Les revenus issus de l'activité informelle et leur affectation dans les ménages. Cas de la cordonnerie( Télécharger le fichier original )par Erick Musavuli Tegheka Universite catholique du Graben RDC - Graduat en sciences économiques et gestion 2011 |
I.3.3 Redistribution du revenuSi l'on examine la répartition des revenus individuels et si l'on classe les ménages par groupes en fonction de leur niveau de revenu, on s'aperçoit qu'un nombre restreint de familles bénéficie de revenus très élevés. On peut observer qu'il existe une forte disparité dans la répartition de revenus. Il faut cependant noter que l'inégalité des revenus n'est pas synonyme d'injustice. Cette inégalité peut avoir plusieurs causes. L'inégalité de revenu peut être expliquée par la variabilité plus au moins grande du salaire d'un individu au cours de sa vie. D'autres facteurs entrent en jeu, comme par exemple le niveau qualification. De plus, on peut considérer que les différences de salaires sont nécessaires pour stimuler les employés. L'inégalité des revenus s'explique par les facteurs suivants : - compétences professionnelles ; - niveau d'études ; - volonté d'accepter l'incertitude et les risques ; - fortune et biens personnels ; - imperfections du marché. Les revenus doivent être affectés, mais avant de passer à l'affectation, argumentons en faveur de la redistribution du revenu avant de clore cette section2(*)9. L'origine des revenus est que ceux-ci représentent la contre partie monétaire de l'activité productive des agents. Le ménage comme agent économique ayant comme principale fonction la production, le travail et la consommation, il affecte son revenu principalement dans la consommation et quelque fois le surplus de la consommation est épargné.
a. Définition La consommation est l'opération qui détruit de la valeur ; Par l'utilisation d'un bien ou service afin de satisfaire un besoin. Cette fonction économique est l'un des moteurs de croissance par la demande qu'elle exerce auprès des entreprises.
b. Formes de consommation On distingue généralement plusieurs formes de consommation, nous retenons ici : - La consommation selon la nature du consommateur : ici on fait une différence entre les consommateurs finals (dernier utilisateur : souvent les ménages) et les consommateurs intermédiaires (consommation des entreprises dans le but de produire). - Selon la nature du produit consommé : on distingue ici, la consommation des biens fongibles (immédiatement détruit dès la première utilisation) aux biens semi durables et durables. - Selon le prix de l'utilisation du bien. Ici on a la consommation marchande (bien est proposé à un prix supérieur à son coût de revient) et la consommation non marchande (bien est proposé à un prix inférieur à son coût de revient comme pour le transport en commun urbains, voir sans prix, comme pour la scolarisation obligatoire3(*)0. Les ménages renoncent parfois à certaines consommations immédiates et épargnent une partie de leur revenu disponible pour acquérir dans la future des biens de grande valeur ou pour leurs investissements. 2. L'Epargne
L'Epargne est constitué de la partie du revenu disponible des ménages qui n'est pas consacrée à une consommation immédiate, qui n'est pas consommée. Les économistes la considèrent comme une consommation différée dans le temps. Celle-ci est souvent le surplus du revenu après la consommation. Dans l'approche Keynésienne, la consommation résulte de la différence entre revenu et épargne. La constitution de cette dernière peut être due à plusieurs motifs.
On distingue généralement trois motifs essentiels : - L'épargne de constitution (acquisition de biens immobiliers : exemple une résidence principale) : celle-ci est destinée à la constitution d'un patrimoine. - L'Epargne de précaution (retraite, dépenses de santé, avenir des enfants, ...). Dans ce sens, l'effort d'épargne est l'investissement lié à l'importance du système de protection sociale en vigueur. - L'Epargne de spéculation est destinée à procurer des gains financiers et à maintenir la valeur du patrimoine3(*)1. Pour ce qui est de formes d'épargne, on en distingue deux : ? Epargne financière qui comprend les moyens de paiement (billets, pièces, chèque, etc.) et l'ensemble des placements financiers des ménages (assurance-vie, actions, dépôts à terme, ...) signalons ici que l'épargne conservée sous forme de billets et pièces qui ne font pas objet d'un placement productif, s'appelle « thésaurisation ». ? Epargne non-financière avec principalement l'investissement immobilier principalement (achat de logement). L'épargnant va arbitrer entre ces différentes formes d'épargne en fonction de paramètres tels que la liquidité, la sécurité, ou la rentabilité. En définition, fraction du revenu non-consommé, « l'épargne » a une fonction économique : fournir les capitaux nécessaires aux entreprises pour leur investissements elle contribue ainsi à la croissance et à la modernisation de l'outil de production. L'Epargne réunit les agents à capacité excédentaire de financement (les ménages) et les agents à besoin structurel de financement (les entreprises) et elle se calcul : Epargne = Revenu disponible-consommation3(*)2. En définitive pour ce qui est de ménage comme agent économique, nous pouvons retenir que celui-ci joue un grand rôle dans l'économie, il peut être formé d'une ou de plusieurs personnes habitants sous un même toit avec ou sans de liens de parentés contrairement à la famille qui n'est constituée des personnes avec de liens communs de parentés. Conclusion partielle L'Afrique noir d'aujourd'hui et surtout la RDC à des réalités qui nous font état d'un mode de vie en dehors de l'administration publique, des sociétés paraétatiques et des entreprises capitalistes reconnue comme secteur formel de l'économie. Ce mode de vie fait vivre une grande majorité de la population congolaise, c'est le secteur informel. Ce secteur peut avoir plusieurs définitions selon que les auteurs différent. Quelques caractéristiques peuvent être énumérées pour qualifier une acidité informelle. En RDC, certains événements sont à la base de la multiplication des activités informelles, notamment la crise sociale, la désorganisation de l'appareil étatique, la mauvaise gestion des richesses nationales,... * 29 CENDRON, JP., op.cit, p272 * 30 ROGER, C., et RINAUDO, J., les dissertations économiques, éd. Fernand Nathan, Paris, 1970, p58 * 31 VAHAVI, M., Cours de l'Histoire de la Pensée Economique, Inédit, UCG, Butmbo, 2010-2011 * 32 VAHAVI, M., idem |
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