II.6. Critique sur les
réalisations du GRAIM
Dans cette section, nous relèverons les faiblesses, les
forces et les opportunités de l'action du GRAIM.
a. Des faiblesses
L'analyse des rapports d'activités du GRAIM montre
à suffisance que cette ONG ne fournit pas des indicateurs objectivement
vérifiables.
En effet, les listes des présences des participants,
les méthodes utilisées, les mécanismes de suivi ne sont
pas mis à la disposition du public. Ceci entraine une situation de
non-information auprès de certains étudiants qui ne sont pas
informé des activités du GRAIM.
D'après nos analyses, le campus de l'UNIKIN constitue
un lieu fortement exposé au VIH/SIDA à cause de sa position un
peu isolée, des différents lieux non éclairés
devenus lieux de rendez-vous, de la vie des étudiants aux homes. Ce qui
laisse penser que les actions du GRAIM sont embryonnaires, car une grande
partie des étudiants demeurent encore vulnérable au VIH/SIDA et
continue à mener leur vie comme si le Sida n'était pas leur
affaire. Cet état des causes explique la non maîtrise de certaines
techniques de communication auxquelles les acteurs du GRAIM ne s'y attellent
pas.
Par contre, le schéma utilisé par cette
structure pour lutter contre le VIH/SIDA est qualifié de schéma
standard, importé de l'occident. Ce dernier n'améliore en rien
les résultats attendus à la prévention du VIH/SIDA
à l'UNIKIN. Une étude basée sur les perceptions et
l'impact réel des populations concernées est prête à
coup sûr à réduire l'expansion de cette grande
pandémie.
Nous osons croire que le Sida est lié à des
pratiques sociales et il n'y a pas des relations mécaniques entre les
représentations et les pratiques de protection. Ce contexte
empêche un changement de comportement véritable dans cette lutte.
Si au Nord, les stratégies de lutte ont permis une certaine
stabilisation, au Sud par contre les taux sont en croissance et même ces
nouveaux médicaments y sont inaccessibles alors que disponible au
Nord.
b. Des forces
Malgré certaines contraintes, le GRAIM parvient quand
même à organiser des activités chaque année et
à mobiliser des étudiants. Les causeries en groupe constituent un
véritable carrefour d'échanges d'idée entre
étudiants eux-mêmes sur tous les problèmes liés au
VIH/SIDA et sans contraintes ni tabou. C'est ce qui est important parce que les
jeunes sont capables de porter leur message très loin.
Les 400 signatures d'engagement sur la participation aux
vidéo-forums ont amené les participants à installer un
poste permanent d'information et conseil du Sida.
Le GRAIM a réussi à distribuer les
préservatifs lors des campagnes de sensibilisation. Ces activités
ont amené le GRAIM a acquérir un siège, établit
derrière la cafétéria du CNPP.
Depuis sa création, cette structure a réussi
à former 30 paires éducateurs, 4 conseillers en counseling, 7
membres en conception des messages de sensibilisation contre les IST/SIDA, 5
facilitateurs de forum des enfants (formés par l'UNICEF), 10 secouristes
(formés par la crois rouge universitaire de Kinshasa). Cette main
d'oeuvre représente une force dans l'intervention de terrain à
l'UNIKIN pour le GRAIM.
c. Des opportunités
Malgré les difficultés financières, le
GRAIM arrive à organiser les activités avec les moyens à
leur porté, bien qu'insuffisant.
Certains étudiants s'intéressent aux
activités du GRAIM et, du fait de cet intérêt, quelques
étudiants ont accepté d'adhérer cette structure. Bien
plus, alors que les subventions de l'Etat sont inexistantes dans ce domaine, le
GRAIM envisage d'étendre son champ d'action pour renforcer la
sensibilisation contre le VIH/SIDA, surtout par la presse, créer des
centres de conseils et dépistages volontaires et de prise en charge des
IST et du VIH/SIDA et élargir le partenariat.
Le GRAIM a une volonté d'agir à tout moment
qu'une occasion se présente et dispose d'un programme
d'activités.
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