L'octroi des microcrédits par les institutions de microfinance et l'amélioration des conditions socio-économiques des ménages dans la ville de Goma( Télécharger le fichier original )par Didier MUGALIHYA MULUMEODERHWA Institut supérieur de développement rural - Grade en planification régionale 2012 |
2.3.11 Microfinance et lutte contre la pauvreté (42(*))Depuis plus de dix ans, dans un contexte généralisé de libéralisation des marchés et de désengagement de l`Etat, et après des décennies de développement largement basé sur les « grands projets » dans lesquels les populations étaient peu ou pas associées, les bailleurs de fonds, ONG d`abord, grandes institutions ensuite, opèrent un recentrage sur la lutte contre la pauvreté et accentuent le développement des initiatives participatives et de développement à la base. Ainsi par exemple, le comité d`aide au développement (CAD) de l`OCDE élabore les « lignes directrices pour la réduction de la pauvreté ». Sous l'instigation de la Banque Mondiale, nombre des pays en développement définissent leurs Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté. La microfinance s'adapte bien à cet objectif. Le lien entre microfinance et développement devient donc, la lutte contre la pauvreté. Les outils de microfinance constituent une des forces dans cette lutte. Toutefois pour être efficace, cette lutte doit être durable et la rentabilité des instruments mis en place est une condition, sine qua non, de leur pérennité. Ces nécessités de pérennité et de rentabilité des institutions de microfinance conduisent donc, actuellement, à une professionnalisation des agents de ce secteur et à la consolidation des environnements organisationnels, réglementaires et légaux de celui-ci en vue de renforcer la confiance des clients et bailleurs envers ces institutions. Il est toutefois nécessaire d`affirmer que la microfinance, malgré les espoirs qu'elle a pu donner à travers ses succès n`est pas adéquate pour toutes les situations de pauvreté. Ainsi, les recommandations du CGAP (Consultative Group to Assist the Poorest of World Bank) soulignent que les populations qui vivent dans l'extrême pauvreté, les indigents, les sans logis, les réfugiés ne devraient pas être considérés comme des clients de la microfinance. Le risque existe de les pousser dans une spirale de l'endettement, du surendettement et de la pauvreté accrue par des crédits qu'ils ne sont pas en mesure de rembourser. Ainsi, la microfinance bénéficie le mieux aux populations ou personnes qui ont, ou qui ont identifié, une activité économique sur laquelle ils sont en mesure de capitaliser s`ils peuvent disposer des financements adaptés même s'ils sont petits (Tollenaere, 2002). * 42 Patience MPANZU BALOMBA, Microfinance en République Démocratique du Congo: Cas du site maraîcher de N'djili/CECOMAF à Kinshasa, Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux (FUSAGx) et Université Catholique de Louvain (UCL), 2005. |
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