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La finance islamique est- elle une solution face à  la crise?

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par Ismaël BOULABAS
INSEEC - Master 2 banque et assurance 2012
  

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1.2. Les causes de la crise

Les causes des crises sont multiples. Afin de comprendre l'enjeu que représente la finance islamique, face à cette dernière, nous pouvons dégager 2 causes majeures :l'immoralité et le refinancement.

1.2.1. L'immoralité

L'immoralité constitue un des éléments qui fait le plus débat dans la sphère financière. En effet la question est de savoir si l'on doit être rentable ou moral. Evidemment cette présentation est caricaturale mais permet de comprendre l'enjeu caché derrière les questions d'éthique financière. Toutefois une chose est sure : l'immoralité est l'une des causes des deux crises. Ainsi nous nous pencherons sur les éléments immoraux qui ont causé la crise du subprime, ceux qui ont causé la crise des dettes souveraines et les éléments externes aux deux crises.

1.2.1.1. L'immoralité dans la crise du subprime :

L'immoralité est l'élément qui a causé la crise du subprime. En effet, des banquiers américains, peu scrupuleux ont été les instigateurs de cet évènement.

Débuts des années 2000 le marché immobilier américain était saturé. En effet la cible des agences immobilière, traditionnellement composé de ménages ayant des revenus assez conséquent pour pouvoir absorber un crédit immobilier, n'était plus assez abondante pour assurer des perspectives commerciales suffisantes. Elles se sont donc penchées sur une nouvelle cible : les ménages ayant de faibles ressources. Paradoxalement cette cible pouvait être financée.

Tout d'abord il fallait pouvoir vendre un crédit immobilier à des ménages modestes. Pour ce faire il suffisait de prêter à taux variable et à paliers. Ainsi les emprunteurs pouvaient rembourser les premières années de prêt sans trop de difficulté. Ensuite, lorsque les taux des prêts « recollaient » à la réalité des marchés, et que les clients devaient passer un pallier, ces mêmes emprunteurs devaient supporter des échéances, nettement plus élevées (allant du simple au double). Cela les conduisait inéluctablement vers l'insolvabilité.

En expliquant cela nous répondons à la question : comment la crise du subprime a-t-elle été initiée ? En revanche, nous ne répondons pas à la question  «  pourquoi ? ». Pour ce faire, il faut tout d'abord comprendre une différence juridique majeure entre le cadre juridique français, et le cadre juridique américain.

En France, les prêts hypothécaires, sont systématiquement affectés au bien qu'ils financent. De plus les lois NEIERTZ et SCRIVENER 2 obligent le créancier à s'assurer de la solvabilité de son débiteur avant de prêter. Enfin l'hypothèque prise sur le bien n'accorde à la banque qu'un droit de préférence. Cela signifie qu'en cas d'impayé de la part de l'emprunteur la banque devra demander à un tribunal la saisie du bien. Ce n'est qu'après la vente en adjudication de l'immeuble que le créancier pourra faire valoir son droit de préférence. S'il n'est pas remboursé après la vente de l'immeuble il devra faire appliquer son droit de suite qui le placera au même rang que les autres créanciers du débiteur.

Aux Etats-Unis, en revanche le cadre juridique est beaucoup plus léger. En effet, l'obligation de la solvabilité des emprunteurs est moins présente. Cependant ce qu'il faut comprendre est le principe du « mortgage loan » (prêt hypothécaire). L'hypothèque américaine, contrairement, à l'hypothèque française, donne un droit de propriété à la banque. Cela signifie que la banque est propriétaire du bien jusqu'au remboursement de la dette. Concrètement, la banque peut expulser un mauvais payeur, et revendre son bien immédiatement après. Cela démontre clairement que le prêt hypothécaire américain est beaucoup moins encadré que dans le système français.

Malgré un système hypothécaire facilitant les prêts, les banquiers américains, ont réussi à dégager ses prêts risqués de leur bilan. En effet, les banques ont tout simplement utilisé la titrisation par le FCC, mais aussi et surtout via les CDO. Ainsi elles pouvaient exporter leurs risques qu'elles prenaient en finançant ces créances douteuses. Il faut voir que le volume de CDO émis aura connu une évolution exponentielle juste avant la crise du subprime et une chute après cette dernière (cf. annexe 2).

On pourra, noter que la propagation de la crise du subprime, s'est faite en raison de la recherche du profit, et ce, de la part de chacun des agents économiques. En effet, on a souvent l'habitude de désigner les banques comme seules et uniques responsables de cette crise. Cependant il est utile d'observer que les banques qui proposaient des produits ne contenant pas de dette de subprime, offraient des rémunérations bien inférieures à celles de leurs concurrentes, qui elles en proposaient. Ainsi sous la pression commerciale infligée par leurs clients elles devaient s'aligner sur leur confrère en en proposant elles aussi.

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