Le PADDL/GTZ, dans sa logique d'accompagnement et
d'appui technique aux communes, avec la collaboration de ses partenaires de la
coopération internationale a conçu et développé une
méthodologie d'élaboration30 et de mise en oeuvre du
PDC. Cette méthodologie, s'articule autour des grands axes
d'interventions que sont :
> Réunion tripartite de validation du
programme du processus. Au cours de cette réunion à laquelle
prennent part le commettant (le PADDL/GTZ), le bénéficiaire (la
commune), et l'exécutant (le prestataire de service). Il s'agit de
valider le programme du processus d'élaboration du PDC, et
d'arrêter les modalités pratiques des ateliers. Dans ces
modalités pratiques, on peut y mettre les invitations que la mairie doit
adresser à toutes les différentes couches de sa population, et
bien évidemment l'engagement à assurer la logistique
infrastructurelle des ateliers, et aussi garantir les perdiems aux
participants. Il est important de noter qu'au cours de cette même
réunion, le prestataire de service
30 La méthodologie
d'élaboration du PDC développé par le PADDL s'étale
sur environ 2 mois.
remet à la commune une fiche de collecte
d'information en vue de la réalisation de la monographie communale,
incluant l'élaboration de la matrice FFOM (Force Faiblesse
Opportunité et Menace) de la commune.
> Atelier de lancement du processus.
Cet atelier de trois jours, marque le début
effectif du processus d'élaboration. Il est placé sous le
patronage de la tutelle (la préfecture) qui ouvre et clos le
processus.
En plus des populations, y sont également
conviés tous les Services Déconcentrés de l'Etat (SDE)
présents sur le territoire communal, notamment les services de
l'agriculture, de l'élevage, de l'éducation, de la santé,
etc.
Les populations sont réunies dans une salle,
où les travaux sous forme de débats participatifs ou de
brainstorming comme c'est le cas pour tout le processus, ont pour faits
saillants :
· L'identification des groupes sociaux
présents sur le territoire communal.
· L'identification et la priorisation des centres
d'intérêts à un maximum de six par commune.
· La constitution des groupes de
réflexion par centre d'intérêts. ici les populations seront
emmenées à identifier les acteurs, les potentialités, les
contraintes, et les problèmes liés à chaque centre
d'intérêts.
· La désignation des
animateurs/facilitateurs endogènes par groupe (2 à 3 personnes
par groupe).
· La mise en place du comité communal de
suivi de l'élaboration du PDC.
· La mise en place d'un système de
communication et d'information sur le processus.
> Atelier de formation des
animateurs/facilitateurs.
Au cours de cet atelier d'une durée de trois
jours également, il est question d'instruire les
animateurs/facilitateurs sur leurs rôles et leur donné les outils
et les techniques tels que la démarche d'animation participative (DAP)
et la démarche de planification participative (DPP). Ceci afin de les
aider à remplir au mieux leur fonction.
> La collecte des données secondaires sur la
commune
Les aspects socioculturels, socio-sanitaires et
socio-économiques, l'état des ressources naturelles (eau, terre,
ressources pastorales) et les systèmes de gestion, l'encadrement
agricole, éducative, sanitaire, sont recensés lors d'un parcours
du territoire communal, et des services déconcentrés de l'Etat
qui s'y trouvent.
> Atelier de réflexion par centres
d'intérêts.
Cet atelier, en fonction de l'aptitude des
participants peut s'étaler sur une ou deux semaines. Il est important de
préciser que l'animation des travaux des groupes de réflexion est
assurée par les animateurs/facilitateurs, sous la supervision des
formateurs.
La consistance de ces travaux de groupes s'articule
autour d'éléments tels que :
· L'identification des acteurs.
· L'identification des
potentialités.
· L'identification des contraintes.
· L'identification des
problèmes31.
· L'analyse des problèmes (causes,
conséquences, solutions envisagées).
· La planification des solutions aux
problèmes (solutions
retenues, périodicité,
responsable, partenaires, moyens).
> Restitution et validation des travaux de groupes
de réflexions. A cette étape du processus, toutes les populations
sont de nouveau convoquées par la commune afin d'apporter des
amendements aux résultats des travaux des différents groupes. Une
fois les résultats des travaux approuvés par le conseil
municipal, ils sont validés avec l'appui de la tutelle. Par la suite le
draft est déposé concomitamment à la mairie et au
PADDL/GTZ pour appréciation. A l'issue de cette phase, le document final
est remis à la mairie par le PADDL/GTZ qui conserve elle-même une
copie. Dès lors, sa mise en oeuvre effective peut commencer.
> Mise en oeuvre et suivi.
La phase d'exécution est laissée au
libre arbitre de l'exécutif municipal. Cependant, le comité de
suivi de mise en oeuvre jouant le rôle de rappel mémoire, attire
régulièrement son attention quant à l'état ou le
niveau d'exécution des solutions planifiées.
31 Uniquement les solutions
réalisables par la commune sont planifiées pour être
exécutées.