UNIVERSITÉ DU QUEBEC À MONTRÉAL
INTEGRATION FINANCIÈRE ET
DIVERSIFICATION
INTERNATIONALE
ESSAI
Présenté
Comme Exigence Partielle
De la
Maîtrise en Finance Appliquée
Par
Tichichte Khalil
Mai 2008
REMERCIEMENT
Je profite de l'occasion pour remercier sincèrement
toutes les personnes qui m'ont appuyé au cours de la rédaction de
cet essai, mais spécialement à mon directeur de recherche
Monsieur Jean Pierre Gueyié pour sa grande patience et ses
précieux conseils aux moments clés de la rédaction. Merci
également à tous les professeurs de ESG qui ont contribué
de près au de loin à ma formation, maîtrise en finance
appliquée.
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENT 2
LISTE DES TABLEAUX 5
LISTE DES FIGURES 6
LISTE DES FIGURES 6
RÉSUMÉ 7
RÉSUMÉ 7
Introduction 8
CHAPITRE 1 10
RECENSION DES ÉCRITS 10
1.1- L'analyse de l'intégration des marchés
financiers fondée sur les modèles d'évaluation des
actifs
financiers 10
1.2 - Les modèles d'équilibre fondés sur la
variance conditionnelle 15
CHAPITRE II 16
MODELES INTERNATIONAUX D'EVALUATION DES ACTIFS 16
ET MÉTHOOLOGIE DE RECHERCHE 16
2.1 Corrélations 16
2.2 Intérêt des moments conditionnels 17
2.3 Propriétés des séries financières
19
2.4 MEDAFI conditionnel 21
2.5 Conséquences pour les stratégies de
diversification internationale de portefeuille 22
2.6 La modélisation GARCH multivariée 24
2.6.1 Le Modèle non contraint 24
2.6.2 Modèles contraints 25
2.6.3 Modèle Diagonal 25
2.6.4 Le Modèle BEKK-GARCH 26
2.6.5 Modèles à facteurs 28
2.7 SPÉCIFICATION EMPIRIQUE 28
2.8 Processus de la variance et la covariance conditionnelles
29
2.9 Processus de la moyenne conditionnelle 30
2.10 La fonction de vraisemblance 32
2.11 Méthodologie du test de MEDAF 33
2.11.1 Tests utilisés 33
CHAPITRE III 34
ANALYSE EMPIRIQUE 34
III.1 Exploration de l'état de l'intégration des
marchés financiers : Réplication du modèle Akdogan (1996)
34
III.1.1 Sources des données 34
III.1.2 La réplication 34
III.1.3 Analyse des résultats 36
III.1.4 Comparaison avec les résultats de Akdogan (1996)
38
III.1.5 Autres évidences : 39
III.2 Le modèle robuste BEKK GARCH multivarié
asymétrique 41
III.2.1 Les données et leurs caractéristiques
statistiques 41
III.3 Mise en application du modèle 48
III.3.1 MEDAF conditionnel 48
III.3.3 Prix de risque variable dans le temps 52
III.4 Diversification internationale 56
Conclusion 60
ANNEXE 1 61
ANNEXE 2 70
RÉFÉRENCES 79
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Résultats de la réplication du
modèle d'Akdogan : Première sous période : 1991-1999 35
Tableau 2 : Résultats de la réplication du
modèle d'Akdogan : Deuxième sous période : 1999-2007 36
Tableau 3 : classification des pays selon le degré de
segmentation 37
Tableau 4 : Comparaison de nos résultats avec ceux de
l'article de Akdogan (1996) 38
Tableau 5 : récapitulatif des statistiques descriptives
des rendements 44
Tableau 6 : Corrélations des rentabilités 45
Tableau 7 : Autocorrélations et corrélations
croisées des excès de rentabilités 46
Tableau 8 : Statistiques descriptives et corrélations des
variables économiques 47
Tableau 9 : Résultats de l'estimation sous Eviews du MEDAF
conditionnel avec prix de risque de covariance constant 49
Tableau 10 : Tests de spécification du MEDAF à prix
de risque constant 51
Tableau 11 : Estimation avec la méthode du quasi-maximum
de vraisemblance du MEDAFI avec prix de
risque de covariance variable 52
Tableau 12 : Tests de spécification du MEDAF à prix
de risque variable 55
Tableau 13 : Gains anticipés de la diversification
internationale de portefeuille (en % par année) 57
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Evolution de la segmentation des pays 39
Figure 2 : Evolution des mouvements des flux de capitaux dans le
monde 39
Figure 3 : Evolution des flux en actions dans le monde 40
Figure 4 : Evolution de la corrélation des marchés
émergents à travers le temps 41
Figure 5 : Indices boursiers mensuels 42
Figure 6 : Rendements boursiers mensuels 43
Figure 7 : Prix de risque de covariance 56
Figure 8 : Evolution du prix de risque de covariance par pays
59
Figure 9 : Corrélation USA avec portefeuille du
marché mondial 70
Figure 10 gain anticipé de la diversification
internationale USA 70
Figure 11 : Corrélation Grande Bretagne avec le
portefeuille du marché mondial 71
Figure 12 : gain anticipé de la diversification
internationale Grande Bretagne 71
Figure 13 : Corrélation du Japon avec le portefeuille du
marché mondial 72
Figure 14 : gain anticipé de la diversification
internationale Japon 72
Figure 15 : corrélation H-Kong avec le portefeuille du
marché mondial 73
Figure 16 : gain anticipé de la diversification
internationale H-Kong 73
Figure 17 : corrélation Singapour avec le portefeuille du
marché mondial 74
Figure 18 : gain anticipé de la diversification
internationale Singapour 74
Figure 19 : Indice de la production industriel USA 75
Figure 20 : Prime de défaut 76
Figure 21 : Prime de terme 77
Figure 22 : Inflation USA 78
RÉSUMÉ
La diversification est un facteur non négligeable dans
la stratégie de minimisation de risque associé à la
détention d'actifs risqués. La diversification ne se cantonne pas
aux choix des actifs, mais s'ouvre aussi aux marchés boursiers dans
lesquels on fait des placements. Ce faisant, il est possible
d'opérationnaliser l'effet de diversification en redistribuant ou en
déplaçant temporairement et à l'occasion une partie des
avoirs financiers vers d'autres marchés internationaux et de
réduire ainsi le risque purement national. Néanmoins, le contexte
économique international actuel est caractérisé par le
phénomène de la globalisation financière qui a
imposé plus de réformes sur les systèmes financiers
nationaux. Ces réformes ont conduit à des transformations
drastiques et ont ouvert la voie au processus d'intégration et de
rapprochement des mouvements globaux des marchés.
Dans un contexte multivarié où toutes les
variables sont dynamiques, notre travail à l'ambition d'analyser les
liens entre les corrélations conditionnelles des rendements boursiers,
leur évolution et les gains éventuels
générés par la diversification internationale.
Notre analyse porte sur six marchés nationaux et un
indice du marché mondial : quatre marchés
développés qui sont : la France, la Grande Bretagne, Le Japon et
les Etats-Unis et deux pays émergents à savoir : Le Hong Kong et
le Singapour, ces marchés représentent plus de 67% de la
capitalisation mondiale. Nous avons puisé les indices MSCI à
fréquence mensuelle de Datastream international et couvrant la
période de janvier 1973 à décembre 2007.
Nous retenons une modélisation multivariée
récemment développée (BEKK-GARCH) pour estimer
simultanément, les corrélations conditionnelles entre les
rendements boursiers des six pays.
Nos résultats empiriques indiquent que contrairement
à l'avis de nombreux auteurs qui préconisent que l'augmentation
des corrélations des marchés domestiques aurait diminué
les gains émanant de la stratégie de la diversification
internationale, ces gains restent significativement positifs pour tous les
marchés. Mieux encore, ils ne présentent à première
vue aucune tendance à la baisse malgré l'intégration
financière grandissante.
Introduction
Dans l'objectif de minimiser le risque et/ou maximiser le
rendement, les investisseurs appliquent le principe de la diversification. En
effet, au niveau national, la théorie de portefeuille de Markowitz
(1952,1959) stipule que la constitution d'un portefeuille composé de
titres peu corrélés réduit amplement le risque total.
Quant aux stratégies de la diversification à l'international et
les bénéfices qui s'y rattachent, elles ont été
élucidées grâce aux travaux des précurseurs Grubel
(1968), Lévy & Sarnat (1970) et Slonik (1974). Ces travaux ont
démontré la faible corrélation entre les mouvements du
prix des titres dans différents pays qui selon Roll (1992) pourrait
résulté de la disparité des structures industrielles.
Néanmoins, le contexte économique international
actuel est caractérisé par le phénomène de la
globalisation financière qui a imposé plus de réformes sur
les systèmes financiers nationaux. Ces réformes ont conduit
à des transformations drastiques et ont ouvert la voie au processus
d'intégration et de rapprochement des mouvements globaux des
marchés. Cette situation se manifeste par une augmentation des
corrélations entre ces marchés ainsi qu'une grande
volatilité des actifs.
Le secteur financier, a subi l'impact de la
libéralisation caractérisée par la levée
progressive des barrières à l'investissement direct
étranger par l'ouverture à l'international des institutions
financières et l'orientation vers des nouveaux produits et instruments
financiers. Ces mutations sont la résultante de l'instauration des
principes de déréglementation, désintermédiation et
décloisonnement des marchés ainsi que des innovations dans le
domaine des nouvelles technologies de l'information et des
télécommunications. Les places boursières sont devenues
plus liées, ce qui a suscité l'intérêt des
universitaires et des praticiens vu les conséquences de cette forte
corrélation sur les stratégies de la diversification
internationale de portefeuilles.
En effet comme le souligne la théorie
financière, les bénéfices substantiels
espérés de la diversification internationale de portefeuilles
dépendent du niveau des rendements et des volatilités
inhérents aux marchés ciblés. Chacun de ces marchés
ciblés est déterminé par différents facteurs de
risque. Dans le cas d'une intégration parfaite du marché, ce sont
les facteurs mondiaux du risque qui déterminent la rentabilité.
À l'opposé, dans un marché strictement segmenté, ce
sont les facteurs domestiques qui prédominent. La
réactivité des actifs financiers aux facteurs internationaux est
étroitement liée au degré d'intégration d'un
marché financier au marché mondial. Les fluctuations des cours,
les attitudes des opérateurs et les effets de transmissibilité et
de contagion sont les sources de cette réactivité aux facteurs
globaux de risque.
L'intégration financière suppose donc que deux
ou plusieurs marchés évoluent d'une manière
agencée. En d'autre expression, des marchés sont
intégrés si et seulement si des actifs ayant le même risque
et qui s'échangent sur plusieurs marchés génèrent
le même rendement.
Paradoxalement, si l'intégration financière des
marchés nationaux s'est développée et s'est
intensifiée dans le cadre de la globalisation rendant d'un coté
la stratégie de diversification internationale plus consistante en
facilitant le libre passage d'un marché à un autre, d'un autre
côté, cette même intégration financière
contribuerait à l'augmentation des corrélations entres les
marchés financiers domestiques comme le soulignent Login & Solnik
(1995) ce qui compresserait les gains liés aux stratégies de
diversification internationale. Ainsi, l'impact de processus de
l'intégration financière internationale sur le rendement des
stratégies de diversification à l'international serait
douteux.
C'est dans cette perspective que ce travail tentera de mesurer
l'évolution des gains de la diversification internationale en rapport
avec le degré d'intégration ou de segmentation des marchés
financiers retenus dans notre échantillon.
Concrètement, l'ambition de notre présent travail
est de soulever les questionnements suivants et d'en fournir les
réponses :
> Comment un gestionnaire de portefeuille peut-il
reconnaître les marchés les plus segmentés ?
> Et ce que le gestionnaire de fonds pourrait classer les pays
(marchés) sur la base de leurs scores de segmentations ?
> L'apparition de nouveaux joueurs sur les marchés des
capitaux (pays émergents à fort potentiel) rend- elle la
diversification à l'international plus profitable ?
> La diversification géographique des actifs devient
elle plus mitigée avec la libéralisation des économies, la
globalisation des marchés, le développement des nouvelles
technologies de l'information et de télécommunication qui
contribuent intuitivement à renforcer l'intégration des
marchés ?
Pour explorer l'ensemble de ces champs d'investigation nous
nous inspirons, dans un premier temps d'une technique de mesure de
l'intégration financière basée sur la version non
conditionnelle du MEDAF développée par Akdogan (1996). Puis nous
utilisons une technique robuste basée sur une extension
asymétrique du modèle GARCH multivarié de De Santis &
Gérard (1997). Elle est fondée cette fois sur une version
conditionnelle du MEDAF, dans la perspective de mesurer l'évolution des
gains additionnels de la diversification internationale en rapport avec le
degré d'intégration des marchés financiers choisis. Ceci
nous permettra d'apporter un éclairage aux interrogations
précédentes.
CHAPITRE 1
RECENSION DES ÉCRITS
La revue de la littérature financière nous
permet de dégager deux courants d'analyse empirique en ce qui concerne
l'intégration des marchés financiers : l'un d'entre eux est
constitué des études qui se fondent sur les modèles
d'évaluation des actifs financiers, pendant que l'autre est
articulé sur des études qui visent à décortiquer le
co-mouvement des cours des marchés financiers.
L'analyse basée sur les modèles d'actifs
financiers a pour hypothèse sous jacente l'efficience des
marchés. Les études portant sur le co-mouvement des cours font
surtout appel aux modèles de co-intégration pour quantifier
l'interdépendance entre les marchés nationaux sans avoir comme
hypothèse sous jacente l'efficience des marchés. Cette
dernière vision ne s'inscrit pas de l'objet de ce travail.
1.1- L'analyse de l'intégration des
marchés financiers fondée sur les modèles
d'évaluation des actifs financiers
Les analyses empiriques sur l'intégration des
marchés financiers nationaux puisent leurs techniques du même
creuset théorique que le modèle de Solnik (1974). Ce
modèle s'appuie sur la prémisse de l'intégration parfaite
des marchés financiers où les variables locales n'ont pas
d'influence sur le prix du risque. Les hypothèses du modèle de
Solnik concernant la forme fonctionnelle du processus stochastique suivi par
les cours des actifs financiers sont similaires à celles de Sharpe
(1964), Lintner (1965) et Mossin (1969). Un autre processus stochastique
supposé par Solnik intègre le taux de change comme variable
d'état. En investissant dans des actifs risqués d'un pays
étranger i, l'investisseur d'un pays j court, bien évidemment, le
risque du marché de l'autre pays et le risque de taux de change.
L'inflation n'est pas prise en considération dans ce modèle. Le
modèle de Solnik admet que le risque de taux change peut être
couvert.
Les idées maîtresses de Solnik s'articulent sur le
scénario suivant :
> Dans chaque pays l'investisseur achète un lot
d'actifs financiers dont le risque de change est couvert par la souscription
à un emprunt dans ce même pays ;
> Achat d'actif sans risque de chaque pays.
La construction du modèle de Solnik suppose que
l'investisseur recherche la maximisation de la fonction d'utilité. Il
est plus proche du modèle de Merton (1973). Car la demande des actifs
risqués et la demande des obligations sans risque sont
séparables. Le portefeuille d'un investisseur qui s'immunise contre le
risque de change se décompose selon Solnik, de trois composantes :
> Le portefeuille de marché mondial ;
> Un portefeuille d'obligations des différents pays,
spéculatif à l'égard du risque de change ;
> L'actif sans risque du marché domestique.
Solnik en extrait l'équation suivante qui formalise
l'état d'équilibre dans un marché financier international
parfaitement intégré :
Å ( r i ) -rf=â
i [Å(rM-rf)] ,
(1.1)
où E(ri) et E(rM) désignent, respectivement,
l'espérance de la rentabilité du portefeuille du pays i et
l'espérance de rentabilité du portefeuille du marché
mondial composé par les portefeuilles de tous les pays, et rf est une
moyenne pondérée des taux d'intérêt sans risque des
différents pays. Soulignons au passage que la couverture contre le
risque de change telle que conçue par Solnik fut critiquée par
Sercu (1980) qui considère que la valeur optimale du ratio de couverture
dépend de l'exposition au risque de taux de change du portefeuille en
question au lieu que l'achat d'un portefeuille d'actifs risqués dans un
pays i soit tributaire d'un emprunt équivalent dans ce même pays
soit un ratio de couverture égal à 1.
Ader et Dumas (1983) intègrent le facteur inflation et
signalent que les écarts du taux de change par rapport à la
parité du pouvoir d'achat (PPA) rendent contraignant l'application d'un
modèle international à l'évaluation des actifs financiers.
Le risque d'écart du taux de change par rapport à la
parité du pouvoir d'achat peut être réduit par la
constitution d'un portefeuille optimal. Le ratio de couverture doit,
d'après Ader et Dumas être calculé par des
régressions des rentabilités des actifs inclus dans le
portefeuille optimal, sur la série des écarts entre le taux de
change effectif et les valeurs qui sont conformes à la PPA.
Un test du modèle d'équilibre international a
été effectué par Dumas et Solnik (1995). Il inclut des
prix de marché du risque de taux de change, sur des données
afférents aux marchés américain, allemand, japonais et
anglais, ainsi que la parité entre le dollar et les monnaies de ces
pays. Leur test indique que le taux de change joue un rôle significatif
dans le modèle d'évaluation international des actifs
financiers.
Karoly et Stulz (2003) soulignent que la PPA est plus
significative pour un certain bloc de pays que pour d'autres. Dans le
scénario où des pays ont une inflation plus élevée,
la PPA serait un bon instrument pour suivre l'évolution du taux de
change. Inversement dans les pays où l'inflation est faible, les
fluctuations du taux de change sont peu corrélées avec le taux
d'inflation. Abstraction faite de ces détails un modèle
d'évaluation international doit assurément s'appliquer pour tous
les pays.
Dans l'hypothèse de l'intégration parfaite, les
paramètres servant à évaluer les actifs financiers sur le
marché international sont similaires à ceux servant à
l'évaluation des actifs dans le marché domestique, c'est donc le
modèle international qui permet l'évaluation des actifs
financiers. Dans le cas de segmentation parfaite, les prix des actifs sur le
marché domestique sont totalement indépendants des prix des
actifs sur le marché international et par conséquent seuls les
paramètres nationaux interviennent et c'est le modèle national
qui en permet l'évaluation.
C'est à Stehle (1977) que revient le premier
modèle empirique ayant pour but l'étude de la segmentation des
marchés financiers. Ici, le marché domestique est supposé
prendre le rôle prépondérant dans l'évaluation des
actifs financiers, le marché mondial est relégué au second
plan. Implicitement le modèle reconnaît
l'éventualité que le marché financier d'un pays i soit
sensiblement ou partiellement intégré au marché mondial,
cependant l'hypothèse de l'intégration parfaite est exclue.
La méthodologie suivie par Stehle est scindée en
deux compartiments. Au premier compartiment, la composante de l'indice mondial
non corrélée avec l'indice domestique est
déterminée par la régression linéaire suivante :
~ ~
R W = á WD +âDRD
+õ ~ W , (1.2)
~ ~
où RW est la rentabilité du
portefeuille de marché mondial, RD est la
rentabilité de portefeuille domestique
et õ~W
est la composante de la rentabilité du portefeuille mondial non
corrélée avec le portefeuille domestique. Une deuxième
régression fait partie du premier compartiment, qui permet l'estimation
des coefficients bêta de chaque actif domestique individualisé i,
par rapport à l'indice domestique et à la composante
õ~W de l'indice mondial :
~ ~
. (1.3)
R i = á + â iD R
D + â õ õ ~ +
å ~ i i w i
Le deuxième compartiment est constitué par la
régression de d'espérance de rentabilité des actifs sur
les estimateurs des coefficients bêtas, ayant pour objectif l'estimation
de la relation d'équilibre entre l'espérance de
rentabilité et le risque systématique :
Å ( ri ) -rf
=âiDëD+âiDëõ ,
(1.4)
où ëD et
ëõ sont les prix du risque du portefeuille du
marché domestique et du portefeuille résiduel. Le marché
des actions domestiques est partiellement intégré dans le
marché mondial si ëõ = 0 , et il est
complètement segmenté si ëõ = 0
.
Akdogan (1996) propose une manière simple pour mieux
saisir l'intégration des marchés qui consiste à les
comparer par rapport à un marché mondial. En plus selon l'auteur
la réduction du risque et les opportunités d'amélioration
des rendements qu'un pays peut offrir sont étroitement reliés
à son degré de segmentation comparativement au reste du monde ou
typiquement par rapport à un marché référence.
.
En effet selon Akdogan, les économies mondiales sont
devenues plus interdépendantes et institutionnellement plus
intégrées et ce, en raison de démantèlement graduel
des barrières douanière et du contrôle des capitaux et du
développement rapide des nouvelles technologies de l'information et des
télécommunications.
Si un degré de segmentation plus élevé
est susceptible d'engendrer des opportunités de diversification plus
grandes, alors la mesure de degré de segmentation du marché
devient un élément important dans la diversification de
portefeuille. La mesure appropriée de la segmentation c'est la
contribution d'un pays au risque systématique du portefeuille mondial.
Une contribution moindre signifie plus de segmentation.
Étant donné que cette contribution augmente avec
le temps, le marché devient plus intégré avec le
portefeuille mondial. Une fois les pays sont rangés sur la base de leur
contribution au risque systématique, les fonds pourraient être
alloués proportionnellement aux scores de chaque pays (scores au niveau
de la segmentation).
On voit donc qu il y a une analogie entre la sélection
des pays et la sélection des titres. Une autre approche après
quelques modifications pourrait être appliquée au choix des titres
individuels. En plus un gestionnaire de portefeuille doit être
intéressé par :
> Le degré de segmentation d'un actif transigé
sur un marché étranger avec le portefeuille mondial
(sélection des titres);
> Le degré de segmentation du marché
étranger par rapport au portefeuille mondial;
> Le comportement des degrés de segmentation dans le
temps;
> Les variations de segmentation entres les marchés.
Pour la mesure de l'intégration financière, Akdogan
fait appel aux travaux de Markowitz et essentiellement au modèle
standard de rendement transposé à l'échelle internationale
:
R i = ái +
âiR W+ åi ,
(1.5)
avec :
Ri : le taux de rendement du
portefeuille du marché du pays i; ái
: constante de la régression;
âi : c'est le
âi du pays par rapport au portefeuille mondial;
RW : le taux de rendement du portefeuille
mondial;
åi : Les
résidus de la régression;
Cov ( Ri
,RW)
â i =
Var( RW) .
La variance du portefeuille i est :
Var ( Ri ) =
âi2 Var( RW)
+Var(å i) (1.6)
Posons :
P iVar
â
i
2
Var( RW)
( Ri)
;
(1.7)
Var( å) i
; Q i = Var(
Ri ) (1.8)
avec :
Pi + Qi =1 .
Le terme Pi indique la fraction du risque
systématique dans le pays (i) par rapport au portefeuille mondial. Il
mesure la contribution du pays (i) au risque du marché mondial. En
effet, le Pi est une mesure appropriée du
degré d'intégration ou de segmentation du marché (i) par
rapport au portefeuille mondial (w).
Un Pi plus grand signifie que le
marché (i) est devenu plus intégré au marché
mondial. Si Pi diminue ou alternativement
Qi augmente à travers le temps le marché (i)
devient moins intégré avec le marché mondial et ce, vu sa
contribution moindre au risque systématique du portefeuille mondial.
1.2 - Les modèles d'équilibre
fondés sur la variance conditionnelle
Arouri Ahmed El Hedi (2003) recense l'ensemble des travaux
relatifs à la version conditionnelles du MEDAF international utilisant
les modèles autorégressifs conditionnellement
hétérospécifiques (ARCH) (Engle, 1982) et la
méthode des moments généralisés (GMM)
(Hansen,1982). Ces deux méthodes présentent un avantage
considérable car elles permettent de modéliser la variation du
comportement des rentabilités dans le temps. En voici les plus
représentatifs :
Dumas et Solnik (1995) utilisent la méthode GMM pour
tester une version conditionnelle de MEDAFI. Les résultats de leur test
supportent le MEDAF international. Cependant, la méthode GMM ne permet
pas de spécifier la dynamique des seconds moments. En particulier, elle
ne permet pas de calculer un nombre d'indicateurs de premier
intérêt pour le décideur : corrélation
conditionnelle, bêtas conditionnels, ratio optimal de couverture, gain de
diversification attendu, etc.
De Santis et Gérard (1997) utilisent une
spécification GARCH multivarié pour tester une version
conditionnelle du MEDAF international. Leur étude porte sur les huit
plus grands marchés (Canada, Japon, France, Allemagne, Italie, Suisse ,
Grande-Bretagne et les Etats-Unis) et couvre la période 1970-1994. Les
résultats de leur étude supportent le MEDAF international et donc
l'hypothèse de l'intégration des marchés financiers
étudiés.
De Santis et Imrohoroglu (1995) utilisent un modèle
GARCH univarié pour étudier la dynamique des rentabilités
et des volatilités des marchés émergents. Ils trouvent que
la volatilité des marchés émergents et partiellement
prédictible et caractérisée par une forte persistance. Ils
testent aussi les hypothèses d'intégration régionale et
d'intégration globale des marchés asiatiques et
latino-américains. Leurs résultats empiriques supportent
l'hypothèse d'intégration régionale.
Carrieri (2001), Hardouvelis, Malliaropoulos et Priestley
(2002), De Santis, Gérard et Hillion (2003) testent une version
conditionnelle du modèle international d'évaluation des actifs
financiers de Ader et Dumas (1983). Leurs résultats soutiennent
l'hypothèse d'intégration financière des marchés
boursiers développés.
Bekaert et Harvey (1995) utilisent une version conditionnelle
du modèle à changements de régimes pour mesurer le
degré d'intégration des marchés de capitaux. Leur
spécification autorise aux rendements anticipés des
marchés émergents d'être segmentés dans une
première partie de leur échantillon et intégrés
dans l'autre partie. Leur étude ne permet pas de rejeter
l'hypothèse d'intégration financière. En outre ils
avancent que l'importance croissante de l'influence des facteurs globaux sur la
volatilité reflète une intégration des marchés
financiers des pays émergents en perpétuelle augmentation.
CHAPITRE II
MODELES INTERNATIONAUX D'EVALUATION DES
ACTIFS
ET MÉTHOLOGIE DE RECHERCHE
2.1 Correlations
Sur le plan mathématique, le coefficient de
corrélation (p) entre le rendement de deux titres ri et rj
s'exprime par :
ñ ( r i , r)=
j
(2.1)
Var( ri) Var(
rj),
Cov( ri ,rj)
avec ( )
Var r i
T
( r t -r)2 i
t
?= 1
.
T
Sa version empirique s'exprime par :
T
?
|
( rit - ri )(r
jt -rj)
|
1
|
? ??
|
1/ 2
|
,
|
(2.2)
|
1
=
t
(rr - it i
) 2??T
???
? t =
?
1/ 2
ñij=
T
?
1
j
? ? ?
où r est la moyenne échantillonnale.
Le coefficient de corrélation est outil qui permet de
mesurer le degré de dépendance pouvant exister entre les
rendements de deux titres. Il présente l'avantage d'être facile
à interpréter, puisqu'il varie entre -1 et +1. Un coefficient de
+1 ou - 1 signifie que les rendements des deux titres i et j sont parfaitement
corrélés et fluctuent dans le même sens ou dans le sens
opposé selon l'occurrence. Un coefficient de corrélation nul
renseigne que les deux titres sont indépendants.
En général, la non corrélation n'implique
pas l'indépendance des rendements, sauf dans le cas où ceux-ci
sont normalement distribués, car toute distribution normale est
complètement définie par ses deux premiers moments.
La corrélation, comme nous l'avons
précisé dans la partie introductive est un élément
incontournable de la diversification internationale d'actifs. Son
utilité s'étend à toute une panoplie de décisions
financières. Par exemple dans le contexte de constitution d'un
portefeuille, l'ensemble des combinaisons possibles dans l'univers risque -
rendement est fonction du coefficient de corrélation entre les
rendements des actifs.
Concrètement, dans la pratique financière, les
corrélations conditionnelles sont extraites du calcul sur la base des
corrélations non conditionnelles. A partir de la technique de (rolling
window) c'est à dire des fenêtres d'estimation qui se
déplacent dans le temps, on calcule des corrélations non
conditionnelles selon la formule suivantes :
1
-
w
?
t
1
w
2
=
ñ= ij w ,
( rit - rit )(r jt
-rjt)
1 / 2
w w
? 1 ? ? 1
( ) 2
- ( ) 2
? r r r r
-
it
?? w - 1 ?? ?? ? jt jt
it w - 1
t=2 t=2
avec w la dernière ligne de la fenêtre d'estimation
et ri et rj les rendements liées aux actifs i et j.
Cette technique présente l'inconvénient de
donner un poids égal à toutes les observations w périodes
après et un point zéro pour celles qui suivent cette
fenêtre d'estimation. Nonobstant cela, elle persiste toujours dans le
milieu des praticiens et des universitaires en raison de sa
simplicité.
Il y a une autre technique basée sur le lissage
exponentiel dont la formule s'exprime par :
1
-
t
?
( r r
i s j s
, ,
)ët
- -
j i
s= 1
t- i t-i
? ? ?
rt s
2 - - 1
?? ? ë ?? ?? ? r 2
i s
, j s
,
s i
= s=i
ñij,t =
Le lissage exponentiel accorde, en fonction de la valeur
allouée au paramètre X, des pondérations
décroissantes aux observations. Les observations récentes ont
plus de poids. Néanmoins, il n'y a pas de retour vers la moyenne qui se
réalise suite à un choc par exemple et le choix du
paramètre X reste une question d'arbitrage, généralement
on utilise celui donné par défaut du "package"
RisksMetricsMT.
2.2 Intérêt des moments conditionnels
S'agissant de la pratique financière, la plupart des
décisions émanent d'un calcul fondé sur les moments
non
conditionnels. On peut évoquer le ratio de performance de Sharpe qui est
une mesure ex-post.
L'objection majeure adressée aux mesures ex-post est
qu'elles captent indifféremment tous les comouvements, risqués et
non risqués. Illustrons cela par le biais d'un exemple simple en se
basant sur les processus suivants :
r 1 t = á0 +
á1 ( xt-1) +
å1t, (2.5)
r t= â +
â x t - + å t (2.6)
1 ( 1 ) 2 ,
2 0
où r1 t et
r2 t rendements en temps t, å1
t et å2 t sont deux
termes d'erreurs,xt-1 et une variable exogène et les paramètres
á 0 , á1,
â0 et â1 .
Supposons que :
Å[ xt - 1 ] = 0,
Å[ x t - 1 å 1
t] = Å[ xt-1å2 t],
Å [ å it 2 ]=
Var(åi) ,
Å [ å 2 t
] = Var ( å i ) ,
1Å [ å it å
jt ] = cov(åi,å
j) .
Il en résulte la variance non conditionnelle suivante :
Å ? Å
[ ( [ ] ) ( [ ] ) ] [ (
r r r ? Å r = Å +
á á + - )( + )
1 1 2 2 0 1 1
x å á â â å â
1 0 0 1 1
x + - 0 ] ;
t t t t t - t t - 2 t
= Å[ (á1 x t - 1 +
å1t )(â1 xt-1 +
å2t )] ;
= [ t ] [ t
2
Å á â x + Å å â
x t ] [ t
+ Å å á x t ] [ t t
]
+ Å å å ; (2.7)
1 1 1
- 1 1 1
- 2 1 1
- 1 2
= [ t ] [ t t ] [ t t ] (
i j )
á â x 2
Å + Å
â å x + Å
á å x + Cov å å
, ;
1 1 - 1 1 1 - 1 1 2 - 1
= (á1
â1Var[ x]) +
Cov(åi ,åj) .
L'expression( (á1
â1var[ x]) est connue au t.
Concernant la covariance conditionnelle elle est donnée
par :
Å t - 1[
;
( [ ] ) ( [ ] ) ] [
r ? Å ? Å ( )( )]
1 1 r 1 r 2 1 r 2 = Å +
á á
0 1 1
x + - -
å á á ä ä
0 1 1
x + + - -
å ä ä
t t - t t t t
- t - it t - 0 1 1
x t - 2 t 0 1 1
x t -
Å (åitå jt ) , Selon
l'hypothèse de l'homoscédasticité
= cov(å it ,å jt ) .
(2.8)
À la comparaison des deux résultats, on voit
clairement que la mesure conditionnelle est plus judicieuse, car la mesure non
conditionnelle, capte les fluctuations de la variable retardée
xt-1 qui est connue en t et donc ne présente pas de risque.
Le recours à la variance non conditionnelle fausse le niveau de risque
effectif auquel le décideur est confronté en incluant des
informations non pertinentes pour la prise de décisions.
2.3 Propriétés des séries
financières
L'analyse des séries financières nous renseigne
que généralement la distribution marginale des séries
financières est asymétrique. Le moment d'ordre 3 est
différent de 0. Sous forme mathématique, ceci s'écrit
comme suit :
( ) 0
3
? -
rit ì ?
M ? . (2.9)
3 = Å ó3
?? ??
? ?
Du reste, Engle et Ng (1993) ont constaté qu'une baisse
des prix des marchés financiers est souvent accompagnée d'une
hausse plus importante de la volatilité que ne le serait une hausse des
prix. Autrement dit, les mauvaises nouvelles ont plus d'impact sur la
volatilité que les bonnes nouvelles.
Une autre caractéristique des séries
financières est que leurs distributions sont
généralement
leptokurtiques, c'est à dire que le moment d'ordre 4 de
leurs distributions marginales est plus grand que 3.
( ) 4
rit - ì
M = > 3. (2.10)
4 ó 4
Pour une distribution normale M4 = 3.
Ceci nous renseigne que les extrémités de la
distribution sont plus épaisses comparativement à celle de la loi
normale, ce qui pourrait être du à la présence d'une
dynamique non linéaire car la volatilité dépend
considérablement du passé. Selon Gourieroux (1992), les
modèles de type ARCH (autorégressif conditionnellement
hétéroscédastique) mis au point par ENGLE (1982) sont de
nature à modéliser la leptokurticité inhérente aux
séries financières puisque si on calcul le coefficient kurtosis
adossé au modèle ARCH on trouve que celui-ci génère
des coefficients supérieur à 3. D'après les travaux de
Bollerslev (1986), les processus de type GARCH semblent plus adaptables. Sur le
même plan, la littérature financière nous indique que le
GARCH(1,1) reste inévitable, en raison entre autre de sa
simplicité et le nombre réduit de paramètres à
estimer. Néanmoins, ce processus dans sa variante univarié ne
permet pas de
prendre en charge les effets d'asymétries
émanant des données de grande fréquence, le recours
à l'hypothèse restrictive de l'indépendance des
volatilités conditionnelles entres les différents actifs s'impose
dans ce cas. C'est à dessein que d'autres processus univariés
plus réalistes sont apparus pour tenir compte de l'asymétrie :
les plus populaires sont à l'évidence le GARCH de Glosten,
Jagannathan et Runkle (1993) le GARCH exponentiel de Nelson (1990) de
même que le TARCH. Mais ces processus ne résolvent pas le
problème du GARCH univarié lié à
l'indépendance. C'est dans l'ambition de dépasser ce handicap que
les processus GARCH multivariés sont apparus ultérieurement.
La robustesse des processus multivariés réside
de l'abstraction qu'ils font de l'indépendance des variances
conditionnelles entres les actifs de marchés. Le phénomène
de l'asymétrie est cependant rarement pris en compte dans les
modélisations multivariés, Arouri Mohamed El Hedi (2003) publie
un article novateur dans lequel il développe et teste une extension
asymétrique du modèle GARCH multivarié de Santis et
Gérard (1997). Ce travail s'inspire de cet article et le réplique
pour mieux baliser le terrain de l'intégration financière et la
diversification internationale du portefeuille.
Le modèle d'évaluation des actifs financiers
(MEDAF) développé par Sharppe (1964) et Litner (1965) s'inscrit
dans le cadre de l'extension des travaux de Markowitz (1952,1959) portant sur
l'optimisation de gain par le filtre moyenne - variance et la diversification
de portefeuille. Ce modèle sert à déterminer la
rentabilité espérée des actifs financiers en fonction de
leur sensibilité au risque du marché ou risque
systématique. Il s'adosse sur le fait que les décideurs quelle
que soit leur aversion au risque, choisissent des portefeuilles efficients en
terme de moyenne - variance. Un résultat du MEDAF est que seul le risque
systématique est rémunéré. Le risque individuel
associé à la détention d'un titre n'en est pas
rétribué car ce risque pourrait faire l'objet de
diversification.
Le MEDAF établit que les rendements
excédentaires d'un titre par rapport à l'actif sans risque sont
une fonction linéaire des rendements en excès du
marché.
Solnik (1974) présente une transposition internationale
du MEDAF, le modèle international d'évaluation des actifs
financiers MEDAFI susceptible de spécifier empiriquement la nature de
l'intégration des marchés financiers :
~ ~
Cov R R
( it wt
,
- =
it ) R ft ~
Var R
( wt )
) ( ( wt ) ft )
Å ~ -
R R
E R
(
~
, (2.11)
~ ~
avec : R it est la rentabilité du titre (ou du
portefeuille), Rwt celle du indice mondial et enfin
Rft le taux
sans risque.
Dans la section relative aux caractéristiques des
séries financières, nous avons vu que les rendements boursiers
sont très volatils et hétérospécifiques. Ces
caractéristiques biaisent l'estimation des primes de risques et seraient
la source de l'abandon empirique des modèles internationaux non
conditionnels.
2.4 MEDAFI conditionnel
Sharpe (1964) a confectionné une variante conditionnelle
de MEDAFI s'exprimant comme suit :
( it
R ~/ Ù t- 1 ) - R ft =
âiwa- 1[ Å( 14wt / Ù
)-]R , (2.12) -
Cov(
iiiR/Ù
avec fiw t- 1
Var( fiwt / t -
|
.
|
(2.13)
|
âiw , t- 1signifie la
réactivité variable selon les dates du titre ou de portefeuille i
au du marché mondial W.
Les espérances du rendement sont
calculées par rapport à l'ensemble des informations
Ùt-1 disponible en
t-1.
On peut reformuler l'équation (2.12) de telle
manière qu'elle constitue un cas particulier du modèle d' Alder
et Dumas (1973) :
~
Oit / Ù-RCov ( Rit
,), (2.14)
où ät- 1= ( )
~
Å Ù -
R R
it / t - 1 ft
(2.15)
VarV2wt /Ùt-1)
ät - 1 constitue le prix variable dans le temps de
la covariance du marché.
La référence à Stulz (1981), Bekaert et
Harvey (1995) et De Santis et Gerard (1998) nous montre que la formulation
(2.15) est fréquemment employée dans les études empiriques
car elle augure que les marchés financiers sont intégrés.
Ce faisant, l'homogénéisation des comportements au niveau des
marchés financiers impose des prix de risque identiques ou comme
l'exprime Arouri Mohamed El Hedi (2003) "Cette formulation
suppose implicitement que les marchés financiers sont
intégrés, c'est-à-dire le prix de risque de marché
est le même pour tous les actifs financiers et pour tous les
investisseurs".
De Santis et Gérard (1998) évoquent
l'intérêt de l'équation (2.14) qui permet de quantifier les
gains substantiels qui pourraient résulter de la diversification
internationale. La version conditionnelle du MEDAFI est outil indispensable
pour juger l'impact pratique de l'intégration financière dans la
stratégie de la diversification à l'international.
2.5 Conséquences pour les stratégies de
diversification internationale de portefeuille
Pour apprécier les implications sur les
stratégies de la diversification internationale de portefeuille, on
construit de deux portefeuilles ayant le même risque le premier
diversifié intentionnellement est symbolisé par I et, le second
constitué d'actifs purement locaux symbolisé par l. Logiquement,
on peut calculer les rendements anticipés de ces deux portefeuilles
à partir du modèle de l'évaluation des actifs financiers
conditionnel et l'écart de ces deux rendements peut s'expliquer comme un
profit ex ante dû à la diversification internationale.
Formellement, l'espérance des gains additionnels de la
diversification internationale est exprimée comme suit:
Å ( iiIt -
lilt / Ù t- 1 ). (2.16)
Le théorème de séparation de Black (1972)
nous enseigne que tous investisseurs, quelles que soient leurs budgets initiaux
et leurs degrés d'aversion pour le risque forment leur portefeuille
optimal par une combinaison entre le titre sans risque et le portefeuille de
marché. L'application de ce théorème au portefeuille I
nous permet d'écrire :
R = ùt - 1 kt + (1
- ùt- 1 )Rfi,, (2.17)
où ùt- 1 est le pourcentage investi dans
le marché mondial dont l'importance est relié au degré
d'aversion pour le risque de l'investisseur.
D'autre part on a :
Å ( iilt / Ù t- 1 ) -
R fi, = ät-
1Cov( Ii liiwt / Ù t-1),
(2.18)
Å ( iiIt / Ù t- 1 ) -
R fi, = ät- 1Cov
( ùt- 1liw liwt / Ù t- 1
) = ä- 1 ùt- 1Var(
14wt / Ù t-1 ), (2.19)
Å ( iilt / Ù
t-1 )-Rfi,
où ät - 1 =
Var( 14wt /
Ùt-1 )
Rappelons que les deux portefeuilles ont le même risque, ce
qui nous permet de déduire le poids ù à partir du
système suivant :
Var ( iiit / Ù t- 1
) =Var( iiIt / Ù , (2.20)
Var ( iiIt / Ù t- 1
) = ù 2 t-1 Var( liwt /
Ù . (2.21) -
On en déduit que:
VarVilt )
ù2 t -1 =
VarKt t-1
|
(2.22)
|
En faisant la différence entre l'équation (2.18) et
(2.19), on peut exprimer le gain additionnel relié à la
diversification internationale par :
( 1- ä t- 1[
ùt- 1Var( iiwt
/Ùt- 1) - (2.23) lt wt t -
Si on prend le cas particulier où ù = 1 on
aura :
(- = [ Var( iiwt / Ù ) -
Cov(iiit , Ùt-1)]. (2.24)
La dernière équation est riche d'enseignements,
elle révèle que le gain de la diversification internationale est
relié d'une façon croissante au risque spécifique du
marché domestique en question. Or, comme signalé plus haut dans
le cadre de MEDAFI, seul le risque systématique est
rémunéré.
Il serait profitable de réexprimer la formule (2.23) en
introduisant la corrélation entre le portefeuille domestique et le
marché mondial :
On sait que :
~
Cov R R
( ~ , / )
lt wt Ù t - 1
ñ=
iw t
, 1
-
Var( iilt Yar( iiwt
/Ùt-1
D'où :
( ~ ~- Rlt / Ù t - 1 ) = ñ
lw,t - 1 ) Var( ii mt-1). (2.26)
L'interprétation de cette dernière formule nous
amène à matérialiser le fait que le gain de la
diversification
internationale est une fonction décroissante du
coefficient de corrélation ñlw,t-1 .
On clairement que la
stratégie de diversification l'international est vaine
lorsque ñlw , t- 1 =1. Cette situation est survient
lorsque le portefeuille domestique suit exactement le même mouvement que
le portefeuille mondial.
2.6 La modélisation GARCH multivariée
Le modèle GARCH multivarié constitue la
clé de voûte de notre travail, raison pour laquelle nous jugeons
indispensable de faire une circonscription sommaire des différentes
modélisations GARCH multivariées dans le but d'exposer tous les
cas de figure. Cependant, nous avons délibérément exclu le
modèle à corrélations conditionnelles constantes
(CCC-GARCH) et le modèle de corrélation conditionnelle dynamique
(DCC-GARCH) car ils ne s'inscrivent pas dans le cadre de cette étude.
2.6.1 Le Modèle non contraint
Partant d'abord d'un GARCH (1,1) bivarié pour rendre
compte de la problématique se rapportant au nombre de paramètres
à estimer pour les GARCH (p, q) multivariés à n
composantes. Soient r1,t et r2,t les rendements de deux actifs 1 et 2
obéissants aux processus suivants :
r1, t = ì 1 , t +
å 1 , t , (2.27)
r2 , t = ì2, t +
å 2, t . (2.28)
En posant posons ( ' ) ' ,
å = å 1 , tå 2 ,
t
on obtient :
|
2
? å å å ? ? h h ?
1 , t 1 , 2 ,
t t 1 1 , t 1 2 , t
Å ? ( )
1 1 , 2 ,
å å , = Å ? ? =
t t t t 1 ? ?? h h ??
? å å å 2
2 , 1 , t t 2 , t ? 2 1 , t 22 ,
t
|
= Ht
|
. (2.29)
|
Ce qui nous permettra de construire le GARCH(1,1) bivarié
:
?h? 1 1
, t
? ?
? h 2 1 , t ?
? ?
?h22 . t ?
|
C+A ·
|
2
? å ?
1 , 1
t -
? ?
? å å ? + ·
B
1 , 1 2 , 1
t - t -
? 2 ?
å
? 2 , 1
t - ?
|
? h ?
1 1 , 1
t -
? ?
? h ?
2 1 , 1
t -
? ?
? h 22 , 1
t - ?
|
,
|
(2.30)
|
avec
? c ? ? a a a ? ?
11 11 12 13
b 13
b b
11 12
?
?
? .
?
?
? ? ? ? ?
b 21 b 22 b23
C = ? c , A = =
21 ? ? a a a 23 ? , B
21 22 ?
? c 22 ? ? a a a
31 32 33 ? ?
b 31 b 32 b33
? ? ? ? ?
Rappelons au travers que non contraint signifie que chaque
élément de la matrice variance - covariance conditionnelle est
généré par le même type de processus GARCH. Dans la
littérature économétrique, on utilise souvent le nom VECH
pour désigner cette représentation.
Elle nous permet d'extraire les variances et covariances
conditionnelles comme suit :
2 2
h 1 1 , t = c 11 +
a + a12å2 , t- 1 + a + b
h +b h + 13 2, t- 1 11 1 1, t- 1 12 2 1,
t- 1 13h 22, t-1
;
(2.31)
2 h 1 2 , t = c 21 +
a + a22å1J-1å
2,t-1 + a 2 + b h +b h
+ 1, t- 1 23 t- 1 21 1 1, t- 1 22 2 1,
t- 1 23h 22, t-1
;
22
h = +
c a + a å å + a b h b h
22 , 22 31 1 , 1
å - 32 1 , 1 2 , 1
- - 33 1
å + b h + +
- 31 1 1 , 1
- 32 2 1 , 1
- 33 22 , 1 .
t t t t t t t t -
Précisons que h1 1 ,
t et h 22 , t ne sont que les variances
conditionnelles de nos deux actifs 1 et 2 et enfin h1 2, t
leur covariance conditionnelle.
Il est clair que ce processus GARCH(1,1) bivarié non
contraint nécessite l'estimation de 21 paramètres. Pour un
modèle GARCH(p,q) multivarié à n équations, le
nombre de paramètres à estimer est donné par la formule
suivante :
n ( n n + 1 ) + ( p
+ qtn( n
2+1V
|
.
|
Ainsi pour un GARCH(1,1) multivarié à n = 4
équations le nombre de paramètres à estimer
s'élève à 210. On remarque vite qu'il devient très
contraignant d'estimer des processus non contraints pour un nombre
élevé de titres. D'ailleurs en pratique on se cantonne à
des processus GARCH(1,1) bivarié auquel on impose des hypothèses
restrictives pour limiter le nombre de paramètres à estimer, ce
qui a donné lieu à différentes conceptions
économétriques contraintes.
2.6.2 Modèles contraints
Il ne s'agit pas de lister de manière exhaustive toutes
les modélisations multivariées incluant des contraintes, mais
nous essayons de présenter brièvement les modèles les plus
connus qui nous permettent de mieux cerner notre étude.
2.6.3 Moo:Me Diagonal
C'est aux travaux de Bollerslev, Engle et Wooldridge (1988)
que remonte l'un des plus anciens modèles contraints connu sous le nom
de GARCH diagonal. Il s'agit concrètement d'une même
représentation que le modèle contraint vu
précédemment sauf que les éléments hors diagonale
des matrices A et B sont nuls c'est-à-dire :
a 110 0
0 0a
A = 0 a 22 0?,B= 0
0 0 ?
?
0 ? .
?
b33 ?
b22
0
b11
33
Ceci conduit à :
h = c +a å 2 +b
h
1 1
, t
11 11 1,
t
- 1
11
1 1, t-1
h 2 1 , t = c21 +
a22å 1, tå 2, t- 1 +
b22h 1 2,t-
|
1
|
;
|
(2.32)
|
h 22 ,t = c22 +
a33å
2, t- 1
b33 h 22, t-1 .
Cette technique permet de contourner le problème du
nombre de paramètres à estimer, que nous avons soulevé
auparavant. Cependant comme le note Gourieroux (1994) seule une
dépendance des termes avec leurs propres valeurs passées est
possible. De plus la condition que la matrice variance - covariance soit
positive définie n'est pas garantie et encore cette modélisation
n'est pas stable par composition de portefeuille.
2.6.4 Le Modèle BEKK-GARCH
Engle et Kroner (1995) ont proposé la
spécification suivante désignée sous le nom BEKK. Cette
modélisation élimine l'handicap du modèle diagonal en
garantissant une variance positive dans un cadre relativement moins
contraignant :
'
H C C A
= ' + ' å - 1 å - 1 + ' - , (
2.33)
A B H B
t t t t 1
où C est une matrice ( N x N) symétrique, A et B
sont deux matrices (N x N) de paramètres constants. Si on se limite
à la variante bivariée on aura :
? ?
?
?h h ? ? å 2 å
å ?
1 1 , t 1 2 , t 1 , 1
t - 1 , 1 2 . 1
t - t -
? ? = C C A
' + ' ?? ?? A B
+ '
2
? h h
t t ? ? å å
22 , å
2 1 , 2 , 1 1 , 1
t - t - 2 , 1
t - ?
h h
, (2.34)
?
? B
?
1 1 , 1
t - 1 2 , 1
t -
1
h h
2 1 . 1
t - 22 , t -
avec :
? c 11 0 ? ? a a ?
11
C = ? , ?
12
? A = ? ,
? c c
21 22 ? a a
? 21 22 ?
|
? b b ? 11 12
B = ? ? .
? b b
21 22 ?
|
2 2 2
å a a å å b h
2
h c c a 2
= + +
2 2 2 + 2 + a + + 2 b b h b h
+
1 1 , 11 21 11 1 , 1
- 11 21 1 , 1 2 , 1
- - 21 å 2 , 1
- 11 1 1 , 1
- 11 2 1 , 1 2 1 , 1
- - 21 22 , 1 ,
t t t t t t t t t -
2
h c c a a
= + å 2 + ( a a a a )
å å + b b h ( )
2 1, 21 22 11 21 1 , 1
- 21 21 + a a
11 22 1, 1 2 , 1
- - 21 22 2, 1
å +
- 11 12 1 1, 1 + b b b b h
- 21 12 +
t t t t t t 11 22 2 1, 1
t -
2 2 2 2 2
h = + å 2 å
2
c a
2 + +
a a a + b h + 2 b b h + b
h
22 , 22 12 1 , 1
- 12 22 1 , 1 2 , 1
å å
- - 22 2 . 1
- 12 1 1 , 1
- 12 22 2 1 , 1
- 22 22 , 1 ,
t t t t t t t t -
h 2 1, t est identique que h 1 2 ,
t puisque la matrice variance - covariance est symétrique.
La spécification diagonale symétrique du
modèle oblige l'observation des contraintes suivante : a1
2 = a2 1 = 0 et b1 2 =
b2 1 = 0 et par conséquent on aura :
h 1 1 , t = c 2 11 +c 2 21
+a12 1å12 t- 1
b121h 1 1 , t-1
h = c c a a å å
+ + b b h ,
2 1 , t 21 22 11 22 1 , 1 2 , 1
t - t - 11 22 2 1 , 1
t -
2
et h 22 , t = c22
a22 2å 22, t- 1
b 2 h
22 22, t-1 .
|
(2.35)
|
Quant à la spécification diagonale
asymétrique :
22
( )
2 å 2 î
2
= + + s 2
c c a
2 2
h + + t
1 1 , 11 12 11 1 , 1
- 11 1 , 1
- 11 ç ,
t t t 1 , 1
t -
î it = å
itÉ it ou Iîit
= 1 si åit = 0 et 0 sinon , (2.36)
2 2
s 2
h b h
2
å 2
c a 2
= + +
+
22 , 22 22 2 , 1
- 22 22 , 1
- 22 î ,
t t t 2 , t-1
h 1 2 , t = c12 c
22 a11a22å 1, t- 1 å
2 , t- 1 b11b 22h 1 2, t-
1 s11s 221, t- 1 2 , t - 1 2 , t-1
.
Enfin la spécification asymétrique avec effet de
taille :
2 2 2 2
= +
( ) î 2
c c a
2 2 2
h b h
2
+ + s + t ,
1 1 , t 11 22 11 å +
1 , 1
t - 11 1 1 , 1
t - 11 1 , 1
t - 11ç 1, t-1
çit =
åitÉçit oil É çit = 1
si åit = hiit et 0 sinon ;
(2.37)
2 2 2 2
h c a
= +
2 2 å b h
2
+ + s î + t
22 22 22 2 , 1
- 22 22 , 1
- 22 2 , 1 22 ç
t t t t -
|
,
2, t-1
|
h 1
= c c a a
+ å å + b b h + s s t t
2 , 12 22 11 22 1 , 1 2 , 1
- - 11 22 1 2 , 1
- 11 22 1 , 1 2 , 1
î î +
- - 11 22 1 , 1 2 , 1
.
ç ç
t t t t t t t - t -
mt? 1) ? R ft =ä t? 1Cov( 1`? 1,t , 14wt /
Ù t?1)
2.6.5 Modèles à facteurs
La référence aux travaux de Engle,Ng et
Rothschild (1990) nous renseigne que chaque éléments du processus
en question est commandé par des processus à facteurs et d'une
innovation. Pour simplifier on se limite au cas d'un seul facteur. Ce faisant,
le modèle GARCH(1,1) s'exprime comme suit :
'2
H C [ w
= + ëë ' á 2 ' å
- å - + â ' -
w w H w] ,
t 1 1
t t t 1
2
= [ w f t 2
C â 2
- ëë ëë á
w
' + ' + + h t 1 ] ,
- 1 -
= C * +ëë .
' ht
C est un matrice symétrique de dimension N x N.
ë et w sont des vecteurs de dimension N x 1.
2 2
C C
* = - ëë et 1
2
' w h t = w + á f t - +
â h t - représente la variance GARCH(1,1) du facteur
f t = w 'å t . Cela
1
veut dire que la dynamique de la variance conditionnelle Ht est
reliée à la dynamique de la variance du facteur qui suit un
processus univarié.
2.7 SPÉCIFICATION EMPIRIQUE
Le point de départ de notre spécification empirique
est la relation suivante :
( 1 )=ä t- 1Cov(
ii it , IL / Ù -1).
Cette formule est fréquemment utilisée dans la
littérature financière pour tester le MEDAF. Elle traduit le fait
que les anticipations de l'investisseur calculées par l'excèdent
de rentabilité des différents actifs financiers et ce,
conditionnellement à l'ensemble des informations disponibles en (t-1).
Son application pour N actifs risqués ainsi que pour le portefeuille du
marché mondial se traduit par un système d'équations
valable à chaque repère du temps :
O1 t / Ù t- 1) - R
ft =ä Cov( R1,t ,
Rwt / Ù t-1)
.
( 1 ) 1 ( / 1 )
~ ~
Å R wt / Ù - - = -
t R ft ä t Cov R
wt Ù ?
t
En traduisant ce système d'équations sous une forme
matricielle on a :
~
R t R ft ô ä t h
Nt å ~ t
- = - 1 + ,
|
å ~ t Ù t -
/ 1 ~ N( 0, H t ) .
|
ô est un vecteur unitaire de dimension (N,1). H
est une matrice (N x N) de variance - covariance
conditionnelle des
excès de rentabilités et enfin ht est la
Niéme colonne de Ht qui n'est autre que la
covariance conditionnelle de chaque actif avec le portefeuille de
marché mondial.
2.8 Processus de la variance et la covariance
conditionnelles
La dernière équation exige l'estimation
concomitante de la covariance de chacun des N-1 actifs et de la variance
conditionnelle du marché mondial. Récemment, on commence à
accorder de l'importance à la spécification GARCH(1,1)
étant donné qu'elle capte le mieux les propriétés
des séries chronologiques financières [voir Engle et Kroner
(1995), De Santis et Gérard (1997,1998) et Nilsson (2002)]. Puisque nous
voulons mesurer l'incidence de l'intégration grandissante des
marchés financiers sur les gains susceptibles d'être
générés par les stratégies de la diversification
internationale, l'adoption de la spécification de la
spécification GARCH(1,1) à paramètres variables est
vivement souhaitable.
Comme nous l'avons vu le modèle BEKK GARCH est
formalisé comme suit :
'
H C C A A B H B
t = ' + ' å - 1 å - 1 + '
- ,
t t t 1
avec C est une matrice ( N x N) symétrique, A et B sont
deux matrices (N x N) de paramètres constants.
Plusieurs travaux empiriques ont eu recours à la
modélisation BEKK. L'un de ses avantages est l'assurance d'une matrice
variance - covariance définie et positive. Néanmoins, comme le
précise Arouri Mohamed El Hedi " le nombre de paramètres à
estimer pour la matrice des variances -covariances est très
élevé. La plupart des études utilisant la
spécification GARCH multivarié limitent le nombre des actifs
étudiés et/ou imposent des restrictions sur le processus
générant Ht.
Bollerslev (19910) et Ng (1991) supposent que les
corrélations sont constantes. Ce qui est très
restrictif.
Login et Solnik (1995) et Stulz (1996) montrent que les
corrélations entres les actifs financiers varient avec
les conditions de marché, ce que le modèle avec
corrélations constantes ne peut prendre en compte. Bollerslev, Engle et
Wooldridge (1988) imposent la diagonalité des matrices A et B. Cela
implique que les variances dans Ht ne dépendent que du carré des
résidus passés et un terme autorégressif. Cette
spécification paraîtrait très restrictive car elle ne
permet pas de prendre en compte la dépendance des volatilités
conditionnelles entre les marchés mise en évidence notamment par
Hamao, Nasulis et Ng (1990) et Chan, Karolyi et Stulz (1992) sur des
données avec des fréquences élevées."
Puisque nos données sont de fréquence mensuelle
nous jugeons comme l'a fait Arouri Mohamed El Hedi qu'il y a une faible
transmissibilité de la volatilité entre les marchés. Nous
démontrerons par la suite que les carrés des résidus sont
très faibles pour nos données mensuelles.
Comme le soulignent plusieurs auteurs, dans la plupart du
temps, l'effet d'un choc négatif sur la variance conditionnelle est plus
important que celui d'un choc positif. C'est ce qu'on appelle l'effet
d'asymétrie. Raison pour laquelle le modèle
économétrique que nous adoptons permettra par le truchement des
variables dichotomiques de répondre différemment suivant le signe
du choc.
En définitive le modèle qui nous servira
à élucider notre problématique est bel et bien l'extension
du modèle BEKK qui capte les réactions asymétriques des
variances et covariances conditionnelles aux innovations des
rentabilités. Ce modèle est formalisé comme suit :
' '
å å ' A B H B S
+ ' + ' î î ç ç
+ T ' T ,
t - 1 t - 1 t - 1 T t
- -
1 1 t - -
1 t 1
H C C A
= ' + '
t
où S et T sont deux matrices de taille (N x N) tels que
:
îit = å it É
it où Iîit = 1 si
åit = 0 sinon
ç it = å it É
ç it où É çit = 1 si å
it = h iit et o sinon.
S et T sont deux matrices diagonales de taille (N x N).
2.9 Processus de la moyenne conditionnelle
L'utilisation au départ de la version internationale
conditionnelle du MEDAF avec prix du risque constant est incontournable
même s'il ne permet pas de saisir tous les déterminants de la
dynamique du prix du risque. Ce faisant, une spécification MEDAFI
conditionnel avec prix du risque constant est critiquable à plusieurs
niveaux comme l'a mentionné à juste titre Harvey (1991). En plus,
le MEDAFI avec prix de risque constant ne résiste pas lorsqu' il est
confronté aux observations réelles (ex post).
Rappelons que le MEDAFI conditionnel à prix de risque
constant s'exprime par :
R ~ t - Rftô =
ähNt +å ~ / 1 ~ N ( 0, H t
)
å ~ t Ù t- ,
où ä est le prix de risque constant commun
à tous les marchés, le prix du risque est défini ainsi :
~
-
ft
Å ( )
R Ù R
wt / t - 1
.
ät- 1 = ( 1 )
~
Var R / Ù
wt t -
Supposer que le prix de risque est constant revient à
supposer que la pente de la droite de marché des capitaux est constante
et ne contredit pas le fait que les déterminants de cette pente peuvent
varier suivants les dates [voir Santis et Gérard (1997)].
Par conséquent, on se doit logiquement dans une seconde
étape, de faire varier le prix du risque de covariance suivant le
facteur dates. Pour éviter le problème largement débattu
dans la littérature financière quant à la
possibilité du prix du risque de prendre des valeurs négatives,
de nombreux auteurs dont Carrieri (2001), De Santis et Gérard
(1997,1998) et de Santis et al (2003) ont modélisé le prix de
risque de covariance en fonction de variables économiques. Arouri
Mohamed El Hedi s'est inspiré de ces travaux pour déceler une
liste d'instruments économiques à l'utiliser comme vecteur
d'information. Ce vecteur informationnel noté Z que nous reproduisons
dans ce travail est un sous ensemble de l'état de l'univers Ù
inobservable par nature. Il est
composé des instruments économiques suivants :
> La moyenne mobile d'ordre 3 de l'indice MSCI, MMSCI ;
> Une prime de terme mesurée par la différence
entre un taux d'intérêt court ( Bon de trésorerie
américain à trois mois ) et un taux long (bon du trésor
gouvernemental américain à10 ans), PDT ;
> Une prime de défaut mesurée par l'écart
entre le rendement des obligations notées Baa et celles notées
Aaa par l'agence Moody's, PDD ;
> L'inflation calculée à partir de l'indice des
prix à la consommation américain, INF ;
> La croissance de la production industrielle américain
; PIN.
Pour rendre le modèle robuste nous incluons aussi les deux
variables dichotomiques suivantes :
> Une variable muette qui vaut 1 en octobre 1987 et 0
à toutes les autres dates. Cette variable est censee capter l'effet du
Krach boursier d'octobre 1987, OCT ;
> Une variable muette qui prend 1 en janvier et 0 ailleurs,
JAN. En definitive le prix du risque de covariance conditionnel est donne par
:
ä t - 1 =
ä ä
+ MMSCI + ä PDT + ä PDD +
ä INF + ä PIN + ä OCT JAN
+ ä .
0 1 t - 1 2 t - 1 3 T - 1 4 t
- 1 5 t - 1 6 7
2.10 La fonction de vraisemblance
En faisant reference à Gourieroux (1997) à
Bollerslev et Wooldridge (1996) on peut dire que sous l'hypothèse de la
normalite de la distribution conditionnelle multivariee, la fonction de
vraisemblance est formalisee comme suit :
vi
ln 4 ) = - TN ln( 2 ð) - 1 ? ln[ det( H
, w A - 2? å;(ø ) H
t1 (ø)å
Jø)
2 2
où ø est le vecteur de paramètres
inconnus et T et le nombre d'observations. Or, comme on l'a vu dans la
section reservee aux proprietes des series financières
l'hypothèse de la normalite est souvent rejetee. L'estimation est
effectuee suivant la methode du maximum de vraisemblance.
L'estimateur du maximum de vraisemblance est :
\A xd
T
,
kMV - ø 0 1?
-AA0, P01
Q0P01)
où ø0 est le vrai vecteur de
paramètres.
Le test de maximum de vraisemblance est subdivise en trois tests
:
> Le test de Wald ;
> Le test de Multiplicateur de Lagrange (LN) ;
> Le test de Ratio de vraisemblance (LR).
Les trois tests sont asymptotiquement distribués selon une
loi de 2
÷r oil r est le nombre de conditions
sous l'hypothèse nulle H0. En échantillon fini il est
démontré qu'en valeur numérique on a :
LN = LR = Wald ce qui implique que
Wald est plus puissant car on rejette plus l'hypothèse H0. Cependant, on
n'utilise pas simplement le test de Wald car au départ on ne
connaît pas la vraie distribution.
2.11 Méthodologie du test de MEDAF
Tester la validité du MEDAF revient à tester les
hypothèses suivantes :
H0 : á = 0,
H1 : á ? 0 pour au moins un des titres.
L'implication de la version du Sharpe- Lintner du MEDAF est que
tous les éléments du vecteur a sont nuls. Dans ce cas, on peut
retenir la validité du MEDAF.
2.11.1 Tests utilisés
- Test de Wald, intégré
à E-Views via la statistique de test J0 :
.
J 0 = alVar[ a]]-
1a??a
?÷2N
? - -
T N 1 ? 2
Pour la correction du degré de liberté : J
= ??* ? ??
J a x
1 0 N
??
NT
- Test de ratio de vraisemblance (LR)
; c'est un test de ratio de vraisemblance qui compare les erreurs
du
modèle non contraint aux erreurs du modèle
contraint via les statistiques de test J2 et J3 .
J 2 = 2(L- L) =T{ ln i
2
CONTRAINT - lni NON CONTRAINT } ???
÷N
.
*
?
( ) 2
T N
- - 2
2 A
J 3 = J 2 ? ?? ÷ N
T
|
.
|
Ho rejeté si J2 ou J3 est supérieur à la
valeur critique de ÷r2 .
Cet éclairage économétrique nous permettra
de mieux comprendre et interpréter les tests qui seront appliqués
à nos modèles de base constitués par les équations
précédentes.
CHAPITRE III
ANALYSE EMPIRIQUE
III.1 Exploration de l'état de
l'intégration des marchés financiers : Réplication du
modèle Akdogan (1996)
Dans la partie introductive, nous avons avancé
l'idée selon laquelle l'intégration financière s'est
intensifiée grâce au phénomène de la globalisation.
La réplication de l'article d'Akdogan (1996) nous permettra de faire
formellement l'état des lieux sur l'intégration
financière. Rigueur empirique oblige, nous partirons de ce modèle
simple pour ensuite utiliser le modèle robuste BEKK-GARCH
multivarié asymétrique. Ce dernier nous permettra de confirmer ou
d'infirmer le pragmatisme actuel de la stratégie de la diversification
internationale.
III.1.1 Sources des données
Nos données proviennent de la base de données
Compustat. Nous y avons extrait le niveau d'indice boursiers de vingt pays dont
les données étaient complètes et l`indice MSCI World que
nous avons pris comme portefeuille mondial. La plage temporelle va de janvier
1991 jusqu'au décembre 2007 en fréquence mensuelle. Pour la
capitalisation boursière de chaque pays nous avons fait appel aux
statistiques de la Banque Mondiale ( Word Development Indicators) .
III.1.2 La réplication
Les rendements des différents indices mensuels ont
été déterminés par le logarithme de la
première différence des niveaux des indices. Par la suite, nous
avons estimé la fraction du risque systématique et non
systématique de chacun du marché par rapport au marché
mondial en calculant le bêta de chaque marché.
Intuitivement il nous est apparu judicieux de subdiviser notre
champ temporel en deux sous période, soit avant et après 1998. Ce
choix s'explique par le fait que cette année constitue une
démarcation nette à cause des crises qui ont frappé les
pays du Sud-est Asiatique, l'Amérique Latine et la Russie.
Les tableaux 1 et 2 récapitulent les statistiques de
rendement et de risque des marchés de notre échantillon
et
pour les deux sous périodes. En effet, nous retrouvons dans ces
tableaux les rendements moyens, les écarts
types ainsi que les â i des différents
pays. Les capitalisations boursières des pays ainsi que leurs poids
respectifs y sont inscrits à coté de la fraction du risque
systématique Pi.
La dernière colonne des tableaux 1 et 2 retrace une
autre mesure de la segmentation. Cette mesure ajuste la fraction du risque
systématique par la contribution relative du pays à la valeur
totale du marché mondial et ce, en divisant le risque
systématique par le poids respectif du pays.
Tableau 1: Résultats de la réplication du
modèle d'Akdogan : Première sous période :
1991-1999
|
Cap.Boursière (en billion $)
|
W-Cap
|
Moyenne
|
Ecart-Type
|
Beta
|
Risque Sys
|
Risq Sy Aj
|
AUSTRALIE
|
372
|
0,01135739
|
0,00757611
|
0,04023899
|
0,74247961
|
0,460172242
|
40,5174237
|
Autriche
|
29,1
|
0,00088844
|
0,00110507
|
0,06153495
|
0,653343465
|
0,152364912
|
171,496918
|
Belgique
|
183,28
|
0,00559565
|
0,01420253
|
0,04136547
|
0,581497831
|
0,267095104
|
47,7326115
|
CANADA
|
842,52
|
0,02572266
|
0,00746981
|
0,04136547
|
0,826034433
|
0,538971786
|
20,9531903
|
DENMARK
|
107,2
|
0,00327288
|
0,0092998
|
0,05336181
|
0,700276241
|
0,232767985
|
71,1201733
|
FINLAND
|
295,24
|
0,00901386
|
0,02209422
|
0,09275142
|
1,233898582
|
0,239201205
|
26,5370419
|
France
|
1447,52
|
0,04419369
|
0,01224148
|
0,05333817
|
0,856473039
|
0,34849516
|
7,8856323
|
Allemagne
|
1273
|
0,03886548
|
0,01210725
|
0,05083684
|
0,767110274
|
0,307754255
|
7,91844686
|
Hong Kong
|
623,61
|
0,0190392
|
0,00986745
|
0,08890267
|
1,153836332
|
0,227669257
|
11,9579206
|
Italie
|
767,9
|
0,02344446
|
0,0111616
|
0,08157552
|
0,861663503
|
0,150799959
|
6,43222014
|
JAPAN
|
3162
|
0,09653783
|
-0,0037194
|
0,05777522
|
1,069766066
|
0,463382951
|
4,80001428
|
Malysie
|
116,1
|
0,00354461
|
-0,0064934
|
0,10918929
|
1,399764731
|
0,222124054
|
62,6653856
|
Hollande
|
642,42
|
0,01961348
|
0,01600558
|
0,04558311
|
0,817602987
|
0,434833175
|
22,1701158
|
N-Zeland
|
19,08
|
0,00058252
|
0,00506102
|
0,05541632
|
0,900055865
|
0,356540725
|
612,061578
|
Norvége
|
65,13
|
0,00198846
|
0,00393589
|
0,06980266
|
1,070294538
|
0,317766636
|
159,805441
|
Singapore
|
153,45
|
0,00468492
|
0,00162374
|
0,06719471
|
1,000372535
|
0,299570463
|
63,9435057
|
Espagne
|
505,47
|
0,01543231
|
0,01326392
|
0,07018593
|
1,208906709
|
0,40098771
|
25,9836418
|
Suéde
|
329,12
|
0,01004824
|
0,01515838
|
0,06578148
|
0,911330037
|
0,259411758
|
25,8166405
|
Suisse
|
792,12
|
0,02418392
|
0,01707812
|
0,05084303
|
0,813104385
|
0,345680888
|
14,293834
|
U-K
|
2582,97
|
0,07885968
|
0,01038935
|
0,03984089
|
0,685560968
|
0,400202443
|
5,07486762
|
Monde
|
32754
|
1
|
0,00925434
|
0,036764
|
1
|
1
|
1
|
Tableau 2 : Résultats de la réplication du
modèle d'Akdogan : Deuxième sous période :
1999-2007
|
Cap.Boursière (en billion $)
|
W-Cap
|
Moyenne
|
Ecart-Type
|
Beta
|
Risque Sy
|
Risq Sy-Aj
|
AUSTRALIE
|
806,3
|
0,018181593
|
0,007005818
|
0,031385991
|
0,52241015
|
0,44331089
|
24,3824015
|
Autriche
|
125,46
|
0,00282905
|
0,012516608
|
0,044850671
|
0,56863147
|
0,25720582
|
90,9159828
|
Belgique
|
326,48
|
0,007361933
|
0,001444855
|
0,050379377
|
0,84243456
|
0,4474285
|
60,7759557
|
CANADA
|
1481,62
|
0,033409663
|
0,007591794
|
0,04575625
|
0,94003123
|
0,67536819
|
20,214756
|
DENMARK
|
178,71
|
0,004029806
|
0,00888252
|
0,050996657
|
0,90636434
|
0,50545104
|
125,428139
|
FINLAND
|
208,44
|
0,0047002
|
0,002704213
|
0,109904274
|
1,66798988
|
0,36856539
|
78,4148325
|
France
|
1701,6
|
0,038370083
|
0,003503096
|
0,051886679
|
1,09110512
|
0,70758453
|
18,4410475
|
Allemagne
|
1229,8
|
0,02773127
|
0,00139409
|
0,069154349
|
1,42707868
|
0,6814182
|
24,5721961
|
Hong Kong
|
1007,48
|
0,022718084
|
0,006540319
|
0,061394435
|
1,0441941
|
0,46287247
|
20,3746264
|
Italie
|
793,35
|
0,017889578
|
0,002386605
|
0,050373338
|
0,86615065
|
0,47308839
|
26,4449167
|
JAPAN
|
4715,36
|
0,106328606
|
0,004245694
|
0,045831108
|
0,66259964
|
0,33445567
|
3,14549098
|
Malysie
|
182,09
|
0,004106023
|
0,016257051
|
0,098999068
|
0,56001243
|
0,05120236
|
12,4700633
|
Hollande
|
730,08
|
0,016462876
|
0,000790351
|
0,055487232
|
1,11038499
|
0,64079327
|
38,9235305
|
N-Zeland
|
40,33
|
0,000909418
|
0,002806982
|
0,045275047
|
0,51562432
|
0,20754193
|
228,214043
|
Norvége
|
192,4
|
0,004338507
|
0,010904074
|
0,057594823
|
1,0849809
|
0,5678507
|
130,886193
|
Singapore
|
209,43
|
0,004722524
|
0,008031699
|
0,062651239
|
0,95817086
|
0,37426868
|
79,2518348
|
Espagne
|
956,25
|
0,021562877
|
0,004929839
|
0,054802558
|
1,01034412
|
0,54386844
|
25,2224429
|
Suéde
|
404,54
|
0,00912214
|
0,006751319
|
0,075765234
|
1,44205606
|
0,57967056
|
63,5454574
|
Suisse
|
939,52
|
0,021185626
|
0,00307193
|
0,040671018
|
0,77226221
|
0,57692102
|
27,2317196
|
U-K
|
3060,78
|
0,069018796
|
0,000686512
|
0,038550943
|
0,81484212
|
0,71488111
|
10,3577743
|
Monde
|
44347,05
|
1
|
0,002555604
|
0,0400017
|
1
|
1
|
1
|
Il y a lieu de préciser, à ce niveau,
qu'à l'instar de notre article de référence les
capitalisations boursières retenues pour les besoins de calculs dans les
précédents tableaux sont celles correspondant à l'an 2000
pour la première période et celle de 2005 pour la deuxième
période vu et le manque d'information pour l'an 2006.
III.1.3 Analyse des résultats
Pour pouvoir analyser les résultats nous ferons appel aux
critères suivants :
> Un marché avec une fraction moindre (plus petite) du
risque systématique est réputé être plus
segmenté du marché mondial;
> ne autre manière d'analyser les choses est de
d'observer la fraction systématique ajustée au poids du pays.
Ainsi si la valeur du pays change à travers le temps la fraction du
risque systématique par rapport au marché mondial devrait
être pondérée par le poids de ce pays dans la
capitalisation mondiale;
> La mesure appropriée de la segmentation du
marché est alors la contribution d'un pays donné au
risque systématique du monde relativement à sa
contribution aux valeurs du marché mondial;
> Un marché dont la contribution au risque
systématique mondial est plus petite que sa contribution
à la valeur du marché mondial est
réputé segmenté.
En utilisant la fraction du risque systématique
ajustée au poids telle qu'elle ressort dans la dernière colonne
des tableaux 1 et 2, nous remarquons que certains marchés sont devenus
plus intégrés durant la deuxième phase c'est-à-dire
après 1998. Parmi ces pays on trouve la Suisse, l'Italie, Allemagne, la
Hollande, le Suède et la Fillande alors que d'autres marchés ont
connu un recul dans leurs niveaux d'intégration comme, le Canada,
l'Australie, l'Autriche et la Malysie.
Mais ces résultats doivent s'interpréter avec
prudence car le reclassement ou le déclassement dans l'échelle de
l'intégration peut être attribuable au fait que les variations de
la capitalisation de chaque pays par rapport au reste du monde ne sont pas
accompagnées d'une variation proportionnelle de la sa sensibilité
â ou éventuellement aux fluctuations des facteurs de cointegration
tels que les politiques économiques, monétaires et du commerce
extérieur propres à chaque pays.
Tableau 3 : classification des pays selon le degré
de segmentation
|
1999-2007
|
RANG
|
1991-1999
|
RANG
|
JAPAN
|
3,14549098
|
1
|
4,80001428
|
1
|
U-K
|
10,3577743
|
2
|
5,07486762
|
2
|
Malysie
|
12,4700633
|
3
|
62,6653856
|
15
|
France
|
18,4410475
|
4
|
7,8856323
|
4
|
CANADA
|
20,214756
|
5
|
20,9531903
|
8
|
Hong Kong
|
20,3746264
|
6
|
11,9579206
|
6
|
AUSTRALIE
|
24,3824015
|
7
|
40,5174237
|
13
|
Allemagne
|
24,5721961
|
8
|
7,91844686
|
5
|
Espagne
|
25,2224429
|
9
|
25,9836418
|
11
|
Italie
|
26,4449167
|
10
|
6,43222014
|
3
|
Suisse
|
27,2317196
|
11
|
14,293834
|
7
|
Hollande
|
38,9235305
|
12
|
22,1701158
|
9
|
Belgique
|
60,7759557
|
13
|
47,7326115
|
14
|
Suède
|
63,5454574
|
14
|
25,8166405
|
10
|
FINLAND
|
78,4148325
|
15
|
26,5370419
|
12
|
Singapore
|
79,2518348
|
16
|
63,9435057
|
16
|
Autriche
|
90,9159828
|
17
|
171,496918
|
19
|
DENMARK
|
125,428139
|
18
|
71,1201733
|
17
|
Norvége
|
130,886193
|
19
|
159,805441
|
18
|
N-Zeland
|
228,214043
|
20
|
612,061578
|
20
|
III.1.4 Comparaison avec les résultats de Akdogan
(1996)
Dans ce qui suit, nous procédons à la
confrontation de nos résultats avec obtenus par Akdogan (1996). En
effet, la comparaison de ces résultats nous donne une idée claire
sur la dynamique dans le temps du degré de segmentation des
différents pays pris en commun dans les deux études.
D'après le tableau suivant, nous remarquons que plusieurs pays ont
réalisé des degrés de segmentation très variables
à travers le temps. En guise d'exemple, l`Italie a passé de
moyennement intégré (1970-1980/1980-1990) a moyennement
segmenté (1991-1999/1999-2000). L`Autriche est passé de fortement
segmenté sur la période (1970-1980/1980-1990) à fortement
intégré durant la période de notre étude
(1991-1999/1999-2007).
De même, ce phénomène de
variabilité du degré de segmentation pourrait être
expliqué par la variabilité du niveau de la corrélation
entre les mouvements des rendements domestiques des pays et les rendements du
marché mondial Le tableau suivant retrace cette évolution.
Tableau 4 : Comparaison de nos résultats avec ceux
de l'article de Akdogan (1996)
|
Notre échantillon
|
Akdogan (1996)
|
Pays
|
1999-2007
|
1991-1999
|
1980-1990
|
1970-1980
|
JAPAN
|
1
|
1
|
1
|
15
|
U-K
|
2
|
2
|
7
|
1
|
France
|
3
|
4
|
9
|
4
|
CANADA
|
4
|
7
|
10
|
11
|
AUSTRALIE
|
5
|
12
|
6
|
2
|
Allemagne
|
6
|
5
|
2
|
7
|
Espagne
|
7
|
10
|
4
|
6
|
Italie
|
8
|
3
|
15
|
12
|
Suisse
|
9
|
6
|
13
|
5
|
Hollande
|
10
|
8
|
8
|
3
|
Belgique
|
11
|
13
|
12
|
14
|
Suéde
|
12
|
9
|
14
|
9
|
FINLAND
|
13
|
11
|
16
|
17
|
Autriche
|
14
|
16
|
3
|
8
|
DENMARK
|
15
|
14
|
11
|
13
|
Norvége
|
16
|
15
|
17
|
10
|
N-Zeland
|
17
|
17
|
5
|
16
|
Encore, le graphique suivant nous illustre les constats de la
forte variabilité à travers le temps du degré de
segmentation des pays.
Figure 1: Evolution de la segmentation des
pays
Segmentation
|
18 16 14 12
|
|
|
|
10
8
|
|
1999-2007 1991-1999 1980-1990 1970-1980
|
6 4 2 0
|
|
|
Pays
III.1.5 Autres évidences :
Pour rédiger cette partie nous nous inspirons des
publications de la Banque Mondiale concernant l'évolution des mouvements
des capitaux à travers le monde sous forme de dettes directes, de dettes
syndiquées, d'émissions d`obligations gouvernementales et
corporatives et sous forme d'émission d`actions. C`est à cette
dernière composante des flux de capitaux internationaux que nous allons
nous intéresser.
Observons et interprétons les graphiques suivants :
Figure 2 : Evolution des mouvements des flux de capitaux
dans le monde
Ce graphique illustre bien l'augmentation remarquable des flux de
capitaux sous forme d'actions privées durant la période de
1990-2006 ce qui démontre des niveaux d'intégrations
grandissants, Là encore, on retrouve consolidation de notre intuition de
départ concernant la tendance mondiale vers plus
d'intégration.
Encore, observons cette figure :
Figure 3 : Evolution des flux en actions dans le
monde
La figure 3 démontre à coté du volume
grandissant des flux de capitaux sous forme d'action, un autre aspect de ces
mouvements qui est leur variabilité a travers le temps. En effet, ces
flux étaient assez dérisoires vers la période de 1990-1992
puis, ils ont pris du volume durant la période de 1992-1997 suite aux
différentes mesures réglementaires et institutionnelles prises
par la majorité des pays à l'occasion des Rounds de
l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Par la suite, c'est la
période des vaches maigres causées essentiellement par les crises
successives au Sud-Est Asiatique, l'Amérique Latine et la crise de la
Russie sans oublier l'effet du 11 Septembre 2001 qui a prolongé la
faiblesse des flux des capitaux au niveau mondial.
Ainsi, nous y retrouvons une confirmation à notre constat
déjà évoqué concernant la variabilité du
degré de segmentation des pays à travers le temps.
La figure suivante retrace l'évolution de la
corrélation des indices MSCI des marchés émergents avec
les indices MSCI des USA, du monde et du MSCI de l'Europe et de l'Asie.
Figure 4 : Evolution de la corrélation des
marchés émergents à travers le temps
Cette figure confirme elle aussi notre constat concernant la
variabilité des degrés de segmentations causées par la
variabilité du niveau de corrélation entre les marchés
émergents et le reste du monde.
III.2 Le modèle robuste BEKK GARCH
multivarié asymétrique
Après avoir exploré l'état de
intégration des marchés financiers, nous passons maintenant
à l'application empirique du modèle BEKK GARCH multivarié
asymétrique. Pour l'élaboration de cette partie nous nous sommes
inspiré de la méthodologie adopté par les travaux de Engle
et Kroner (1995) et Arouri Mohamed El Hedi (2003).
Cette partie constitue l'épine dorsale de ce travail.
III.2.1 Les données et leurs caractéristiques
statistiques
Les données utilisées dans cette partie sont
celles de six marchés nationaux et un indice du marché mondial.
Les six marchés nationaux comportent quatre marchés
développés qui sont : la France, la Grande Bretagne, Le Japon et
les Etats-Unis et deux pays émergents à savoir : Le Hong Kong et
le Singapour. Ces marchés représentent plus de 67% de la
capitalisation mondiale. Nous avons puisé les indices MSCI à
fréquence mensuelle de Datastream international, le choix
d'utilisé des fréquences mensuelles se justifie par la
volonté de garder une certaine cohérence avec les autres
études et par la disponibilité des données
économiques, cette périodicité permet, comme le
suggère Harvey (1995) d'éviter certains biais statistiques
potentiels. Plus encore, l'utilisation des données mensuelles permet de
réduire les biais liés aux transactions non synchronisées
et aux
5 0 0 0
4 0 0 0
3 0 0 0
2 0 0 0
1 0 0 0
0
Grande-Bretage
JAPAN
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
2 4 0 0
2 0 0 0
1 6 0 0
1 2 0 0
8 0 0
4 0 0
0
2 0 0 0
1 6 0 0
1 2 0 0
8 0 0
4 0 0
0
FRANCE
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
1 6 0 0 1 2 0 0 8 0 0 4 0 0
0
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
5 0 0 0 4 0 0 0 3 0 0 0 2 0 0 0 1 0 0 0
0
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
1 2 0 0 0
1 0 0 0 0 8 0 0 0 6 0 0 0 4 0 0 0
2 0 0 0
0
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
discontinuités dans les sessions de transactions qui
surviennent sur certains marchés émergents. Notre analyse est
faite du point de vue d'un investisseur américain dont l'essentiel des
investissements est fait sur le marché intérieur. Ce faisant, nos
séries de rendements sont exprimés en dollars américains
pour fins de comparabilité. Ce faisant, nous poserons implicitement
comme hypothèse, que les investisseurs ne couvrent pas leurs positions
face aux fluctuations du taux de change.
Nos rendements boursiers sont donc calculés
mensuellement à partir de Datasteam international et couvrent la
période de janvier 1973 à décembre 2007. Comme à
l'accoutumée, chaque séries des indices boursiers a
été transformée en séries de rendement
continuellement composés ri en prenant la différence du
logarithme des prix :
p t
r ln 1
( )
+ =
R ln = ln ln
p - p1.
i = t t t -
pt - 1
Le fait de travailler avec les rendements à comme impact
de rendre la série stationnaire, comme on peut le constater de visu en
faisant une comparaison entre les figures ci-dessous :
Figure 5 : Indices boursiers mensuels
USA
S IN G A P O U R
H ,K O N G
Figure 6 : Rendements boursiers mensuels
FRANCE
Grande-Bretagne
J A PON
H-KONG
.3 .2 .1 .0
-.1
-.2
-.3
-.4
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
.3 .2 .1 .0
-.1
-.2
-.3
-.4
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
.2 .1 .0
-.1
-.2
-.3
-.4
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
USA
SING POUR
On constate à la figure 5 que l'indice japonais
à une allure différente de celle des autres pays. En effet, de
1990 environ à 2007, aucune tendance ne semble se détacher de la
série, celle-ci atteignant une sorte de plateforme. Étant
donné que cette tranche représente plus de la moitié de
l'échantillon, cela pourrait s'avérer un élément
important au niveau des tests de normalité qui seront effectués.
De plus, on constate que le marché japonais a connu une croissance
spectaculaire parmi tous les pays, toutes les époques confondues, sans
indices passant d'environ 1000 à 4500 au cours de la période
1985-1989.
Tableau 5 : récapitulatif des statistiques
descriptives des rendements
|
France
|
G.B
|
USA
|
Japan
|
Singapour
|
H.Kong
|
Monde
|
Moyenne (%parannée)
|
8.64
|
7.20
|
6.99
|
6.61
|
5.86
|
5.68
|
7.16
|
Écart type (%parannée)
|
22.75
|
20.45
|
15.74
|
21.76
|
28.17
|
33.08
|
15.81
|
Asymétrie
|
-0.66*
|
-0.57*
|
-0.98*
|
0.12
|
-0.41*
|
0.42*
|
-0.68*
|
Aplatissemet
|
6.03*
|
5.88*
|
8.85*
|
3.50
|
7.38*
|
10.62*
|
8.79*
|
Minimum en%
|
-32.07
|
-31.34
|
-30.95
|
-18.26
|
-45.23
|
-47.86
|
-24.54
|
Maximum en %
|
23.27
|
19.91
|
15.95
|
23.83
|
42.42
|
58.13
|
21.54
|
JB
|
192.00*
|
168.29*
|
666.67*
|
557
|
347.86*
|
1026*
|
61904*
|
Q12
|
13.27
|
32.16
|
13.00
|
18.89
|
18.13
|
33.93
|
15.20
|
* significatif au seuil de 1%
** significatif au seuil de 5%
*** significatif au seuil de 10%
JB. test de normalité de Jaque-Bera Q(12) : test de
Ljung-Box d'ordre 12
La lecture de ce tableau nous renseigne que les coefficients
d'asymétrie sont majoritairement significativement négatifs, la
distribution des séries est étalée vers la gauche, ce qui
prouve que, dans la plupart du temps, l'effet d'un choc négatif est plus
important que celui d'un choc positif. On remarque aussi le caractère
leptokurtique des séries de rendements car le coefficient
d'aplatissement centré est supérieur à trois pour toutes
les séries. L'aplatissement excédentaire témoigne d'une
forte occurrence des points extrêmes, donc une distribution à
queues épaisses. En définitive, exception faite du Japon,
l'hypothèse de la normalité est rejetée pour tous les
marchés nationaux y compris le marché mondial comme l'illustre le
test de Jaque et Berra. Ceci nous conforte dans l'estimation d'un modèle
non linéaire et plus particulièrement d'un modèle de type
GARCH multivarié asymétrique présenté plus haut qui
permet de capter ces propriétés.
En scrutant aussi ce tableau, il est manifeste que la France a
le rendement mensuel moyen le plus important, Hong Kong a le score le plus bas.
En terme de volatilité ce sont les États-Unis qui sont le
marché le moins volatil ce qui pourrait s'expliquer par le fait que les
rentabilités sont toutes converties en dollar américain et par
conséquent la variance non conditionnelle n'inclue pas pour le cas
américain le risque de change. Sans surprise, les marchés les
plus volatils sont les deux marchés émergents à savoir :
Singapour et Hong Kong.
Le test de Ljung-Box nous confirme l'absence
d'autocorrélation sérielle pour tous les indices financiers,
raison pour laquelle l'inclusion d'un ajustement autorégressif (AR) dans
le processus régissant la moyenne ne s'impose pas.
Le tableau 2 quant à lui nous éclaire sur les
corrélations des rendements des différents marchés
étudiés et l'indice mondial.
Tableau 6 : Corrélations des
rentabilités
CORRÉLATION
|
FRANCE
|
SINGAPOUR
|
JAPAN
|
GB
|
USA
|
H,KONG
|
MONDE
|
FRANCE
|
1
|
|
|
|
|
|
|
SINGAPOUR
|
0,37603521
|
1
|
|
|
|
|
|
JAPAN
|
0,40092226
|
0,38312411
|
1
|
|
|
|
|
GB
|
0,54666827
|
0,41430782
|
0,38622527
|
1
|
|
|
|
USA
|
0,525724
|
0,51581535
|
0,3579113
|
0,55481716
|
1
|
|
|
H,KONG
|
0,34048409
|
0,64804139
|
0,33385661
|
0,38316968
|
0,47313219
|
1
|
|
MONDE
|
0,61877033
|
0,50502593
|
0,66077484
|
0,67499472
|
0,7956911
|
0,46160933
|
1
|
Ce tableau nous indique que les marchés
industrialisés occidentaux et le Japon sont fortement
corrélés avec l'indice mondial comme le témoigne la
dernière ligne. Sans surprise la corrélation la plus consistante
avec l'indice mondial est celle des Etats-Unis qui s'élève
à presque 80%. H.Kong présente une corrélation de 64% avec
le Singapour.
L'analyse de ces corrélations inconditionnelles
suggère a priori que l'intérêt de la stratégie de la
diversification demeure alléchant de point de vue de l'optimisation du
rapport rendement risque.
Nous savons, d autre part, que le processus GARCH (1,1) est le
mieux adaptable pour la modélisation des séries
financières. Ceci est un fait stylisé très bien
documenté dans la littérature empirique de Bollerslev (1986),
Pour nous en convaincre, nous établirons dans le tableau 7 les
autocorrélations et les corrélations croisées des
carrés des excès de rentabilités.
Tableau 7 : Autocorrélations et
corrélations croisées des excès de
rentabilités
Partie A- Autocorrélations
|
p1
|
p2
|
p3
|
p4
|
p5
|
p6
|
p1 2
|
Q(12)
|
Proba.
|
FRANCE
|
0.06
|
0.07
|
0.08
|
0.15*
|
0.03
|
0.001
|
0.02
|
16.12
|
0.18
|
SINGAPOUR
|
0.07*
|
0.06
|
0.05
|
0.08
|
0.03
|
0.08
|
0.08
|
17.87
|
0.11
|
JAPAN
|
0.12*
|
0.05
|
0.05
|
0.02**
|
0.08
|
0.04
|
0.04
|
29,40*
|
0.00
|
GB
|
0.01*
|
0.17
|
0.06
|
0.05
|
0.04
|
0.02
|
0.002**
|
26.13
|
0.01
|
USA
|
0.05
|
0.06
|
0.03
|
0.04
|
-0.01
|
0.02
|
0.02
|
8.18
|
0.7
|
H,KONG
|
0.03
|
0.05
|
0.01
|
0.028
|
0.25
|
0.04
|
0.07
|
32.811
|
0.01
|
MONDE
|
0.38*
|
0.17
|
0.07
|
0.08
|
0.02
|
0.01
|
0.03
|
83.87*
|
0.00
|
Partie B- corrélations croisées -
Marché mondial et pays i
Retard
|
FRANCE
|
G.B
|
USA
|
JAPAN
|
SINGAPOUR
|
H.KONG
|
-6
|
-0.0198
|
-0.0515
|
-0.0389
|
-0.0461
|
-0.1057
|
-0.0923
|
-5
|
-0.0257
|
0.0690
|
0.0623
|
0.0471
|
0.0129
|
-0.0209
|
-4
|
0.0935
|
0.0717
|
-0.0271
|
0.0183
|
-0.0239
|
-0.0428
|
-3
|
0.0638
|
-0.0042
|
0.0934
|
-0.0045
|
0.0117
|
0.0300
|
-2
|
-0.0605
|
0.0189
|
-0.1299
|
0.0174
|
0.0317
|
-0.1000
|
-1
|
0.0099
|
-0.0515
|
0.0758
|
-0.0301
|
0.0317
|
0.0943
|
0
|
0.6165*
|
0.6737*
|
0.7945*
|
0.6598*
|
0.5024*
|
0.4591*
|
1
|
0.0281
|
0.0176
|
-0.0485
|
-0.0138
|
0.0135
|
0.0062
|
2
|
-0.0275
|
-0.1322
|
-0.0453
|
0.0465
|
0.0524
|
0.0135
|
3
|
0.0844
|
0.0681
|
0.0501
|
0.0726
|
0.0532
|
0.0974
|
4
|
0.0359
|
-0.0093
|
0.0178
|
0.0376
|
0.0253
|
0.0209
|
5
|
0.0254
|
-0.0174
|
0.0700
|
0.0368
|
-0.0057
|
-0.0868
|
6
|
-0.0082
|
0.0484
|
-0.0357
|
-0.0820
|
-0.0349
|
-0.0402
|
*significatif au seuil de 1%
** significatif au seuil de 5%
*** significatif au seuil de 10%
JB. test de normalité de Jaque-Bera Q(12) :test de
Ljung-Box d'ordre 12
Du tableau 7 on remarque que sur sept séries il y a
quatre dont les autocorrections d'ordre un des carrés des rendements
excédentaires sur le taux sans risque des rendements sont significatives
ce qui laisse supposer qu'il s'agit d'un processus GARCH d'ordre 1. Les
corrélations croisées quant à elles laissent comprendre
que seules les corrélations synchrones c'est dire correspondant à
la ligne du retard 0 sont consistantes et significatives. Ce constat, montre
que pour nos séries à fréquence mensuelles les
dépendances en terme de volatilité ne sont pas
significatives ce qui milite en faveur de la diagonalité
des matrices A,B, S et T dans la matrices des variances - covariances.
Tableau 8 : Statistiques descriptives et
corrélations des variables économiques
Parie A - Statistiques descriptives
|
PIN
|
INF
|
PDT
|
PDD
|
MMSCI
|
Moyenne (%par année)
|
0.20
|
0.38
|
0.78
|
1.07
|
5.74
|
Écart type (%par année)
|
0.25
|
0.29
|
0.64
|
0.31
|
7.23
|
Asymétrie
|
-0.05*
|
0.84*
|
-1.17*
|
0.72*
|
-0.48*
|
Aplatissement
|
7.14*
|
1.38*
|
0.68*
|
1.22*
|
0.74*
|
Minimum en%
|
-15.28
|
-0.56
|
-0.41
|
-0.05
|
-7.58
|
Maximum en %
|
16.53
|
1.82
|
0.32
|
2.14
|
8.25
|
JB
|
789.23*
|
84.14*
|
23.30*
|
91.45*
|
28.12*
|
Q12
|
347.51
|
1258.36
|
2041.23
|
2234.54
|
241.23
|
Partie B - Corrélations
|
PIN
|
INF
|
PDT
|
PDD
|
MMSCI
|
APIN
|
1
|
|
|
|
|
AFIN
|
-0,06842817
|
1
|
|
|
|
PDT
|
0,04572583
|
-0,39918617
|
1
|
|
|
PDD
|
-0,02544675
|
0,13191945
|
0,15335774
|
1
|
|
MMSCI
|
0,10470688
|
-0,20908972
|
0,12403208
|
0,10027506
|
1
|
*significatif au seuil de 1%
** significatif au seuil de 5%
*** significatif au seuil de 10%
JB. test de normalité de Jaque-Bera Q(12) :test de
Ljung-Box d'ordre 12
À l'analyse, les corrélations entres les variables
macroéconomiques sont relativement faibles. Il semble que le vecteur
informationnel Z ne contient pas de redondances.
III.3 Mise en application du modèle
III.3.1 MEDAF conditionnel
On a déjà pour acquis que MEDAF conditionnel
appliqué à l'international présuppose que l'anticipation
de l'excès de rentabilité d'un actif financier est reliée
linéairement à la covariance conditionnelle entre cet actif et le
portefeuille de marché. Le modèle que nous appliquons est
composé des équations suivantes :
~
R t R ft ô ä t h
Nt å ~ t
- = - 1 +
|
avec t / t
å ~ Ù - 1 ? N( 0,
Ht) ;
|
ä ä ä
= + MMSCI + ä PDT + ä PDD +
ä INF + ä PIN + ä OCT JAN
+ ä ;
t - 1 0 1 t - 1 2 t - 1 3 T -
1 4 t - 1 5 t - 1 6 7
'
H C C A
= ' + ' ' A B H B S
+ ' + ' î î ç ç '
å å + T ' T ;
t t - 1 t - 1 t - 1 T t
- -
1 1 t - -
1 t 1
î it = å it É
it où Iîit = 1 si
åit = 0 sinon ;
ç it = å it É
ç it où É çit = 1 si å
it = h iit et o sinon.
Un MEDAFI valide suppose implicitement que les marchés
étudiés ne sont pas segmentés. Dans ce cas le prix de
risque de covariance est positif et commun à tous les marchés
c'est-à-dire : äi , t - 1 = ä
t-1f 0 .
Pour faire le test de MEDAFI nous analysons deux cas de figure du
modèle :
> Modèle à prix de risque de covariance constant
;
> Modèle à prix de risque variable dans le
temps.
III.3.2 Prix de risque constant
Dans cette partie, nous considérons que le prix de
risque du marché mondial est constant et unique pour tous les
portefeuilles nationaux y compris au portefeuille du marché mondial.
Cela veut dire que même si les composantes du prix du risque fluctuent
suivant les dates, la tangente de la droite de marché des capitaux reste
constante. De nombreuses études sur le MEDAFI international ont
observé cette restriction. Dans ce cadre nous citons les travaux de
Giovannini et Jorion (1989), Karolyi et Stulez (1992) et De Santis et
Gérard (1997,1998).
Tableau 9 : Résultats de l'estimation sous Eviews
du MEDAF conditionnel avec prix de risque de covariance constant
R ~ t R ft ô ä t h
Nt å ~ t
- = - 1 + avec t / t
å ~ Ù - 1 ? N( 0, H
t ) ;
'
H C C A
= ' + ' ' A B H B S
+ ' + ' î î ç ç '
å å + T ' T ;
t t - 1 t - 1 t - 1 T t
- -
1 1 t - -
1 t 1
îit = å it É
it où Iîit = 1 si
åit = 0 sinon ;
çit = å it É
ç it où É çit = 1 si å
it = h iit et o sinon.
Partie A : Estimation des paramètres
Prix de risque constant
ä (x100) 0.740*
Processus GARCH
|
France
|
G.B
|
H.Kong
|
Japan
|
Singapour
|
USA
|
Monde
|
|
C1
|
|
C3
|
C4
|
C5
|
C6
|
C7
|
C1
|
0.00090*
|
|
|
|
|
|
|
|
0.00013
|
0.00001*
|
|
|
|
|
|
C3
|
0.00026*
|
0.00001*
|
-0.00002*
|
|
|
|
|
C4
|
0.00028*
|
0.00015
|
0.00002
|
0.00088*
|
|
|
|
C5
|
0.00018
|
0.00001*
|
0.00007
|
0.00024*
|
0.00003*
|
|
|
C6
|
0.00061*
|
0.00075*
|
0.00106*
|
0.00049*
|
0.00009*
|
0.00063*
|
|
C7
|
0.00038*
|
0.00035*
|
0.00043*
|
0.00043*
|
0.00003*
|
0.00080*
|
0.00064
|
A
|
0.11796
|
0.15336*
|
-0.00493
|
0.41638*
|
-0.00669
|
0.28120*
|
0.38965*
|
B
|
0.72218*
|
0.97913*
|
0.99975*
|
0.57971*
|
0.99246*
|
-0.48850*
|
0.43422*
|
S
|
0.07544*
|
0.04797*
|
0.08634*
|
0.07108*
|
-0.07910*
|
0.03749*
|
-0.02947*
|
T
|
-0.00701
|
0.00279
|
0.00640
|
0.00339
|
0.00707
|
0.00269
|
0.00108
|
Partie B : Diagnostic des résidus
|
France
|
G.B
|
H.Kong
|
Japon
|
Singapour
|
USA
|
Monde
|
Asymétrie
|
-0.066*
|
-0.577*
|
-0.429*
|
0.127***
|
-0.414*
|
-0.989*
|
-0.681*
|
Aplatissement
|
6.038*
|
5.882*
|
2.785*
|
3.504***
|
7.386*
|
8.854*
|
8.796*
|
J.B
|
192.00*
|
168.29*
|
141.04*
|
5.571***
|
347.868*
|
666.67*
|
619.046*
|
ñ1
|
0.035
|
-0.021
|
0.101
|
0.035
|
0.043
|
-0.015
|
-0.100***
|
ñ2
|
-0.024
|
-0.070
|
-0.058
|
0.035
|
0.026
|
-0.078
|
-0.040***
|
ñ3
|
0.106
|
0.018
|
-0.012
|
0.059
|
-0.030
|
0.058
|
0.059***
|
ñ4
|
0.053
|
0.057
|
0.003
|
0.041
|
0.063
|
0.016
|
0.009
|
ñ5
|
0.029
|
0.008
|
-0.163*
|
0.017
|
-0.048
|
0.052
|
0.076
|
ñ6
|
0.003
|
-0.040
|
-0.125*
|
-0.052
|
-0.119
|
-0.035
|
-0.054
|
Q(12)
|
13.27
|
7.73
|
33.93*
|
18.89***
|
18.13
|
13
|
15.20**
|
* significatif au seuil de 1%
** significatif au seuil de 5%
*** significatif au seuil de 10%
JB. test de normalité de Jaque-Bera Q(12) :test de
Ljung-Box d'ordre 12
Ainsi le prix de risque de covariance moyen est estimé
à 0.740. Il est significatif au seuil 1% ce qui raisonnable en valeur et
en signe.
La partie A donne une idée sur la configuration des
moments conditionnels. Les coefficients a et b du processus GARCH sont dans
leur majorité positifs et significatifs à 1%. Les
paramètres estimés remplissent les conditions de la
stationnarité puisque selon le théorème de Bollerslev
(1986), le processus BEKK est stationnaire si a i a
j + b i b j <1 ? i ,
j . Les valeurs estimées du vecteur B qui relient les seconds
moments à
leurs valeurs historiques sont de loin supérieures
à ceux du vecteur A qui relient quant à eux les seconds moments
aux innovations passées, ce qui semble t- il dégage une forte
persistance. Nos résultats sont en harmonie avec les études
antérieurs employant le processus GARCH.
Notre modèle présente l'avantage d'autoriser aux
seconds moments conditionnels de répondre différemment aux chocs
et leur importance. Dans ce cadre nous rejoignons Engle et NG (1993) qui
attestent qu'un choc négatif a plus d'impact sur la volatilité
qu'un choc positif. D'ailleurs, les coefficients significatifs du vecteur S
témoignent que la variance conditionnelle est plus importante que le cas
d'un choc négatif pour presque tous les marchés. Ce qui a pour
conséquence l'augmentation des variances conditionnelles entre ces
marchés à la suite d'un choc négatif. Curieusement, les
coefficients du vecteur T ne sont pas significatifs. Il paraît qu'un choc
commun négatif ou positif n'a pas d'impact sur les covariances
conditionnelles.
Le compartiment B renferme des tests sur les résidus
dans le but de porter un jugement sur la performance du modèle
estimé. Hormis la France, le coefficient d'asymétrie est
significatif pour tous les marchés. Le coefficient d'aplatissement quant
à lui est positif et significatif pour tous les pays. Ainsi,
l'hypothèse de la normalité est rejetée pour
l'intégrité des marchés ce qui justifie le recours
à la technique du quasi-maximum de vraisemblance.
Enfin nous avons mené le test Q de Ljung-Box pour
chaque série de résidus, l'hypothèse d'absence
d'autocorrélation d'ordre 12 est rejetée pour tous les
marchés, exception faite de la France, des États -Unis et de la
Grande Bretagne.
Pour les tests de spécification afférents au
modèle avec prix de risque constant, nous avons testé deux
variantes du modèle de base. Dans la première variante, nous
admettons la possibilité que les marchés soient segmentés,
ce qui veut dire que le prix de risque peut changer d'un pays à l'autre.
Si les prix de risque sont tous égaux l'hypothèse de
l'intégration financière est admise :
~
R i R ft
- ô = ä i h
|
+ å ~ ? i , i / t 1
N ( 0, h ii , t )
å ~ Ù - ? .
Nt i , t
|
La seconde variante est un modèle d'intégration
partielle où les primes de risque sont déterminées par un
ensemble de facteurs domestiques et globaux. Ce faisant, le risque
spécifique à chaque marché, mesuré par la variance
conditionnelle, est introduit dans le modèle. Par analogie aux travaux
antérieurs nous introduisons une constante spécifique à
chaque pays pour capter les autres formes d'intégration non
intégrées dans le modèle de base. L'hypothèse nulle
d'intégration financière parfaite implique la nullité de
la constante et du prix de risque de variance et l'égalité des
prix pour tous les marchés.
R ~ tR ft
- ô = á + ä +
ë + å ~
i h Nt i h ii t ? i , i / t 1
N ( 0, h ii , t )
å ~ Ù - ? .
i , i t
,
Ces hypothèses sont testées par le test de Wald
à partir des estimations des modèles par la méthode du
quasi - maximum de vraisemblance.
Les résultats de test de Wald :
> Ne permettent pas de rejeter l'hypothèse
d'égalité des prix de risque de covariance pour tous les
marchés ;
> Les hypothèses de constantes et de prix de risque de
variance conditionnelle nuls, sont admises à tous les niveaux de
significativité conventionnels.
Tableau 10 : Tests de spécification du MEDAF
à prix de risque constant
Hypothèse Nulle
|
2
÷
|
df
|
p-value
|
Variante 1
Les prix de risque sont-ils égaux pour tous les
marchés
|
|
|
|
H0 : ä i = ä, ?i
|
7.6370
|
6
|
0.2659
|
Variante 2
|
|
|
|
Les prix de risque sont-ils égaux pour tous les
marchés
|
|
|
|
H0 : ä i = ä, ?i
|
3.6963
|
6
|
0.5939
|
Les á i sont - ils nuls
conjointement
|
|
|
|
H0 : á i = 0, ?i
|
8.786
|
7
|
0.243
|
Les prix de risque spécifiques sont-ils nuls
conjointement
|
|
|
|
H0 : ë i = 0, ?i
|
7.372
|
7
|
0.208
|
Ces résultats sont cohérents et confortent notre
démarche car ils sont conformes avec les conclusions de De
Santis et
Gérard (1997) qui soutiennent le MEDAF international conditionnel.
Cependant, le modèle en
question présente
l'inconvénient de supposer la constance de prix de risque de covariance,
ce qui n'est pas
réaliste. En effet, si les excédents de
rentabilité sont plus que leurs covariances conditionnelles avec le
portefeuille de marché, le schéma du modèle du prix de
risque constant apparaît inapte à expliquer la dynamique de la
prime de risque. Raison pour laquelle nous admettons que les occasions de
placements dans les différents pays sont variables dans le temps. De
cette manière, on peut travailler avec des prix de risque de covariance
variables suivant les dates.
III.3.3 Prix de risque variable dans le temps
Afin d'opérationnaliser la version conditionnelle du
MEDAF à prix de risque de covariance variable dans le temps, nous
utilisons un ensemble de variables informationnelles. Il serait impossible
d'identifier tous les déterminants de la dynamique du prix du risque.
Seul le recours à l'analyse empirique peut permettre d'identifier ces
facteurs. Ainsi, le paramétrage de la dynamique du prix du risque peut
être critiqué pour son caractère parfaitement
qualifié. L'exploration de la littérature financière y
afférente, nous renseigne que la plupart des études empiriques
supposent que le prix de risque dépend linéairement d'un petit
nombre de facteurs. Dans ce travail, nous utilisons le vecteur informationnel Z
décrit précédemment.
Tableau 11 : Estimation avec la méthode du
quasi-maximum de vraisemblance du MEDAFI avec prix de risque de covariance
variable
~
R t R ft ô ä t h
Nt å ~ t
- = - 1 +
|
avec t / t
å ~ Ù - 1 ? N( 0,
Ht) ;
|
ä ä ä
= + MMSCI + ä PDT + ä PDD +
ä INF + ä PIN + ä OCT JAN
+ ä ;
t - 1 0 1 t - 1 2 t - 1 3 T -
1 4 t - 1 5 t - 1 6 7
'
H C C A
= ' + ' ' A B H B S
+ ' + ' î î ç ç '
å å + T ' T ;
t t - 1 t - 1 t - 1 T t
- -
1 1 t - -
1 t 1
î it = å it É
it où Iîit = 1 si
åit = 0 sinon ;
çit = å it É
ç it où É çit = 1 si å
it = h iit et o sinon.
Partie A: Estimation des paramètres
Prix de risque de covariance
ä0
|
ä1
|
ä2
|
ä3
|
ä4
|
ä5
|
ä6
|
ä7
|
0.0303
|
0.0651*
|
1.2373 *
|
0.0758
|
5.0758 *
|
-3.5173 *
|
-1.8938
|
0.3586*
|
( 0.1527)
|
(5.0236)
|
(1.8472)
|
( 2.0000)
|
( 0.0579)
|
(0.5006)
|
( 0.9947)
|
(3.0880)
|
Processus GARCH
|
France
|
G.B
|
H.Kong
|
Japan
|
Singapour
|
USA
|
Monde
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C1
|
1.37E-05*
|
|
|
|
|
|
|
|
1.84E-05*
|
2.56E-05*
|
|
|
|
|
|
C3
|
8.18E-05*
|
0.000110*
|
0.000493*
|
|
|
|
|
C4
|
3.27E-05*
|
4.52E-05
|
0.000195*
|
8.03E-05
|
|
|
|
C5
|
7.14E-05*
|
9.54E-05*
|
0.000432*
|
0.000170*
|
0.000383*
|
|
|
C6
|
1.02E-05*
|
1.85E-05*
|
4.40E-05*
|
3.35E-05*
|
4.01E-05*
|
0.000143*
|
|
C7
|
-0.000110*
|
-5.18E-05*
|
-0.000605*
|
-5.30E-05*
|
-0.000438*
|
0.001176*
|
0.092372*
|
A
|
0.269497
|
0.335319*
|
0.151854*
|
0.389286
|
0.150499*
|
0.134955*
|
0.189706*
|
B
|
0.651304*
|
0.927053*
|
0.455549*
|
0.377146
|
0.457903*
|
0.932814*
|
0.888171*
|
S
|
-0.024711
|
-0.03220
|
-0.023096
|
-0.031478
|
0.0141098*
|
0.000299*
|
-0.060518
|
T
|
-0.005385*
|
-0.004306*
|
-0.006045
|
0.0047408
|
0.003213
|
0.001283
|
0.044261*
|
Partie B : Diagnostic des résidus
|
France
|
G.B
|
H.Kong
|
Japan
|
Singapour
|
USA
|
Monde
|
Asymétrie
|
-0.517
|
0.478
|
-0.952
|
0.081
|
-0.587
|
-0.654
|
-0.312
|
Aplatissement
|
1.351
|
4.517
|
3.102
|
1.234
|
6.014
|
1.247
|
0.417
|
J.B
|
95.71
|
398.064
|
341.029
|
18.651
|
98.18
|
49.874
|
12.420
|
ñ1
|
-0.023
|
-0.020
|
0.076
|
0.035
|
0.026
|
-0.034
|
-0.134
|
ñ2
|
-0.132
|
-0.057
|
-0.024
|
-0.002
|
-0.006
|
-0.057
|
-0.059
|
ñ3
|
0.100
|
0.016
|
-0.020
|
-0.006
|
-0.067
|
0.015
|
0.043
|
ñ4
|
0.021
|
0.042
|
-0.001
|
0.005
|
0.054
|
-0.008
|
0.011
|
ñ5
|
0.028
|
0.020
|
-0.210
|
-0.001
|
-0.058
|
0.012
|
0.051
|
ñ6
|
0.012
|
-0.005
|
-0.113
|
-0.046
|
-0.037
|
-0.022
|
-0.069
|
Q(12)
|
18.54
|
7.438
|
32.928
|
12.86
|
6.120
|
14.871
|
16.92
|
* significatif au seuil de 1%
** significatif au seuil de 5%
*** significatif au seuil de 10%
JB. test de normalité de Jaque-Bera Q(12) :test de
Ljung-Box d'ordre 12
Le tableau précèdent résume les
résultats de l'estimation du MEDAF conditionnel avec prix de risque
variable dans le temps par la méthode de quasi-maximum de vraisemblance.
On remarque bien que la configuration des seconds moments conditionnels a
changé légèrement. Les conditions requises pour la
stationnarité sont vérifiées. Les éléments
des matrices A et B sont significatifs et positifs. On constate,
également que comme dans le cas du modèle à prix de risque
constant, les valeurs estimées des coefficients b sont nettement
supérieures à ceux de a, ce qui semble indiquer une forte
persistance.
Les éléments significatifs du vecteur S sont
positifs et ceux du vecteur T sont tous négatifs, ce qui est en harmonie
avec les résultats antérieurs.
Quant au prix de risque de covariance moyen il est égal
à environ 0.189 et significatif à 1%. C'est le portefeuille de
marché mondial qui détermine la dynamique du prix de risque de
covariance. La prime de terme et dans une faible mesure, l'effet de janvier y
contribuent également. Le coefficient rattaché au crash d'octobre
est significativement négatif. En définitive, on peut dire que
les signes des variables de vecteur informationnel Z sont plausibles et
justifiés économiquement ce qui est d'ailleurs conforme aux
études antérieures.
Le MEDAF conditionnel avec prix de risque constant,
présente l'insuffisance de ne pouvoir capter les covariances
conditionnelles qui reflètent les variations des excès de
rentabilités notamment pour les deux marchés émergents qui
font partie de ce travail. Le diagnostic des résidus confirme ce
constat.
L'hypothèse de normalité est rejetée pour
toutes les séries des résidus. Néanmoins, les coefficients
d'asymétrie et d'aplatissement ont diminué dans la plupart des
cas.
Le tableau 12 présente les résultats de test de
spécification relatifs au MEDAF international conditionnel avec prix de
risque variable suivant les dates. Toutes les hypothèses sont
testées par le test robuste de Wald à partir des estimations des
modèles par la méthode du quasi-maximum de vraisemblance.
L'hypothèse de la constance du prix de risque de
covariance est rejetée à tous les niveaux de
significativité conventionnels. Cependant, le test de Wald ne permet pas
de rejeter ni l'hypothèse de nullité jointe des á
i ni celle de nullité jointe du prix de risque
spécifique aux pays.
Tableau 12 : Tests de spécification du MEDAF
à prix de risque variable
Version 1 : ~
R t R ft ô ä t h
Nt å ~ t
- = - 1 +
|
avec t / t
å ~ Ù - 1 ? N( 0,
Ht) ;
|
ä ä ä
= + MMSCI + ä PDT + ä PDD +
ä INF + ä PIN + ä OCT JAN
+ ä .
t - 1 0 1 t - 1 2 t - 1 3 T -
1 4 t - 1 5 t - 1 6 7
Version 2 : ~
R t R ft
- ô = á + ä +
ë
i h Nt i h
i
|
~
+ å ;
ii t
, i t
,
|
'
H C C A
= ' + ' ' A B H B S
+ ' + ' î î ç ç '
å å + T ' T ;
t t - 1 t - 1 t - 1 T t
- -
1 1 t - -
1 t 1
îit = å it É
it où Iîit = 1 si
åit = 0 sinon ;
ç it = å it É
ç it où É çit = 1 si å
it = h iit et 0 sinon.
Hypothèse Nulle
|
2
÷
|
df
|
p-value
|
Variante 1
Les prix de risque sont-ils égaux pour tous les
marchés ?
|
|
|
|
H0 : ä m , j = ä , ? j
= 1
|
3.745
|
6
|
0.751
|
Variante 2
|
|
|
|
Les prix de risque sont-ils égaux pour tous les
marchés ?
|
|
|
|
Les á i sont - ils nuls
conjointement ?
|
|
|
|
H0 : á i = 0, ?i
|
8.941
|
7
|
0.286
|
Les prix de risque spécifiques sont-ils nuls
conjointement
|
|
|
|
H0 : ë i = 0, ?i
|
7.852
|
6
|
0.281
|
Figure 7 : Prix de risque de covariance
PRIX D E RISQUE D E COVARIANCE
4 2 0 -2 -4 -6 -8
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
La figure 7 présente l'évolution du prix du
risque de covariance estimé ainsi que la série filtré par
la technique d'Hodrick et Pescott (1996), c'est une technique qui permet de
séparer les mouvements de court terme du mouvement de long terme. On
remarque bien que la série filtrée atteint son point le plus bas
en juin 1973 (-0.235). Elle augmente entre 1974 et 1978 pour atteindre un seuil
d'environ 0.70 en juin 1987.Le prix de risque de covariance entame une tendance
à la baisse entre 1978 et 1982 pour arriver à une valeur minimal
de -0.252 en 1981. Le prix de risque s'accroît ensuite pour atteindre sa
valeur maximale en 1986. Il diminue en octobre 987 mais demeure toujours
positive. La série reste un peu stable durant les années 90. Vers
la fin des années 90 le prix de risque amorce une phase baissière
jusqu'à l'an 2002, il reprend son mouvement haussier pour
décroître à partir de 2005.
Les périodes de prix de risque négatif sont
associées aux crises pétrolières de 1973-1974, aux
réformes de politique monétaire de 1979-1982 et aux
dernières crises des marchés émergents.
III.4 Diversification internationale
Depuis longtemps la stratégie de diversification
internationale est vue comme un moyen pour améliorer
les performances
d'un portefeuille. Assurément, tant que les marchés financiers
affectés par des facteurs
spécifiques, les corrélations
entre les titres des différents pays sont plus faibles que celles entre
les titres
d'un même pays. En se basant sur ce constat, la
diversification internationale constitue un élément essentiel
pour gérer le risque et le réduire. Dans ce cadre, Solnik (1974)
déclare que la diversification internationale contribue à une
réduction du risque de portefeuille domestique jusqu'à 27%.
Néanmoins, l'enthousiasme récent pour une telle stratégie
pourrait potentiellement s'amenuiser. Ce qui pousse à cette vision c'est
les travaux empiriques en finances qui attestent que les marchés
financiers sont devenus plus intégrés. Comme nous l'avons
déjà soulevé dans notre introduction ceci trouve sa
justification dans les mouvement de libéralisation et de
déréglementation entamés par les différents
pouvoirs étatiques à partir des années 80 d'un
côté et d'autre côté des avancées
technologiques et financières. Ce faisant, les corrélations entre
les marchés financiers auraient augmenté dans les
dernières années, ce qui contribuerait à réduire le
pragmatisme de la diversification internationale de portefeuille. La presse
financière soulève souvent cette logique. Mais à la base
il n'y a pas de modèle théorique qui prédit clairement ce
résultat. Gerard et De Santis (1997) ainsi que de nombreux d'autres
auteurs jugent que l'effet inverse peut aussi se produire.
Maintenant, nous allons utiliser le MEDAF international
conditionnel à prix de risque variable dans l'objectif de chiffrer
l'impact de l'augmentation du degré de d'intégration des
marchés financiers sur les gains substantiels attendus des
stratégies de diversification internationale de portefeuilles. Nous
calculons les gains additionnels de la diversification internationale en
utilisons la relation suivante :
( 1 ) 1 [ 1 ( 1 ) (
~ ~ ~ ~ ~
Å ?
R R ä ù Var R
= / Ù - Cov R R
, / Ù 1 ) ] .
It t - t - t - wt t - it
wt t -
Nous avons découpé notre plage temporelle pour
mieux saisir l'évolution des gains escomptés. Les
résultats sont consignés dans le tableau ci - contre :
Tableau 13 : Gains anticipés de la diversification
internationale de portefeuille (en % par année)
|
1973- 1983
|
1983 -1993
|
1993 -2003
|
2003 - 2007
|
1973 -2007
|
FRANCE
|
2.563*
|
4.801*
|
2.764*
|
3.246*
|
2.741*
|
SINGAPOUR
|
3.414***
|
6.580*
|
6.204*
|
5.132*
|
5.251*
|
JAPAN
|
1.850*
|
3.702*
|
4.108*
|
3.215*
|
2.140*
|
GB
|
1.025*
|
2.106*
|
2.751*
|
2.102*
|
1.975*
|
USA
|
0.835*
|
1.582*
|
1.212*
|
1.124*
|
1.061*
|
H,KONG
|
4.029**
|
9.355*
|
7.513*
|
7.450*
|
6.121*
|
* significatif au seuil de 1%
** significatif au seuil de 5%
*** significatif au seuil de 10%
JB. test de normalité de Jaque-Bera Q(12) :test de
Ljung-Box d'ordre 12
On voit qu'il y a manifestement pour tous les marchés
un gain ex ante significatif. Ce gain est positif pour tous les pays et pour
toutes les sous périodes. Notre intuition de départ est
vérifiée, concernant les gains escomptés pour les pays
émergents à faible capitalisation boursière faiblement
corrélés avec le portefeuille de marché mondial il
s'avère qu ils sont plus importants.
Les résultats consignés dans le tableau et les
présentations graphiques de l'annexe 1 montre qu'à
l'opposé des avis largement en circulation chez les universitaires et
les praticiens de la finance, les stratégies de la diversification
internationale de portefeuille n'ont pas significativement décru durant
les dernières années. De la sous période 1973-1983
à la sous période 1983-1993 les gains estimés ont
augmenté considérablement pour tous les marchés. Alors que
pour les sous périodes restantes on constate une légère
diminution quoique les différences ne soient pas significatives.
Les gains moyens de la diversification pour les
États-Unis sont de 1.061% pour la période entière 0.835%
pour la sous période 1973-1983, 1.582% pour 1983-1993, 1.212 % pour
1993-2003 et 1.061% pour le reste. La corrélation conditionnelle du
marché américain avec le marché mondial est très
élevée, soit 0.795% en moyenne, ce qui conduit à des
faibles bénéfices attendus pour l'investisseur américain.
La figure 1 de l'annexe 2 représente l'évolution de la
corrélation conditionnelle du marché américain avec le
marché mondial.
Le marché français quant à lui
dégage des bénéfices moyens attendus de l'ordre de 2.741%.
Il passe de 2.563% pour la sous période 1973-1983 à 4.801% pour
l983-1993 pour redescendre ensuite à 2.764% pour 1993-2007. La
corrélation conditionnelle du marché français avec le
marché mondial est de 0.618% en moyenne. Soulignons que des
caractéristiques relativement similaires sont observées pour le
Japon et la Grande Bretagne.
Pour les autres pays, les gains ex ante de la diversification
internationale sont clairement plus importants aussi bien pour la
période entière que pour les quatre sous périodes.
L'explication est attribuable en grande partie à leurs faibles
corrélations conditionnelles avec le portefeuille de marché
mondial et par le potentiel de gains étant donné l'importance
relative des risques associés à ces marchés.
Néanmoins, ces résultats doivent être
considérés avec précaution. Suite aux nombreuses crises
financières (1987, 1997, 1998,2001), l'engouement pour la
diversification internationale est devenu moins fort. Toutes ces crises se
accompagnées par un phénomène de contagion. Les graphiques
des corrélations conditionnelles des différents marchés
avec le marché mondial montrent un saut des corrélations des
marchés nationaux après chaque crise. Ce saut est
révélateur du synchronisme du mouvement des bourses. Les vecteurs
de
contagion sont multiples, on peut citer à titre d'exemple
l'intensification des échanges commerciaux comme l'un des principaux
éléments de transmission.
La figure 8 représente les séries des prix de
risque de covariance filtrés par la technique d'Hodrik et Prescott
(1996). Le prix estimé présente une tendance presque commune, ce
qui est favorable à l'hypothèse de l'intégration
financière des marchés analysés.
6 4 2 0 -2 -4
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
H P M O N D E H P F R A N C E H P G B
H P H -K O N G H P JA P A N H P S IN G A P O U R
H P USA
Figure 8 : Evolution du prix de risque de covariance
par pays
Conclusion
Dans ce travail nous avons dans une première
étape exploré l'état de l'intégration
financière mondiale en recourant au modèle simple
développé par Akdogan. Puis nous avons procédé
à un test du modèle conditionnel international
d'évaluation des actions. Pour ce faire, nous avons employé une
spécification GARCH multivarié asymétrique
présentant l'avantage de tester concomitamment 6 marchés : 4
développés et 2 émergents. Ainsi, avec cette
spécification les primes de risque et les corrélations
conditionnelles sont autorisées à osciller suivant les dates et
de réagir aux chocs en fonction de leurs importances et leurs signes. Le
prix de risque de covariance est déterminé par un ensemble de
variables économiques et financières. Cette démarche nous
a permis de ressortir des résultats qui appuient l'hypothèse de
l'intégration des marchés nationaux étudiés.
Ensuite, par analogie aux études antérieures nous avons
dérivé une mesure ex ante des gains de la diversification
internationale de portefeuille.
Les résultats finaux montrent que les
corrélations ont effectivement augmenté au cours de cette
dernière décennie. Ceci est tout à fait logique suite aux
mouvements de libéralisation et de déréglementation
entamés par les gouvernements à partir des années 80 d'une
part et d'autre part grâce au développement des nouvelles
technologies de l'information et des télécommunications. De
l'avis de nombreux auteurs l'augmentation des corrélations des
marchés domestiques aurait diminué les gains émanant de la
stratégie de la diversification internationale. Paradoxalement nos
résultats ne soutiennent pas cette vison. En effet, comme cela a
été empiriquement prouvé les gains de la diversification
sont significativement positifs pour tous les marchés. Mieux encore ces
gains ne présentent à première vue aucune tendance
à la baisse.
ANNEXE 1
A-Prix de risque constant
Estimation des paramètres du modèle
BEKK-GARCH
System: SYS01
|
|
|
|
Estimation Method: ARCH Maximum Likelihood (BHHH)
|
Covariance specification: BEKK
|
|
|
Date: 03/23/08 Time: 08:02
|
|
|
Sample: 2 420
|
|
|
|
Included observations: 419
|
|
|
Total system (balanced) observations 2933
|
|
Presample covariance: backcast (parameter =0.7)
|
|
Failure to improve Likelihood after 80 iterations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C(1)
|
0.046024
|
0.004991
|
9.221509
|
0.0000
|
C(2)
|
-0.075050
|
0.005967
|
-12.57786
|
0.0000
|
C(3)
|
-0.006498
|
0.005148
|
-1.262357
|
0.2068
|
C(4)
|
0.030996
|
0.003139
|
9.875507
|
0.0000
|
C(5)
|
-0.047768
|
0.003403
|
-14.03854
|
0.0000
|
C(6)
|
0.002852
|
0.002934
|
0.971972
|
0.3311
|
C(7)
|
0.047435
|
0.005874
|
8.074804
|
0.0000
|
C(8)
|
-0.085911
|
0.006557
|
-13.10308
|
0.0000
|
C(9)
|
0.006508
|
0.004440
|
1.465713
|
0.1427
|
C(10)
|
0.042997
|
0.004072
|
10.55867
|
0.0000
|
C(11)
|
-0.070826
|
0.004662
|
-15.19320
|
0.0000
|
C(12)
|
0.003505
|
0.003885
|
0.902059
|
0.3670
|
C(13)
|
0.041240
|
0.005053
|
8.161565
|
0.0000
|
C(14)
|
-0.078895
|
0.005150
|
-15.31924
|
0.0000
|
C(15)
|
0.006930
|
0.003491
|
1.984867
|
0.0472
|
C(16)
|
0.025124
|
0.002860
|
8.783271
|
0.0000
|
C(17)
|
-0.037350
|
0.002600
|
-14.36754
|
0.0000
|
C(18)
|
0.002740
|
0.002348
|
1.167062
|
0.2432
|
C(19)
|
0.021992
|
0.002623
|
8.384783
|
0.0000
|
C(20)
|
-0.029376
|
0.001962
|
-14.97105
|
0.0000
|
C(21)
|
0.001225
|
0.001953
|
0.627263
|
0.5305
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Equation Coefficients
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C(22)
|
0.000888
|
0.000389
|
2.282864
|
0.0224
|
|
C(23)
|
0.000136
|
7.26E-05
|
1.878019
|
0.0604
|
C(24)
|
0.000265
|
0.000136
|
1.951052
|
0.0511
|
C(25)
|
0.000283
|
8.35E-05
|
3.389485
|
0.0007
|
C(26)
|
0.000186
|
9.89E-05
|
1.885435
|
0.0594
|
C(27)
|
0.000620
|
0.000110
|
5.656050
|
0.0000
|
C(28)
|
0.000376
|
6.35E-05
|
5.925279
|
0.0000
|
C(29)
|
1.50E-05
|
4.94E-06
|
3.034326
|
0.0024
|
C(30)
|
1.18E-05
|
3.54E-06
|
3.339570
|
0.0008
|
C(31)
|
0.000156
|
6.26E-05
|
2.487610
|
0.0129
|
C(32)
|
1.47E-05
|
3.57E-06
|
4.104440
|
0.0000
|
C(33)
|
0.000756
|
9.18E-05
|
8.242172
|
0.0000
|
C(34)
|
0.000347
|
5.84E-05
|
5.947349
|
0.0000
|
C(35)
|
-2.51E-05
|
4.04E-06
|
-6.208897
|
0.0000
|
C(36)
|
0.000260
|
0.000103
|
2.533522
|
0.0113
|
C(37)
|
7.63E-06
|
3.65E-06
|
2.089688
|
0.0366
|
C(38)
|
0.001063
|
0.000135
|
7.862996
|
0.0000
|
C(39)
|
0.000434
|
8.26E-05
|
5.254514
|
0.0000
|
C(40)
|
0.000871
|
0.000272
|
3.204591
|
0.0014
|
C(41)
|
0.000239
|
8.98E-05
|
2.664710
|
0.0077
|
C(42)
|
0.000498
|
8.54E-05
|
5.831705
|
0.0000
|
C(43)
|
0.000429
|
7.46E-05
|
5.752422
|
0.0000
|
C(44)
|
3.40E-05
|
4.07E-06
|
8.370732
|
0.0000
|
C(45)
|
0.000917
|
0.000114
|
8.016151
|
0.0000
|
C(46)
|
0.000382
|
6.77E-05
|
5.649168
|
0.0000
|
C(47)
|
0.000641
|
0.000152
|
4.206620
|
0.0000
|
C(48)
|
0.000808
|
5.48E-05
|
14.75263
|
0.0000
|
C(49)
|
0.000640
|
7.79E-05
|
8.219700
|
0.0000
|
C(50)
|
0.125869
|
0.051058
|
2.465218
|
0.0137
|
C(51)
|
0.147739
|
0.014775
|
9.999079
|
0.0000
|
C(52)
|
-0.002630
|
0.024784
|
-0.106135
|
0.9155
|
C(53)
|
0.414981
|
0.054764
|
7.577636
|
0.0000
|
C(54)
|
-0.004905
|
0.025140
|
-0.195123
|
0.8453
|
C(55)
|
0.282168
|
0.038123
|
7.401528
|
0.0000
|
C(56)
|
0.389388
|
0.033801
|
11.51990
|
0.0000
|
C(57)
|
0.724636
|
0.140469
|
5.158700
|
0.0000
|
C(58)
|
0.980468
|
0.003414
|
287.1624
|
0.0000
|
C(59)
|
0.999715
|
0.000244
|
4098.390
|
0.0000
|
C(60)
|
0.589198
|
0.135784
|
4.339229
|
0.0000
|
C(61)
|
0.992528
|
0.000627
|
1581.760
|
0.0000
|
C(62)
|
-0.484822
|
0.165108
|
-2.936393
|
0.0033
|
C(63)
|
0.441090
|
0.085917
|
5.133895
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
5843.607
|
Schwarz criterion
|
-26.98527
|
Avg. log likelihood
|
1.992365
|
Hannan-Quinn criter.
|
-27.35241
|
Akaike info criterion
|
-27.59240
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: DLOG(FRANCE)=C(1)+C(2)*SF+C(3)*TF
|
|
R-squared
|
0.518285
|
Mean dependent var
|
0.007204
|
Adjusted R-squared
|
0.515969
|
S.D. dependent var
|
0.065663
|
S.E. of regression
|
0.045684
|
Sum squared resid
|
0.868187
|
Prob(F-statistic)
|
1.948219
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: DLOG(GB)=C(4)+C(5)*SG+C(6)*TG
|
|
R-squared
|
0.418904
|
Mean dependent var
|
0.006003
|
Adjusted R-squared
|
0.416110
|
S.D. dependent var
|
0.059061
|
S.E. of regression
|
0.045130
|
Sum squared resid
|
0.847281
|
Prob(F-statistic)
|
2.033734
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: DLOG(H_KONG )=C(7)+C(8)*SH+C(9)*TH
|
|
R-squared
|
0.412699
|
Mean dependent var
|
0.007196
|
Adjusted R-squared
|
0.409876
|
S.D. dependent var
|
0.095514
|
S.E. of regression
|
0.073374
|
Sum squared resid
|
2.239612
|
Prob(F-statistic)
|
1.846122
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: DLOG(JAPAN )=C(10)+C(11)*SJ+C(12)*TJ
|
|
R-squared
|
0.551221
|
Mean dependent var
|
0.005680
|
Adjusted R-squared
|
0.549064
|
S.D. dependent var
|
0.062824
|
S.E. of regression
|
0.042188
|
Sum squared resid
|
0.740395
|
Prob(F-statistic)
|
1.921386
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: DLOG(SINGAPOUR )=C(13)+C(14)*SSIG+C(15)*TSIG
|
R-squared
|
0.446412
|
Mean dependent var
|
0.004888
|
Adjusted R-squared
|
0.443750
|
S.D. dependent var
|
0.081329
|
S.E. of regression
|
0.060657
|
Sum squared resid
|
1.530591
|
Prob(F-statistic)
|
1.943161
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: DLOG(USA )=C(16)+C(17)*SU+C(18)*TU
|
|
R-squared
|
0.425057
|
Mean dependent var
|
0.005830
|
Adjusted R-squared
|
0.422293
|
S.D. dependent var
|
0.045459
|
S.E. of regression
|
0.034552
|
Sum squared resid
|
0.496638
|
Prob(F-statistic)
|
2.028161
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: DLOG(MONDE )=C(19)+C(20)*SM+C(21)*TM
|
|
R-squared
|
0.340022
|
Mean dependent var
|
0.005970
|
Adjusted R-squared
|
0.336849
|
S.D. dependent var
|
0.045652
|
S.E. of regression
|
0.037176
|
Sum squared resid
|
0.574945
|
Prob(F-statistic)
|
2.256448
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Covariance specification: BEKK
|
|
|
GARCH = M + A1*RESID(-1)*RESID(-1)'*A1 +
B1*GARCH(-1)*B1
|
M is an indefinite matrix
|
|
|
A1 is diagonal matrix
|
|
|
B1 is diagonal matrix
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tranformed Variance Coefficients
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
M(1,1)
|
0.000888
|
0.000389
|
2.282864
|
0.0224
|
M(1,2)
|
0.000136
|
7.26E-05
|
1.878019
|
0.0604
|
M(1,3)
|
0.000265
|
0.000136
|
1.951052
|
0.0511
|
M(1,4)
|
0.000283
|
8.35E-05
|
3.389485
|
0.0007
|
M(1,5)
|
0.000186
|
9.89E-05
|
1.885435
|
0.0594
|
M(1,6)
|
0.000620
|
0.000110
|
5.656050
|
0.0000
|
M(1,7)
|
0.000376
|
6.35E-05
|
5.925279
|
0.0000
|
M(2,2)
|
1.50E-05
|
4.94E-06
|
3.034326
|
0.0024
|
M(2,3)
|
1.18E-05
|
3.54E-06
|
3.339570
|
0.0008
|
M(2,4)
|
0.000156
|
6.26E-05
|
2.487610
|
0.0129
|
M(2,5)
|
1.47E-05
|
3.57E-06
|
4.104440
|
0.0000
|
M(2,6)
|
0.000756
|
9.18E-05
|
8.242172
|
0.0000
|
M(2,7)
|
0.000347
|
5.84E-05
|
5.947349
|
0.0000
|
M(3,3)
|
-2.51E-05
|
4.04E-06
|
-6.208897
|
0.0000
|
M(3,4)
|
0.000260
|
0.000103
|
2.533522
|
0.0113
|
M(3,5)
|
7.63E-06
|
3.65E-06
|
2.089688
|
0.0366
|
M(3,6)
|
0.001063
|
0.000135
|
7.862996
|
0.0000
|
M(3,7)
|
0.000434
|
8.26E-05
|
5.254514
|
0.0000
|
M(4,4)
|
0.000871
|
0.000272
|
3.204591
|
0.0014
|
M(4,5)
|
0.000239
|
8.98E-05
|
2.664710
|
0.0077
|
M(4,6)
|
0.000498
|
8.54E-05
|
5.831705
|
0.0000
|
M(4,7)
|
0.000429
|
7.46E-05
|
5.752422
|
0.0000
|
M(5,5)
|
3.40E-05
|
4.07E-06
|
8.370732
|
0.0000
|
M(5,6)
|
0.000917
|
0.000114
|
8.016151
|
0.0000
|
M(5,7)
|
0.000382
|
6.77E-05
|
5.649168
|
0.0000
|
M(6,6)
|
0.000641
|
0.000152
|
4.206620
|
0.0000
|
M(6,7)
|
0.000808
|
5.48E-05
|
14.75263
|
0.0000
|
M(7,7)
|
0.000640
|
7.79E-05
|
8.219700
|
0.0000
|
A1(1,1)
|
0.125869
|
0.051058
|
2.465218
|
0.0137
|
A1(2,2)
|
0.147739
|
0.014775
|
9.999079
|
0.0000
|
A1(3,3)
|
-0.002630
|
0.024784
|
-0.106135
|
0.9155
|
A1(4,4)
|
0.414981
|
0.054764
|
7.577636
|
0.0000
|
A1(5,5)
|
-0.004905
|
0.025140
|
-0.195123
|
0.8453
|
A1(6,6)
|
0.282168
|
0.038123
|
7.401528
|
0.0000
|
A1(7,7)
|
0.389388
|
0.033801
|
11.51990
|
0.0000
|
B1(1,1)
|
0.724636
|
0.140469
|
5.158700
|
0.0000
|
B1(2,2)
|
0.980468
|
0.003414
|
287.1624
|
0.0000
|
B1(3,3)
|
0.999715
|
0.000244
|
4098.390
|
0.0000
|
B1(4,4)
|
0.589198
|
0.135784
|
4.339229
|
0.0000
|
B1(5,5)
|
0.992528
|
0.000627
|
1581.760
|
0.0000
|
B1(6,6)
|
-0.484822
|
0.165108
|
-2.936393
|
0.0033
|
B1(7,7)
|
0.441090
|
0.085917
|
5.133895
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tests de spécification du MEDAF à prix
du risque constant
Test de wald Variante 1
Wald Test:
|
|
|
System: SYS4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Statistic
|
Value
|
df
|
Probability
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Chi-square
|
7.637098
|
6
|
0.2659
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis Summary:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Normalized Restriction (= 0)
|
Value
|
Std. Err.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C(1)
|
-0.040657
|
0.029731
|
C(4)
|
-0.014589
|
0.009651
|
C(7)
|
0.203577
|
0.214285
|
C(10)
|
0.001894
|
0.006214
|
C(13)
|
0.160557
|
0.159290
|
C(16)
|
0.098468
|
0.105580
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Restrictions are linear in coefficients.
|
Test de wald Variante 2
Wald Test: System: SYS4
Test Statistic Value df Probability
Chi-square 3.696326 6 0.5939
Null Hypothesis Summary:
Normalized Restriction (= 0) Value Std. Err.
C(3) - C(18) 21.23442 18.20960
C(6) - C(18) -3.773720 7.029277
C(9) - C(18) -5.684867 6.343819
C(12) - C(18) -2.628210 8.972324
C(15) - C(18) -5.538799 6.559892
B- Prix de risque variable
Estimation des paramètres du modèle
BEKK-GARCH
System: SYS1
|
|
|
|
Estimation Method: ARCH Maximum Likelihood (BHHH)
|
Covariance specification: BEKK
|
|
|
Date: 04/20/08 Time: 19:44
|
|
|
Sample: 1973M02 2007M11
|
|
|
Included observations: 418
|
|
|
Total system (balanced) observations 2926
|
|
Presample covariance: backcast (parameter =0.7)
|
|
Failure to improve Likelihood after 23 iterations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C(1)
|
0.016708
|
0.002235
|
7.475408
|
0.0000
|
C(2)
|
-0.024711
|
0.003439
|
-7.186194
|
0.0000
|
C(3)
|
-0.005385
|
0.001547
|
-3.481587
|
0.0005
|
C(4)
|
0.021341
|
0.001693
|
12.60617
|
0.0000
|
C(5)
|
-0.032200
|
0.002221
|
-14.49897
|
0.0000
|
C(6)
|
-0.004306
|
0.001201
|
-3.585209
|
0.0003
|
C(7)
|
0.016739
|
0.004321
|
3.873913
|
0.0001
|
C(8)
|
-0.023096
|
0.005158
|
-4.477758
|
0.0000
|
C(9)
|
-0.006045
|
0.001377
|
-4.391571
|
0.0000
|
C(10)
|
0.022033
|
0.001545
|
14.25872
|
0.0000
|
C(11)
|
-0.031478
|
0.001755
|
-17.93212
|
0.0000
|
C(12)
|
-0.004740
|
0.000867
|
-5.468590
|
0.0000
|
C(13)
|
0.014109
|
0.003693
|
3.820941
|
0.0001
|
C(14)
|
-0.020239
|
0.004690
|
-4.314996
|
0.0000
|
C(15)
|
-0.003213
|
0.000781
|
-4.112618
|
0.0000
|
C(16)
|
0.003987
|
0.008057
|
0.494860
|
0.6207
|
C(17)
|
0.000299
|
0.007553
|
0.039621
|
0.9684
|
C(18)
|
0.001283
|
0.005623
|
0.228133
|
0.8195
|
C(19)
|
0.042399
|
0.325022
|
0.130451
|
0.8962
|
C(20)
|
-0.060518
|
0.400959
|
-0.150933
|
0.8800
|
C(21)
|
0.044261
|
0.332296
|
0.133196
|
0.8940
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Equation Coefficients
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C(22)
|
0.003697
|
0.001000
|
3.696788
|
0.0002
|
C(23)
|
0.004976
|
0.000984
|
5.059084
|
0.0000
|
C(24)
|
0.022125
|
0.009984
|
2.216043
|
0.0267
|
C(25)
|
0.008838
|
0.002213
|
3.993863
|
0.0001
|
C(26)
|
0.019317
|
0.008531
|
2.264282
|
0.0236
|
C(27)
|
0.002767
|
0.007776
|
0.355839
|
0.7220
|
C(28)
|
-0.029758
|
0.752044
|
-0.039570
|
0.9684
|
C(29)
|
0.000891
|
0.001706
|
0.522585
|
0.6013
|
C(30)
|
-0.000528
|
0.027849
|
-0.018957
|
0.9849
|
C(31)
|
0.001379
|
0.006067
|
0.227209
|
0.8203
|
C(32)
|
-0.000774
|
0.024594
|
-0.031457
|
0.9749
|
C(33)
|
0.005262
|
0.019218
|
0.273829
|
0.7842
|
C(34)
|
0.107981
|
2.147716
|
0.050277
|
0.9599
|
C(35)
|
-0.001856
|
0.092870
|
-0.019990
|
0.9841
|
|
C(36)
|
9.87E-06
|
0.028884
|
0.000342
|
0.9997
|
C(37)
|
-0.002439
|
0.043296
|
-0.056327
|
0.9551
|
C(38)
|
0.007761
|
0.303303
|
0.025589
|
0.9796
|
C(39)
|
-0.059455
|
10.83563
|
-0.005487
|
0.9956
|
C(40)
|
-0.000499
|
0.010245
|
-0.048727
|
0.9611
|
C(41)
|
-5.15E-05
|
0.048306
|
-0.001066
|
0.9991
|
C(42)
|
-0.003400
|
0.347586
|
-0.009781
|
0.9922
|
C(43)
|
-0.123692
|
9.393591
|
-0.013168
|
0.9895
|
C(44)
|
-0.001707
|
0.020464
|
-0.083397
|
0.9335
|
C(45)
|
-0.005565
|
0.309051
|
-0.018008
|
0.9856
|
C(46)
|
-0.040225
|
8.557686
|
-0.004700
|
0.9962
|
C(47)
|
0.002209
|
1.356085
|
0.001629
|
0.9987
|
C(48)
|
0.229787
|
194.3226
|
0.001183
|
0.9991
|
C(49)
|
0.081070
|
565.0702
|
0.000143
|
0.9999
|
C(50)
|
0.269497
|
0.025244
|
10.67568
|
0.0000
|
C(51)
|
0.335319
|
0.020810
|
16.11346
|
0.0000
|
C(52)
|
0.151854
|
0.004729
|
32.11416
|
0.0000
|
C(53)
|
0.389286
|
0.020218
|
19.25468
|
0.0000
|
C(54)
|
0.150499
|
0.004825
|
31.18895
|
0.0000
|
C(55)
|
0.134955
|
0.067778
|
1.991140
|
0.0465
|
C(56)
|
0.189706
|
1.578716
|
0.120165
|
0.9044
|
C(57)
|
0.951304
|
0.007019
|
135.5292
|
0.0000
|
C(58)
|
0.927053
|
0.006378
|
145.3537
|
0.0000
|
C(59)
|
0.755549
|
0.012755
|
59.23744
|
0.0000
|
C(60)
|
0.877146
|
0.008930
|
98.22338
|
0.0000
|
C(61)
|
0.757903
|
0.012734
|
59.51992
|
0.0000
|
C(62)
|
0.932814
|
0.054357
|
17.16098
|
0.0000
|
C(63)
|
0.588171
|
1.297752
|
0.453223
|
0.6504
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
5934.298
|
Schwarz criterion
|
-27.48412
|
Avg. log likelihood
|
2.028126
|
Hannan-Quinn criter.
|
-27.85189
|
Akaike info criterion
|
-28.09233
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: FRANCE1=C(1)+C(2)*SF+C(3)*TF
|
|
R-squared
|
0.240715
|
Mean dependent var
|
0.003855
|
Adjusted R-squared
|
0.237056
|
S.D. dependent var
|
0.026746
|
S.E. of regression
|
0.023362
|
Sum squared resid
|
0.226492
|
Prob(F-statistic)
|
1.880962
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: GB1=C(4)+C(5)*SG+C(6)*TG
|
|
R-squared
|
0.272368
|
Mean dependent var
|
0.004220
|
Adjusted R-squared
|
0.268862
|
S.D. dependent var
|
0.031179
|
S.E. of regression
|
0.026660
|
Sum squared resid
|
0.294965
|
Prob(F-statistic)
|
1.923241
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: H_KONG1=C(7)+C(8)*SH+C(9)*TH
|
|
R-squared
|
0.132255
|
Mean dependent var
|
0.004722
|
Adjusted R-squared
|
0.128073
|
S.D. dependent var
|
0.035060
|
S.E. of regression
|
0.032738
|
Sum squared resid
|
0.444790
|
Prob(F-statistic)
|
1.978393
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: JAPAN1=C(10)+C(11)*SJ+C(12)*TJ
|
|
R-squared
|
0.241878
|
Mean dependent var
|
0.004436
|
Adjusted R-squared
|
0.238225
|
S.D. dependent var
|
0.032453
|
S.E. of regression
|
0.028325
|
Sum squared resid
|
0.332951
|
Prob(F-statistic)
|
1.975270
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: SINGAPOUR1=C(13)+C(14)*SSIG+C(15)*TSIG
|
R-squared
|
0.128360
|
Mean dependent var
|
0.004135
|
Adjusted R-squared
|
0.124160
|
S.D. dependent var
|
0.030696
|
S.E. of regression
|
0.028727
|
Sum squared resid
|
0.342473
|
Prob(F-statistic)
|
1.962144
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: USA1=C(16)+C(17)*SU+C(18)*TU
|
|
R-squared
|
-0.006944
|
Mean dependent var
|
0.004502
|
Adjusted R-squared
|
-0.011796
|
S.D. dependent var
|
0.032891
|
S.E. of regression
|
0.033085
|
Sum squared resid
|
0.454264
|
Prob(F-statistic)
|
1.914170
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equation: MONDE1=C(19)+C(20)*SM+C(21)*TM
|
|
R-squared
|
0.125155
|
Mean dependent var
|
0.005980
|
Adjusted R-squared
|
0.120939
|
S.D. dependent var
|
0.045706
|
S.E. of regression
|
0.042853
|
Sum squared resid
|
0.762111
|
Prob(F-statistic)
|
1.818637
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Covariance specification: BEKK
|
|
|
GARCH = M + A1*RESID(-1)*RESID(-1)'*A1 + B1*GARCH(-1)*B1
|
M is a full rank matrix
|
|
|
A1 is diagonal matrix
|
|
|
B1 is diagonal matrix
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tranformed Variance Coefficients
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
M(1,1)
|
1.37E-05
|
7.39E-06
|
1.848394
|
0.0645
|
M(1,2)
|
1.84E-05
|
7.52E-06
|
2.446508
|
0.0144
|
M(1,3)
|
8.18E-05
|
4.77E-05
|
1.714329
|
0.0865
|
M(1,4)
|
3.27E-05
|
1.29E-05
|
2.526041
|
0.0115
|
M(1,5)
|
7.14E-05
|
4.07E-05
|
1.755190
|
0.0792
|
M(1,6)
|
1.02E-05
|
2.68E-05
|
0.381806
|
0.7026
|
M(1,7)
|
-0.000110
|
0.002791
|
-0.039423
|
0.9686
|
M(2,2)
|
2.56E-05
|
9.25E-06
|
2.763640
|
0.0057
|
M(2,3)
|
0.000110
|
5.38E-05
|
2.038768
|
0.0415
|
M(2,4)
|
4.52E-05
|
1.51E-05
|
2.988112
|
0.0028
|
M(2,5)
|
9.54E-05
|
4.60E-05
|
2.074650
|
0.0380
|
M(2,6)
|
1.85E-05
|
2.61E-05
|
0.707142
|
0.4795
|
M(2,7)
|
-5.18E-05
|
0.002833
|
-0.018291
|
0.9854
|
M(3,3)
|
0.000493
|
0.000331
|
1.491269
|
0.1359
|
M(3,4)
|
0.000195
|
9.45E-05
|
2.062421
|
0.0392
|
M(3,5)
|
0.000432
|
0.000286
|
1.514255
|
0.1300
|
M(3,6)
|
4.40E-05
|
0.000191
|
0.230534
|
0.8177
|
M(3,7)
|
-0.000605
|
0.008361
|
-0.072369
|
0.9423
|
M(4,4)
|
8.03E-05
|
2.75E-05
|
2.920092
|
0.0035
|
M(4,5)
|
0.000170
|
8.09E-05
|
2.097151
|
0.0360
|
M(4,6)
|
3.35E-05
|
4.43E-05
|
0.756082
|
0.4496
|
M(4,7)
|
-5.30E-05
|
0.003561
|
-0.014876
|
0.9881
|
M(5,5)
|
0.000383
|
0.000248
|
1.543795
|
0.1226
|
M(5,6)
|
4.01E-05
|
0.000164
|
0.245334
|
0.8062
|
M(5,7)
|
-0.000438
|
0.007289
|
-0.060138
|
0.9520
|
M(6,6)
|
0.000143
|
0.000165
|
0.864227
|
0.3875
|
M(6,7)
|
0.001176
|
0.008938
|
0.131612
|
0.8953
|
M(7,7)
|
0.092372
|
0.244655
|
0.377561
|
0.7058
|
A1(1,1)
|
0.269497
|
0.025244
|
10.67568
|
0.0000
|
A1(2,2)
|
0.335319
|
0.020810
|
16.11346
|
0.0000
|
A1(3,3)
|
0.151854
|
0.004729
|
32.11416
|
0.0000
|
A1(4,4)
|
0.389286
|
0.020218
|
19.25468
|
0.0000
|
A1(5,5)
|
0.150499
|
0.004825
|
31.18895
|
0.0000
|
A1(6,6)
|
0.134955
|
0.067778
|
1.991140
|
0.0465
|
A1(7,7)
|
0.189706
|
1.578716
|
0.120165
|
0.9044
|
B1(1,1)
|
0.951304
|
0.007019
|
135.5292
|
0.0000
|
B1(2,2)
|
0.927053
|
0.006378
|
145.3537
|
0.0000
|
B1(3,3)
|
0.755549
|
0.012755
|
59.23744
|
0.0000
|
B1(4,4)
|
0.877146
|
0.008930
|
98.22338
|
0.0000
|
B1(5,5)
|
0.757903
|
0.012734
|
59.51992
|
0.0000
|
B1(6,6)
|
0.932814
|
0.054357
|
17.16098
|
0.0000
|
B1(7,7)
|
0.588171
|
1.297752
|
0.453223
|
0.6504
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test de wald Variante 1
Wald Test:
System: SYS4
|
|
Test Statistic
|
Value
|
|
|
|
|
Chi-square
|
3.74541
|
6
|
0.7519
|
Variante 2
Wald Test:
Value
System: SYS4
Test Statistic
Chi-square
|
8.94154
|
6
|
0.7519
|
ANNEXE 2
MARCHÉ AMÉRICAIN
Figure 9 : Corrélation USA avec portefeuille du
marché mondial CORRELATION USA
1 . 0 0 0 . 7 5 0 . 5 0 0 . 2 5 0 . 0 0 -0 . 2 5 -0 . 5 0 -0 .
7 5 -1 . 0 0
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
Figure 10 gain anticipé de la diversification
internationale USA
GAIN A N T IC IP É USA
8 6 4 2 0 -2 -4
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
MARCHÉ BRITANNIQUE
Figure 11 : Corrélation Grande Bretagne avec le
portefeuille du marché mondial CORRELATION G - B
1 . 0 0 0 . 7 5 0 . 5 0 0 . 2 5 0 . 0 0 -0 . 2 5 -0 . 5 0 -0 .
7 5 -1 . 0 0
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
. 1 6
. 1 2
. 0 8
. 0 4
. 0 0
-. 0 4
-. 0 8
GAIN A N T IC IP É G B
Figure 12 : gain anticipé de la diversification
internationale Grande Bretagne
MARCHÉ JAPONAIS
Figure 13 : Corrélation du Japon avec le
portefeuille du marché mondial
CORRELATION JAPAN
1 . 0 0 0 . 7 5 0 . 5 0 0 . 2 5 0 . 0 0 -0 . 2 5 -0 . 5 0 -0 .
7 5 -1 . 0 0
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
. 2 0
. 1 5
. 1 0
. 0 5
. 0 0
-. 0 5
-. 1 0
-. 1 5
-. 2 0
-. 2 5
GAIN A N T IC IP É J A P O N
Figure 14 : gain anticipé de la diversification
internationale Japon
MARCHÉ DE H-KONG
Figure 15 : corrélation H-Kong avec le
portefeuille du marché mondial C O R R E L A T IO N H -K O N
G
1 . 0 0 0 . 7 5 0 . 5 0 0 . 2 5 0 . 0 0 -0 . 2 5 -0 . 5 0 -0 .
7 5
-1 . 0 0
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
6
4
2
0
-2
-4
-6
GAIN A N T IC IP É H-KONG
Figure 16 : gain anticipé de la diversification
internationale H-Kong
MARCHÉ DE SINGAPOUR
Figure 17 : corrélation Singapour avec le
portefeuille du marché mondial C O R R E L A T IO N S IN G A P
O U R
1 . 0 0 0 . 7 5 0 . 5 0 0 . 2 5 0 . 0 0 -0 . 2 5 -0 . 5 0 -0 .
7 5 -1 . 0 0
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
Figure 18 : gain anticipé de la diversification
internationale Singapour
GAIN A N T IC IP É S IN G A P O U R
. 1 0 . 0 8 . 0 6 . 0 4 . 0 2 . 0 0 -. 0 2 -. 0 4 -. 0 6
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
VARIABLES MACROÉCONOMIQUES
Figure 19 : Indice de la production industriel
USA
IN D IC E D E PRODUCTION IN D U S T R IE L AMÉRICAN
1 2 0 1 1 0 1 0 0 9 0 8 0 7 0 6 0 5 0 4 0 3 0
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
Figure 20 : Prime de défaut
PRIME D E D É F A U T
2 .8 2 .4 2 .0 1 .6 1 .2 0 .8 0 .4
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
Figure 21 : Prime de terme
PRIME D E T E R M E
6 4 2 0 -2 -4
|
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
|
Figure 22 : Inflation USA
INFLATION E T A T U N IS
6 0 0 5 0 0 4 0 0 3 0 0 2 0 0 1 0 0
0
|
|
1 9 7 5 1 9 8 0 1 9 8 5 1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
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