III.3- Mise en valeur de l'espace
111.3.1- MODE D'EXpLOITAT1ON ET pRAT1OuE cuLTuRALEs
III.3.1.1- L'exploitation
Dans la vallée et sur le lit du Fiherenana, les
surfaces cultivées ne connaissent pas la jachère. Les sols sont
renouvelés par des dépôts alluvionnaires fins après
les crues. Par contre, en milieu forestier, la terre est rentable pour 3
à 4 ans, on parle ici de culture sur brûlis ou « hatsake
». Au-delà, elle devient « monka ». La mise en valeur a
eu lieu après 8 à 10 ans.
III.3.1.2- Assistance
Les Animateurs Maison de Paysans fournissent une aide
technique aux riverains du Fiherenana. Les producteurs du coton sont
encadrés depuis longtemps par la société Hasyma. Elle leur
fournit les semences et les intrants agricoles nécessaires sous forme de
crédits. Le Projet National Maïs appuyait la production de cette
culture dans la région de Toliara. Des financements pour le
5e FED et le 7e FED ont été accordés
pour la réhabilitation des espaces agricoles. Grâce à ce
support, Maromiandra a pu irriguer 200 ha de rizières. En 2006, le
curage des canaux d'irrigation dans la commune de Behompy était sous le
patronage du F.I.D. Malgré ces appuis à la production, le type
d'agriculture est extensive, archaïque et rudimentaire. Les principaux
matériaux sont le coupe-coupe, la bêche et la charrue
attelée.
III.3.1.3- Le labour
« Le labour est une opération primordiale en
culture évoluée car elle permet une meilleure utilisation de
réserves hydriques et minérales du sol »
(MCF/Mémento de l'agronome, 1980). Il se pratique sur la
plaine alluvionnaire de Miary, dans la vallée de Sakave, etc. Les
paysans utilisent la charrue ou bien ils bêchent directement le sol. Tout
dépend des conditions pédologiques. Dans le « bush »
comme dans les forêts galerie, dense sèche et dense
sclérophylle, la pratique du « Hatsake » s'impose. La
riziculture fait appel au piétinage sans labour. D'une façon
générale, le labour débute avant la saison pluvieuse.
Après ce travail, l'exploitation a besoin d'eau.
III.3.1.4- La prise d'eau
Le système d'irrigation est le plus adapté dans
cette région semi-aride. La surface irriguée dans le
Bas-Fiherenana est de 3100 ha, le débit dans les canaux est
estimé à 1000 l/s (D R D R Toliara). Les terres
agricoles dépendent des canaux d'irrigation du Génie Rural ou de
ceux qui sont alimentés par des prises traditionnelles. Ce cas est
général dans toutes les communes. Dans la vallée, le
sous-écoulement est utilisé pour les cultures de contre-saison,
qui se pratiquent avant la saison des pluies. Du côté de Miary,
les villageois ont recours à l'eau de borne fontaine et/ou des puits
pour arroser leurs jardins. Les cultures sur le plateau sont pluviales, il
s'agit particulièrement des plantations de maïs.
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