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Impact économique des biocarburants au Mali. Une analyse de robustesse

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par Joel Eric Olinga Mebada
Université de Sherbrooke Québec Canada - Maitrise/ DEA en économie 2012
  

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Chapitre 6: Résultats et analyses

Pour toutes ces simulations, nous analyserons les variables macroéconomiques, ainsi que certaines variables sectorielles clés comme la valeur ajoutée, les prix du marché et le taux de rémunération du capital. Les analyses en équilibre général obligent à examiner la situation avant simulation (situation de référence) et ensuite à la comparer à la situation après simulation.

Rappelons que l'objectif est d'analyser le comportement des différents marchés (agricoles et autres), la variation de revenus dans les différentes branches de l'économie malienne par rapport aux différentes options de scénarios. Ceci nous permettra de nous prononcer sur la sensibilité et la robustesse des paramètres et hypothèses de fermeture du modèle BCST 2011. Nous présenterons les résultats obtenus sous la simulation 1a (augmentation de la production en utilisant les terres en friches). Ainsi que ceux obtenus sous la simulation 1b (augmentation de la production en utilisant 100% des terres agricoles disponibles). Enfin nous présenterons l'analyse de sensibilité réalisée, au moyen de l'évolution de certaines variables en fonction des scénarios effectués.37

A - Résultats macroéconomiques

Les premiers constats concernant les variables macroéconomiques, est le même que celui fait par les auteurs du modèle BCST (2011) à savoir que leurs impacts est relativement faibles. L'explication réside dans la taille des deux secteurs que nous cherchons à mettre en relief ici et qui n'occupaient pas une grande place dans l'économie malienne à la période de référence. Dans le modèle, comme le capital est fixe (mais mobile entre les secteurs agricoles), le capital

37 D'autres résultats sont présentés en annexes.

nécessaire pour l'expansion du secteur, jatropha ne peut venir que des autres secteurs agricoles et ceci limite la croissance de ce secteur. Il en résulte une compétition, dans le modèle pour la terre et le capital. L'offre de travail est fixe, ce qui entraine que l'expansion d'un secteur se fait aux dépens des autres.38

Tableau 9 : Résultats macroéconomiques 1a

 

simulations

variables

definitions

référence

Al

A2

A3

A4

A5

A6

Ym_aggrege rr

yg sg cg Ye

se it PIB

PlBvol

e

pindex

revenu aggrégé

taux de rente du capital ai revenu du gouvernement épargne du gouvernemen consommation du gouverr revenu des entreprises

épargne des entreprises investissement total produit intérieur brut produit intérieur brut en 1 taux de change

indice de prix

3206350

-0.39

-0.13

-0.15

-0.15

-0.14

-0.14

1

0.66

-0.61

-0.63

-0.63

-0.63

-0.63

826370

-0.29

-0.12

-0.11

-0.11

-0.11

-0.11

222997

-1.07

-0.44

-0.43

-0.43

-0.42

-0.42

309300

0.3

0.06

0.08

0.08

0.08

0.08

370194

-0.36

-0.12

-0.14

-0.14

-0.13

-0.13

39974

-0.75

-0.26

-0.3

-0.3

-0.28

-0.28

277901

0

-0.37

-0.36

-0.36

-0.35

-0.35

3203785

-0.44

-0.14

-0.16

-0.16

-0.15

-0.15

3207233

-0.42

-0.19

-0.2

-0.2

-0.2

-0.2

1

0

0

0

0

0

0

0.999

0

0.07

0.05

0.05

0.06

0.06

Tableau 10 : Résultats macroéconomiques 1b

 
 
 

simulations

 
 
 

variables

definitions

reference

B1

 

B2

 

B3

B4

 

B5

 

B6

 

Ym_aggrege rr

itio yg

usg decg nuYe gnese

omit

nu d nti

gne de st

d

uit intér

e d

revenu aggrégé

taux de rente du capital ai revenu éfée du gouvernement A1 épargne du 3206350 gouvernemen consommation it il du 1 gouverr

revenu ment des 826370entreprises

ement des 222997 entreprises
ouvernement309300

ses 370194brut

référence

rises 39974brut -

3206350

l de 2779

itl gle

ut de 320

t

3206350

 

-0.22

 

-0.22

-0.28

 

-0.28

 

-0.28

 

-0.22

1

 

ti

 

0.73

-1.25

 

-1.25

 

-1.25

 

0.73

826370 2

 

-0.2

 

-0.2

-0.23

 

-0.23

 

-0.23

 

-0.2

222997

0

 

-0.77

0

 

-0.77

01

-0.86

014

 

-0.86
14

 

-0.85

 

-0.77

309300 0

 

06

 

0630.2

0630.17

 

63

 

0.16

 

0.2

370194 0

 

-0.21 01

 

011

-0.27 011

 

11

 

-0.27

 

-0.21

39974 0

 

-0.44 04

 

043

-0.57 042

 

042

 

-0.56

 

-0.43

277901 0

 

00 simu

 

008

008

 

008

 

-0.72

 

-0.64

 
 

-01 B3

 

B2 -0 -014 B4

013
5

 

13

6

 

-0.3

 

-0.25

-0

22

 

-0

 

0.3

-0.28

 

0.28

 

-0.43

 

-0.47

0

 

.3

 

36

5

 

0

 

0

 

0

-0.

 

01

 

-0.16

0.15

 

.15

 

0.15

 

0.22

dui e u en v2

38 Les autres résultats macroéconomiques pour 1a et 1b sont présentés dans le document en annexes 2 et 3.

047 0 4 4 7

h 1 0 0 0 0 0 0

La plupart des simulations réalisées sous 1a39 (A1, A2, A3, A4, A5, A6, A7, A8, A9, AF1, AF2, AF3) laissent apparaitre une diminution quasi systématique du revenu du ménage agrégé, du PIB (aussi bien en valeur qu'en volume), ainsi que de la plupart des variables macroéconomiques. Les simulations AF1 et AF2 montrent les meilleurs résultats, avec un recul PIB et du revenu agrégé, inferieur aux autres simulations.

Nous remarquons cependant quelques exceptions comme la consommation du gouvernement (cg) et l'indice de prix (pindex). Le secteur jatropha connait une augmentation de main d'oeuvre due aux nouveaux investissements provenant des autres secteurs présent dans le modèle. Les salaires connaissent également des variations à la baisse sur la plupart des simulations effectuées. On enregistre cependant une amélioration du salaire qualifié avec les simulations A2 et A7.

Comme dans le cas précédent, sous 1b, les simulations ont un impact relativement faible sur les variables macroéconomiques. Nous observons des faibles diminutions enregistrées au niveau du revenu du ménage représentatif40.La plupart des variables macroéconomiques demeurent négatives ou invariantes. La consommation du gouvernement (Cg), et l'indice de prix (Pindex) sont les seules variables qui présentent des variations positives sur l'ensemble des simulations réalisées. À l'inverse des précédents résultats sous 1a, on n'observe aucune amélioration au niveau des salaires puisque toutes les simulations produisent un recul des

39 Sous 1a fait référence au groupe de simulations réalisées avec 1a, de même sous 1b fait référence au groupe de simulations réalisées sous 1b. Enfin, lorsque nous évoquons la simulation 1a ou 1b, nous faisons encore une fois référence au groupe de simulations qui leurs sont associés, si il n'y a pas d'indications contraire.

40Ym agrégé représente le revenu agrégé pour les ménages et donc le ménage représentatif. Cependant, dans la présentation des résultats nous avons voulu aller plus loin et avons scindé ce ménage représentatif en ménage salarié, commerçant, artisan et inactif dont les résultats sont présentés en annexe.

salaires qualifiés et non qualifiés. L'ampleur des variations sont plus importantes sur le marché du travail qualifié, que sur le marché non qualifié.

B- variables sectorielles

a) la valeur ajoutée

Pour les résultats sectoriels et ceux concernant spécifiquement la valeur ajoutée (VA), nos résultats montrent également qu'à ce niveau l'impact est relativement faible. Nous notons que la production se fait désormais à moindre coût dans de nombreux secteurs et notamment ceux du jatropha et des biocarburants. De surcroit, ces secteurs connaissent de fortes croissances qui sont la résultante directe de nos simulations.

Le tableau 11 et l'annexe 4 présentent également des résultats où nous observons des variations négatives dans de nombreux secteurs. Les variations négatives les plus fortes sont observées avec le secteur de la sylviculture, suivi de celui des banques, l'énergie fossile et enfin le secteur des carburants qui connait la moins forte décroissance. Le remplacement progressif, des autres formes d'énergie par substitution (carburant, énergie fossile), au profit du jatropha et des biocarburants semble fonctionner ici.

Tableau 11 : Valeur ajoutée 1a

variables secteurs de production référence

Al

A2

A3

A4

A5

Va

VIV

RIZ

RENT JATR COT ELEV SYL

AU

AGIND

TEX

XMA ELEC BIOF BTP

COM TRANS

SER

BQ

SNM CAR

417259 162704 40896

850 173224 315643 205250 294262 280422 96402 106983 172527

127 203715 173017 84833 165547 21700 251456 40416

-1.42

-0.72

-0.72

-0.72

-0.72

-0.90

-0.43

-0.43

-0.43

-0.43

-1.04

-0.55

-0.56

-0.56

-0.56

122.19

118.67

64.15

64.10

66.95

-1.16

-0.73

-0.72

-0.72

-0.71

-0.43

-0.21

-0.20

-0.20

-0.20

-1.42

-0.67

-0.67

-0.67

-0.67

0.06

0.01

0.02

0.02

0.02

-0.07

-0.01

-0.01

-0.01

-0.01

0.06

0.02

0.02

0.02

0.02

-0.10

-0.02

-0.01

-0.01

-0.01

0.00

0.00

-0.02

-0.02

0.00

115.92

113.71

57.39

57.34

58.84

-0.13

-0.10

-0.04

-0.04

-0.05

-0.01

-0.02

-0.01

-0.01

-0.01

0.03

0.01

0.01

0.01

0.01

-0.54

-0.03

-0.01

-0.01

-0.02

-0.16

-0.09

-0.07

-0.07

-0.07

0.23

0.02

0.04

0.04

0.04

-0.44

-0.11

-0.01

-0.01

-0.03

D'autres secteurs connaissent une augmentation de leur production. Il s'agit des secteurs, 162704 0.90 -043 -0.43 0.43 -0.43des services non marchands, du textile, des mines et enfin des transports. Il faut enfin souligner,

JATR 850 122.19 118.67 6415 4.10 66.95que les simulations AF3 et AF2 sont celles, sous 1a présentant les résultats les plus fort.

ELEV 315643 0.43 -0.21 -020 -020 -0.20

Sous le bloc de simulations de 1b, les résultats sectoriels présentent le même caractère

96402 0.06 0.02 0.02 0.02 002

que, les résultats observés sous 1a. Les simulations observées sous 1b confirment l'expansion

ELEC 172527 000 000 -0.2 -0.02 000

des secteurs du jatropha et des biocarburants tableaux 12.

BTP 203715 -0.13 -0.10 -0.04

Tableau 12 : Valeur ajoutée 1b

On constate cependant que les expansions de ces secteurs sont moins importantes qu'avec

417259 143 145 145 145

celles réalisées sous 1a.Tous les autres secteurs connaissent un recul de leur production et le

RENT 40896 109 113 113 13

T

recul du secteur de l'énergie fossile est ici moins important qu'avec la simulation 1a ; à

1 45

43 .3 3

l'exception des secteurs des mines, des transports et des services non marchands.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore