1.4. Intéret des TIC pour le systeme sanitaire
du Mali
Le système de soins maliens rencontre plusieurs
difficultés [2]. Il s'agit, en occurrence, des
difficultés de l'offre de soins en rapport avec la démographie
médicale, de l'insuffisance de l'offre en termes de prévention,
de la maîtrise des coûts, de l'importance de la mortalité,
etc.
Il y a une concentration des médecins
exerçant à Bamako, alors que certaines régions (en
majorité celles du nord), connaissent un déficit de
professionnels de santé. La densité du personnel médical
connaît une grande régression dans ces dernières
années.
Entre 1997 et 2004, l'effectif des étudiants en
médecine/pharmacie a augmenté de 1.340 à 4.621 ; cependant
depuis l'introduction du « numerus clausus » en 2003, ce nombre a
vite chuté pour se stabiliser autour de 675 étudiants depuis
2005[12].
Tableau I : Evolution du nombre de nouveaux
diplômés en médecine [12]
Nombre de diplômés (annuel)
|
1987 - 1997 465 42
|
1998 - 2005 1048 131
|
2006 - 2007 631 316
|
2008 614
|
2009 539
|
2010
|
Médecins diplômés
|
606
|
Nbre. moyen de diplômés par an
|
|
Source : Ministere de la sante [12]
Le nombre annuel de diplômés en
médecine devrait diminuer dans les années à venir du faite
justement du « numerus clausus » introduit en 2003, ce qui fixe le
nombre de médecins diplômés à 370 par
an.
Il restera le problème du déficit
important en personnel spécialisé. La collaboration entre la
Faculté de Médecine de Pharmacie et d'Odontostomatologie et le
Ministère de la Santé est indispensable pour planifier les
formations dans les différentes spécialités à moyen
et long terme sur la base du PDDSS 2012F 2021[12].
Elaboration d'indicateurs d'évaluation d'outils
de télémédecine : Cas du projet EQUI-ResHuS (Les
Technologies de l'Information et de la Communication pour un acces Equitable
aux Ressources Humaines en sante qualifiées, motivées et bien
soutenues en Afrique Francophone)
Tableau II : Evolution des ratios de personnel au
niveau des structures de santé [12]
Personnel
|
Normes 0holS
|
1995
|
2000
|
2004
|
2007
|
2008
|
2009
|
holédecins
|
1/10000
|
1/16919
|
1/36529
|
1/28099
|
1/17275
|
1/12920
|
1/7256
|
Sages femmes
|
1/5000
|
1/24330
|
1/28200
|
1/31778
|
1/22003
|
1/21003
|
1/10763
|
Infirmiers/Asst. médicau>
|
1/5000
|
1/11123
|
1/10943
|
1/9864
|
1/3365
|
1/3319
|
1/1930
|
Source : Ministere de la sante [12]
L'amélioration importante des ratios personnel
de santé / population entre 2008 et 2009 est probablement due à
l'intégration des données du SLIS et du SIH dans le SNIS et, par
conséquent, la prise en compte du personnel hospitalier en addition
à celui des CSCom et des CSRéf [12].
Ainsi, avec une moyenne de médecins par
habitant (un médecin pour 7256 habitants) au dessus de la norme OMS (un
médecin pour 10.000habitants) [2], le Mali est confrontée aux
mêmes difficultés que certains pays voisins, à savoir la
répartition inégale des médecins entre les structures
sanitaires sur le territoire [12].
Les TIC ont un rôle potentiel dans la
résolution de ce problème contribuant ainsi à
améliorer les performances du système sanitaire [2].
En effet, le système de santé du Mali est un ensemble de
sous-systèmes, qui semblent parfois isolés. L'information joue un
rôle majeur dans ce cloisonnement. Les TIC peuvent contribuer à
supprimer ce cloisonnement en facilitant la création, l'accès et
la diffusion des données sur les besoins.
Elaboration d'indicateurs d'évaluation d'outils
de télémédecine : Cas du projet EQUI-ResHuS (Les
Technologies de l'Information et de la Communication pour un acces Equitable
aux Ressources Humaines en santé qualifiées, motivées et
bien soutenues en Afrique Francophone)
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