2.5.5 Les risques de marché
Le risque de marché inclus le risque de taux
d'intérêt et de change.
2.5.5.1 Le risque de taux d'intérêt
Une bonne performance de remboursement des crédits ne
suffit pas pour assurer l'autonomie opérationnelle des institutions de
microfinance. En effet, l'autonomie financière ne sera assurée
que si les intérêts prélevés, suite au
remboursement, couvrent les coûts et les pertes engendrés par
l'activité d'intermédiation financière. Il y a risque de
taux lorsque le coût de mobilisation des ressources augmente ainsi que
celui de gestion alors que les taux appliqués sur les crédits
(à l'actif) restent sensiblement faibles (Combes-Thuélin,
2003).
Si l'institution utilise une méthode d'allocation des
ressources à pool unique il faudra déterminer le coüt moyen
de gestion d'une unité d'encours donnée (CGm) ; de calculer
ensuite le coût financier moyen par produits ou activité (CFm) et
le coût moyen du risque (CRm) ; puis de comparer la somme de ces
coûts moyens (totaux) au rendement moyen (Rdm) par activité ou par
type de prêt. L'atteinte de l'autosuffisance opérationnelle
globale devra en général respecter la condition selon laquelle
:
Tableau 5 Atteinte de l'autosuffisance
opérationnelle
Rendement du
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+
|
autres revenus
|
=
|
coût financier et coût de gestion
|
+
|
Coût du risque (Provisions et pertes
|
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Source : (COUCHORO, 2006) portefeuille
Les études ont démontré que
l'équilibre opérationnel exige un taux débiteur d'au moins
17,35% pour une IMF qui a 98% de taux de remboursement (COUCHORO, 2006 ). Les
autorités de tutelle fixent le plus souvent des limites de taux effectif
global qu'est tenu de ne pas dépasser les IMF en dépit de grands
débats sur le taux d'intérêt (Creusot, 1999). Dans l'UEOMA
ce taux est de 27% annuel.
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