Section VI : Divergences de traitement des états
de synthèses :
Nous pouvons résumer ces divergences en deux points
principaux :
I- Les changements du bilan :
Les capitaux propres, définis dans les normes IFRS,
sont les plus affectés par les nouvelles normes car toutes les
modifications, qu'elles portent sur les actifs et les passifs ou sur les
produits et charges, se répercuteront in fine sur eux. De fait, alors
que, jusqu'ici, les capitaux propres étaient relativement stables dans
le temps (hors situations particulières), ils devraient subir des
changements plus fréquents dorénavant.
En ce qui concerne les provisions, certains groupes pourraient
voir leurs engagements sociaux futurs accrus (régimes de retraite
à cotisations ou prestations définies, par exemple), du fait de
leur comptabilisation dans le bilan à leur valeur de marché (la
comptabilisation des engagements de retraite était une méthode
préférentielle en normes marocaines).
Certains actifs qui n'étaient pas comptabilisés
dans le bilan selon les normes marocaines seront donc dorénavant
comptabilisés au bilan selon les normes IFRS. Par exemple, des biens en
crédit-bail ou des frais de développement répondant aux
critères de comptabilisation énoncés dans les normes
IFRS.
II- Les changements du compte de résultats :
Les sociétés procédant à une
réévaluation de leurs immobilisations devraient constater, dans
leurs comptes, un amortissement plus élevé (à
durées d'amortissement égales et en tenant compte d'une valeur
résiduelle nulle). Les capitaux propres se trouveront accrus du fait de
la réévaluation, mais les résultats seront minorés
par l'augmentation des amortissements.
Dans le cadre de ces nouvelles normes, le poste
résultat exceptionnel va disparaître. En effet, la plupart des
éléments aujourd'hui considérés comme exceptionnels
relèvent désormais des activités ordinaires et
opérationnelles de l'entreprise ou d'autres produits et charges.
Les entreprises qui attribuent des stock-options à leurs
salariés devront les comptabiliser en résultat en contrepartie
des capitaux propres.
Enfin, les écarts d'acquisition (également
connus sous le nom de goodwill) ne seront plus amortis mais seront soumis
à un test de dépréciation tous les ans. Le résultat
net augmentera donc en proportion des amortissements supprimés, mais il
pourrait périodiquement enregistrer de brutales
dépréciations des écarts d'acquisition à la suite
de « tests » de dépréciation.
CONCLUSION
Ainsi avons nous fait le tour des normes IAS/IFRS et des
différences qui existent entre ces dernières et les normes
comptables marocaines. Cependant cette analyse théorique reste
insuffisante pour assimiler un thème assez riche comme les normes
IAS/IFRS, c'est pourquoi nous présenterons une deuxième partie,
la partie pratique qui constitue le résultat de notre recherche et dans
laquelle nous allons donner, une présentation de la
société d'étude « GO SPA Agadir » filiale du
groupe « GO SPA Europe », son secteur d'activité, les normes
comptables marocaines applicables et les normes IFRS à appliquer, afin
d'en finir par l'étude de l'impact financière des retraitements
effectués sur les états de synthèses .
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