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Facteurs explicatifs de la morbidité diarrhéique chez les enfants de moins de cinq ans au Tchad

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par Alexis ATOKARE
Université de Yaoundé II Cameroun - DESS en démographie 2008
  

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2.2 Caractéristiques socio-démographiques et économiques

Les caractéristiques démographiques et économiques des parents, des enfants eux-mêmes peuvent avoir des effets sur la morbidité diarrhéique chez les enfants de moins de cinq ans.

2.2.1. Contexte socio-démographique

La population du Tchad, estimée en 1993 à environ 6 280 000 habitants s'établit en 2005 à 9,3 millions et atteindra 12 millions en 2015 selon les projections de la Direction de la Population

(DCAP, 2003). Le taux d'accroissement de cette population est passé de 1,4% en 1964 (Service de Statistique, 1996) à 2,5% en 1993 (BCR, 1995) pour atteindre 3,2% en 2000 selon les projections de la DCAP en 2003.

Cette population est très mal répartie sur l'ensemble du territoire, avec pour conséquence des zones de forte et de faible concentrations. Environ la moitié de la population du pays (47%) est concentrée sur seulement 10% de la superficie du territoire national. La densité moyenne de la population en 1993 est faible (4,9 habitants/kilomètre carré) et varie de 0,1 habitant par kilomètres carrés dans la région septentrionale (BET) à 52 habitants par kilomètre carré dans la région du Logone Occidental au Sud. Cette densité est estimée à 7,2 habitants par kilomètre carré aujourd'hui, et elle atteindra environ 9,3 habitants par kilomètre carré en 2015. La mortalité infantile est de 102%o, avec une espérance de vie à la naissance de 49,6 ans. Avec un taux brut de mortalité estimé à 16,3% en 1993 et un taux de natalité de 44,6%o, le taux d'accroissement naturel est de 2,5%, ce qui signifie que la population tchadienne est appelée à doubler tous les 28 ans.

La structure par âge et sexe révèle que la population du Tchad est relativement jeune et à dominance féminine. En 1993, la population âgée de moins de 15 ans représentait 48% de la population totale, 47% pour les 15-59 ans et 3,5% pour les personnes âgées d'au moins 60 ans. Les femmes représentaient 52% de la population et les hommes 48%.

Selon l'EDST-II (2004), la population active est estimée à 2 719 497 individus répartie comme suit:

Ø 52,1% d'hommes et 47,9% de femmes;

Ø 14,8% en milieu urbain et 85,2% en milieu rural;

Ø 99,3% sont occupés et 0,7% chômeurs.

Le Nord du Tchad fait partie du Sahara et est habité majoritairement par les musulmans. C'est une zone d'élevage mais aussi de pêche et d'agriculture surtout autour du lac Tchad. Au centre du pays cohabitent musulmans et chrétiens avec pour principales activités l'élevage et l'agriculture. Le sud est constitué de la savane arborée où se concentre l'essentiel des terres cultivables. Prenant leurs sources en République Centrafricaine dans l'Oubangui Chari, les fleuves Logone et Chari arrosent la vaste plaine du Sud-Ouest, inondable une partie de l'année avant de se joindre à N'Djaména et de continuer leur course dans le Lac Tchad. Les poissons des fleuves Chari et Logone représentent une ressource importante de même que les mines de natron du Kanem. Les puits de pétrole sont localisés au Sud du pays (Doba, Moïssala, Bongor, etc.). La majeure partie de la population tchadienne est concentrée dans les zones fertiles, au sud des fleuves Chari et Logone.

Cette surpopulation pose le problème de la promiscuité, de la pollution et de l'hygiène de l'habitat des populations.

Cette structure de la population est la résultante de sa dynamique à savoir son accroissement et sa mobilité spatiale.

Le niveau de fécondité au Tchad reste l'un des plus élevés de la sous région. L'Indice Synthétique de Fécondité (le nombre moyen d'enfants par femme) était de 5,1 enfants par femme en 1964 (Service de Statistique, 1966). Il était estimé à 5,6 enfants par femme en 1993 (BCR,

1995) à 6,6 enfants par femme en 1996-97 (EDST-I) et 6,3 enfants par femme en 2004 (EDSTII). La fécondité varie selon le milieu de résidence. Elle est plus élevée en milieu rural qu'en milieu urbain.

Au Tchad, en 2004, on a constaté que 8% des naissances sont survenues à moins de 18 mois de la naissance précédente et que dans 18% des cas, les enfants sont nés entre 18 et 24 mois après leur aîné. La durée médiane de l'intervalle intergénésique est estimé à environ deux ans et demi (30,2 mois), soit approximativement la même qu'en 1996-97 selon l'EDST-I (31,1 mois), ce qui est favorable à la santé des enfants.

En ce qui concerne le développement humain, le Tchad occupe la 167ième place parmi les177 pays dont on connait l'indice du développement humain des Nations Unies. Les indicateurs sociaux restent bien en dessous des moyennes de l'Afrique subsaharienne. L'accès à des sources améliorées d'eau potable s'est étendu au cours des trois dernières années mais reste limité à trois personnes sur neuf. Seulement 1% de la population dispose de l'électricité et on ne compte que 550 kilomètres de routes revêtues sur un territoire de plus de 1,2 millions km².

La vitesse d'expansion du VIH/SIDA est inquiétante. En effet, avec 2 cas en 1986, l'ONUSIDA estime que la prévalence du VIH au Tchad est d'environ 4,8% et que près de 200.000 personnes y vivent avec le virus de VIH/SIDA (ONUSIDA, 2004). Avec un taux d'urbanisation de 21,4%, le Tchad est l'un des pays les moins urbanisés de la sous région; 40% de la population urbaine est concentrée à N'Djaména la Capitale et seulement 25 villes avaient plus de 10 000 habitants en 1993.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus