La 3ième et dernière partie qui est
relative à l'utilisation, à la caractéristique et aux
revenus générés par le prélèvement des PFC
dans le terroir villageois de Sambandé se subdivise aussi en 2 chapitres
:
Le premier concerne l'utilisation des produits forestiers de
cueillette dans le terroir villageois de Sambandé ;
Et le second se focalise sur la caractéristique
générale de l'activité de prélèvement des
PFC dans le terroir villageois de Sambandé, mais aussi, sur les revenus
tirés de l'exploitation des PFC, par les populations de
Sambandé.
Chapitre V : Utilisation
L'utilisation des produits forestiers de cueillette par les
populations de Sambandé est variée et concerne aussi bien les
fruits, les feuilles que les racines. Ainsi, les différents domaines
d'utilisation vont de l'alimentation à la pharmacopée, en passant
par la construction d'habitats V-1- espèces, parties et
domaines d'utilisation
V-1-1- dans l'alimentation
Le rôle important des produits forestiers dans
l'alimentation au Sénégal n'est plus à démontrer.
Ils contribuent de manière quantitative et qualitative à
l'alimentation des populations aussi bien rurales qu'urbaines. Ils contribuent
pour beaucoup dans l'équilibre alimentaire avec les vitamines et autres
éléments nutritionnels essentiels à l'organisme. Ainsi, a
Sambandé, les ressources végétales sont utilisées
de diverses manières dans l'alimentation des populations. En effet, on
distingue :
V-1-1-1- Adansonia digitata
Bien que très peu rependue dans les champs comme dans
la réserve, Adansonia digitata se retrouve sous forme de parc
tout autour des concessions à Sambandé comme dans la plus part
des terroirs villageois du Sénégal. C'est une espèce dont
toutes les parties de l'arbre sont utilisées soit pour l'alimentation,
soit pour la construction d'habitats ou pour la pharmacopée. En effet,
les feuilles consommées fraîches, tiennent lieu d'épinard,
riches en sels minéraux et en vitamines A et C. Mais
séchées, elles sont le plus souvent transformées en poudre
mêlée aux sauces pour les rendre m mucilagineuses et aux plats
à base de céréales auxquels elles donnent liants et
onctuosité27.
Quant aux fruits, les populations de Sambandé extrait
la pulpe farineuse de couleur blanchâtre qui se trouve tout autour des
graines, et qu'elles utilisent comme condiment et sert à préparer
un succédané du lait, accompagnant les bouillies.
Ainsi, selon Pélissier (1966), citer par BUTARE (2003)
: Les analyses des nutritionnistes révèlent en particulier
l'extraordinaire richesse des feuilles de baobab séchées en
calcium et en fer dont le mil est gravement déficitaire. 100g de
feuilles de baobab séchées en poudre fournissent, en effet,
2000mg de calcium alors que le même poids de lait n'en procure que 120 ;
la même quantité d'arachide, 150 et la même mesure de mil ou
de poisson, 30. De même, 100g de feuilles de baobab séchées
procurent 49mg de fer, contre 40 pour le même poids de mil, 2,5 pour le
même poids d'oeuf ou de poisson sec, 1 pou le même poids de riz
ou
27 Butaré (2003)
de manioc. Aucune autre produit de cueillette (qu'il s'agisse
du néré ou du tamarin, pourtant très précieux) ni
aucune autre plante cultivée (aussi bien le gombo, que le
niébé ou les feuilles de manioc) ne joue un rôle aussi
capital dans l'équilibre de la ration alimentaire du paysan.
PHOTO 3: Fruit (A) et l'arbre
d'Adansonia digitata (B) A B
Source: image Google
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