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Méthodes de prévention des risques dues aux éboulements des roches dans les mines souterraines

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par Héritier NDAMINYAA CHANGWI
Université officielle de Bukavu - Graduat 2012
  

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ÄV/V0 = Äl/l0 + 2·Är/r0

(Développement limité au premier ordre), soit :

ÄV/V0 = (1 - 2í) · å

De même pour une pièce parallélépipédique, on a :

V = l × a × b

ÄV/V0 = Äl/l0 + Äa/a0 + Äb/b0

donc de même :

ÄV/V0 = (1 - 2í) · å

On voit donc que :

si í > 0,5 le volume diminue en traction et augmente en compression (cas exceptionnel) ; si í < 0,5 le volume augmente en traction et diminue en compression (comportement le plus général).

Pour un acier, í vaut environ 0,3, on est donc dans le second cas.

Si maintenant on maintient la largeur constante -- par exemple on effectue une compression mais la pièce est dans une gaine ultra-rigide et ne peut pas s'étendre --, alors, la déformation n'est plus uniaxiale, la gaine exerce une pression (une contrainte) sur les côtés de la pièce. Il faut alors utiliser un autre coefficient élastique, noté C11, différent de E :

ó = C11 · å

b) Cisaillement

Si l'on considère un parallélépipède rectangle, le cisaillement est une variation de l'angle, qui n'est plus droit. Cela correspond à des forces s'exerçant parallèlement à la face.

On définit de même la contrainte comme étant la force divisée par la surface sur laquelle elle s'exerce ; cette contrainte est appelée cission (toujours exprimée en MPa) et est notée ô.

La déformation est l'écart à l'angle droit ã, appelé cisaillement, exprimé en radian.

On a toujours une loi linéaire : ô = G · ã

G est le module de cisaillement ou module de Coulomb, généralement exprimé en GPa. Dans le cas d'un milieu isotrope, le module de cisaillement est lié au module d'Young et au coefficient de Poisson par la relation suivante :

c) Compression isostatique

Une compression isostatique est l'exercice d'une pression isotrope, c'est-à-dire qui a la même valeur dans toutes les directions. Si l'on désigne par V le volume de l'objet, la variation de volume relative est proportionnelle à la variation de la pression P :

K est le module d'élasticité à la compression isostatique1 (bulk modulus en anglais). On remarque que K est l'inverse du coefficient de compressibilité isotherme ÷T défini en thermodynamique par :

K est aussi homogène à une pression et est généralement exprimé en gigapascal (GPa). On a :

matériau

K

acier

160 GPa

eau

2,2 GPa

air

0,000 1 GPa2

 

Dans le cas d'un milieu isotrope, le module d'élasticité isostatique K, le module de Young E et le module de cisaillement G sont liés par la relation suivante :

d) Cas des grandes déformations

La définition que l'on a prise de å dépend du trajet suivi. Considérons une déformation finale de å1 + å2. Si l'on fait la déformation en une étape, la longueur finale est

l = l0(1 + å1 + å2)

Si par contre on déforme d'abord de å1, on a une première longueur

l = l0(1 + å1)

qui devient la longueur initiale pour l'étape suivante, donc lorsque l'on rajoute une déformation å2, on obtient

l = l0(1 + å1)(1 + å2)

En développant cette dernière formule, on voit que les deux sont équivalentes si

å1 · å2 << å1 et å1 · å2 << å2

soit, de manière synthétique, si

å2 << å, soit å << 1 ;

C'est l'hypothèse des petites déformations.

Pour les grandes déformations, on peut utiliser une autre définition de å :

On voit que si l et l0 sont proches, le développement limité de cette formule redonne la définition de å des petites déformations

Ainsi sous l'effet du poids propre des terres qui surmontent un souterrain peut être stable ou au contraire s'effondrer et s'ébouler. Comme le poids des terres est donné par la profondeur, la mise en charge est immédiate au moment de la perforation.

La notion de relation linéaire entre les contraintes et les déformations pour définir l'élasticité devient ainsi difficile à saisir puisque les contraintes sont immédiatement constantes.

La notion de domaine élastique n'en demeure pas moins essentielle et on peut la rétablir aisément en imaginant une situation initiale où la densité des terres est nulle et la perforation faite, puis en faisant croître la densité de zéros à sa valeur réelle et en suivant la progression des désordres au sein du massif.

Remarquons d'ailleurs que la force verticale du poids des terres n'est pas la seule sollicitation; il existe le plus souvent une réaction horizontale, poussée de repos pour les sols, contrainte orogénique dans le massif rocheux.

Un autre aspect paradoxal de l'équilibre des souterrains réside dans le fait que, sauf mode d'exécution tout à fait spécial, on peut dire qu'une galerie a toujours tenu sans aucun soutènement pendant un certain intervalle de temps; c'est par exemple les quelques mois qui séparent la perforation du bétonnage; c'est peut être les quelques minutes qui séparent la mise en place des premiers cintres, des derniers terrassements.

Les pressions qu'on voit apparaître ensuite derrières les revêtements sont donc dues à des déformations différées, c'est-à-dire au comportement rhéologique de la matière.

Dans les sols ces accommodations peuvent prendre plusieurs mois et dans les roches plusieurs années.

L'ampleur que les contraintes peuvent atteindre dans ce derniers cas montre l'importance de la viscoplasticité des roches, ce qui ne paraît pas évident à priori.

Les contraintes normales exercées par le massif rocheux sur le revêtement de maçonnerie sont de l'ordre des quelques dixième de MPa (mégapascal), ce qui d'une part est loin d'être négligeable pour une voûte mince d'une dizaine de mètres de portée, mais qui d`autre part est sans relation aucune avec l'épaisseur du recouvrement.

Il est évident que des telles contraintes n'existaient pas lors de la mise en place de ces revêtements, et qu'il a fallu un fluage du rocher pendant de nombreuses années avant d'arriver à l'équilibre actuel.

Cela conduit à dire que les contraintes qui s'exercent sur un revêtement sont beaucoup plus fonction de la forme de la galerie, du procédé d'exécution et du comportement rhéologique du sol que de l'épaisseur du recouvrement.

Différents modes de rupture pour un talus rocheux

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