Paragraphe 2 : Gestion efficiente des
frontières
Les récents changements
sous-régionaux en matière de libre circulation
des biens et des personnes (le passeport CEDEAO, le TEC...)
sont le témoignage éloquent d'une intégration africaine en
voie de réussite. C'est peut-être bien le moyen de promouvoir les
principes de bon voisinage, de coprospérité ou autres. Les
objectifs premiers de ces principes sont : la préservation de la paix et
la promotion de la sécurité. Mais ce qui est aussi vrai, c'est
que ce principe laisse la porte ouverte aux échanges illicites notamment
le trafic illicite des enfants. Mais dans cet élan d'intégration,
chaque Etat doit néanmoins prendre des mesures en vue de la
résolution de certains problèmes issus de ce processus
d'intégration.
A- Renforcement de la surveillance des
frontières
Le chemin vers l'intégration africaine
est sans doute jonché d'obstacles
et pour l'heure, chaque Etat de l'ensemble ne pense qu'à
se donner une place sur la scène internationale en amorçant le
processus de développement.
49 Madame Claire HOUNGAN AYEMONA, ancien Ministre de
la Famille ; Présidente de la Fondation Regard d'Amour.
50 Il faut néanmoins dire que certaines
populations s'impliquent d'une certaine manière dans la lutte. On peut
lire à l'entrée de la ville d'Allada (Bénin) : «
TOUTE LA POPULATION D'ALLADA DIT NON AU TRAFIC DES ENFANTS ». De telles
actions sont à encourager. Reste à savoir si cette population
reste fidèle à ses déclarations.
Contribution à la lutte contre la traite
transfrontalière des enfants en Afrique de l'Ouest
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La libre circulation des biens et des personnes
n'étant pas synonyme de suppression des frontières, les
institutions sous régionales, notamment l'UEMOA et la CEDEAO, ont
prôné la modernisation des frontières et de leur gestion.
L'objectif de cette dernière est de permettre à chaque Etat, tout
en étant dans le système, de contrôler les trafics
inter-Etats. Cette modernisation avant toute chose doit être
entamée par les Etats eux -mêmes.
La gestion efficiente des frontières doit
nécessairement passer par la modernisation de celles-ci. Cette
modernisation s'illustre par la dotation des frontières en
matériels de contrôle modernes : caméras de surveillance,
microphones, radars... Les caméras par exemple, doivent permettre de
détecter la présence d'enfants dans les moyens de transport en
commun ou autres. Ces caméras doivent aussi permettre d'analyser le
comportement des enfants qui seraient de potentielles victimes de la traite. Il
faut donc que des spécialistes (des psychologues par exemple) soient
aussi présents pour que des cas de transport illicite soient
détectés. L'utilisation des radars est également
préconisée.
Nous proposerons que la BPM soit
associée à plein temps aux contrôles transfrontaliers. Ses
services permettront de récupérer des enfants qui seraient
interceptés aux postes frontaliers. Pour ce faire, la structure doit
être dotée de moyens financiers, matériels et roulants. La
promptitude des interventions de la Brigade doit être un acquis afin
d'encourager les populations à coopérer.
L'Etat peut solliciter l'aide des partenaires au
développement pour accompagner les structures chargées des
contrôles routiers et transfrontaliers dans l'acquisition de moyens
adéquats. Ces partenaires comprendraient l'utilité de ces moyens
de contrôle. En effet, ces moyens sont utilisés par eux et la
plupart (des partenaires) sont engagés dans la lutte contre la traite
des enfants.
La gestion des frontières doit surtout s'appuyer sur
la coopération entre les Etats qui partagent les mêmes
frontières avec le Bénin. Le pays concerné dans notre cas
se trouve être le Nigeria. Les autres ne sont pas pour autant
indexés du fait qu'ils sont, tout comme le Bénin, des pays de
transit ou d'origine. Le Nigeria par contre, se trouve etre celui qui, en
l'occurrence, utilise les services des enfants victimes de la traite.
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