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Essai d'analyse écogéographique de la végétation sectorielle du Fiherenana

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par Nourddine MIRHANI
Université de Toliara Madagascar - Maà®trise en géographie 2007
  

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CHAPITRE VII : MENACES ET PRESSIONS SUR
LA VEGETATION

Les menaces qui pèsent sur la végétation se présentent sous forme de facteurs naturels et anthropiques. Toutefois, les effets naturels n'interviennent que pour orienter un phénomène qui ne se serait pas produit sans l'intervention de l'Homme.

VII.1- Les effets naturels

« Madagascar est confronté à quatre aléas naturels principaux, à savoir : les cyclones et les tempêtes tropicales, les inondations, la sécheresse, qui sont d'origine météorologique et enfin les invasions acridiennes » (source : WWW.madagascar-contacts.com/Cns/Sngrs_1.htm ou CNGRC, 2000). Ces phénomènes sont renforcés dans le Sud-Ouest. L'amplification de leurs effets est une réponse de la nature face à la souffrance que l'Homme lui inflige. Ces fluctuations climatiques ont des impacts sur la végétation et sur la productivité agricole.

VII.1.1- LEs RAvAGEs DEs cycloNEs sub-TRopicAux FRéQuENTs

Le milieu se trouve au-dessus du barème des zones à risque (Carte météorologique, 1911- 1991). Les ravages cycloniques résultent de la violence des vents, de la durée, de l'intensité des précipitations et « plus accessoirement, des mouvements de la mer sur les rivages » DONQUE (1975).

Les rivages sont les plus exposés aux rafales de vents (68 à 151 km/h). Même atténués, ils causent des dégâts sur les plantations et la flore littorale. Par exemple, GEORGETTE qui a hanté Madagascar pendant 24 jours (10 janvier au 2 février 1968) a abordé la côte du Sud-Ouest, en particulier la plaine de Toliara avec des rafales de vents supérieurs à 130 km/h. La pression supérieure à 104 kg/m2 est suffisante pour défeuiller et déchiqueter les formations dunaires et les mangroves. Ces dernières sont confrontées à une élévation violente des eaux marines d'un côté et de l'autre aux crues du Fiherenana. Les sédiments charriés augmentent progressivement jusqu'à recouvrir les pneumatophores. Le niveau topographique élevé empêche la submersion quotidienne de la surface occupée par les mangroves. Les sels s'y concentrent par évaporation et dépassent l'optimum. Les palétuviers, ne pouvant plus supporter de telles conditions climatiques sont asphyxiés.

Les pluies ont aussi une grande responsabilité sur la dégradation végétale à l'intérieur de la vallée du Fiherenana. Après les passages des cyclones ERNEST et FELAPI en janvier 2005, les pluies ont dépassé largement la normale en dix jours : 415 mm à Toliara. Pendant la période de décembre 2006 et janvier 2007, la situation pluviométrique était excédentaire (325 % des pluies par rapport à la normale). Ces pluies torrentielles déclenchent des érosions, des éboulements et des glissements de terrain à partir des zones dénudées. Ils ensevelissent les cultures et déracinent les arbres qui, situés sur les escarpements de la vallée, barrent souvent les chemins.

Une autre forme de dégradation, les touffes de graminées et les arbustes sont parfois isolés par des petits ravins qui deviennent les lits des torrents. Ils appauvrissent le sol ou font apparaître les roches du substrat calcaire. Cela empêche la bonne régénération de la flore et rend impossible la mise en culture.

En suivant un processus évolutif de la flore voici ce que nous pouvons dire :

En décembre 1978, les formations à Didierea madagascariensis et Euphorbia stenoclada dont il ne reste plus que quelques vestiges sur le paysage dunaire de la rive droite et sur la plaine de Maromiandra ont été bien morcelées par le cyclone ANGELE. La végétation s'est reconstituée à une structure différente de celle précédente. Il a fallu attendre, janvier 1989 que les actions du cyclone ALDA puissent causer des pertes inestimables et des ravages considérables sur les mêmes formations végétales. De nos jours, la végétation acquiert une autre structure plus dégradée. Cet état de fait traduit un processus de dégradation de la flore.

Les dommages causés par les pluies diluviennes sont amplifiés par la dégradation des bassins versants favorisant les fortes crues du Fiherenana.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand