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Aspects physionomico-structurauyx de la végétation ligneuse forestière dans les monts de Dhaya et de Tlemcen (Algérie occidentale )

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par Khéloufi BENABDELI
Université Djilali liabes de Sidi Bel Abbes Algérie - Doctorat d'état en sciences 1996
  

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7-4. LE DEFRICHEMENT

C'est une action de destruction totale et irrémédiable de la végétation en place, c'est une disparition définitive de l'état boisé pour un autre usage. Les principales causes à l'origine du défrichement remontent, dans la région, à la période de sédentarisation des populations, donc bien avant la colonisation qui n'a fait qu'accentuer ce phénomène. C'est essentiellement pour satisfaire en terrain les besoins de l'agriculture et de l'élevage que tous les défrichements opérés à l'intérieur des formations végétales peuvent se justifier. La colonisation a été à l'origine de l'accélération du phénomène pour permettre l'installation massive des colons ou tout simplement augmenter la surface des domaines et propriétés agricoles en place. Cette action a connu un impact particulier en Oranie grâce à l'orographie et à la prédisposition naturelle de la région à une certaine agriculture notamment vignoble et céréaliculture. La sylviculture passait bien parés: BOUDY (1948) l'affirme: " En Oranie, où le taux de boisement n'est que de 9%, la déforestation par défrichement a sévi avec une intensité particulière et toutes les chaînes côtières sont actuellement dénudées". Tous les terrains dont la pente n'excédait pas 10% ont connu un défrichement accéléré pour l'installation de la céréaliculture et le vignoble surtout.

Entre 1892 et 1915 l'Oranie a connu 35.735 hectares de terres issues de la distraction du secteur forestier au profit de l'agriculture par un défrichement sauvage et irrationnel soit 1560 ha par an. Entre 1875 et 1945 cette région a perdu plus du tiers de son armature forestière où le taux de boisement était estimé à 25%, en 1950 il n'était que de 12% pour chuter à 7% en 1989. Seuil alarmant où l'équilibre naturel est rompu, et l'agriculture pour laquelle tant de sacrifices ont été faits, menacée. En 75 ans prés de 450.000 ha de formations forestières ont été détruites et reconverties par défrichement ce qui représente un chiffre moyen de 6.000 par an. La période 1963-1987 se caractérise par un relâchement de la surveillance, une révision partielle des textes, une répression épisodique, une association hasardeuse et précipitée des riverains à l'utilisation des terrains forestiers nus relança le défrichement. L'exploitation du recule des limites forestières en contact avec les terrains de culture sur les photos aériennes dans un intervalle de temps de 10

« Aspects physionomico- structuraux de la végétation forestière ligneuse face à la pression anthropozoogène dans les

monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie occidentale)

 

1996

 
 

ans permet d'avancer une régression de l'ordre de 15.000 hectares soit 2% de la superficie couverte étudiée, ce qui représente des tranches annuelles de 1350 ha.

Le défrichement a existé, existe et existera toujours tant que ses facteurs causaux ne sont pas

pris en charge et que les riverains de la forêt ne bénéficient pas d'un programme de développement rural ou d'un emploi quasi-permanent en forêt. Son impact sur la végétation est une transformation radicale suivie d'une reconversion d'utilisation d'un terrain forestier.

Actuellment il est favorisé indirectement par l'administration forestière à travers les

autorisations d'exploitation des parefeu et les projets de confier le stravaux forestiers à des netrepreneurs privés qui ne maîtrisent aucune technqiue forestière.

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