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Méthodes de prévention des risques dues aux éboulements des roches dans les mines souterraines

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par Héritier NDAMINYAA CHANGWI
Université officielle de Bukavu - Graduat 2012
  

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III.3.2 Stabilisation par comblement

1) Remblaiement total

Le principe est de supprimer l'essentiel du vide souterrain par mise en place de matériaux sans liant hydraulique. Ces matériaux peuvent être variés et fonction des opportunités : déblais criblés, terres de fouille en provenance de gros chantiers voisins, stériles miniers etc.

La mise en place s'effectue :

· par engins mécaniques si l'accès est possible pour les engins. Le matériau peut être acheminé à partir d'une entrée en cavage ou être déversé par un puits et repris ensuite par les engins au fond.

· par déversement gravitaire :

o voie humide (sable et eau, cendre et eau, ...) par des forages de diamètre 100 à 200 mm, suivant une maille de 7x7 à 10x10 m. Cette technique permet de traverser d'importantes couvertures, couramment de 40 à 80 m.

o voie semi-humide (mélange moitié terre, moitié eau), si de grandes quantités d'eau sont disponibles sur le site. Sur certains chantiers de ce type, l'eau est directement pompée dans la nappe. Les puits ont un diamètre de 700 à 1000 mm. Le maillage est en général compris entre 15x15 et 20x20 m/

o voie sèche en l'absence d'approvisionnement économique en eau, par l'intermédiaire de puits de 100 à 400 mm de diamètre. La distance entre puits doit être inférieure à deux fois la hauteur des vides, car l'étalement des matériaux n'est pas très bon, ce qui implique de réaliser un grand nombre de forages.

Il se forme un vide résiduel après tassement : le clavage est nécessaire si l'on prévoit une construction au dessus. Le clavage est réalisé à l'aide d'un coulis de ciment mis en oeuvre à travers des forages disposés entre les puits de déversements, après essorage des matériaux. En cas de recherche d'une stabilisation totale en surface, il convient de sélectionner le matériau de comblement et son mode de mise en fonction du tassement différé attendu.

Le coût est très variable en fonction des quantités et des opportunités de matériaux disponibles :

· remblaiement par voie semi-humide : 70 à 100$ le m3 pour les gros chantiers.

· remblaiement par voie sèche : 400 à 500$ le m3.

2) Remblaiement partiel :

Le principe est d'assurer un certain frettage des piliers à leur base, là où ils sont le plus fragile en général, dans le cas de carrières de gypse. Cette disposition réduit leur élancement et augmente leur résistance.

Ce traitement a également pour effet de charger le radier et de s'opposer ainsi à son soulèvement lorsqu'il y a risque de "soufflage du mur".

3) Injection par forages :

Ce mode de comblement est adapté aux carrières inaccessibles.

Les matériaux injectés sont des sablons ou des cendres volantes traitées au ciment (quelquefois non traitées, dans le cas d'espaces verts en surface, auquel cas il convient de s'assurer que les matériaux ne risquent pas d'être entraînés par des circulations d'eau).

Il convient de s'assurer de la comptabilité des matériaux injectés vis-à-vis des contraintes environnementales.

Il faut au préalable établir un barrage pour circonscrire la zone à traiter. L'injection se déroule
ensuite en deux phases : emplissage gravitaire puis clavage (coulis plus riche en ciment).

Les caractéristiques mécaniques du coulis doivent être adaptées : l'ICG de Paris demande des résistances à 90 jours de 2 à 2,5 MPa pour des espaces verts en surface, de 4,5 à 5 MPa dans le cas de constructions.

Un ordre de grandeur pour la densité des forages d'injection est donné par les maillages ci-après : 3x3 m ou 4x4 m sous une construction, 5x5 m à 6x6 m sous une voirie et en périphérie de construction, 8x8 m à 10x10 m sous un espace vert.

La pression d'injection est faible, de façon à éviter de causer des désordres au voisinage : 0,1 à 0,3 MPa.

Le coût est très variable selon les chantiers. Il est fonction du dosage en ciment des coulis, des quantités mises en oeuvre, des facilités d'approvisionnement.

On ne peut donner qu'une fourchette : 200 à 1500$ par m3 de matériau injecté.

Un cas particulier est le traitement d'une zone effondrée. Deux parties doivent être traitées :

· au niveau de la carrière : injection des éboulis foisonnés après ceinturage de la zone effondrée (construction de murs si le secteur est accessible ou de barrière par injection dans le cas contraire).


· dans la zone décomprimée au-dessus de la cavité : traitement de consolidation. On injectera un coulis plus fluide sous une pression de 0,3 à 1 MPa, en veillant à ne pas provoquer le soulèvement des ouvrages environnants.

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