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Essai d'analyse écogéographique de la végétation sectorielle du Fiherenana

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par Nourddine MIRHANI
Université de Toliara Madagascar - Maà®trise en géographie 2007
  

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VII.1.4.3- Les plantes envahissantes

Les espèces << envahissantes » sont, pour le grand nombre, des espèces naturalisées, c'est-àdire des espèces d'origine exotiques qui prolifèrent dans des milieux semi-naturels et naturels distants de leurs territoires d'origine. Les espèces dites envahissantes se définissent également en fonction des impacts négatifs qu'elles font subir aux écosystèmes naturels, à l'agriculture, au paysage, à la santé...dès qu'elles prolifèrent ( AME. et Tela Botanique, 2000-2006). Ces espèces peuvent être annuelles ou vivaces. Leur introduction est volontaire ou accidentelle.

- Les effets en milieu semi-naturel


· Exemple 1 : Les plantes introduites volontairement

Sur les dunes de Belalanda et les sables roux des localités d'Antsary, d'Ambovonosy, d'Ambohitsabo (Maromiandra),.... Sisals et oponces ou Figuiers de Barbarie sont devenus une véritable menace pour les formations à Didierea Madagascariensis et Euphorbia stenoclada. Leur reproduction très performante ne facilite pas la régénération des espèces naturelles après destruction de leur habitat. Ces << envahisseurs » constituent en quelque sorte une << bombe à retardement », ils disposent d'une longue période de latence.


· Exemple 2 : Les plantes introduites accidentellement

Un animal peut se nourrir d'un fruit d'une plante en dehors de son biotope naturel. Des plantes allochtones s'y intègrent à partir de ses crottes, le degré de menace dépend de l'espèce introduite. Dans la vallée du Fiherenana, plusieurs « Tsinefo » ou Ziziphus sp. ont pu être constatés du côté de Bemia. Des espaces jadis occupés par la galerie forestière sont aujourd'hui colonisés par « Casy » : Acacia farnesiana. Une simple perturbation de la nature a probablement facilité leur émergence.

- Les effets sur la végétation anthropisée

Certaines plantes envahissantes concurrencent les espèces cultivées pour les ressources en eau et en nutriments, elles diminuent donc les rendements et la qualité des cultures. « Tsagandy » et « Angama » (Tridax procumbens) persistent sur les cultures de manioc (Manihot sp.) et de maïs (Zea mays). La culture de « Tsaramaso » ou haricots (Phaseolus vulgaris) est envahie par « Bakaka » (Sorghum verticilliflorum), « Mita », « Tirinampoly ».

Sur la digue de protection, l'invasion biologique, surtout, celle de Leptadenia madagascariensis ou « Taritariky » est trop remarquée. Son développement est très rapide de telle sorte que la végétation anthropisée se trouve enlacée par cette espèce. A cette dernière, s'ajoutent des herbes : « Kidresy » ou Cynodon dactylon, « Volofoty » ou Aerva javanica, « Angama » ou Tridax procumbens... et parfois des ligneux de faible taille, à savoir « Beravy ». Ces plantes envahissantes masquent l'esthétique du paysage végétal de la digue de protection.

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