Paragraphe 2 :l'évolution du secteur de la
microfinance en Mauritanie
Les premières institutions de micro finance en
Mauritanie datent du milieu des années 1990. A la fin de 2006 l'ensemble
des structures de micro finance agréées touchent plus de 130 000
membres, dont plus de 50 000 membres en milieu rural. En d'autres termes,
encore 889 200 personnes actives en Mauritanie n'ont encore accès
à aucun service financier (pays-monde.fr).
En juin 2007, on estime à 69 le nombre d'IMFs
agréées par la BCM au titre de la loi n° 98-008. Elles sont
réparties ainsi :
61 institutions d'initiative publique ou privée qui
évoluent tant en milieu rural qu'en milieu urbain ;
16 institutions féminines d'initiatives privées
et une d'initiative publique qui contribuent à la diversification de
l'offre des services de micro finance. (Source ; APROMI, conférence
de Sanaa).
Le nombre d'IMF constituées en réseaux,
exerçant légalement leur activité et gérées
selon les meilleures pratiques qui était de 5 en 2006, passe à
environ 7 en 2009 et une dizaine en 2011.
Dans le cadre de la poursuite en 2010 des efforts visant
l'assainissement du secteur afin de garantir sa viabilité, il a
été procédé, après vérification sur
place, au retrait d'agrément de 6 institutions de Microfinance.
Cependant, le secteur a connu la rentrée d'un nouveau réseau
dénommé l'Union Nationale des Caisses d'Epargne et de
Crédit pour l'Elevage « UNCECEL ».
Ce réseau qui compte 20 IMFs couvre une grande partie
du territoire national et opère particulièrement dans les zones
rurales; ce qui permettra une amélioration de l'accès des
populations rurales aux services financiers.
En 2010, les Institutions de Microfinance étaient au
nombre de 25 dont plus de la moitié était implanté
à Nouakchott.
La clientèle des IMF dont 60% de femmes qui
était de 139000 en 2006 a connu une augmentation jusqu'à
180 000 en 2009 et 200 000 en 2011. (Sources : Données de la BCM ;
rapports des IMF);
Le nombre d'IMF inspectées est passé de 35% en
2006, à 60% en 2009 et 100% à partir de 2011.
Le volume des crédits distribués par les
institutions de Micro finance a connu une hausse de 4.2% en 2010. Cette
évolution, attribuable essentiellement à l'UNCACEM (96% des
crédits distribués), porte ce volume à MRO 19,9 milliards.
Il représente 10,6 % du total des crédits nets du système
bancaire.
L'UNCACEM a lui seul emprunté en 2010 , MRO 1,7
milliards ce qui représente 97,5%, du volume des emprunts du secteur. Ce
volume a enregistré une progression de 10,5% par rapport à
2009.
Les crédits nets ont connus une légère
augmentation de 19 139 milliards MRO en 2009 à 19 993 en 2010.
Par contre l'épargne et les fonds propres ont connus
une régression successivement de 856 millions MRO et de MRO 425
millions (soit 20%) entre 2009 et 2010. (Source ; BCM p76)
Malgré la régression du coefficient de
liquidité des institutions de micro finance, il reste toujours
élevé (la trésorerie et assimilés 3 636 507 en
2009 à 3 129 708 en 2010 et pour les dépôts à
vue et assimilés 5 071 485 en 2009 à 4 331 384 en 2010)
Les dépôts collectés par les IMFs ont
enregistré en 2010 une baisse de 15,8%. Leur volume s'est établi
en fin d'année à MRO 4,5 milliards. Ils représentent 2% du
total des dépôts collectés par le système bancaire.
Ce recul est attribuable au réseau CAPEC qui détient 86% de ces
dépôts.
Compte tenu de la dégradation des fonds propres comme
en 2009, le ratio de couverture des Valeurs
immobilières s'est encore
déprécié :
Les titres d'investissements et immobilisations passent de
927 756 en 2009 devient à 832 993 en 2010 et les fonds propres
nets qui étaient de1 801 308 en 2009 devient 1 372 257 en
2010.
L'Association des Professionnels et Opérateurs de la
Microfinance (APROMI) a été créée en 1999,
comptait, jusqu'en 2007, 30 membres (contre 14 à fin 2002) dont quatre
réseaux de caisses d'épargne et de crédit. Elle regroupe
environ 85% des IMF agréées par la BCM.
Aujourd'hui, l'APROMI n'a plus que 15 membres, dû
à la baisse très importante du nombre d'IMF agréées
au terme de l'Ordonnance 2007. Quelques autres IMF nouvellement
agréées suite à l'Ordonnance 2007 ont manifesté
leur très vif intérêt à adhérer à
l'APROMI.
.Dans les deux pays nous avons des efforts significatifs au
niveau du secteur de la microfinance ; dans le cas du
Sénégal nous constatons une légère augmentation de
la clientèle, dont la proportion féminine connait une baisse au
niveau de la clientèle, l'épargne aussi connait une baisse, mais
les dépôts et les emprunts ont augmentés.
Dans ce cas nous constatons une légère
différence entre les deux pays au niveau du secteur de la
microfinance ; en Mauritanie la proportion de la clientèle
féminine domine par rapport à celle du Sénégal,
nous constatons une augmentation au niveau de l'emprunt, crédit mais une
diminution des dépôts.
Malgré la politique sectorielle du secteur de la
micro finance dont l'objectif du développement est de favoriser
l'accès à des services micro finance viable et durable à
une majorité de la population pauvre ou à des faibles revenus et
des micro-entrepreneurs. Malgré ces politiques faites par les deux
gouvernements, nous constatons que la situation de la pauvreté demeure
toujours un phénomène rural. Car dans les deux pays la couverture
géographique des IMFs restent concentré dans les grandes
régions.
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