II.3.Choix entre les types d'appuis parasismiques
Le choix de types d'appuis appropriés pour isoler la
base des constructions nécessite une évaluation des
caractéristiques, des normes de performance parasismique et des
coûts de ces appuis parasismiques. Il est par ailleurs nécessaire
de prendre en considération le rendement et l'entretien à long
terme de ces appuis. Puisque le caoutchouc peut durcir ou s'étirer, il
est nécessaire d'effectuer des inspections périodiques afin de
s'assurer en tout temps de sa souplesse. Par contre, les appuis à
glissement ne nécessitent généralement aucun entretien.
En plus, une autre considération qui régit le
choix des appuis est l'état du sol. Les appuis à
déformation perdent en grande partie leur efficacité dans les
sols mous, à longue période d'oscillation. En effet, leurs
périodes propres sont dans ce cas proches de la période
d'excitation, donc proche de la résonance. Sur ces sols, les appuis
à glissement conviennent mieux car pour les faibles coefficients de
frottement des plaques, la réponse de la superstructure est
indépendante du contenu fréquentiel du mouvement sismique.
D'autre part, l'association de plaques de glissement et d'appuis à
déformation supprime les inconvénients que représentent
ces appuis à déformation dans les sols meubles.
Les appuis à roulement sont très peu
utilisés en raison de leurs inconvénients, dont les principaux
sont le grippage éventuel du système en l'absence durable de
mouvement, et leur faible capacité d'amortissement.
II.4. Dispositifs d'amortissement
Les amortisseurs dynamiques sont des dispositifs
utilisés pour atténuer des mouvements oscillatoires
gênants, souvent dus à des phénomènes de
résonance, qui peuvent apparaître dans des tours de grande hauteur
(World Financial Center à Shangai) ou dans des passerelles minces et
souples (Passerelle de Solferino à Paris) ou encore dans des ponts de
longue portée (Pont de Normandie). Ils peuvent être causés
par les effets des vents ou des séismes, le mouvement d'une foule de
piétons ou les effets du trafic sur un pont.
L'utilisation des amortisseurs dynamiques n'est pas
récente, mais la nécessité de trouver une solution pour
augmenter l'amortissement des structures est un problème qui se pose
même à présent.
Citons par ordre chronologique certains projets
déjà réalisés pour les quels ce souci d'amortisseur
à été pris en compte :
1978 : Pose d'un des tous premiers amortisseurs dynamiques dans
l'immeuble de la Citicorp à New-York (279m de haut).
1986 : Pose du premier amortisseur dynamique au Japon dans la
Tour du Port de Chiba (125m de haut).
1992 : Apparition des premiers amortisseurs actifs,
c'est-à-dire contrôlés par ordinateur pour optimiser leurs
performances.
Ces systèmes ont été largement
utilisés au Japon ; pays qui compte beaucoup de tours de grande hauteur,
soumises à des vents forts, à de nombreux typhons et à des
sollicitations d'origine sismique.
Ce sont essentiellement les Japonais qui ont
développé cette technique au cours des vingt dernières
années, jusqu'aux systèmes très sophistiqués
utilisant actuellement des amortisseurs contrôlés par
ordinateur.
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