1.5.2. Formes clinique du vitiligo (40).
La communauté dermatologique sépare cette maladie
en 2 entités : le vitiligo segmentaire d'un côté et le
vitiligo non-segmentaire d'un autre côté.
a) Vitiligo non-segmentaire : c'est la forme la plus
fréquente. L'extension de la maladie est très variable et «
généralisé » ne signifie pas forcément
étendu. Les lésions apparaissent sous formes de plaques
achromiques, dépigmentées, bilatérales sur le corps,
parfois symétriques. L'ge de début est très variable.
L'extension est imprévisible, ainsi l'atteinte peut rester
localisée pendant de nombreuses années ou s'étendre plus
ou moins rapidement à différentes zones du corps.
b) Vitiligo segmentaire : c'est une entité à
part. Il s'agit d'une forme très localisée du vitiligo se
développant plus souvent chez l'enfant ou l'adulte jeune. La maladie
n'atteint qu'une zone limitée du tégument, qui suit le plus
souvent le territoire segment de formation de la peau ou d'un nerf sensitif
cutané. Cette dernière topographie expliquerait la théorie
traumatique neurologique avancée par certains. En effet, il est parfois
retrouvé une histoire de traumatisme à proximité du nerf
dans le territoire duquel apparaît secondairement le vitiligo. Cette
forme se développe rapidement en quelques semaines ou mois, puis reste
stable sans autre évolution à distance.
1.5.3. Vitiligo infantile
Les caractéristiques morphologiques du vitiligo chez
l'enfant sont plus ou moins identiques à ceux de vitiligo chez l'adulte.
Fait intéressant, il y a eu une augmentation régulière de
l'incidence de vitiligo chez les enfants au cours des 2 dernières
décennies (45).
1.5.4. Associations du vitiligo avec d'autres maladies
1.5.4.1. Associations cutanées
Le vieillissement prématuré des cheveux,
leukotrichia, Halo naevique, la canitie, le lichen plan et la pelade sont
fréquemment rapportés en association avec le vitiligo (46).
D'autres affections cutanées comme la dermatite herpétiforme, le
naevus géant congénital mélanocytaire avec neurotization,
l'urticaire chronique, le depigmentosus naevus, la lucite polymorphe et le
mélanome malin ont également été enregistrés
en association avec le vitiligo (47). En outre, le psoriasis vulgaris survenant
simultanément chez le même patient a récemment
été décrit (48). Les autres sites intéressants
d'associations auto-immunes sont la morphée et la thyroïdite de
Hashimoto (49).
1.5.4.2. Associations oculaires
Le syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada, une poliose avec
panuvéite peuvent être associés au vitiligo. Bien que
l'acuité visuelle ne soit pas souvent affectée chez les patients
atteints de vitiligo, les anomalies choroïdiennes peuvent être
détectées et une iritis (50).
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