10-4.5. Variation de la composition.
La comparaison entre les différents groupements
végétaux identifiés dans leur phytodynamisme et en
fonction de la résistivité et de l'adaptation des espèces
permet de déterminer les espèces préférentielles,
les espèces fréquentes, les espèces des maquis et les
espèces des matorrals (espèces de dégradation en liaison
avec la classification basée sur la résistance aux facteurs de
destruction). Une comparaison de la composition floristique quantitative d'un
groupement végétal à deux dates différentes
espacées de 12 ans a permis d'identifier la régression de
quelques espèces qui se traduisent par un appauvrissement de la
diversité floristique.
L'analyse des relevés de végétation
permettant de faire cette comparaison (Tableaux N°86 et 87) pousse
à avancer que dans 97% des cas le nombre d'espèces diminue. Les
résultats obtenus sont en étroite relation avec la classification
des espèces selon leur résistance aux facteurs dégradants
par groupement végétal. Ils confirment toutes les conclusions
précédentes quand au comportement des espèces ligneuses
face à la pression anthropozoogène. Il est à noter que
tous les groupements végétaux connaissent une dégradation
qui se traduit par une baisse de la fréquence des espèces
déterminantes, une réduction de la densité pour les
espèces de la strate arborescente et arbustives et une augmentation
sensible (de l'ordre de 7 à 11%) de la fréquence des
espèces xérophytes, épineuses et sclérophylles
adaptées à des conditions de milieu peu favorables, formant
généralement la strate buissonnante. La physionomie, la structure
et le comportement des espèces sont sujet à des modifications et
des perturbations proportionnelles à l'intensité des pressions
qu'elles subissent et au degré de résistance qu'opposent les
espèces naturellement. Dans l'étage semi-aride pour tous les
groupements c'est la strate arborescente te arbustive qui connaissent une
régression de la présence des espèces qui les constituent
du coefficient III (50%) à II (25%) alors que les espèces de la
strate buissonnante présentent un taux de présence en
augmentation d 'un taux de II à III en moyenne. Dans les groupements
végétaux de l'étage subhumide les connaissent une
augmentation du taux de leur présence du coefficient II à III en
moyenne dans la strate arborescente et une diminution dans la strate
buissonnante de II à I permettant aux espèces de la strate
arbustive de connaître un développement justifié par un
taux moyen de présence de II à III.
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