie. La figure 5 présente la répartition en
proportion des producteurs exerçant ou non une activité
secondaire.
Pas d'Activité Secondaire
Activité Secondaire
Zones
Pourcentage
40
70
60
50
30
20
10
0
Figure 5: Pourcentage des producteurs exerçant ou
non une activité secondaire
Les résultats de la figure 5 révèlent que
63 % des producteurs de cacao exercent une activité secondaire contre 37
% qui n'en exercent pas. Vingt trois pour cent des producteurs de Bokito
n'exercent aucune activité secondaire. Ceci est dû au fait que
dans cette zone les cacaoyères sont pour la plupart diversifiées
avec des arbres fruitiers qui leur procurent une partie importante de leur
revenu. Mais il faut dire que les producteurs eux mêmes ne se
considèrent pas comme commerçants. Par contre dans les zones de
Zima et de Ngomedzap, respectivement 31 % et 17 % des producteurs exercent une
activité secondaire. Ceci s'explique par le fait que la cacaoculture ne
leur procure pas l'essentiel du revenu de leur ménage. Par
conséquent, ils passent la plupart de leur temps à faire soit de
l'élevage et du commerce. De plus, sur l'ensemble des
enquêtés un seul des producteurs est un enseignant salarié.
Les producteurs de la zone d'étude ont pour la plupart une ou plusieurs
cacaoyères réparties dans leurs villages.
En somme, sur l'ensemble de la zone d'étude, 97 % de
producteurs mariés ayant en moyenne 6 enfants répartis en 3
filles et 4 garçons. Les résultas de l'enquête montrent que
la majorité (54 %) des producteurs ont moins de 50 ans. Ceux-ci sont
répartis au sein de quatre ethnies (Beti, Ewondo, Eton, et Yambassa)
dominé par les Yambassa (37 %). Quant au niveau d'éducation
formelle, il est constitué de 91 % de producteurs pouvant lire,
écrire et même à mesure de penser en développant
diverses activités secondaires susceptibles de leurs procurer une part
importante des revenus. Mais il faut dire que loin des 63 % des producteurs
exerçant une activité secondaire, tous trouvent une satisfaction
au sein des AFC dont les caractéristiques sont présentées
dans la section suivante.
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