C -Au niveau du secteur secondaire :
Des entreprises privées à Bouaké ont
fermé ou délocalisé leurs activités. Les
investissements directs étrangers accusent également des replis
significatifs : de 199,9 milliards en 2001, ils sont tombés à
96,1 milliards en 2003 avant d`amorcer une remontée depuis 2004. La
conjugaison de ces facteurs a entraîné la hausse du chômage
du fait de l`accroissement des licenciements économiques ; la
contrebande s`est développée à partir des
frontières Nord et a contribué à fragiliser d`avantage,
certaines branches de ce secteur, notamment le textile. Les exportations de
tissus qui étaient de 8,2 mille tonnes en 2001 sont tombées
à 3 000 tonnes en 2004 puis à 1.100 tonnes en 2008. Plusieurs
unités industrielles ont été mises à sac. Le tissu
industriel de la région de Bouaké a été
dévasté. A titre d`exemple, les installations et les stocks
d`hydrocarbures de la GESTOCI et des marqueteurs à Bouaké ont
été totalement pillés, les établissements Robert
Gonfreville et les unités de TRITURAF
endommagés.
D -Au plan des opérations du secteur
privé,
Il y a eu d`importants manques à gagner du fait de la
fraude et de la contrebande, la hausse des coûts de transaction
directement liée aux phases de sécurité imposées
par l`ONU. A cet effet, les prix supportés par les entreprises locales
ont renchéri détériorant ainsi le niveau de leur
compétitivité. A ces deux effets, il convient d`ajouter la baisse
des rendements des entreprises du fait des couvre-feux et des perturbations
dans leur chaîne de travail. Les entreprises ont du également
faire face au renchérissement du coût des crédits,
dût au risque de guerre, limitant les possibilités de relance ou
d`extension de leurs activités. Le secteur de
l`électricité a enregistré des pertes énormes. Par
exemple, à fin 2009, les impayés de factures dans la zone CNO
s`élèvent à plus de 83 milliards FCFA pour
l`électricité (CIE) et 52 milliards FCFA pour l`eau (Sodeci).
(...)
Tableau 2 : Récapitulation
générale des différentes situations
de contrebande
Source : Gérard VERNA, (juillet
1993)
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