Prévention du VIH/ sida à l'université de Kinshasa. Expérience de l'ONG G. R. A. I. M (Groupe de Réflexion, d'Action et d'Information Médicale )( Télécharger le fichier original )par Gogo MUANGISA N'GONDI Institut national des arts - Graduat 2005 |
I.1.6.2. Prévention de la transmission sexuelleCette prévention est la plus importante, mais aussi la plus difficile à mettre en oeuvre, parce que la sexualité est un domaine généralement fermé et revêt aujourd'hui son caractère tabou, nous renseigne M'PELE17(*). En tenant compte des diversités ethniques, sociales, et des réalités historiques traditionnelles, propres à chaque collectivité, l'information sur une maladie sexuelle doit comporter des arguments susceptibles d'entrainer l'adhésion de la population. Les données épidémiologiques ont montré que la transmission du VIH est beaucoup plus fréquente au cours des rapports anorectaux. Le sperme (contenant le VIH) est plus facilement en contact avec le sang permettant la transmission du virus18(*). Ainsi, toute barrière physique ou chimique entre les sécrétions, les muqueuses et le sang, permet de diminuer les risques de contamination, notamment par : Ø La diminution du nombre de partenaires sexuels Si l'incidence de la contamination par le VIH est liée au nombre de partenaires, celle-ci est aussi associée au type de partenaire `anonymes, prostituées) et aux lieux de rencontre. La meilleure mesure préventive semble être de se limiter à un partenaire unique n'appartenant pas à un groupe à risque et à fortiori séronégatif. Ø L'utilisation de préservatifs masculins et féminins De nombreuses études in vitro soulignent l'imperméabilité du latex des préservatifs au VIH. Il est efficace mais son accessibilité ne fait pas l'unanimité. Une des raisons de son rejet est qu'il interfère avec l'acte sexuel, n'est pas naturel et/ou bien gênant, renchérit DOLIVO19(*). La modification du comportement sexuel avec l'utilisation des préservatifs nécessite des campagnes d'informations habillement renouvelées. I.1.6.3. Prévention de la transmission mère-enfantElle est la plus délicate parce que le plus difficile et le plus douloureux de tous les aspects préventifs de cette infection. On sait en effet que toute femme séropositive restera à vie porteuse du virus, que le risque de transmission du virus à l'enfant au cours de la grossesse est élevé (entre 30 et 50% de cas), et que le risque de développement du Sida chez l'enfant est considérable, sans doute de 90 à 95%. * 17 P. M'PELE, Prévention de l'infection à VIH, In : Infection à VIH ; aspect en zone tropicale, Paris, Ed. Marketing/Ellipses, 1989, p.239 * 18 JP CASSUTO, Op.Cit, p.74 * 19 M.DOLIVO, Op.Cit, p.16 |
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