I.1.7. Aspects sociaux du
Sida
Le Sida sert de loupe à la vision que l'on peut avoir
des sociétés industrialisées actuelles où
s'affrontent la science, le caritative, le rejet, l'excessif, l'irrationnel.
Cette affection a modifié nos conceptions concernant les relations
sexuelles, l'éducation, la santé publique, la science, le droit
de l'homme.
L'apparition de la pandémie à VIH est
indissociablement liée au sexe et à ses interdits
(homosexualité, multiplicité des partenaires, prostitution, ...),
à la drogue, à la mort. Les humeurs vitales que sont le sang et
les spermes sont devenues vecteurs de mort.
Les caractéristiques du Sida ont surpris le public et
les médias : son émergence récentes, son virus est
capable de s'intégrer dans les chromosomes humains, sa cible, le
système immunitaire, barrière de protection la plus
sophistiquée de notre organisme, son mode de transmission par le sexe et
par le sang, son fort taux de mortalité avec, pour prévention
dans une société hyper médicalisée où les
plus grandes audaces médicochirurgicales étaient
couronnées de succès,..., le préservatif. La
discrimination et la stigmatisation restent les problèmes majeurs de la
personne infectée.
Selon un rapport de l'ONUSIDA, de nombreuses personnes vivant
avec le VIH craignent le rejet social plus que les conséquences de la
maladie sur leur santé. La peur du rejet et de la discrimination est
aussi une de causes majeures de réduction des traitements de
prévention et des soins ainsi que des services d'appui, même
lorsqu'ils sont gratuits, par les personnes vivant avec le VIH ou risquant
d'être infectées. Ce qui a pour effet de diminuer
l'efficacité des réponses nationales.
Dans certaines de nos sociétés africaines, cette
maladie est vue comme une malédiction, un mauvais sort. Ainsi les
personnes affectées sont rejetées, isolées,
méprisées, sous-estimées, réduites à rien.
On s'approche de moins à moins de ces personnes. On n'a plus besoin
d'eux ; elles sont bonne à rien. C'est pourquoi l'isolement et la
déconsidération entrainent rapidement les malades à la
mort.
Pour d'autres encore, le Sida est le fruit d'un comportement
sexuel déséquilibré, infidèle, inhumain, bestial,
sans protection aucune,... dont les facteurs qui entrainent à cela sont
multiples : la recherche de l'argent, des postes, des plaisirs pour les
plaisirs, la pauvreté, la recherche d'être et de paraitre,
l'exhibition de sa beauté, la recherche d'une vie facile, etc. c'est
pourquoi, les malades atteints du Sida récoltent les fruits de leurs
mauvaises semences. On se moquent d'eux, on les critiquent, les torturent par
des propos incendiaire, on les isolent. Il n'en est pas question de cette seule
constatation car, les raisons et le mode de transmission sont multiples.
Les personnes touchées sont les professeurs,
étudiants, avocats, clients, élèves, personnels de
santé, chômeurs, employés, bref, tout le monde sont
concerné. Cela rend les débats autours du VIH plus
compliqué en raison de la multiplicité des manières dont
l'épidémie touche la société.
Au fur et à mesure que le nombre de personnes vivant
avec le VIH augmente, le rejet, la discrimination et les violences des droits
prennent des propositions croissantes, conduisant à saper les
réalisations si durement acquises dans de nombreux pays et mettant en
péril les perspectives de réalisation des objectifs du
Millénaire pour le développement.
En guise de conclusion à cette section, nous disons que
le Sida est une maladie sexuellement transmissible et mortelle qui se
caractérise par la réduction totale des cellules de
défense naturelle de l'organisme humain contre les agressions
extérieures.
Trois modes de transmission le plus courant sont connus :
transmission par le sang, par le rapport sexuel et de la mère à
l'enfant. A ce jour, aucun traitement curatif n'est envisagé. La seule
thérapeutique reste la prévention, qui résout la lutte
à l'information et à l'éducation. L'apparition de cette
pandémie a changé le monde aujourd'hui.
A cause de cette infection, certains pays ont
sécurisé leur frontière, les malades atteints du Sida sont
parfois rejeté par la société, exclus,... certaines
personnes sont conscientes de l'effet mortel de la maladie. Mais cette prise de
conscience est encore embryonnaire, surtout chez les toxicomanes. L'utilisation
des préservatifs, qui constitue, selon les analystes, la barrière
de vaincre la maladie par l'acte sexuel, est loin d'être accepté
par certaines personnes.
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