CHAPITRE V : ANALYSE DE LA VEGETATION
V.1- Généralités et
définitions
La carte de la couverture végétale (Carte 6)
montre que le secteur étudié est couvert par diverses formations
végétales dont les plus représentées sont : les
forêts denses sclérophylles de moyenne altitude, les forêts
denses sèches série à Dalbergia, Commiphora et
Hildegardia, les forêts sèches série à
Didiereaceae dégradées et/ou secondaires. Vers l'Est, de grandes
étendues sont colonisées par des savanes et/ou pseudosteppes avec
ou sans éléments ligneux. Les forêts ripicoles sont
confinées dans la vallée, par contre, les formations
marécageuses sont surtout localisées sur le lit du fleuve et sur
la partie littorale. La superficie de chaque formation par rapport à la
province est représentée en annexe VII.
V.1.1- Les fourrés
LETOUZEY (1982) définit les fourrés comme
étant << des formations fermées, denses, de couvert
supérieur à 80 %, formées uniquement d'arbustes et de
plantes suffrutescentes, à feuillage sempervirent ou décidu,
généralement difficile à pénétrer dont la
hauteur ne dépasse pas huit mètres. Le tapis graminéen est
absent ou réduit à sa plus simple expression ». Il
convient d'ajouter que le fourré est un type de
végétation souvent morcelé selon la définition
du colloque de Yangambi (1956). Nonobstant, ces définitions sont
sommaires pour Madagascar. Elles ne proposent pas des critères
permettant de différencier le fourré de la forêt dense
sèche. Pourtant, ces références s'imposent dans la mesure
où la transition entre ces deux formations est progressive, voir
soupçonnable dans le Sud-Ouest de Madagascar. La définition
fournie par KOECHLIN et collab. (1974) donne plus de précision en
mettant l'accent sur le caractère climacique ou sur les formes
biologiques de cette formation. Cette formation a fait l'objet de
différentes appellations : fourré xérophile
méridional, << bush », brousse à Euphorbia et
à Didierea. Elle se caractérise par :
- une hauteur variable des espèces ligneuses,
depuis des buissons bas de 1 à 2 mètres de haut, jusqu'à
de petits arbres de 3 à 4 mètres en moyenne mais pouvant
atteindre exceptionnellement 8 à 10 mètres,
- l'absence d'une stratification nette et une grande
densité de la végétation,...
- la dominance des formes biologiques très
spécialisées,... (KOECHLIN et al. 1974).
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