b) Activité des parents
L'environnement socioéconomique dans lequel vit
l'enfant est généralement le reflet de l'activité des
parents. Selon Noumbissi, A., (1993), Akoto et Tabutin,
(1983), l'activité économique de la mère est une
variable importante et l'occupation de la femme peut influencer la santé
des enfants à travers l'alimentation (allaitement, sevrage etc.) ou
l'attention et les soins qui leur sont accordés.
L'influence de l'activité de la mère sur
la morbidité en général et diarrhéique en
particulier peut être positive et/ou négative. Avec
l'activité en effet, la mère consacre moins de temps à
l'enfant au détriment de son hygiène et de sa nutrition. Vue d'un
autre angle, l'activité peut permettre à la mère
d'avoir les moyens financiers lui permettant d'assurer le bien être
de l'enfant.
Ce point de vue est toutefois à relativiser, si l'on se
réfère aux travaux des Nations Unies (1985) cités par
Missang (2001) qui avancent que si une mère est engagée dans une
activité où elle est bien rémunérée, cela
lui permettrait de se faire remplacer dans ses activités maternelles par
une tierce personne (garderie d'enfant, `bonne', ..). Si le calendrier
du travail est flexible pour les femmes ayant des jeunes enfants, cela
leur permettrait d'accorder beaucoup plus de temps à leurs enfants.
Dans la société où la solidarité
familiale fait partie de la vie sociale, une mère en activité
malgré un niveau de vie médiocre peut recourir à
un parent pour assumer les responsabilités familiales et
maternelles. En fait, une mère selon qu'elle travaille dans le
ménage ou à l'extérieur de celui-ci, entraîne un
différentiel de morbidité diarrhéique
infanto-juvénile, bien qu'elle puisse confier l'enfant à
d'autres personnes aux heures de travail. Il se pose alors un
problème, ces dernières n'étant pas toujours
habilitées à prendre soin d'elles-mêmes.
L'activité du conjoint influence, par son apport
financier, le bien-être sanitaire et nutritionnel de l'enfant;
ce qui limite le risque de morbidité diarrhéique. Ainsi,
l'activité de la mère, influence la survenance des
maladies diarrhéiques des enfants tant positivement que
négativement. Il est ressorti d'une étude des Nations Unies
(1985), portant sur six pays africains, que dans 66% des cas, l'activité
de la mère est plus nuisible à l'enfant que sa non
activité.
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