II. Généralités sur les milieux
d'étude
2.1. Situation géographique
Les études sont réalisées dans la zone de
Nazinga et de Garango (Fig. 5). Nazinga est dans le Sud du Burkina Faso entre
11o 01' et 11o 08'de latitude Nord et 1o 18'et
1o43'de longitude Quest. Situé entre les provinces du Nahouri
et de la Sissili dont les chefs-lieux respectifs sont Pô et Léo,
il répond administrativement de la première. Nazinga est surtout
connue grâce au Ranch de Gibier de Nazinga (R.G.N.) qui couvre une
superficie de 940 km2.
Garango est situé au Sud-Est du Burkina Faso dans la
province du Boulgou avec comme chef lieu Tenkodogo. Il s'étend entre
11° et 12° de latitude Nord et 0° et 1° de longitude Quest
(Kéré, 1998).
2.2. Climat et hydrologie
Les données météorologiques proviennent des
stations synoptiques de Pô et de Tenkodogo.
2.2.1. Climat
Le climat est un déterminant important des relations
plantes/abeilles. Il caractérise l'état de la flore et de la
végétation dont va dépendre celui de la colonie
d'abeilles. Les éléments du climat agissent directement ou
indirectement sur les relations plantes/abeilles. Par exemple, une
température se situant entre 13° c et 14° c ou un vent de 30
km/h (5,4 m/s) limitent considérablement l'activité de butinage
des abeilles sur les fleurs (Louveaux, 1984 et Crane, 1990).
Figure 5 : Localisation des sites d'études
23
2.2.1.1. Pluviométrie
Les quantités de pluie varient dans le temps et dans
l'espace au niveau des deux zones. Les variations dans le temps montrent que
l'essentiel des pluies est enregistré entre mai et octobre, avec un
maximum de précipitation en août (Fig. 6). Cette différence
mensuelle est doublée d'une variation inter annuelle. Les
quantités d'eau enregistrées montrent un maximum en 1991 pour les
deux zones, un minimum en 1989 pour la zone de Garango et en 1981 pour celle de
Nazinga (Fig. 7).
La variation spatiale montre que les précipitations
présentent un gradient Nord-Sud. Entre les deux zones la
différence des cumuls des précipitations annuelles de1980
à 2000 avoisine 3804 mm.
Les pluies ont un effet direct et indirect sur le butinage de
l'abeille domestique. L'action directe se résume à
l'impossibilité pour les abeilles de sortir, la dilution de la
concentration du nectar, le lessivage des nutriments (pollen, nectar). L'action
indirecte se manifeste sur l'abondance des espèces à butiner, la
durée de leur floraison, la quantité et la qualité du
nectar sécrété. En plus l'excès d'eau est un
facteur qui limite le plus souvent la sécrétion du nectar (Shuel
in Crane, 1990).
P. (mm)
250
200
300
150
100
250
200
150
100
a
50
b
50
P.
0
0
(mm)
Janvier
Janvier
Fevrier
Fevrier
Mars
Mars
Avril
Avril
Mai
Mai
Juin
Juin
Juillet
Juillet
AoCit
Aout
Septembre
Septembre
Octobre
Octobre
Novembre
Novembre
Mois
Mois
Decembre
Decembre
Figure 6 : Moyennes mensuelles de la
pluviométrie (1980-2000) a : Station de
Pô ; b : Station de Tenkodogo
1400
1200
1000
400
800
600
200
0
P. (mm)
1980
Tenkodogo Pô
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1995
1997
Années
1999
Figure 7 : Evolution de la pluviosité des deux
stations synoptiques (1980-2000)
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