CONCLUSION AND RECOMMANDATIONS
At the end of this study, we can therefore make following
conclusions:
1) Skin tumours of the face were rare (0.21%) at the ENT
consultation in Yaoundé.
2) Keloids were the most frequent tumours and they most often
found at the ear.
3) Squamous cell carcinoma was the most frequent malignant
facial skin tumour in our sample.
We recommend the following:
· Management of these tumours should be
multidisciplinary.
· Studies should be carried out on intensive and larger
sample sizes in dermatology and general medicine. This shall aid in better
assessment of the clinical characteristics as well as treatment.
· That filing database system in our hospital setting be
reviewed for better retrival of information.
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Tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face à
Yaoundé : épidémiologie et histopathologie Thèse
de Doctorat en médecine 2005-2006 MOSSUS Yannick
INTRODUCTION
La face se définit comme la partie antérieure de
la tête limitée en haut par la ligne des sourcils et en bas par le
bord inférieur de la mandibule [1]. Latéralement, la bordure du
cuir chevelu retroauriculaire en constitue les limites.
La face est avant tout la physionomie, un ensemble de traits
et une expression particulière conférant son individualité
à une personne et permettant par conséquent son identification.
C'est surtout par la vue de la face que se fait la reconnaissance entre les
individus humains. Le son de la voix et la perception de l'odeur corporelle
interviennent moins ou avec moins de fiabilité dans les
mécanismes de l'identification. Du fait de sa localisation plus
exposée qu'ailleurs, la peau de la face est sujette à plusieurs
affections parmi lesquelles les tumeurs et les pseudotumeurs. Les tumeurs
cutanées sont des proliférations cellulaires non physiologiques
de la peau ou de ses structures annexes [1]. Elles peuvent être
bénignes ou malignes et impliquer plusieurs régions de la face.
Les pseudotumeurs sont des lésions qui, cliniquement, ressemblent
à des tumeurs.
Dans le monde entier, les tumeurs cutanées sont en
incessante croissance. En effet, de source hospitalière l'incidence des
mélanomes double tous les dix ans [2,3]. Les tumeurs cutanées
siègent généralement au niveau de la face comme le
constataient Amado J et al au Portugal [4]. L'étude, menée par
ces derniers sur 883 cancers de la peau, avait enregistré 56,8% cancers
de localisation faciale. En Corée du Sud, l'incidence annuelle des
tumeurs cutanées de la face serait de 0,73% en consultation
d'Oto-Rhino-Laryngologie tel que Jin HR et al le démontraient dans une
étude menée en 2003 [5]. En Croatie, Sente M et al [6] avaient
réalisé une étude portant sur les indications
opératoires entre 1981 et 1990. Il en ressort que les tumeurs
cutanées de la face et du cou constituaient 70% des indications
opératoires en Oto-Rhino-Laryngologie.
En Jordanie, Rawashdeh MA et Matalka I ont
étudié la prévalence des carcinomes basocellulaires
maxillo-faciaux entre 1991 et 2000 [7]. Au cours de cette étude, cette
prévalence est passée de 6,3 à 8,8 pour 100 000
patients.
Tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face à
Yaoundé : épidémiologie et histopathologie Thèse
de Doctorat en médecine 2005-2006 MOSSUS Yannick
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En Afrique, les données épidémiologiques
sur les tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face
sont peu connues. Cette situation est le fait du faible nombre de travaux
menés sur ce sujet. Malgré ce manque, les constats restent
identiques à ceux faits sur d'autres continents. En Afrique du Sud,
Whiting DA avait réalisé en 1978 une étude portant sur la
distribution topographique des tumeurs cutanées sur une population
blanche de Sudafricains. Il avait remarqué que les hémangiomes,
les lentigos et les naevi intradermiques et complexes siégeaient
généralement au niveau de la face [8].
Au Cameroun, seuls les travaux portant sur les tumeurs et
pseudotumeurs cutanées ont été réalisés. Au
rang de ces travaux, citons celui de Yankeum G en 1996 portant sur les cancers
des sujets âgés de 50 ans et plus [9]. Chez ces sujets, les
cancers de la peau occupaient la seconde place avec un pourcentage de 15,9%.
Une autre étude avait porté sur 155 cas de cancers du massif
facial entre 1992 et 2002 à Yaoundé [10]. Dans 19,5% des cas ces
cancers étaient développés aux dépens de la peau.
Cette étude avait noté aussi que 70% des cancers cutanés
de la face étaient observés chez les sujets albinos. En 2003,
Djomou F et al avaient rapporté des cas d'angiosarcome cutané
jugal chez deux jeunes adolescents camerounais [11]. Ces cas, pourtant rares,
avaient suscité un intérêt particulier de part leur
agressivité et leur mortalité précoces.
C'est dans le but de contribuer à la connaissance de
ces pathologies dans notre environnement, que nous nous sommes proposés
de mener la présente étude intitulée «
Tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face à Yaoundé:
épidémiologie et histopathologie ».
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Tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face à
Yaoundé : épidémiologie et histopathologie Thèse
de Doctorat en médecine 2005-2006 MOSSUS Yannick
OBJECTIFS
Objectif général
L'objectif général de notre étude
était de décrire au double plan épidémiologique et
histopathologique les tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face
observées dans notre milieu.
Objectifs spécifiques
Ce travail comportait cinq objectifs spécifiques.
1. Evaluer la prévalence des tumeurs et pseudotumeurs
cutanées de la face en consultation d'Oto-Rhino-Laryngologie à
Yaoundé.
2. Décrire la distribution générale de ces
affections en fonction de l'âge, du sexe, de la profession et du lieu de
résidence.
3. Etablir leur distribution topographique au niveau de la
face.
4. Relever les différents types histologiques
rencontrés.
5. Etudier la répartition des principaux types en
fonction du sexe, de l'âge, du lieu de résidence, de la
profession, et de la localisation.
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Tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face à
Yaoundé : épidémiologie et histopathologie Thèse
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