III.3.2- LES INFRASTRUCTURES : INDICE DE PAUVRETé
III.3.2.1- Les routes
L'ensemble de la zone étudiée dispose des routes
d'intérêt provincial non bitumées et des pistes rurales
impraticables pendant la saison pluvieuse. Dans la commune de Miary, par
exemple, sur 32,1 km de pistes rurales, seuls 0,8 km sont praticables toute
l'année, à Maromiandra, elles sont totalement impraticables
durant les fortes pluies (PCD, 2001). Cela est dû aux inondations et aux
crues.
III.3.2.2- L'accès à l'eau
<< Plus d'un milliard d'êtres humains n'ont
pas accès à l'eau potable. Deux fois plus ne disposent pas de
systèmes d'assainissement appropriés » NANE (2002). Ces
genres de problèmes touchent les riverains du Fiherenana bien que les
eaux du fleuve, avec la résurgence d'Andranofotsy et la nappe
phréatique soient disponibles. Seul Miary dispose de quelques pompes
publiques. Dans le village d'Ankorotsely, il faut parcourir au moins 5 km de
marche ou de charrette pour obtenir de l'eau. A l'heure où le pays se
dispose (MADAGASCAR Laza, N°714 - 12/04/07) à exporter de
l'eau à l'étranger (Golf Persique), les ruraux en connaissent des
déficits. Cette crise encourage la population à
s'installer, à cultiver aux abords du fleuve et à faire
paître leur troupeau aux mêmes endroits.
III.3.2.3- L'énergie
« L'énergie est une condition du
développement et pourtant deux milliards de personnes dans le monde en
sont privées et donc condamnées à rester
prisonnières de la misère », NANE (2002). Les milieux
ruraux comme les nôtres n'échappent pas à ce
problème. La source utilisée, dans les << Fokontany »
éloignés du chef-lieu des communes est le bois. Excepté le
centre du chef-lieu de la commune de Miary et les CSB sont alimentés en
électricité. Dans les milieux restants, les habitants utilisent
le pétrole et la bougie alors que Behompy dispose d'une centrale
hydraulique à Beantsy capable d'alimenter la zone. Son dernier
fonctionnement date de 1967.
III.3.2.4- L'éducation
Malgré l'existence des établissements scolaires
dans les communes, le taux d'inscription en milieu rural est faible par rapport
à celui du centre urbain de Toliara. La durée de scolarisation
moyenne est de 6 ans (D.S.R.P.). Les données
démographiques du PCD (2001) permettent de déterminer le taux de
scolarité pour les enfants de 6 à 12 ans (tableau 24).
Pscolarisée
Ts = × 100 avec Ts : Taux de scolarisation et
P : Population
P (6 ? 12 ans )
Tableau 24 : Taux de scolarité
Année 2001
|
P de 6 à 12 ans
|
P scolarisée
|
T de scolarité
|
Behompy
|
2060
|
695
|
33,7%
|
Maromiandra
|
1398
|
137
|
9,8%
|
Miary
|
724
|
507
|
70%
|
|
Total
4182
|
1339
|
32%
|
Miary est le plus scolarisé avec 70% d'enfants.
Malgré le nombre d'enfants qui habitent à Maromiandra, le
pourcentage de scolarisation reste très faible. Au total, nous avons 32%
d'enfants scolarisés. Donc, le pourcentage des enfants qui n'ont jamais
été à l'école et/ou ceux ayant arrêté
leurs études au niveau primaire est très élevé :
68%. << A Madagascar, un enfant sur trois, âgé entre 5
et 17 ans, travaille. Dans les zones rurales, cela consiste à s'occuper
des tâches agricoles ou d'élevage » (L'Express,
N°3539-25/10/06). Si nous interrogeons les villageois pour en
connaître les raisons, ils insistent sur l'absence des moyens financiers,
le manque de motivation et d'enseignants. Ces circonstances renforcent
l'idéologie : << ne plus vivre que sous la dépendance des
revenus agricoles et forestiers».
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