3.1 La montée en puissance des economies
emergentes
Les pays emergents commencent a faire parler d'eux dans les
annees 1990, avec une parenthèse lors de la crise financière
asiatique de juillet 1997 et de la crise russe de 1998.
Auparavant, ces pays avaient effectue de reformes economiques
profondes tant macroeconomiques que microeconomiques afin d'assoir un climat
favorable pour attirer des investissements etrangers : main d'oeuvre bon
marche, exoneration d'impôt sur les societes, coüts de production
faibles, laisser faiblir leur monnaies.... Toutes ces actions ont permis a ces
pays de gagner en competitivite et ont beaucoup suscite l'interêt des
multinationales a s'implanter.
Les pays emergents partagent un certain nombre de
caracteristiques << positives >> : appareil industriel diversifie,
insertion dans les circuits commerciaux internationaux, croissance rapide, fort
taux de croissance du PIB (jusqu'a deux chiffres pour la Chine dans les annees
2000), un niveau relativement eleve d'industrialisation et d'exportation de
produits industriels, un fort taux d'ouverture a l'exterieur et un marche
interieur en expansion. Leur niveau de vie et leurs structures economiques
convergent vers ceux des pays developpes. Certains pays sont appeles <<
supers puissances emergentes >>. Ils sont aussi qualifies par le sigle
<< BRIC >> : le Bresil, la Russie, l'Inde, et la Chine.
La recente crise financière a fait des revelations
interessantes : les economies emergentes ont mieux resiste a la crise que
les economies avancees et leurs bourses
ont connu des progressions spectaculaires en 2009, ce qui a
accéléré le basculement de la richesse mondiale vers le
monde emergent comme evoque précédemment.
Selon le rapport du CEPII, portant sur les previsions
de l'économie mondiale en 2050, << le PIB en volume de la
Chine et de l'Inde pourrait être multiplié par treize, tandis que
celui des Etats-Unis serait multiplié par deux et que celui de l'Union
européenne augmenterait de seulement 60%. En tenant compte des
evolutions de prix relatifs, la Chine pourrait représenter 28% de
l'économie mondiale en 2050, soit beaucoup plus que les Etats-Unis
(14%), l'Inde (12%), l Union européenne (11%) et le Japon (3%). Le
niveau de vie en Chine s approcherait ainsi du niveau américain, mais
uniquement vers 20509 >>.
Ces projections du PIB ont été effectuées
sur la base de quatre facteurs : la croissance de la population active,
l'évolution des niveaux d'investissement, d'éducation et de
technologie selon les projections de l'ONU et de la Banque Mondiale.
Conclusion
A la lumière de ce qui précède, nous
pouvons faire état des revers de la mondialisation dans les
différentes economies. D'une part, le sentiment de <<
deglobalisation >> que nourrissent les Etats suite aux desequilibres qui
continuent a se creuser. D'autre part, une reconfiguration du commerce
international qui s'opere au sein des différentes zones d'echange et qui
a tendance a << donner >> raison au regionalisme sur le
multilatéralisme, qui est un des facteurs importants de la croissance
mondiale.
Il est important de retenir que les flux des IDE ont aussi
subi une transformation quant a leur nature ainsi que leur destination et
contribuent au basculement de la richesse mondiale du Nord vers le Sud.
9 La lettre du CEPII N° 303 - 15 décembre 2010 page
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