VIII.3- Les alternatives régionales
V111.3.1- AU NIVEAU COMMUNAL
Nos enquetes auprès des communes (Miary, Belalanda,
Maromiandra et Behompy) ont révélé une
ambiguïté des perspectives en faveur de la flore. Il est rare d' y
trouver des documents de la législation forestière.
L'exploitation forestière n'est pas réglementée. Les
exploitants illicites semblent jouir d'une certaine tolérance de la part
des autorités locales. Des groupements villageois se sont
partagés les espaces verts et passent leur temps à
défricher et à charbonner sans que rien ne les
préoccupent. Cependant, un reboisement d'agrumes, d'eucalyptus et de
flamboyants géants a eu lieu dans la localité de Miary. Il
était réalisé sous la supervision de la Direction
Inter-régionale des Eaux et Forets avec l'aide de la population
locale.
V111.3.2- AU NIVEAU DE LA POPULATION MARGINALE
L'Homme n'est pas seulement un facteur de
déséquilibre de la nature. En effet, il intervient par ses
connaissances, ses « fomba » (us et coutumes) pour protéger la
flore. Les « fady » (tabou) et le « dina » (règles
communautaires) s'imposent donc en ce sens. Les espèces patrimoniales
sont le « Fihamy » ou Ficus sp. (photos 34 et 35) et le
« Kily » (Tamarindus indica).
Dans la région de Miary, les lois ancestrales ont
prouvé leur efficacité sur la protection de la
végétation environnante des tombeaux royaux et du Jardin
d'Ampihamy. Dans la commune de Behompy, un site sacré se trouve à
Adrevanda et l'arbre en valeur est le « Fihamy ». Il y est
strictement interdit de couper les branches ou d'abattre des arbres ou de tuer
un animal. A Maromiandra, dans le quartier de Marofatika, le « Kily »
est protégé par le « Hazomanga »,.... Du
côté de Belalanda, l'ASE (Association pour la Sauvegarde de
l'Environnement) et les villageois ont créé légalement le
29 avril 2001, une ONG du nom « VOI » (Vondron'Olona Ifotony). Ses
objectifs visent la gestion, l'emploi et la sauvegarde des ressources
naturelles renouvelables à Belalanda. Mais ces derniers temps, on entend
pas souvent parler d'elle.
Maintes solutions nationales et régionales ont
été proposées pour limiter la déforestation mais
peu d'actions ont répondu aux normes de la législation
forestière. La résolution du problème n'est pas seulement
aux autorités, mais à tout un chacun. Il sera donc
nécessaire de revoir les propositions déjà faites et
d'étudier ensemble leur mise en oeuvre. Toute tentative visant à
protéger ou à conserver la flore doit etre accompagnée
d'un DHD.
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