VII.1.3.2- Les effets de la sécheresse sur la
végétation
Qu'il soit un déficit pluviométrique ou
hydrologique, le résultat est une sécheresse ou un épisode
sec (une période supérieure à 14 jours). Les
répercutions au niveau des plantes sont décrites par JEAN-MICHEL
et al. (1994) : << Un déficit en eau peut produire une carence
par défaut d'apport de certains de ces éléments et affecte
tous les fonctionnements de la plante >>. En cas de forte
sécheresse, la plante ferme les stomates. Cette manoeuvre entraîne
un disfonctionnement qui est la réduction de l'activité
photosynthétique et peut même altérer la croissance et le
développement normal de l'individu. Si cette situation se prolonge, elle
met en péril la survie de la plante.
L'assèchement des étangs est devenu la principale
menace qui pèse sur Typha angustifolia. La permanence de l'eau
est une condition sine qua non pour sa survie et son émergence.
En période sèche, les sols argilo-limoneux
subissent une modification qui ne facilite pas l'émergence des
plantules. Les croûtes craquelées par le soleil et le vent
opposent une résistance à la levée des plantules. A cet
état, ces sols sont difficiles à travailler.
Un épisode sec peut s'avérer menaçant
sur les formations dunaires. D'ordinaire, les sols sableux sont très
filtrants et ne peuvent pas stocker suffisamment d'eau pour une alimentation
correcte des plantes.
Le plus grave épisode de sécheresse est celui de
1992. Durant trois années, il a provoqué une grave situation de
famine dénommée << KERE >> (terme apparu pour la
première fois en 1991), aggravée par les effets de l'invasion
acridienne sur le peu de récoltes existant.
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