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Méthodes de prévention des risques dues aux éboulements des roches dans les mines souterraines

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par Héritier NDAMINYAA CHANGWI
Université officielle de Bukavu - Graduat 2012
  

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CHAPITRE II. ANALYSE DETAILLEE DES EBOULEMENTS ET
FRACTURATIONS DES PAROIS D'UNE MINE SOUTERRAINE.

Comme le chapitre premier vient juste d'expliciter quelques points concernant les éboulements, ce présent chapitre en donnera beaucoup plus des détails et montrera une analyse un peu détaillée des fracturations des parois d'une mine souterraine.

Pour que l'homme parvienne à exploiter des minerais, certaines conditions doivent être réunies : un environnement géologique favorable, une certaine accessibilité des gisements et, enfin, des besoins bien identifiés en fonction des compétences technologiques de l'époque.

C'est pourquoi, si l'introduction du métal dans les activités humaines (artisanat, agriculture, construction, armement, etc.) constitue une des étapes majeures d'évolution de l'humanité, elle s'est faite selon des rythmes différents suivant les civilisations. Les premières extractions minières concernent le cuivre (VIIe millénaire), mais l'abattage du minerai est essentiellement réalisé dans des carrières à ciel ouvert, à l'aide d'outils de pierre, les maillets à rainure.

Dans la province canadienne de l'Ontario, près du tiers de tous les accidents mortels qui surviennent dans les mines souterraines hautement mécanisées sont le résultat d'éboulements et de coups de terrain; pour la période comprise entre 1986 et 1995, le taux de fréquence de ces accidents était de 0,014 par 200 000 heures de travail au fond. On peut s'attendre à des taux considérablement plus élevés de lésions et d'accidents mortels causés par les éboulements et les coups de terrain dans les mines souterraines moins mécanisées ou dans lesquelles la mise en place d'un soutènement n'est pas généralisée. Ceci prouve autant des fois que les mines exploitées à ciel ouvert et les carrières offrent, en matière de soutènement, davantage de sécurité que les mines souterraines.

Bien dit, les mouvements de terrain sont les manifestations du déplacement gravitaire des masses de terrain déstabilisées sous l'effet de sollicitations naturelles (fonte des neiges, pluviométrie anormalement forte, séisme, etc.) ou anthropiques (terrassement, vibration, déboisement, exploitation de matériaux ou de nappes aquifères, etc.). Ils recouvrent des formes très diverses qui résultent de la multiplicité des mécanismes initiateurs (érosion, dissolution, déformation et rupture sous charge statique ou dynamique), eux-mêmes liés à la complexité des comportements géotechniques des matériaux sollicités et des conditions de gisement (structure géologique, géométrie des réseaux de fractures, caractéristiques des nappes aquifères, etc.).

II. 1 ANALYSE DES EBOULEMENTS

II.1.1 Les différents types de mouvements de terrains

Selon la vitesse de déplacement, deux ensembles de mouvements de terrain peuvent être distingués :

v' les affaissements consécutifs à l'évolution de cavités souterraines naturelles ou artificielles (carrières ou mines), évolution amortie par le comportement souple des terrains superficiels ;

v' les tassements par retrait de sols argileux et par consolidation de certains terrains compressibles (vases, tourbes) ;

v' le fluage de matériaux plastiques sur faible pente ;

v' les glissements, qui correspondent au déplacement en masse, le long d'une surface de rupture plane, courbe ou complexe, de sols cohérents (marnes et argiles) ;

v' le retrait ou le gonflement de certains matériaux argileux en fonction de leur teneur en eau.


· Les mouvements rapides
: qui peuvent être scindés en deux groupes, selon le mode de propagation des matériaux, en masse, ou à l'état remanié.

Le premier groupe (propagation en masse) comprend :

 

Les effondrements, qui résultent de la rupture brutale de voûtes de cavités souterraines naturelles ou artificielles, sans atténuation par les terrains de surface ;

Les chutes de pierres ou de blocs provenant de l'évolution mécanique de falaises ou d'escarpements rocheux très fracturés ;

Les éboulements ou écroulements de pans de falaises ou d'escarpements rocheux selon les plans de discontinuité préexistants ;

certains glissements rocheux.

Le second groupe (propagation en état remanié) comprend :

Les laves torrentielles, résultent du transport de matériaux en coulées visqueuses ou fluides dans le lit de torrents de montagne ;

Les coulées boueuses, proviennent généralement de l'évolution du front des glissements.

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