1.3. Le systeme d'information sanitaire et
l'informatisation
Le système d'information sanitaire
connaît de nombreuses lacunes telles que la transmission
irrégulière des rapports d'activités des structures de
prestations sanitaires, la mauvaise qualité des données quand
elles sont recueillies, l'insuffisance de personnel et le manque de motivation
du personnel chargé du système d'information.
On constate, au niveau national, que le Mali avec 1
médecin pour 7256 habitants dépasse la norme de l'OMS qui est de
1 médecin pour 10 000 habitants, cependant il existe une
disparité entre les régions (un médecin pour 24 831
habitants à Mopti et 1 médecin pour 5 964 habitants à
Kidal). Pour les sages femmes, le Mali (1 sage femme pour 10 763 habitants) est
loin d'atteindre la norme de l'OMS qui est de 1 sage femme pour 5 000
habitants. Il existe aussi une grande disparité entre les régions
(1 sage femme pour 66 088 habitants à Tombouctou et une sage femme pour
5 972 habitants à Bamako). Pour les infirmiers, le Mali est a un pour 1
930 habitants qui est supérieur à la norme de l'OMS (un infirmier
pour 5 000 habitants) [11].
Une analyse de la situation a montré que, dans
beaucoup d'établissements de santé, les équipements
informatiques se résument à de simples postes de travail
destinés principalement à la bureautique. Le personnel
qualifié dans ce domaine fait défaut dans la plupart des
structures sanitaires [11].
Malgré une large utilisation de l'outil
informatique (mille micro-ordinateurs environ), les équipements et les
logiciels dont disposent les différents acteurs du système
national de santé n'ont pas toujours la compatibilité et
l'interopérabilité souhaitées. Une harmonisation est donc
nécessaire dès la phase d'acquisition et d'installation des
équipements et logiciels d'informatique pour disposer d'un
système d'information sanitaire cohérent et efficace.
En effet, en télémédecine, il est
indispensable d'établir des normes et standards que les praticiens
doivent respecter afin de pouvoir échanger facilement les données
et informations médicales.
Elaboration d'indicateurs d'évaluation d'outils
de télémédecine : Cas du projet EQUI-ResHuS (Les
Technologies de l'Information et de la Communication pour un acces Equitable
aux Ressources Humaines en santé qualifiées, motivées et
bien soutenues en Afrique Francophone)
Considéré comme pionner en Afrique de
l'Ouest dans le domaine de la télésanté, le Mali connait
un retard sur le plan de la mise en application des dispositions
institutionnelles. Ainsi, pour relever les défis posés par la
nécessaire mutation du système de santé,
résumés par une explosion des besoins et une diminution drastique
des ressources et mener des recherches liées au contexte local, le
Conseil des Ministres du 16 juillet 2010 a décidé de la
création d'un établissement public à caractère
scientifique et technologique dénommée Agence Nationale de
Télésanté et d'Informatique Médicale. L'Agence a
pour mission d'assurer la promotion et le développement de la
télésanté et de l'informatique médicale
[11].
Cependant, malgré les efforts fournis en
matière de recrutement du personnel (fonction publique, PPTE, GAVI,
collectivité, communauté), la disponibilité des ressources
humaines qualifiées demeure un grand défi pour le système
de santé [2].
Pour palier à ce déficit du personnel en
général et des spécialistes en particulier, le
présent projet « les TIC pour un ACCES EQUITABLE aux RESSOURCES
HUMAINES en SANTE » (EQUI ResHuS) arrive à point
nommé.
Elaboration d'indicateurs d'évaluation d'outils
de télémédecine : Cas du projet EQUI-ResHuS (Les
Technologies de l'Information et de la Communication pour un acces Equitable
aux Ressources Humaines en sante qualifiées, motivées et bien
soutenues en Afrique Francophone)
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