EPIGRAPHE
« Tout travail est vide sauf là où
il y a effort.
Tout effort est vain sauf
là où il y a amour.
Tout amour est vide sauf
là où il y a savoir.
Le travail est l'amour
rendu visible ».
KHALIL GIBRAN
DEDICACE
A mon Dieu, Etre suprême, source d'inspiration, de
sagesse et d'intelligence, pour son grand amour qu'il ne cesse de manifester
dans ma vie.
À mes très chers
parents pour m'avoir inculqué le goût du savoir.
À mes frères et soeurs
pour avoir égayé mon quotidien.
À ma future Epouse.
Je dédie cette oeuvre.
Fabrice MANANGA
LUZEMBO
REMERCIEMENTS
Au terme de notre première étape de formation du
1er cycle de graduat en science agronomiques, jalonnées de
grands doutes scientifiques et de petites victoires personnelles,
permettez-nous de pouvoir exprimer nos sincères remerciements à
tous ceux en vers qui nous nous reconnaissons redevable, de peur d'en garder
pour toujours ; si non pour la vie, des sentiments de profondes
défections.
Nos sentiments de remerciements aussi chaleureux qu'affectueux
vont à l'endroit du Chef de travaux Ir. John MUYUKU SANANA pour tout le
temps consacré à notre encadrement. Son assistance, ô
combien immense, nous a permis d'aborder avec aise les différentes
étapes de cette recherche.
À nos parents Gaston LUZEMBO N'SEMI LAKA et Lucie
KANGEMBE SINGA, pour nous avoir donné ce goût de la science et
pour tous les sacrifices consentis depuis notre bas âge.
À Mes frères et soeurs Jean Claude LUNTALA
LUZEMBO, Lyly KILULA LUZEMBO, Michel N'SEMI LUZEMBO, Augustine MATALA LUZEMBO,
Jacques MOLAMBA LUZEMBO, Pitshou NTUTI LUZEMBO, Elysée MANSUELA LUZEMBO,
Péguy NKENGE LUZEMBO, Trésor MABIKA LUZEMBO, Flore NTANGU
LUZEMBO, Ester LUZEMBO Christine MATALA LUZEMBO pour l'éducation
reçue et pour l'attention maternelle, nous disons grand merci.
Nous pensons également à nos compagnons de lutte
aussi bien dans les études que dans la vie sociale, avec qui nous avons
partagé des durs moments qu'impose le milieu universitaire. A vous amis
et frères qui avez fait partie de notre équipe de travail,
Espérant NKUSU, Fabrice OMPEY, Fabrice PUKU, Phino OMBUM, Clara MAYABU,
Syntyche OKONGO ; merci pour tout ce que nous avons reçu de vous.
À Nathalie APAMATO, Valérie NTUMBA, Adam SEMA, Didomie NGOLELA,
Joël KASU, Carlos LUZOLO, Igor NGOMBI, Chira MAYEMBA, pour tant de
sympathie et d'affection, à Gianni MBUNGU, Isaac LOFOLI, Tonton
TSHIAMBU, Grace MIKETABU, Christian VANGU, Huguette LUWAWU, Bienvenue NZIETELE
et Joël KATENDE les mots nous manquent pour vous exprimer tout le bien que
nous ressentons du fond de notre coeur en guise vos soutiens et
encouragements.
À mes frères et soeurs que j'aime tant ; tous de
la famille EBENGO, NYONGOMBE et de la grande famille LUZEKA, qu'ils trouvent
à travers cette oeuvre, un exemple d'excellence et de fierté.
À MUNGANGILA NSIMBA pour m'avoir aidé dans ces
prières, nous présentons nos sincères remerciements.
Enfin, à tous ceux dont la fraternité et la
bienveillance n'ont cessé d'être pour nous un soutien et affection
pour nous aider à franchir diverses étapes de la vie, nous
adressons de chaleureux remerciements.
À vous tous, nous pouvons dire : « Oui, nous avons
fini notre Cycle de Graduat, et la route continue ! »
Fabrice MANANGA
LUZEMBO
INTRODUCTION
Le manioc est le plus important tubercule tropical
cultivé. Ce tubercule constitue une source majeure d'énergie
diététique pour plus de 500 millions de personnes.Il est connu
comme le meilleur producteur des hydrates de carbone (sucres) parmi les
cultures de produits de base.
Selon FAO (2007), le manioc occupe la 4ème place des
cultures vivrières dans les pays en voie de développement
après le riz, le maïs et le blé. Les feuilles de manioc sont
relativement riches en protéines, vitamines A et B et sont aussi
comestibles.
Cependant le problème majeur est la présence
dans le manioc des cyanures qui est un poison et qui doit être
éliminé avant la consommation. Jusqu'à nos jours, il n'y a
pas de méthode de traitement appropriée pour se
débarrasser complètement des cyanures dans le pays en voie de
développement tel que la République Démocratique du
Congo.
Il y a plusieurs procédés utilisés pour
le traitement du manioc ces techniques et dépendent d'une région,
d'un pays à l'autre. En République Démocratique du Congo,
par exemple, le manioc est traité par des techniques traditionnelles
pour donner différents produits dont les cossettes.
Cependant, la qualité de ces cossettes laisse à
désirer compte tenu des insuffisances que l'on peut constater le long du
circuit de transformation. Le non-respect des conditions hygiéniques et
de conditionnement fait que le produit fini soit responsable de certains cas
d'intoxications constatés chez les consommateurs.
Certes, il existe des dispositifs de contrôle ;
cependant, bon nombre de ces dispositifs exigent que les analyses sur la
qualité se fassent à l'issu du processus de fabrication. Par
conséquent, même si il y avait de correctifs à apporter,
c'est le consommateur qui paye le prix.
Actuellement il existe le système HACCP qui consiste
à gérer la qualité et l'hygiène des aliments le
long de la chaine de transformation. Ce système facilite de
déceler les risques pouvant exister et permet de maitriser les zones
à risque en plaçant des mesures de garde-fou.
Le but de ce travail est d'analyser si la fabrication des
cossettes de manioc dans certains coins du pays respecte les normes et que cela
se passe dans les conditions hygiéniques acceptables pour un produit de
qualité et moins toxique.
Pour y parvenir, nous avons choix un site expérimental
qui est la cité KISANTU où nous avons suivi étape par
étape de la manière dont les racines tubérisées de
Manihot esculenta sont transformées en cossettes au sein de la FONDATION
LZB à KISANTU.
Pour cela, des suivis sur la qualité hygiénique
et toxicologique ont été effectués tout le long de la
chaine de transformation de manioc. A l'issu de ce suivi, des recommandations
seront formulées.
Le présent travail est subdivisé trois
chapitres, outre l'introduction. Le premier chapitre présente les
généralités sur le manioc et le bref aperçu sur la
gestion de qualité par le système HACCP, tandis que les deux
derniers chapitres réservés au milieu, matériel et
méthode et aux résultats et à leur discussion. Enfin une
brève conclusion achève nos investigations.
Chapitre 1. REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. GENERALITES SUR LE MANIOC
1.1.1. Origine et expansion culturale
Selon SILVESTRE et ARRAUDEAU(1983), le manioc,
communément appelé Manihot esculenta CRANTZ en Afrique
francophone,est originaire d'Amérique du Sud. Il a été
introduit en Afrique par les Portugais vers le milieu du 16ième
siècle. Diffusé tout d'abord en Afrique Centrale, il n'est
signalé en Afrique de l'Ouest que vers la fin du 17ième
siècle.
En Asie, le manioc aurait été introduit
directement du Mexique vers les Philippines, et Indirectement à partir
des Iles Mascareignes via Ceylan (1786), l'Inde (1794) et l'Asie du Sud-est.En
Afrique, précisément dans l'ancien Congo belge en1949, le manioc
fut rapidement connu et apprécié par les populations locales et
prit progressivement la place des divers féculents de cueillette ou de
culture, à tel point que actuellement il constitue, avec la banane,
l'aliment hydrocarboné de base de la plupart des Congolais.
En juin 2007 Des archéologues ont découvert en
Amérique centrale (Salvador) les vestiges d'un champ de manioc, vieux de
1.400 ans première preuve formelle de la culture et de la consommation
du manioc par les Mayas.
1.1.2. Systématique
1.1.2.1. Classification
botanique
Le manioc est une phanérogame angiosperme
dicotylédone. Il appartient à (au) :
· Règne : Plantae
· Sous-règne : Tracheobionta
· Division : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Sous-classe : Rosidae
· Ordre : Euphorbiales
· Famille : Euphorbiaceae
· Genre : Manihot
· Espèce : Manihot
esculenta CRANTZ (ASSIEDU, 1991).
La famille des Euphorbiacées compte plus de trois cents
genres et huit mille espèces presque toutes tropicales.
1.1.2.2.
Variétés de Manioc
Il existe plus de 40 espèces du genre Manihot,
dont les plus consommées sont :
- Manihot glaziovii (Ceara), plante à caoutchouc,
et ;
- Manihot utilissima (Manioc) qui est la plante
vivrière la plus importante de la zone tropicale humide par sa
productivité et sa plasticité.
Le tableau 1 qui suit présente quelques
variétés de manioc exploitées à l'Institut National
de Recherches Agronomiques de Mvuazi dans la province du Bas Congo, et que l'on
retrouve en abondance sur les marchés de Kinshasa.
Tableau 1 : les quelques variétés
des maniocs cultivés par l'INERA/Mvuazi.
Variété
|
Origine
|
Couleur de tige aoutée
|
Couleur de la chair
|
Cycle végétatif (mois)
|
Rendement
|
Feuille T/ha
|
Tubercule T/ha
|
MVUAMA type : amer
|
INERA RDC
|
Bronze grisâtre
|
Blanche
|
12 à 24
|
5 à 6
|
15 à 26
|
PAPAY type : sucré
|
INERA RDC
|
Bronze grisâtre
|
Blanche
|
12 à 24
|
1,5 à 2
|
15 à 25
|
RAV
type : sucré
|
INERA RDC
|
Bronze
|
Crème
|
10 à 18
|
faible
|
25 à 35
|
LUEKI type : sucré
|
INERA RDC
|
Bronze grisâtre
|
Blanche
|
9 à 15
|
3 à 3,5
|
15 à 30
|
SADISA type : amer
|
INERA RDC
|
Bronze foncé
|
Blanche jaune
|
9 à 18
|
-
|
20 à 45
|
ZIZILA type : amer
|
INERA RDC
|
Grise
|
Blanche
|
12 à 18
|
Faible
|
10 à 35
|
BUTAMU type : amer
|
INERA RDC
|
Brun foncé
|
Jaune
|
11 à 15
|
Faible
|
10 à40
|
Source : ANONYME, (2004)
1.1.2.3. Description
anatomique de la racine tubéreuse
Le manioc est un arbrisseau à racines charnues. Les
racines tubérisées à chair blanche et à
l'écorce brune mesurent 20 à 80 cm de long et 5 à 15 cm de
diamètre. Elles sont attachées au collet de la plante par un
pédoncule plus ou moins long, parfois inexistant. Elles se situent
à quelques centimètres de la surface du sol. Une coupe
transversale d'un tubercule montre :
- Une écorce externe grise violacée,
jaunâtre ou brune formée de liège.
- Une écorce interne de 2 à 10 mm
d'épaisseur, le "phelloderme", blanche ou rose
plus ou moins violacée, pauvre en fécule et riche en produit
toxique, la manihotoxine.
- Un cylindre central blanc ou jaune clair riche en
fécule.
Les tubercules ont des formes très variables et
pèsent de 100 g à 3 Kg chacun. Un pied de manioc peut produire 5
à 6 Kg de tubercules et parfois plus. Chaque tubercule pèse entre
2 et 5 kg (IITA, 2009).
1.1.3. Exigences écologiques
1.1.3.1. Conditions
climatiques
Les températures moyennes les plus favorables à
la croissance se situent entre 23°C et 25°C. La croissance est
arrêtée à des températures inférieures
à 100C et très ralentie à 40°C. Le gel entraîne
la mort de la plante (HOWELER, 1980).
Le manioc est une plante héliophile, de jours courts.
Une réduction de l'éclairement de moitié entraîne
une diminution de 30% de la matière sèche produite allant vers
les racines. C'est une plante tolérante à la sécheresse.
Une pluviométrie moyenne comprise entre 1000 et 2000 mm est
généralement satisfaisante. Les sols engorgés d'eau
provoquent des pourritures de racines et un ralentissement de la croissance
(CIAT, 1973).
1.1.3.2.Facteurs
édaphiques
Dans de bonnes conditions de température et
d'humidité, le manioc peut être cultivé sur des sols
extrêmement variés : alluvionnaires récents,
ferralitiques ou tourbeux. Il supporte mal les sols
hydromorphes. Les meilleurs sols sont en général les
sols profonds à bonne réserve en eau, bien drainés, de
texture sablo-limoneuse ou argilo-sableuse, à structure stable, à
pH 5,5 (CIAT, Op cit).
1.1.4. Techniques culturales
a) Préparation du sol
Le manioc est cultivé sur buttes, sur billons ou en
terrain plat labouré. Le choix du billonnage ou de la plantation sur
terrain plat est fonction de la nature du sol. Un sol lourd exigera des billons
tandis qu'un sol sableux une plantation à plat. Un labour ne
s'accompagnera pas forcément d'une augmentation de production
(RAFFAILLAC, 1985).
b) Matériel de plantation et mise en place
culturale
Les critères de choix des boutures sont essentiellement
la qualité (les dimensions : Longueur, diamètre et l'âge
physiologique) et leur état sanitaire.Des considérations
pratiques et économiques conduisent à choisir des boutures de 20
à 25 cm de longueur, portant aux moins cinq à six noeuds,
épaisses et prélevées sur les parties moyennes
suffisamment lignifiées des plantes mères saines. Il convient
donc d'éviter les parties les plus basses lorsque celles-ci sont
très âgées (SILVESTRE et ARRAUDEAU, 1983).
Pour la position oblique, il est préférable
d'enfoncer la bouture à moitié ou les 2/3 dans le sol. Il est
recommandé de ne placer qu'une seule bouture par emplacement.A
l'optimum, la densité de plantation se situe entre 10 000 et 20 000
plants à l'hectare soit des écartements entre plants passant de 1
m x 1 m à 0,5 m x 0,5 m(YANINEK et HERREN, 1989).
c) Récolte et rendement culturale
Selon POUZET (1988), la récolte commence par la coupe,
le plus souvent manuelle des tiges d'où l'on tirera les boutures pour la
prochaine plantation. Les plants sont ensuite arrachés avec des
arracheuses mécaniques ou à la main. Le rendement par
hectare était de 5 à 20
tonnes ; mais avec une bonne combinaison des systèmes de
production et des variétés améliorées, on peut
passer à un rendement de 70 à
100 tonnes par hectare en quelques années (ASIEDU
J.J ; 1991).
1.1.5. Toxicité du manioc et voies de
détoxication
Le Manioc amer (Manihot Esculenta),
est appelé ainsi car il renferme une grande proportion de manihotoxine,
acide cyanhydrique (HCN) qui le rend toxique. C'est la variété la
plus cultivée notamment en Afrique car son rendement est plus
élevé, et il est plus résistant aux maladies (RUKIYA R.,
1988).
La toxicité du manioc amer ne peut s'atténuer
même après cuisson ; cela provoque des douleurs abdominales, des
vomissements avec sueurs froides, des évanouissements et la mort.
Même cuit, le manioc amer qui devrait perdre son amertume, ne doit pas
être consommé.
Pour le rendre consommable, il faut faire disparaître sa
toxicité en traitant la racine par rouissage dans de l'eau durant
plusieurs nuits, puis séchée. On le retire alors de l'eau pour le
décortiquer, le laver dans plusieurs eaux et l'écraser au pilon.
Une autre méthode consiste à râper le manioc puis à
le sécher ou le faire fermenter.
Le rouissage est la fermentation de la racine dans l'eau
pendant deux à trois jours (détoxification). Selon les pays, il
existe différentes préparations et différentes
appellations dont voici quelques exemples :
· Préparation du gari : les
tubercules lavés et épluchés, sont râpés
à la main pour obtenir une pulpe fine. Celle-ci est introduite dans des
sacs de chanvre grossier que l'on ferme Ces sacs sont pressés entre des
planches ou des pierres pour éliminer l'excès d'eau et on les
laisse reposer pendant trois ou quatre jours pour produire une fermentation
(pendant les deux premiers jours de fermentation, on remarque une odeur d'acide
cyanhydrique, qui disparaît ensuite). La masse de pâte
fermentée est concassée, tamisée grossièrement,
mise à sécher. La semoule ainsi obtenue peut être ensuite
frite dans un peu d'huile.
· Le terme de foufou s'applique à
divers produits en Afrique occidentale; en général c'est un
aliment pilé ou bouilli pour former une pâte épaisse
(foufou à base de manioc bouilli, taro, igname, plantains). Le foufou
nigérian est particulier puisqu'il s'agit de manioc fermenté non
séché, auquel on ajoute de l'eau froide et que l'on fait cuire
jusqu'à formation d'une pâte épaisse.
· Le bâton de manioc, autrement
appelé chikwangue, est constitué par la
pâte cuite enroulée dans une feuille de manioc, etc.(AUFRET,
1997 ; FAO, 2007 et PICARD, 1989).
1.1.6. Importances des racines tubérisées du
manioc
1.1.6.1. Importance
Nutritionnelle
C'est un aliment adapté à tous les âges et
à consommer en priorité avant un grand effort physique, par les
sportifs par exemple. Le Manioc est riche en amidon (riche en
glucides)
mais pauvre en protides, en
vitamines
et en
sels
minéraux. La racine tubéreuse du manioc est assez bien
pourvue en acide ascorbique (vitamine C) mais pauvre en lipides. Le manioc a
une grande valeur énergétique qui fournit à l'être
humain 160
calories
au 100
g
soit 1.36g de
protéines,
0.28 g de
lipides
et 38.06 g de glucides (DIAKADI, 2009).
1.1.6.2. Importance
Industrielle
L'extraction de la fécule constitue l'activité
la plus importante en industrie. La fécule est utilisée dans les
industries alimentaires, textiles, en papeterie ainsi que dans la fabrication
des contreplaqués, des placages, des colles, du glucose, de la dextrine,
de colorants, de médicaments, d'alcool, de produits chimiques divers, La
farine de manioc est utilisée comme adjuvant dans l'industrie de la
bière, mélangée à l'argile, elle est
utilisée comme ciment, de tapis...
1.1.6.3. Importances
économiques
a) Données sur la production
251662336La majeure partie de la production mondiale est
consommée en Afrique. Les plus grands pays producteurs sont le
Nigeria, le Brésil, la Thaïlande et le Ghana. La figure 2 et le
tableau 2 qui suivent présentent la situation de la production des
racines tubérisées de manioc dans le monde.
Figure.1 : Schéma sur la production mondiale
(Source : FAO, 2007)
Tableau 2 : Production de manioc en
Afrique
251661312
b)Situation sur les exportations et les
importations
La Thaïlande est le premier exportateur mondial de
manioc en Thaïlande, la production a augmenté de 12%, le Nigeria
est le premier exportateur et le premier producteur africain avec quelque 44,6
millions de tonnes en 2008 selon l'Organisation des Nations unies pour
l'alimentation et l'agriculture.Mais cela ne répond pas pour autant aux
besoins du pays le plus peuplé d'Afrique (FAO, 2010).
La Chine est premier importateur mondial de manioc pour
diminuer leur dépendance vis-à-vis de l'importation du blé
depuis juillet 2006, Sur le marché de l'importation du manioc pour
nourrir les hommes et les animaux soit 59 millions de tonnes/an, on retrouve
aussi les Pays-Bas et l'Espagne.
1.2. BREF APERCU SUR LA GESTION DE QUALITE PAR LE SYSTEME
HACCP
1.2.1. Historique et définition du système
HACCP
a) Historique
Le HACCP a été formulé
dans les années 60 par la Société
Pillsbury, l'armée américaine et la NASA qui ont
collaboré à la mise au point d'un système de production
d'aliments salubres pour le programme spatial.
En effet, la NASA voulait qu'un programme d'élimination
total des défauts soit mis au point pour garantir la
sécurité alimentaire de ses astronautes. C'est en 1971, lors
d'une conférence sur la protection des aliments, que la
Société Pillsbury présente les principes
du HACCP. Actuellement, le HACCP est reconnu
par de nombreux organismes internationaux, comme étant l'outil le plus
fiable pour la garantie de la salubrité des aliments (BRYAN, F.L
1994).
b)
Définition
HACCP est l'abréviation de « Hazard
Analysis Critical Control Point » qui signifie en
français : Analyse des Risques - Points Critiques pour leur
Maîtrise. La HACCP est intimement liée à la
sécurité des denrées alimentaires. Cependant, son
application ne se limite pas au secteur agroalimentaire uniquement ; elle
est aussi utilisée dans autres domaines d'activité comme
l'industrie aéronautique, l'industrie chimique ou encore l'industrie
nucléaire.
1.2.2. Importance du système
Le HACCP permet d'améliorer la sécurité
des produits alimentaires et prévenir les maladies transmises par les
aliments, de planifier les activités, de prévenir et
d'élaborer un plan comment aboutir à un résultat saine ne
contenant aucun risques de nuisance dans la santé humaine par le
produit finale. Il est applicable aussi bien dans les ménages que dans
l'industrie ou les restaurants. Le HACCP est indispensable dans la
sécurité alimentaire (MAFART, 1998).
Pour cela le système HACCP permet d'inspecter et de
surveiller :
· Les sources possibles de contamination ;
· Les modes de contamination ;
· La probabilité pour que les micro-organismes se
multiplient au cours de l'opération de transformation ou de stockage.
1.2.3. Principes du système HACCP.
La méthode HACCP repose sur les sept principes
suivants:
· Principe 1 : Analyse des dangers.
· Principe 2 : Détermination des points
critiques (CCP : Critical Control Point).
· Principe 3 : Fixation des limites critiques.
· Principe 4 : Mise en place d'un système de
surveillance des CCP.
· Principe 5 : Détermination des mesures
correctives.
· Principe 6 : Mise en place des procédures
de vérification du système HACCP.
· Principe 7 : Mise en place d'un système de
documents et enregistrements.
1.2.4. Élaboration des plans HACCP
Chaque entreprise de transformation doit mener une
évaluation du risque complète pour tous ses
procédés et produits. Au moment d'effectuer l'analyse par
étape décrite ci-après, une entreprise peut constater que
plusieurs de ses produits partagent des dangers, des étapes de
fabrication ou des pièces d'équipement semblables. En pareil cas,
l'équipe HACCP peut regrouper ses produits ou ses procédés
en un seul plan HACCP.L'élaboration contient 12 étapes que
l'établissement doit suivre pour l'élaboration de ses plans
HACCP; ces étapes incorporent les sept principes HACCP.
1°) Constitution de l'équipe HACCP
L'établissement doit réunir une équipe de
personnes qui possèdent les connaissances et les compétences
nécessaires pour dresser un plan HACCP. Cette équipe devrait
être pluridisciplinaire et peut comprendre des personnes oeuvrant dans
les domaines de la production, de l'hygiène, de l'assurance de la
qualité, de la microbiologie alimentaire, du génie et de
l'inspection.
Si une telle équipe expérimentée ne peut
être obtenue sur place, il convient dans ce cas de s'adresser à
d'autres sources pour obtenir des avis d'experts. Leur participation à
l'équipe HACCP favorise un sentiment d'appartenance au sein de
l'établissement. L'équipe HACCP peut aussi solliciter l'aide
d'experts indépendants.
Au moment du choix des membres de l'équipe HACCP, II
faut privilégier des personnes capables de recenser les dangers, de
déterminer les CCP et de surveiller/vérifier les CCP (MAFART,
F.L, 1998). Les membres de l'équipe HACCP doivent
connaître :
· la technologie ou l'équipement utilisé
sur les chaînes de transformation;
· les aspects pratiques des opérations
alimentaires;
· l'ordonnancement des opérations et la
technologie des procédés;
· Les aspects pratiques de la microbiologie des
aliments;
· Les principes et les techniques HACCP.
2°) Décrire le produit :
Une description complète du produit, incluant les
informations relatives à sa composition et aux méthodes de sa
distribution.
3°) Identifier l'utilisation prévue :
L'utilisation prévue doit être fondée sur
l'utilisation escomptée du produit par l'utilisateur final ou le
consommateur. On doit prendre en considération, dans certains cas
particuliers, les groupes vulnérables de la population (par exemple,
restauration collective au sein d'institutions).
4°) Elaborer un diagramme de fabrication :
Le diagramme de fabrication doit être établi par
l'équipe HACCP. Le diagramme de fabrication doit couvrir toutes les
étapes de l'opération. Lors de l'application du système
HACCP a une opération donnée, il convient d'étudier les
étapes antérieures et postérieures à
l'opération en question.
5°) Vérification sur place du diagramme de
fabrication :
L'équipe HACCP doit confirmer les opérations de
production en les comparant au diagramme de fabrication établi, pour
chacune des étapes et pendant les heures de fonctionnement et modifier
en conséquence le diagramme de fabrication le cas
échéant(MULTON, J.L, ARTHAUD J.F. 1994).
6°) Lister tous les dangers éventuels
associés à chacune des étapes, effectuer une analyse des
risques et lister toutes les mesures destinées à maîtriser
les dangers identifiés (Principe 1) :
L'équipe HACCP doit dresser la liste de tout danger
biologique, chimique ou physique dont l'apparition peut être logiquement
envisagée à chacune des étapes.
L'équipe HACCP doit effectuer une analyse des risques
pour déterminer les dangers qui sont de nature telle que leur
élimination ou leur réduction à des niveaux acceptables
soit essentielle au regard de la salubrité du produit alimentaire (PASA,
2009).
L'équipe doit ensuite envisager les mesures de
maîtrise susceptibles d'application à chaque danger, le cas
échéant, qu'il y a lieu de prendre. Plusieurs mesures de
maîtrise peuvent être nécessaires pour maîtriser un
danger donné et plusieurs dangers peuvent être
maîtrisés par une même mesure de maîtrise.
7°) Déterminer les points critiques pour
la maîtrise des dangers (Principe 2) :
La détermination d'un CCP dans le cadre du
système HACCP et PRP peut être facilitée par l'application
d'un "arbre de décision" qui présente une approche de
raisonnement logique. L'arbre de décision doit être
appliqué avec souplesse.Il peut servir de guide pour déterminer
les CCP et/ou LES PRP. Une formation aux tâches d'application des arbres
de décision est recommandée.
Si un danger a été identifié à une
étape où la maîtrise est nécessaire pour assurer la
salubrité et s'il n'existe aucune mesure de maîtrise à
cette étape, ou à toute autre étape, le produit ou le
procédé doivent donc être modifiés à cette
étape, ou à tout autre stade antérieur ou
ultérieur, en vue de l'inclusion d'une mesure de maîtrise.
8°) Etablir les limites critiques pour chaque CCP
(Principe 3) :
Les limites critiques doivent être
précisées pour chaque point critique pour la maîtrise des
dangers. L'identification de ces points critique nécessite la
création d'un arbre décisionnel .Dans certains cas, plusieurs
limites critiques seront établies à une étape
déterminée.
Parmi les critères fréquemment utilisés,
on note les mesures de température, de temps, d'humidité, de pH,
de taux de chlore disponible et des paramètres sensoriels tels que
l'aspect visuel et la texture.
9°) Etablir un système de surveillance
pour chaque CCP (Principe 4) :
La surveillance correspond à la mesure ou à
l'observation programmée d'un CCP par référence à
ses limites critiques. Les procédures de surveillance doivent être
telles qu'elles permettent de déceler toute perte de maîtrise des
CCPs (BRYAN, Op cit).
Par surcroît, la surveillance doit, idéalement,
fournir une information en temps utile pour faire des ajustements et s'assurer
de la maîtrise du processus pour éviter de dépasser les
limites critiques. Les résultats des opérations de surveillance
doivent être interprétés par une personne
désignée possédant les connaissances et l'autorité
nécessaires pour prendre des actions correctives le cas
échéant.
Si la surveillance n'est pas continue, le nombre et la
fréquence des opérations de surveillance doivent être
suffisants pour garantir la maîtrise du CCP. La plupart des
procédures de surveillance des CCPs doivent être
réalisées rapidement dans la mesure où elles correspondent
à des contrôles en direct pour lesquels on ne dispose pas du temps
nécessaire à de longs essais analytiques.
Des mesures physiques ou chimiques sont souvent
préférées aux analyses microbiologiques à cause de
la rapidité avec laquelle on peut les prendre et aussi parce qu'elles
peuvent souvent attester de la maîtrise des caractéristiques
microbiologiques du produit.
Tous les enregistrements et les documents associés
à la surveillance des CCPs doivent être signés par la ou
les personnes réalisant les opérations de surveillance et par la
ou les personnes de l'entreprise chargée(s) d'interpréter les
résultats.
10°) Etablir les actions correctives (Principe 5)
:
Dans le contexte du système HACCP, des actions
correctives spécifiques doivent être prévues pour chaque
CCP de façon à pouvoir réagir aux écarts lorsqu'ils
surviennent. Les actions entreprises doivent permettre de vérifier que
le CCP a été à nouveau maîtrisé. Elles
doivent également prévoir la destination à donner au
produit affecté. Les écarts et les procédures
prévoyant la destination à donner aux produits doivent être
documentés dans les dossiers HACCP.
11°) Etablir des Procédures de
Vérification (Principe 6) :
Il s'agit d'Etablir des procédures pour s'assurer que
le système HACCP fonctionne correctement. Des méthodes de suivi
et de vérification des procédures et des tests, y compris
l'échantillonnage au hasard et l'analyse, peuvent être
utilisées pour vérifier que le système HACCP fonctionne
correctement. La fréquence des vérifications doit être
suffisante pour valider le système HACCP.
Les activités de vérification comprennent par
exemple :
· L'examen du système HACCP et de ses documents ;
· l'examen des écarts et la destination
donnée aux produits;
· la confirmation que les CCPs sont bien
maîtrisés ;
· la revalidation des limites critiques établies.
12°) Etablir un système d'enregistrement
et de documentation (Principe 7) :
Un enregistrement efficace et précis est essentiel pour
l'application du système HACCP. Les procédures HACCP se
référant à chacune des étapes doivent être
documentées et ces documents doivent être réunis dans un
manuel.
Les enregistrements concernent par exemple : la
sécurité des produits ; la transformation ; le conditionnement ;
l'entreposage et la distribution ; les dossiers relatifs aux écarts ;
les modifications apportées au système HACCP.
1.2.5. Description de production et schéma de
l'utilisation.
1.2.5.1. Description du
produit et de l'utilisation prévue.
L'établissement doit utiliser un formulaire pour
décrire chaque produit énuméré sur le plan HACCP.
L'information à fournir est décrite aux paragraphes
ci-après :
- Nom du type de procédé
- Nom du produit
- Importantes caractéristiques du
produit
- Utilisation prévue
- Emballage
- Durée de conservation
- Où le produit sera vendu
- Instructions d'étiquetage
- Maîtrise spéciale lors de la
distribution
1.2.5.2. Diagramme de
production et schéma opérationnel
Vérification sur place du diagramme de production et du
schéma des opérations après avoir tracé son
diagramme de production et son schéma desopérations,
l'établissement doit mener une vérification sur place
pours'assurer de leur exactitude et de leur intégralité. Il lui
faut s'assurer que les principales étapes de fabrication ont
été relevées, puis valider l'acheminementdes produits et
la circulation des employés dans l'établissement (MAFART, Op
cit).
1.2.6. Procédures de réévaluation du
système HACCP
Les procédures de réévaluation doivent
inclure les taches d'examen suivantes : Examen que fait un
établissement de son système HACCP pour s'assure que des
modifications de routine ou d'autres changements (apportés notamment
pour satisfaire aux exigences réglementaires, améliorer les
opérations les procédés, ajouter de nouveaux produits) ont
été dûment analysés et sont efficacement mis en
oeuvre.
1.2.7. Avantages du HACCP
a) Echelle
Internationale
Au plan international, le PASA s'inspire des
principes et de l'application du système HACCP élaboré par
la Commission du Codex Alimentarius. Comme les systèmes HACCP
sont acceptés à l'échelle internationale, le PASA
contribue au maintien et à l'élargissement des marchés
internationaux
b) Echelle
Nationale
Le PASA répond au souhait national
d'intégrer les principes HACCP aux programmes de salubrité des
aliments. Le PASA s'harmonise au PGQ du poisson, des produits
végétaux et des produits de la mer, de même qu'aux
initiatives HACCP mises de l'avant par les gouvernements provinciaux.
Chapitre 2. MILIEU, MATERIELS ET METHODES
2.1. MILIEU
2.1.1. Site expérimental
Dans le cadre de notre travail, nous avons choisi la Fondation
LZB localisé à Mbuela dans le territoire de Kisantu 120 km de
Kinshasa situé dans la province du Bas-Congo ayant comme superficie de
54.804 km² qui a le pourcentage de 2,23 de la superficie de la RDC comme
milieu d'études.
2.1.2. Coordonnées Climatiques
Territoire de Kisantu ayant un climat tropical
sudano-guinnéen du type AW4 selon la classification de KOPPEN, Le climat
de cette localité est caractéristique de la zone tropical humide,
avec une saison de pluies du mois de septembre au mois d'avril, marquée
par des températures extrêmes de 23 à 28 °C.
La température et l'évaporation sont des
éléments qui occasionnent les précipitations et permettent
de recueillir 1200 à 1400 mm d'eau par an (ANONYME 2009)
2.1.3. Types de sol
Le sol argilo sablonneux, les sols argilo limoneux faiblement
lessivés. Il s'agit de sols de type peu évolué,
constitués d'apports sableux dunaires à grande teneur en argile
et en faible teneur en limon, avec un pH compris entre 6 et 6,5. (INERA RDC)
2.2. MATERIELS EXPERIMENTAUX
Les matériels utilisés pour récolter les
données du travail sont cités ci- dessous :
· Matériel végétal
· Matériel divers
a) Matériel divers
A part les échantillons qui nous ont servi au long de
ce travail, nous avons utilisé également quelques instruments
pour obtenir de précision et de donnée réelles sur ce
sujet. Il s'agit : Matériel qui m'a permis à la récolter
les données sur terrain cités ci-dessous :
· Stylo
· Bloc-notes
· Un document sur la transformation des produits du
manioc
· Machettes
· Couteaux
b) Matériels Végétal
L'utilisation des échantillons des tubercules, les
boutures du manioc provenant de l'INERA/ MVUANZI.
2.3. METHODES EXPERIMENTALES
La méthode dans notre travail constitue le chemin que
nous avons suivi pour bien mener notre étude.
Ainsi pour approfondir notre étude et atteindre nos
objectifs nous avons recouru aux méthodes ci-après :
- La méthode de documentation
- La méthode observatoire
- La méthode orale d'interview structurée
- Paramètres à analyser
- Constitution de l'équipe HACCP
a) Méthode de documentation
En se référant des livres, les ouvrages, les
publications ; tous en rapport avec les activités agricoles et de
la sécurité alimentaire.
b) Méthode Observatoire
Par le vue du terrain des enquêtes des méthodes
utilisées pour la transformation de qualité des cossettes de
manioc, la détermination et la description des échantillons
botaniques ont eu lieu immédiatement sur le terrain avec l'aide des
spécialistes à la matière et surtout de l'ingénieur
de cette fondation.
c) Méthode Orale d'interview
structurée
Par les interviews et conversations avec les personnels
pendant les descentes sur terrain nos résultats obtenus sont
présentés dans les pages qui suivent.
d) Paramètres à analyser
Faire l'évaluation des connaissances des dangers,
recenser des dangers au cours des opérations et établir des
actions correctives.
e) Constitution de l'équipe HACCP
Le système HACCP étant une équipe pour
assurer la sécurité et la salubrité des aliments à
toutes les étapes de la chaîne alimentaire. Elle permet
d'identifier les dangers la maîtrise de risques dans les
différents maillons de la chaîne alimentaire, depuis la production
primaire jusqu' à la consommation.
Etant une équipe de suivi, elle a été
constituée pour nos investigations de :
1. Le chef des travaux MUYUKU SANANA John Ir. Master en
chimie des industries agroalimentaires spécialiste en biochimie et
technologie alimentaire. Il est enseignant à la faculté des
sciences agronomiques de l'université Pédagogique Nationale/Binza
et directeur du présent travail de fin cycle.
2. Monsieur MANANGA LUZEMBO Fabrice, étudiant finaliste
du premier cycle en sciences agronomiques et chercheur dans le domaine
agroalimentaire sur la gestion des qualités des aliments dans le cadre
de travail de fin de cycle.
3. L'ingénieur en agroforesterie Sylvain NSAMALO,
chargé de la production du projet.
4. Monsieur AKUDA MOMBALE Cyprien technicien chargé de
l'acheminement des eaux dans le bassin pour le rouissage et le stockage des
cossettes dans le sac.
5. Madame MALATA femme pratiquant des cultures
vivrières et maraichères. Elle est chargée de
l'encadrement des femmes du projet.
6. Monsieur BOA chargé du conditionnement et de
l'entreposage des racines tubérisées.
7. Monsieur PRUDENT agriculteur chargé des
opérations de transformation de manioc en cossette au sein du projet
8. Les femmes chargées de l'épluchage et
lavage.
Chapitre 3.RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. RESULTATS
Dans ce chapitre, il sera question de présenter en
entièreté les résultats de l'enquête menée au
sein du projet et les procédés appliqués au cours des
transformations de la racine tubérisée en cossette de manioc dans
le district de la LUKAYA/Kisantu. A cet effet nous allons présenter en
détail nos résultats en appliquant les procédures du
système HACCP en rapport avec nos enquêtes.
3.1.1. Description du produit et indication de l'utilisation
du produit
a. Description de Cossette
de manioc
La cossette est un produit à base de manioc de
dimension variable, dur obtenue après l'épluchage, rouissage et
séchage. Il y en a qui sont produites par fumage des racines de manioc
fermentées. Etant un sous-produit du manioc, le manioc lui-même
est une plante vivrière appartenant au (à la) :
· Règne : Plantae
· Sous-règne : Tracheobionta
· Division : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Sous-classe : Rosidae
· Ordre : Euphorbiales
· Famille : Euphorbiaceae
· Genre : Manihot
· Espèce : Manihot
esculenta CRANTZ
Sur place le projet LZB utilise les variétés RAV
et SADISA provenant dont les boutures proviennent de l'INERA/MVUANZI pour leur
culture. Le tableau 3 qui suit présente les caractéristiques
agronomiques de ces é variétés.
Tableau 3 :
Caractéristiques agronomiques de ces 2
variétés
Variété
|
Origine
|
Couleur de tige aoutée
|
Couleur de la chair
|
Cycle végétatif (mois)
|
Rendement
|
Feuille T/ha
|
Tubercule T/ha
|
SADISA type : amer
|
INERA RDC
|
Bronze foncé
|
Blanche jaune
|
9 à 18
|
-
|
20 à 45
|
RAV
type : sucré
|
INERA RDC
|
Bronze
|
Crème
|
10 à 18
|
faible
|
25 à 35
|
b. Utilisation du
produit
Les cossettes du manioc sont des sous-produits issu de la
transformation du manioc et utilisées pour diverses
finalités ; notamment :
· Les cossettes séchées sont surtout
utilisées en Europe en tant que produits de substitution des
céréales dans l'alimentation pour le bétail.
· Pour leur utilisation culinaire, les cossettes sont
réduites en farine après concassage et mouture. La farine sert
à fabriquer une pâte colorée (marron) à consistance
élastique que les consommateurs appellent du "foufou".
· Consommée comme frite appelé MOLE
après le trempage puis grillage dans le Bas-Congo.
· Utilisée comme matière première
dans la fabrication de l'alcool appelé LOTOKO à Kinshasa.
3.1.2. Enumération des ingrédients et des
matériels utilisés
a)
Ingrédients
La racine tubérisée constitue le
principal ingrédient pour la production des cossettes. Elle est riche en
amidon (riche en
glucides)
mais pauvre en protides, en
vitamines
et en
sels
minéraux. La racine tubéreuse du manioc est assez bien
pourvue en acide ascorbique (vitamine C) mais pauvre en lipides. Le manioc a
une grande valeur énergétique qui fournit à l'être
humain 160
calories
au 100
g
soit 1.36g de
protéines,
0.28 g de
lipides
et 38.06 g de glucides (DIAKADI, 2009).
b) Matériels
utilisés
· L'eau, agent favorisant le rouissage et par
conséquent la fermentation.
· Bassins en maçonnerie carreleux : bassins
servant au rouissage et à la fermentation.
· Motopompes, servent à acheminer les eaux des
sources dans les bassins.
· Bâches, servant au séchage.
· Couteaux : outils servant à
l'épluchage et le défibrage des racines tubérisées
de manioc ayant subi le rouissage.
3.1.3. Diagramme de production des cossettes de manioc
Le diagramme de fabrication doit être établi par
l'équipe HACCP. Il doit couvrir toutes les étapes de
l'opération. Lors de l'application du système HACCP. A une
opération donnée, il convient d'étudier les étapes
antérieures et postérieures à l'opération en
question. La figure 3 ci-dessous illustre le diagramme des opérations de
production des cossettes de manioc au sein de la Fondation LZB.
Racines défibrés
Racines fermentées
Racines Lavées
Racines épluchées
Racines conditionnés
Entreposage
Champs de production
Cossettes
1. Recolte
3. Conditionnement (1 à 2 jours)
5. Epluchage
7. Lavage
9. Rouissage (3 à 4 jours)
11. Défibrage partiel
13. Séchage et étalages (5 à 7 jours)
Fibres
Eau
251659264251659264251659264251659264251659264251659264251659264251659264251659264251659264251659264251659264
Figure 2 : Diagramme des productions
3.1.4. Réalisation du
diagramme des opérations
Après avoir tracé son diagramme de production et
son schéma des opérations, l'établissement doit mener une
vérification sur place pour s'assurer de leur exactitude et de leur
intégralité. Il lui faut s'assurer que les principales
étapes de fabrication ont été relevées, puis
valider l'acheminement des produits et la circulation des employées dans
l'établissement.
1er Opération :
Récolte
La récolte est faite par des récolteurs qui
acheminent les racines tubérisées aux entrepôts. Ils font
la récolte est d'un are par jour. Cette récolte est
manuelle ; et pour cela, on procède premièrement par le
sarclage, ensuite par l'arrachage faite grâce à la houe. Pour
déterminer l'époque de la récolte, il n y a aucun test. Il
faut une année après plantation pour procéder à la
récolte.
Le champ est inspecté par l'ingénieur. Il n'y a
aucun audit interne dans le projet et aucune donnée statistique
concernant la récolte. Au moins leur récolte est de 1 are par
jour et sans dispositif de surveillance.
2ième Opération :
Conditionnement
La racine tubérisée est conditionnée dans
les entrepôts d'une durée de 1 à 2 jours. La
quantité stockée n'est pas connue ; cependant elle varie
selon les journées. Il n'y a aucune donnée statistique, aucun
audit interne, dispositif de surveillance à ce sujet.
3ième Opération :
Epluchage
L'épluchage est fait par des mamans chargées de
l'opération. La quantité des racines épluchées
n'est pas déterminée, carl'épluchage est manuel, se
faisant avec des couteaux.
4ième Opération :
Lavage
Cette opération est faite par des mamans. La
quantité d'eau n'est pas déterminée. A cet effet on
utilise des bassins en plastique.Durant ce lavage, il n'y a aucune
donnée statistique établie, aucun test n'y correspond à
cette opération, aucun dispositif de surveillance pendant ce lavage.
5ieme Opération : Le
Rouissage
Cette opération est faite par le technicien
chargé d'acheminer l'eau dans les bassins en maçonnerie. La
quantité de manioc destiné au travail dépend de travail
journalier. Les mêmes failles dénoncées dans les
étapes antérieures sont constatées au cours du
rouissage.
6ième Opération :
Défibrage
Le défibrage est exécuté par des mamans
paysans qui constituent la main d'oeuvre du projet, on procède à
diviser la racine tubérisée en tranches pour enlever les fibres
à l'aide des couteaux. Cette opération est surveillée par
la chargée de l'encadrement des mamans. Nous avons remarqué qu'au
cours du défibrage il n'y a aucun test d'échantillonnage, aucune
inspection, aucun audit interne et aucune donnée statistique
établie.
7ième Opération :
Séchage
Le séchage est opéré par des mamans
chargées de la transformation de la racine tubérisée en
cossettes. La fréquence de séchage n'est pas
déterminée mais elle dépend de la main d'oeuvres de la
journée. Durant le séchage nous n'avons pas réalisé
de test d'échantillonnage.Les mêmes failles et négligences
constatées au départ sont signalées partout.
3.1.5. Recensement des dangers
3.1.5.1. Matériels
utilisés
· Bâches de séchage impropres après
chaque utilisation et contiennent les eaux égouttées des racines
tubérisées fermentées.
· Les bassins de rouissage impropres.
· Les couteaux d'épluchage et défibrage
impropres.
· Présence des poussières et
impuretés dans les entrepôts de stockage.
3.1.5.2. Dangers au cours des opérations
· Pendant le rouissage les eaux ne sont pas
renouvelés ; ce qui dispose les échantillons aux
contaminations.
· Certains racines tubérisées
blessées au cours de la récolte ; ce qui provoque les
infestations.
3.1.6. Utilisation de l'arbre de décision HACCP pour la
détermination des dangers
Les points critiques pour la maîtrise correspondent
à une matière, un lieu, une étape opérationnelle,
une procédure dont la maîtrise est essentielle pour
prévenir ou éliminer un danger ou pour le réduire à
un niveau acceptable. Autrement dit, un CCP est un point dont la perte de
maîtrise entraîne un risque inacceptable pour les consommateurs.
CCP1 : A
l'étape de la récolte, il y a :
· Danger biologiques : nous avons constaté
qu'il peut y avoir développement des champignons, les maladies virales,
fongiques et bactériennes (mosaïque africaine du manioc,
bactériose, anthracnose, pourriture des racines, etc.)
· Dangers physiques : Blessure des tubercules car
elle perd de qualités et occasionnent la prolifération des
germes.
CCP2 : A
l'étape du conditionnement, il y a :
· Dangers physiques : les portes souvent ouvertes
occasionnant ainsi l'entrée des formes nuisibles les ravageurs (acariens
verts, etc.)
CCP3 : A
l'étape de l'épluchage, il y a :
· Dangers physiques : couteaux non nettoyés
car et rouilles.
· Dangers biologiques : couteaux impropres car ils
peuvent favoriser la contamination.
CCP4 : A
l'étape du lavage, il y a :
· Dangers biologiques : au
cours du lavage il n'y a pas renouvellement continuel des eaux d'où
milieu de développement des bactéries et autres germes
pathogènes.
CCP5 : A
l'étape de rouissage, il y a :
· Dangers biologiques :
c'est pourquoi au cours du rouissage il faut procéder
à éviter la concentration du cyanure responsable des
intoxications chez les consommateurs.
CCP6 :A l'étape du défibrage,
il y a :
· Danger physique : procéder à un bon
découpage en tranche car si elle ne pas bien fait la racine
tubérisée ne sera pas bien séchée.
CCP7 :A
l'étape du séchage, il y a :
· Dangers physiques : assurer un bon nettoyage des
bâches car les eaux usées issues du rouissage modifient souvent
les paramètres organoleptiques des cossettes (couleur, odeur, gout,
saveur, etc.)
3.1.7. Détermination de CCP
Chaque mesure de maîtrise associée à un
point critique doit donner lieu à la définition de limites
critiques. Les limites critiques correspondent aux valeurs extrêmes
acceptables au regard de la sécurité du produit. Elles
séparent l'acceptabilité du non acceptabilité. Elles sont
exprimées pour des paramètres observables ou mesurables qui
peuvent facilement démontrer la maîtrise du produit critique. Il
est question au cours de cette étape de prendre les mesures pour assurer
l'hygiène alimentaire afin de préserver la santé des
consommateurs.
CCP1 : Eviter de blesser la
racine tubérisée pendant la récolte en procédant
à l'utilisation de la houe pour défricher le pied contenant les
tubercules.
CCP2 : Pendant le
conditionnement éviter de laisser les portes ouvertes et apporter un bon
assainissement dans les entrepôts.
CCP3 : Procéder aux
nettoyages des couteaux et autres matériels à utiliser
CCP4 : Eviter de rouissez la
racine tubérisée dans une eau stagnante ou procéder au
renouvèlement des eaux de rouissage chaque 24 heures de
l'opération.
CCP5 : Utiliser les eaux
propres et correspondante à la quantité des racines
tubérisées ou faire cette opération dans les eaux
coulantes.
CCP6: Procéder à un
bon découpage en tranche pour favoriser un bon séchage.
CCP7 : Faciliter le nettoyage
des bâches et empêcher le contact des étalages avec le
sol.
3.1.8. Détermination des procédures de
surveillance pour chaque CCP
Les résultats des opérations de surveillance
doivent être interprétés par une personne
désignée possédant les connaissances et l'autorité
nécessaires pour prendre des actions correctives le cas
échéant. Par surcroît, la surveillance doit,
idéalement, fournir une information en temps utile pour faire des
ajustements et s'assurer de la maîtrise du processus pour éviter
de dépasser les limites critiques.
La Récolté
CCP1 :
· L'équipe doivent être présent dans
le champ de production pendant la récolte et doivent fixer les
méthodes d'avoir les tubercules sans qu'elles soient touchés et
blessés.
Le conditionnement
CCP2 :
· L'équipe chargée de l'entreposage doivent
s'assurer que les entrepôts soient propres et débarrasser des
formes nuisibles.
L'épluchage
CCP3 :
· L'équipe chargée de l'épluchage
doivent s'assurer de la préparation, nettoyage des outils avant cette
opération.
Le lavage
CCP4 :
· L'équipe chargée de l'acheminement des
eaux dans les bassins doivent s'assurer, contrôler que la quantité
des racines épluchées correspond aux eaux prévues pour le
lavage
Le rouissage
CCP5 :
· L'équipe doit prévoir, vérifier,
changer les eaux pendant l'opération pour l'anéantissement du
HCN.
Le
défibrage CCP6 :
· L'équipe doit s'assurer de la propreté
des couteaux avant emploi.
Le séchage
CCP7 :
· L'équipe doit préparer les
étalages et s'assurer de la propreté des bâches à
chaque séchage.
3.1.9. Etablir des actions correctives
Les actions correctives sont les procédures à
suivre en cas de dépassement des limites critiques. Elles visent
à rétablir la maîtrise au CCP et à définir le
devenir des produits non-conformes. Les actions correctives doivent être
prévues pour chaque CCP.
Au niveau de
CCP1 : Pour la récolte, il y a :
Nécessiter de fixer des limites sévères
afin de respecter les normes recommandées :
· Défricher la terre où l'on trouve le
plant du manioc.
· Procéder à la l'arrachage à la
main de la racine tubérisée.
Au niveau de CCP2: Pour le
conditionnement
· Procéder aux nettoyages des entrepôts
avant le stockage des racines tubérisées.
Au niveau de
CCP3 : Pour l'épluchage
· On doit appliquer et prévoir l'hygiène
des outils à utiliser avant cette opération.
Au niveau de CCP4 :
Pour le lavage
· Prévoir des quantités importantes d'eau
servant au lavage des racines tubérisées
épluchées.
Au niveau de CCP5 :
Pour le rouissage
· Prévoir des personnes qui pourront vider et
renouveler les eaux de rouissage continuellement afin d'éviter les
infestations.
Au niveau de CCP6 :
Pour le défibrage partiel
· On doit appliquer, prévoir l'hygiène des
outils à utiliser avant cette opération ; notamment les
couteaux, les plateaux, etc.
Au niveau de
CCP7: Pour le séchage et
étalages
· Procéder aux nettoyages des bâches et le
vider après chaque séchage et fabriquer les étalages
n'ayant pas contact avec le sol.
3.1.10. Etablir des procédures de vérification
des dangers
3.1.10.1. Evaluation des
connaissances des dangers
Tenant compte de la transformation du projet ; il y a des
points à améliorer tels que :
Ø Les méthodes de la récolte.
Ø Assainissement des entrepôts.
Ø Nettoyage des outils.
Ø Qualité de l'eau de lavage et son
renouvellement continuelle.
Ø Procéder à un bon rouissage pour
l'élimination du cyanure sans favoriser d'autres infestations.
Ø Avoir et construire de bons systèmes
d'étalage et de séchage.
3.1.10.2. Evolution
locales
Le système de production doit être
vérifié régulièrement c'est-à-dire la
réalisation d'un audit technique. Celui-ci procèdera
à :
Ø Tenir des réunions après les
opérations; cette réunion est également l'occasion pour
présenter les récents développements techniques (normes,
méthodes...) et un procès-verbal de la réunion sont
dressé et conservé.
Ø L'audit du programme de maintenance de
l'équipement.
Ø Faire un schéma de nouvelle production dans ce
projet.
Ø Tenir les documents de rapport de service.
3.2. DISCUSSION
La Fondation LZB procède à la production
des cossettes de manioc à partir des racines tubérisées
cyanurées. A voir la manière dont les choses se déroulent
dans la chaine de transformations, cela laisse croire une assurance de la
qualité des produits issus de cette transformation.
Cependant en analysant cette chaine de transformation
des racines de manioc en cossettes, notre équipe de HACCP,
constituée pour la circonstance, a décelé des
insuffisances et irrégularités, en matière
d'hygiène, pouvant insécuriser les consommateurs des cossettes de
manioc ainsi produites par ce projet. C'est la raison pour laquelle à
chaque point critique, nous avons proposé des mesures concrètes
de sécurité pour la maitrise de toute la chaine de
transformations.
C'est
par exemple au niveau du point critique N°1 (CCP1) ou l'on doit
défricher correctement la terre avant d'arracher à la main la
racine de manioc. Ceci pour éviter toute cassure et toute
blessure ; car, dès lorsque le sol est défriché, il
devient souple ; cela va permettre à la racine recherchée
d'être déterrée intacte.
Comme
le deuxième exemple, au niveau du point critique N°2 (CCP2) on doit
procéder à un bon assainissement aux entrepôts et toujours
fermer les portes. Ceci pour empêcher l'entrée des formes
nuisibles, des ravageurs ; cet ainsi que les entrepôts sont bien
assainis, il serait impossible que les formes nuisibles puissent changer le bon
conditionnement.
En ce
qui concerne le point critique N°4 (CCP4), on doit renouveler les eaux du
rouissage chaque 24 heures. Ceci pour empêcher la concentration des
cyanures responsables des intoxications dans l'organisme humain. Car dès
lorsque les eaux sont renouvelés, il y a diminution du taux du HCN dans
le bac contenant les eaux de rouissage.
CONCLUSION
Notre étude avez porté sur l'analyse de la
qualité des cossettes de manioc produits à KISANTU/Bas-Congo,
dans la fondation LZB. Sur ce, il a fallu faire usage d'un système de
sécurité très approprié connu sous le nom de
système HACCP. Sachant que le manioc est le tubercule tropical le plus
cultivé, il était important de démontrer par ce
système, les procédures de surveillance de la qualité des
cossettes durant la chaine de transformation.
La méthode HACCP utilisée pour évaluer la
qualité hygiénique et toxicologique a révélé
beaucoup d'insuffisances dans la chaine de transformation de manioc en
cossettes dans ce projet.
Ainsi, à chaque point critique, des mesures
concrètes de sécurité ont été
proposées pendant la transformation. Citons entre autres le niveau
critique N°1 où l'on doit défricher correctement la terre
avant d'arracher à la main la racine de manioc. Au niveau critique
N°2, on doit procéder à un bon assainissement aux
entrepôts et toujours fermer les portes pour empêcher
l'entrée des formes nuisibles. Au niveau critique N°4, on doit
renouveler les eaux du rouissage chaque 24 heures pour empêcher la
concentration du cyanure.
Néanmoins, toutes les étapes de transformation
rencontrées au sein du projet comportent des irrégularités
de manque d'hygiène qui démontre que les cossettes sont d'une
qualité moindre pouvant causer des inconvénients dans l'organisme
humain. De cet effet, nous pourrions recommander au projet d'améliorer
les étapes des opérations en appliquant la méthode HACCP
et d'avoir un personnel qui suivra le début et la fin de la chaine de
production pour obtenir un produit sain.
Ce travail a été important dans la mesure
où elle a fourni des méthodes qui aident à réduire
les risques d'exposition aux cyanures et aux microbes dans la consommation du
manioc. Ainsi grâce à cette investigation, le personnel du projet
a acquis une nouvelle méthode d'analyse et évaluation du
risque ; et, par conséquent une meilleure façon de mettre en
place par des techniques traditionnelles.
VOCABULAIRES
Analyse des risques : Processus de collecte et
d'interprétation des informations sur les dangers et les conditions
conduisant leur présence afin de déterminer les dangers
significatifs qui doivent être pris en compte dans le plan HACCP.
Maîtriser: Prendre toutes les mesures
nécessaires pour garantir et maintenir la conformité aux
critères définis dans le plan HACCP et PRP op.
Maîtrise: Situation dans laquelle les
méthodes suivies sont correctes et les critères sont satisfaits.
Mesure de maîtrise: Toute intervention et
activité à laquelle on peut avoir recours pour prévenir ou
éliminer un danger qui menace la salubrité de l'aliment ou pour
le ramener à un niveau acceptable.
Mesure corrective: Toute mesure à prendre
lorsque les résultats de la surveillance exercée au niveau du CCP
indiquent une perte de maîtrise.
Points critiques pour la maîtrise (CCP):
Stade auquel une surveillance peut être exercée et est essentielle
pour prévenir ou éliminer un danger menaçant la
salubrité de l'aliment ou le ramener à un niveau acceptable.
Seuil critique: Critère qui distingue
l'acceptabilité du non acceptabilité.
Diagramme des opérations:
Représentation systématique de la séquence des
étapes ou opérations utilisées dans la production ou la
fabrication d'un produit alimentaire donné.
Programme (s) préalable(s)
opérationnel : identifie par l'analyse des dangers comme
à la maîtrise de la probabilité d'introduction de danger
lies à la sécurité des aliments et/ou de la contamination
ou prolifération des dangers liés à la
sécurité des aliments dans le produit ou dans l'environnement de
transformation
Plan HACCP: Document préparé en
conformité des principes HACCP en vue de maîtriser les dangers qui
menacent la salubrité des aliments dans le segment de chaîne
alimentaire à l'étude.
Danger: Agent biologique, biochimique ou
physique ou état de l'aliment ayant potentiellement un effet nocif sur
la santé.
Analyse des risques: Démarche consistant
à rassembler et à évaluer les données concernant
les dangers et les facteurs qui entraînent leur présence, afin de
décider lesquels d'entre eux représentent une menace pour la
salubrité des aliments et, par conséquent, devraient être
pris en compte dans le plan HACCP.
Surveiller: Procéder à une
série programmée d'observations ou de mesures afin de
déterminer si un CCP est maîtrise.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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agricoles en zone tropicale. Approche technologique. Version française.
Pp. 11-38. Editions Karthala et CTA.
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Insécurité
alimentaire et culture du manioc au sud du Tchad
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cultivés par l'INERA/Mvuazi.
4. ANONYME, (2010) : Production du manioc en Afrique.
5. BRYAN, F.L, (1994) : L'analyse des risques points
critiques pour leur maitrise.
6. CIAT, (1973) : Différentes variétés
du manioc en Afrique.
7. CIAT, (2009) : Facteurs écologiques du manioc en
Afrique centrale.
8. DIAKADI, (2009) :
Les
recettes de l'Afrique Centrale.
9. FAO, (2007) : Production du manioc en Afrique.
10. HOWELER, R.H. (1980) : Nutritionet
fertilisationminéralemanioc.
11. IITA, (2010) :
Publications
des agents du Cirad.
12. MULTON, J.L, (Ed) (1993) : Techniques d'analyse et de
contrôle dans les industries agro-alimentaires.
13. MULTON, J.L, ARTHAUD J.F, (1994): La qualité des
produits alimentaires.
14. MAFART, P(1998) : Génie industriel
alimentaire, les procédés physiques de conservation.
15. PASA, (2009) : Programme
d'amélioration de la salubrité des aliments.
16. POUZET, D. (1988) : Effet de lasilice et du
magnésiumsur le rendementdu manioc dansles régions tropicales
humides.
17. PICARD, (1989) :
Le
manioc dans les unités de production en basse
Côte-d'Ivoire.
19. RUKIYA R., (1988) : Détermination
quantitative du cyanure dans le manioc inédit. Mémoire.
Faculté des sciences, Université de Kinshasa.
20. SILVESTRE, P. et ARRAUDEAU, (1983) :
La
diversité génétique du manioc (son origine, son
évaluation).
21. YANINEK, J.S. et HERREN, H.R : Lutte
biologiquepour le manioc global perspective-Pp36
TABLES DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS.
III
INTRODUCTION
3
Chapitre 1. REVUE DE LA LITTERATURE
3
1.1. GENERALITES SUR LE MANIOC
3
1.1.1. Origine et expansion culturale
3
1.1.2. Systématique
3
1.1.3. Exigences écologiques
3
1.1.4. Techniques culturales
3
1.1.5. Toxicité du manioc et voies de
détoxication
3
1.1.6. Importances des racines
tubérisées du manioc
3
1.2. BREF APERCU SUR LA GESTION DE QUALITE PAR LE
SYSTEME HACCP
3
1.2.1. Historique et définition du
système HACCP
3
1.2.2. Importance du système
3
1.2.3. Principes du système HACCP.
3
1.2.4. Élaboration des plans HACCP
3
1.2.5. Description de production et schéma
de l'utilisation.
3
1.2.6. Procédures de
réévaluation du système HACCP
3
1.2.7. Avantages du HACCP
3
Chapitre 2. MILIEU, MATERIELS ET METHODES
3
2.1. MILIEU
3
2.1.1. Site expérimental
3
2.1.2. Coordonnées Climatiques
3
2.1.3. Types de sol
3
2.2. MATERIELS EXPERIMENTAUX
3
2.3. METHODES EXPERIMENTALES
3
Chapitre 3.RESULTATS ET DISCUSSION
3
3.1. RESULTATS
3
3.1.1. Description du produit et indication de
l'utilisation du produit
3
3.1.2. Enumération des ingrédients et
des matériels utilisés
3
3.1.3. Diagramme de production des cossettes de
manioc
3
3.1.4. Réalisation du diagramme des
opérations
3
3.1.5. Recensement des dangers
3
3.1.6. Utilisation de l'arbre de décision
HACCP pour la détermination des dangers
3
3.1.7. Détermination de CCP
3
3.1.8. Détermination des procédures
de surveillance pour chaque CCP
3
3.1.9. Etablir des actions correctives
3
3.1.10. Etablir des procédures de
vérification des dangers
3
3.2. DISCUSSION
3
VOCABULAIRES........................................................................................................................................31
CONCLUSION
3
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
3
TABLES DES MATIERES
3
|