I.1.4- L'évaporation
Pour déterminer l'évaporation, nous avons
adopté la méthode de LOUP J. (DUFOURNET, 1972). Il estime que
l'évaporation mensuelle est en fonction de la température moyenne
:
- pour Tg° < 21°, l'évaporation en mm est E1
= 9 Tg°-33 ;
- pour Tg° > 21°, l'évaporation en mm est E2
= 19 Tg°-243.
Les feuillages des arbres interceptent des précipitations
dont une partie est évaporée et l'autre parvient au sol par
égouttage (tableau 10, graphique 6).
Tableau 10 : Températures et
évaporations (1975-2004)
mois
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juillet
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
Année
|
Tg(°C)
|
20,8
|
21,6
|
23,0
|
24,3
|
25,9
|
27,1
|
27,9
|
28,1
|
27,4
|
25,5
|
23,4
|
21,3
|
24,7
|
Evap
|
154,2
|
167,4
|
194
|
218,7
|
249,1
|
271,9
|
287,1
|
290,9
|
277,6
|
241,5
|
201,6
|
161,7
|
226,3
|
|
Graphique 6 :
Courbes
évaporation-température
(1975-2004)
juil août sept octo nov déc janv fév mars
avril mai juin
Mois
Tg (°C)
Evap(mm)
450
300
150
0
30,0
20,0
10,0
0,0
Tg Evap
Les résultats obtenus montrent que plus la
température monte, plus l'évaporation augmente. Ainsi, le mois de
février connaît la plus d'évaporation, c'est à dire
pour Tg = 28,1°C Evap = 290,9 mm alors qu'en juillet nous enregistrons
une baisse thermique de 20,8°C, donc une évaporation de 154,2
mm.
Indice d'aridité de DE MARTONNE
Pour fixer les limites de l'aridité, DE MARTONNE (1923) a
établi une formule simple reliant précipitations et
températures :
I (Indice d'aridité) = P où P
représente les précipitations de l'année, T
la température
T+ 1 0
moyenne annuelle (ESTIENNE et GODARD, 1970).
3 5 5,4 =
L'indice I obtenue est 1 0,2
7 10
+
24
,
. La délimitation de DUVERGE (1949) in DONQUE
(1975) à Madagascar conclue à ce que nous
venons de décrire. Selon cet auteur, pour I inférieur à 15
: « zone du Sud-Ouest avec dégradation progressive de la
pluviosité et ralentissement rapide de l'effet de mousson, amplitude
thermique assez forte, température moyenne élevée, climat
de type sénégalien... ». Pour DE MARTONNE (in ESTIENNE
et GODARD, 1970), le milieu étudié est semi-aride (I<10 :
climat aride, 10 à 20 : semi-aride à semi-humide, 20 à 40
: semi-humide à humide, I>40 : climat humide). Cette aridité
croît du NE au SW et se traduit dans le changement des paysages
végétaux et des sols.
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