1.5. Zones Protégées
Dotée d'une importante richesse et d'une grande
originalité faunistique et floristique liées à la
diversité de ses milieux, le Tchad accueille de nombreuses
espèces rares et protégées.
Les efforts en termes de conservation et de gestion sont
déterminantes pour la préservation des espèces à
valeur patrimoniale élevée. Le réseau des aires
protégées est constitué des parcs nationaux, des
réserves de faunes, de réserves de biosphère. Ces sites
sont d'importants refuges pour une reproduction in-situ des
espèces animales et végétales, en cas de perturbations
naturelles ou sous l'action anthropique (pollution par les produits
chimiques). Le Tchad dispose de 131 841 km2 d'aires
protégées dont : i) 4 140 km2 de parcs nationaux ; ii)
110 800 km2 de réserves de faunes ; iii) 1 950 km2
réserve de biosphère ; iv) 14 931 km2 de forêts
classées. Cela vaut environ 10% du territoire national. Ainsi on note 10
aires protégées dont 2 parcs nationaux (parc national de Manda et
parc national de Zakouma), 7 réserves de faune et une réserve de
biosphère(les réserves de faune (réserve de faune de
Binder-Léré ; réserve de faune de Siana ka-minia ;
réserve de faune de Bahr Salamat ; réserve de faune d'Ouadi
Rimé-Ouadi ; réserve de faune d'Aboutelfane ; Réserve de
faune de Fada-Archei et Réserve de faune de Mandelia) et la
réserve de biosphère du Lac-Fitri. En fin un site d'extension du
réseau national d'aires protégées comprend 1 376 350 ha
(Ndotam, 2005). Tous ces écosystèmes et aires
protégées doivent faire l'objet d'une attention
particulière lors des traitements contre le Criquet pèlerin.
Pendant les préparatifs des opérations de lutte, il est
nécessaire de déterminer quels groupes fauniques et floristiques
ou quels mécanismes et fonctionnement des écosystèmes et
les indicateurs biologiques sont les plus exposés. La connaissance des
profils toxicologique et écotoxicologique des pesticides utilisés
en lutte antiacridienne, les biotopes existants, la dose d'application et le
mode d'action du produit peut mener à une surveillance
écotoxicologique des écosystèmes. Elle concernera les
espèces menacées d'extinction ou espèces rares dans le
milieu. Le suivi écotoxicologique est nécessaire même si
les espèces paraissent être abondantes dans un milieu après
que le milieu soit exposé aux pesticides car les pesticides
appliqués peuvent avoir des effets de perturbation que l'on n'a pas
perçue avant dans les écosystèmes (Rombke et al.,
2000).
Figure 9 : a) carte de localisation des zones
écologiquement sensibles b) carte localisation des zones
protégées au Tchad Source : (Leumbe, 2010).
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