II - Définition de l'audit interne
Fonction évolutive, l'audit interne a vu se
succéder plusieurs définitions avant que la notion ne soit
stabilisée.
1) Définition de l'IFACI
L'Institute of Internal Auditors (IIA), dont l'une des
missions est d'élaborer les normes et les pratiques professionnelles, a
donné en 1999 une définition de l'audit interne, adaptée
par l'IFACI en ces termes :
«L'Audit Interne est une activité
indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui
apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à
créer de la valeur ajoutée.
1 Jacques Renard , Audit interne ce qui fait débat,
op-cit, p19.
2Pierre Schick ; Préface de Serge Evraert et
jacques vera ; Mémento d'audit interne : Méthode de conduite
d'une mission ; Dunod, Paris 2007, pp 4-5.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement
d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur
efficacité. » (1)
Comme indiqué dans sa définition officielle,
l'activité de l'audit interne est créatrice de valeur
ajoutée et ses principales missions sont d'apporter aux directions
générales et comités d'audit un éclairage sur les
risques et les systèmes de contrôle interne mais également
d'être au service de l'ensemble de l'organisation afin d'apporter une
réelle contribution à la gouvernance
d'entreprise.(2)
Il s'avère utile de s'arrêter sur la signification
de certains termes clés évoqués :
Activité : l'usage du terme
activité, par opposition à fonction, signifie la
possibilité pour une structure d'audit interne de recourir à des
prestataires externes et vaut la reconnaissance de différentes
modalités de mise en oeuvre de ses attributions (missions,
autoévaluations....etc.)
Assurance : l'audit interne doit constituer
le processus par lequel l'organisation s'assure que les risques auxquels elle
doit faire face sont compris et gérés de façon
appropriée. Ceci nécessite alors plus de diligences
exercées par les auditeurs internes.
Conseil : il traduit une orientation «
client interne ». Ceci entraine une large gamme de services offerts par
les structures audit interne, basée sur une meilleure exploitation des
compétences dont elles disposent, et une plus grande flexibilité
dans l'accomplissement des missions.
Risque : cette notion n'est pas
limitée seulement aux risques financiers, opérationnels et
stratégiques encourus par une organisation, mais intègre
également la non-exploitation des opportunités offertes. Elle
confère à l'audit interne une dimension proactive (par opposition
à réactive) et le situe au coeur du
management.(3)
L'audit interne doit vivre l'entreprise, être
imprégné de sa culture, se sentir concerné par tout ce qui
la touche, ses succès comme ses difficultés ou ses échecs.
En conséquence, l'externalisation du service d'audit interne, «
association insolite de termes contradictoires » diraient d'aucuns, est
à bannir.
En revanche, le recours ponctuel à des ressources et
à des compétences externes, lorsque la nécessité
s'en fait sentir, est à recommander.(4)
1Institut de l'audit interne, Prise de position IFACI/
audit interne/qualité , mai 2004, p4.
2Pierre Schick ; op-cit, p6.
3Mémoire présenté par :
Mohamed Adel benhayoun sadafi, audit interne levier de performance dans les
organisations publiques, cycle supérieur de gestion, institut
supérieur de commerce et d'administration des entreprises, rabat ; 2001,
p09.
4Jacques Renard , Audit interne ce qui fait
débat , op-cit, p19.
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