V.1.2- LA forêt Dense sèche
KOECHLIN et al. (1974) ont caractérisé la
forêt dense sèche par :
- une plus grande hauteur,
- une stratification nette,
- des formes biologiques moins marquées que celles du
<< bush ».
Pour LETOUZEY (1982), les arbres de " dry deciduous
forest" (forêt dense sèche) ont une hauteur de l'ordre de 15
à 20 m en général et plus particulièrement selon
HUMBERT (1965), SOURDAT (1973), SALOMON (1987), les forêts des plateaux
ont une futaie haute de 12 à 15 m.
Les forêts denses sèches peuvent se distinguer selon
les sols. D'après KOECHLIN et collab. (1974), les forêts galeries
en font partie.
V.1.3- LEs FoRêTs GALERiEs
Les forêts galeries, des formations cantonnées
uniquement le long des cours d'eau ont reçu plusieurs noms :
«forêts rivulaires (HUMBERT, 1927 in MORAT, 1973), les
galeries forestières (MARCHAD, 1965), les forêts des
alluvions et des bords des cours d'eaux (HUMBERT, 1965), forêts
ripariales, forêts riveraines, forêts ripicoles (PLAISANCE,
1965),... ». Selon la nomenclature adoptée à Yangambi
(1965), cette formation est qualifiée de forêts :
périodiquement inondées, ripicoles ou un simple rideau d'arbres
(in MORAT, 1973). Les vestiges qui subsistent montrent une haute futaie de 20
à 30 m. Les essences à feuilles persistantes y sont abondantes
par rapport aux espèces caducifoliées. De ce fait, ce type de
formation ne peut être confondu en totalité à la
forêt dense sèche. SALOMON (1987) les considère comme
semi-décidues alors que LETOUZEY (1982) apparente leur physionomie aux
forêts humides.
Sous l'emprise humaine, ces formations finissent par céder
leur place aux savanes.
V.1.4- LEs sAvANEs
La dénomination proposée par les
phytogéographes à Yangambi (1956) est caractéristique dans
cette partie du Sud-Ouest. La savane est une « formation herbeuse
comportant une strate herbacée supérieure continue d'au moins 80
cm de hauteur qui influence une strate inférieure : graminées
à feuilles planes, basilaires, et caulinaires, ordinairement
brûlées annuellement ; plantes ligneuses ordinairement
présentes ». Quant à MARCHAD (1965), il tire au clair
que ces savanes exigent un climat chaud et assez humide, des pluies
relativement abondantes, mais elles supportent une longue saison sèche,
au cours de laquelle les herbes meurent et jaunissent, devenant la proie des
feux de brousse que ramène chaque sécheresse annuelle.
Physionomiquement, on distingue plusieurs types de savanes. En revanche, c'est
exclusivement la savane herbeuse que nous avons considérée.
|