2. La reconnaissance de ía microfinance comme un
secteur prioritaire :
Les autorités publiques veulent promouvoir la microfinance
comme secteur prioritaire en l'inscrivant dans le cadre du DSRP final.
En effet, le Document de Stratégies de Réduction
de la Pauvreté12, DSRP en sigle est un document sur lequel
repose les Stratégies nationales de réduction de la
pauvreté. Il est conçu comme un document-pays
élaboré par le Gouvernement et financé concurremment par
l'Etat et les partenaires étrangers.
Dans ce processus, le financement le plus important attendu
des partenaires est celui accordé par le Fonds Monétaire
International à travers un mécanisme dénommé «
Facilités pour la Réduction de la Pauvreté et la
Croissance (FRPC) ».
A long terme, l'objectif global du DSRP est d'améliorer
les conditions de vie des populations et les Stratégies
intermédiaires pouvant conduire le pays à l'objectif visé
s'articulent autour de trois piliers fondamentaux, à savoir :
> la paix et la bonne gouvernance ;
> la stabilisation et la croissance pro-pauvre ; > la
dynamique communautaire.
S'agissant particulièrement du second pilier relatif
à la stabilisation et la croissance pro-pauvre, il comporte neuf (9)
axes prioritaires ci-après :
· stabiliser et assainir l'environnement
macroéconomique ;
· disposer d'un cadrage macro-économique
réaliste ;
· promouvoir l'épargne et l'investissement pour une
croissance pro-pauvre ;
· promouvoir l'emploi ;
· réhabiliter et reconstruire les infrastructures
;
· promouvoir les secteurs productifs et les exportations
;
· réhabiliter et reconstruire le cadre de vie
socio-économique des populations pauvres ;
· prendre en charge les victimes des catastrophes
naturelles ;
· promouvoir la coopération bilatérale et
multilatérale.
12 Banque Centrale du CONGO, op. cit., p.3
En bref de par son caractère participatif, le DSRP
constitue pour les bailleurs de fonds et les opérateurs une
opportunité de contribuer à l'élaboration d'une vision et
d'une stratégie nationale, offrant à chacun un espace pour se
développer.
Notons cependant que l'Etat Congolais a inscrit la microfinance
au titre des priorités nationales13.
3. Une demande inépuisable :
De par la taille de sa population et son potentiel
économique, la RDC en générale et Kinshasa en particulier,
présente un marché potentiel énorme pour les structures
intermédiaires qui voudront s'implanter et démarrer leurs
activités. L'ampleur de la demande ainsi que sa variété
impliquent le développement possible de méthodologies et de
produits différents.
En termes de clients de microcrédit, près de la
moitié sont servis par les IMF de Kinshasa soit 48%, 19% par les IMF du
Sud Kivu, 18% par les IMF au Nord Kivu et 13% par les IMF des autres
provinces14. Par comparaison, Kinshasa possède le plus grand
nombre d'emprunteurs
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