Secteur réel
Les performances macroéconomiques du Burkina Faso ont
été relativement satisfaisantes ces dernières
années (en moyenne 5,22% de croissance annuelle sur la période
2004-2008) en dépit des nombreux chocs exogènes et la
détérioration des termes de l'échange. Ces chocs sont
entre autres, le renchérissement des cours du pétrole, la
flambée des prix des produits alimentaires en 2008, la baisse des cours
du coton, etc.
En 2008, la croissance a été tirée par
l'ensemble des secteurs d'activités. Le secteur primaire a
enregistré une croissance de sa valeur ajoutée de 10,43% due
notamment aux bonnes performances de l'agriculture de rente (+4,7%) et de
l'agriculture vivrière (+4,2%). La valeur ajoutée de ce secteur a
représenté 30,8% du total de la valeur ajoutée nationale
produite en 2008. Quant au secteur secondaire, celui-ci a
bénéficié en 2008 de la bonne tenue des Bâtiments et
travaux publics (BTP) et des industries extractives. Cependant, il a
enregistré une décélération de sa croissance
amorcée depuis 2007 passant de 8,1% en 2007 à 6,5% en 2008. La
valeur ajoutée de ce secteur a représenté 24,1% de la
valeur ajoutée nationale produite en 2008. Les industries extractives,
notamment l'industrie minière, participera de façon significative
dans les prochaines années à la formation de la valeur
ajoutée du secteur secondaire du pays. Concernant le secteur tertiaire,
sa valeur ajoutée a représenté 45,1% de la valeur
ajoutée globale. Ce secteur est tiré essentiellement par les
activités commerciales et la télécommunication. En effet,
les entreprises commerciales créées en 2008 ont
représenté un peu plus de 60% de l'ensemble des créations
d'entreprises selon les données du fichier des entreprises de la Chambre
de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso.
Une analyse des emplois du PIB fait apparaître que les
investissements ont contribué à la croissance économique
en 2008. En effet, la formation brute de capital fixe a enregistré une
hausse de 13,4% tirée par les investissements privés qui auraient
progressé sous l'effet de l'amélioration du climat des affaires
et des investissements massifs dans le secteur minier, les
télécommunications et l'immobilier.
Secteur extérieur
Le Burkina Faso présente une balance commerciale
structurellement déficitaire. Le tableau ci-dessous permet de le prouver
facile.
L'économie du Burkina Faso est essentiellement
basée sur l'agriculture dont la principale culture de rente est le
coton. Au cours des cinq (5) dernières années, la part annuelle
moyenne de ce produit dans les exportations a été estimée
à 56%. Cette performance a été affectée
négativement par la baisse drastique de la production cotonnière
en 2008.
Au cours des prochaines années, on s'attend à une
contribution plus élevée du secteur minier dans les exportations
avec l'entrée en production de quelques mines en construction.
Niveau des prix et inflation
Au regard des critères de convergence de l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui suggèrent un
taux d'inflation maximum de 3% dans les Etats membres, on peut dire que
l'inflation a été relativement maîtrisée au Burkina
Faso sur les cinq (5) dernières années. Le tableau suivant donne
les taux d'inflation annuels moyens de 2004 à 2008.
Toutefois, le taux d'inflation a atteint un niveau historique en
2008 dû principalement à la flambée des prix des produits
de grande consommation, notamment alimentaires.
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