Contribution du proCGRN (Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles )au renforcement des capacités des acteurs des filières agricoles dans la commune de Bassila au Bénin( Télécharger le fichier original )par Ifèdé Yves Modeste ALASSANI Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Diplôme d'études supérieures de spécialité (DESS ) en gestion des projets et développement local 2012 |
1.4. STRATEGIES D'INTERVENTION DU PROCGRN
Au cours de cette seconde phase, le dispositif d'intervention a été marqué par l'avènement des Equipes Techniques Communales (ETC). Il comprend : - la Commune : qui assure la maîtrise d'ouvrage et la coordination directe de l'Equipe Technique Communale par le Superviseur ; - les Equipes Techniques Communales (1 superviseur, 1 à 2 Agents d'appui à la Transformation et à la commercialisation+1 à 2Agents d'Appui à la Gestion des Ressources Naturelles) jouant le rôle de prestataire de service et qui assure la maîtrise d'oeuvre ; - le CeCPA (1 R/CPA+ 1 à 3 Techniciens Spécialisés + 2 à 3 Conseillers à la Production Végétale) qui est impliqué dans la maîtrise d'oeuvre ; - SCEPN (1RSCEPN + 1à 2 agents forestiers) qui est associé dans la maîtrise d'oeuvre. 1.5. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PROGRAMME Le ProCGRN connaît trois niveaux d'organisation : les niveaux national, régional (départements) et local (communes). 1.5.1. Au niveau nationalLe Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche (MAEP) et le Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN) sont les maîtres d'ouvrage du programme. Un Comité d'Orientation et de Suivi (COS) interministériel et intersectoriel est chargé de suivre et de donner semestriellement des orientations pour la mise en oeuvre du programme. Une Coordination Nationale basée à Cotonou assure l'interface entre les deux Ministères de tutelle et les différents acteurs aux niveaux régional et communal. La maîtrise d'ouvrage déléguée est relayée à Natitingou par une coordination régionale. 1.5.2. Au niveau régionalLa coordination des activités est assurée par une équipe composée de Conseillers Techniques sous la direction d'un Conseiller International. Cette équipe travaille en collaboration avec le Centre Régional de Production Agricole (CeRPA), la Direction Départementale de l'Environnement et de la Protection de la Nature (DDEPN). Ces acteurs sont chargés de la mise en oeuvre du programme au niveau communal avec les Mairies, les Centres Communaux de Production Agricole (CeCPA), les Sections Communales de Protection de l'Environnement et de la Nature (SCEPN). 1.5.3. Au niveau des communesLes activités du ProCGRN sont mises en oeuvre par les Maires, les CeCPA et les SCEPN. Sur le terrain, les Equipes Techniques Communales (ETC), des Prestataires de Services (PS), des bureaux d'études, des structures de l'Etat, des ONG locales, des organisations paysannes (OP), etc. assurent la maîtrise d'oeuvre. La figure cidessus présente le dispositif d'intervention du ProCGRN. Figure 1: Dispositif d'intervention : Encrage institutionnel ProCGRN -FoReVA -PPP -Fonds de facilitation CeCPA Aménagement Bas-fonds et Forêts,PFR et
promotion des CeRPA Equipe Technique Communale Secteurs privé et associatif ONG, OP, Bureau. D'Etude. Superviseur Mairie ProCGRN Secteurs privé etassociat if DDEPN SCEPN Orientation, suivi, Contrôle, et conseils techniques Subvention (contrats) et assistance technique orientées vers le renforcement de capacités pour la planification et la mise en oeuvre des actions de développement des filières agricoles et de Gestion Décentraliséede s Ress. Naturelles Mise en oeuvre du Plan de Développement agricole et environnemental de la Commune Sources : ProCGRN (2010)6 6 Stratégie d'intervention du ProCGRN 2. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BASSILACette présentation prend en compte la situation géographique de la commune, le milieu physique, les données démographiques, l'administration communale, les services déconcentrés de l'Etat et les principales activités économiques qui y sont menées. 2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE7La commune de Bassila est située entre 9° 37 et 8° 50 de latitude Nord et 1°40 et 2° 50 de longitude Ouest. Elle est limitée au nord par les communes de Ouaké et de Djougou, au sud par le département des collines, à l'Est par le département du Borgou et à l'Ouest par la République Togolaise avec qui elle partage une frontière de 120 Km (voir carte en annexe 6). Elle couvre une superficie de 4.900 Km2 et est l'une des plus vastes communes du pays. 2.2. MILIEU PHYSIQUE8La commune de Bassila est située sur une vaste pénéplaine d'une altitude comprise entre 300 et 350 mètres. Le relief devient plus accidenté au fur et à mesure qu'on avance vers le nord-ouest (Alédjo) fortement marqué par la chaîne de l'Atacora. Le climat est de type soudano-guinéen avec une saison de pluies (avril à octobre) et une saison sèche (octobre à avril). La moyenne annuelle des précipitations est comprise entre 1200 et 1300 millimètres. Cette moyenne fait de la commune l'une des plus arrosées au Bénin. Les sols sont constitués de formations cristallines très anciennes avec une roche mère de nature granito-gneissique favorable aux cultures mais exigeant de l'eau. La végétation de la commune est dominée par des savanes arbustives. Près de la moitié (2.437 km2) de la superficie de la commune est occupée par des forêts classées sous aménagement. En saison pluvieuse, de nombreux cours d'eau parcourent la région entraînant des submersions favorables à la pratique de la riziculture dans les bas-fonds. L'Ouémé, le plus long cours d'eau du Bénin, parcourt la commune sur une distance de 80 Km. Il reçoit de nombreux affluents qui s'assèchent pendant la saison sèche. Les seuls 7MISD (2001), Atlas monographique des communes du Bénin, Cotonou, juin 2001 8Cf. Profil environnemental de Bassila, Agence Béninoise pour l'Environnement, Juin 2001 capables de conserver par endroits des poches d'eau au cours de cette période sont : le Térou et l'Odola. En matière d'occupation des sols, les densités géographiques restent encore faibles, entre 12 et 20 habitants par km2. Cependant, 60% des superficies agricoles sont dégradées et les forêts sont en régression du fait de la culture itinérante sur brûlis et de l'exploitation anarchique des forêts. 2.3. DONNEES DEMOGRAPHIQUESSelon les données du Recensement Général de la Population et de l'Habitation de 2002 (RGPH3), la commune de Bassila compte 71.511 habitants contre 46.416 habitants en 1992 soit un accroissement inter censitaire de 4,87%. Le tableau suivant présente la répartition de la population de la commune. Tableau III: Répartition de la population de la commune de Bassila par tranche d'âge et par arrondissement
Source : INSAE, 2002 De ce tableau, il ressort que 94.53% de la population a moins de 60 ans. 45,52% de cette population a un âge moyen compris entre 15 et 59 ans. Sur la base des résultats des RGPH2 et RGPH3 et des projections à l'horizon 2025, la population de la commune de Bassila est passée de 46 416 habitants en 1992 à 82 701 habitants en 2007, et pourrait atteindre à 123 704 habitants en 2025. Donc à l'horizon 2025, la population active (15 à 59 ans) avoisinerait 56310 individus ce qui constitue un capitale appréciable pour la production agricole. 2.4. PRESENTATION DE L'ADMINISTRATION COMMUNALEL'administration principale de la mairie de Bassila comporte six (06) services avec quatorze (14) divisions en plus du Secrétaire Général dont les attributions sont définies par le décret n°2001-412 du 15 octobre 2001 portant statut du Secrétaire général de mairie. Conformément à l'article premier de l'arrêté communal n°67/04/MB/SG/SA du 31 mars 2009 portant création, attributions et organisation des services de la mairie de Bassila, les différents services sont : - le Service des Affaires Générales composé de la Division des Ressources Humaines et de la Communication puis celle de la Police Administrative ; - le Service des Affaires Financières constitué de la Division de la Comptabilité et Finances puis de la Division du Développement des Recettes et Affaires Marchandes ; - Le Service du développement local et de la planification composé de la division de la planification et du suivi-évaluation puis de la division de la promotion de l'économie locale ; - le Service Technique comportant la division des infrastructures communautaires et la division des études et contrôles ; - le Service des Affaires Domaniales et Environnementales comprenant la Division des Affaires Domaniales et la Division des Affaires Environnementales ; - le Service de Prestations à la Population composé de la Division des Affaires Sociales et de la Coopération Décentralisée puis de la Division de l'Etat civil, Archives et Documentation ; - enfin le Secrétariat Administratif et le Secrétariat Particulier qui ont chacun rang de division. L'animation de ces services est assuré par un personnel composé de trente-deux agents toute catégorie confondue comme l'indique le tableau ci-dessous : Tableau IV: Répartition du personnel de la Mairie de Bassila
Source : SDLP/ Mairie Bassila (2012) L'analyse de ce tableau nous permet de constater que l'effectif
du personnel soit 63% contre 28% représentant la proportion d'agents de catégories A et B. Les femmes représentent le quart de l'effectif du personnel. L'administration secondaire concerne d'une part les bureaux des quatre arrondissements que compte la commune à savoir : Bassila, Manigri, Pénessoulou et Alédjo et d'autre part, les bureaux d'élus des trente (30) villages et quartiers de ville. Chaque bureau d'arrondissement est doté d'une petite administration qui assiste son chef dans l'exécution des tâches essentiellement réduites à l'état civil et aux affaires générales. Il est important de souligner que les activités de ces différents services de la mairie sont favorisées par les délibérations de l'organe délibérant ou Conseil communal de Bassila composé de dix-sept membres dont une seule femme élue. 2.5. SERVICES DECONCENTRES DE L'ETATPlusieurs services déconcentrés de l'Etat couvrent dans la mesure de leurs moyens financiers, humains et matériels les différents secteurs importants de la vie de la commune tels que l'éducation, la santé, l'hydraulique, les finances locales, la sécurité, la production agricole, la télécommunication, etc. Les différents services déconcentrés chargés des appuis conseils et techniques à la commune ne sont pas exemptés des problèmes relatifs à un manque de ressources humaines, techniques, financières et matérielles qui, malheureusement limitent fortement leurs interventions. C'est le cas du CeCPA et de la SCPEN dont l'effectif en agents qualifiés est insuffisants ce qui amène la commune à mettre des agents à la disposition de ces services. De cet état des lieux il ressort que l'administration communale ne dispose pas suffisamment de compétences nécessaires pour promouvoir le secteur agricole dans la commune. Le CeCPA, chargé de la promotion agricole au niveau de la commune souffre d'un manque en agents d'appui aux maillons transformation et commercialisation des produits agricoles. La SCEPN, manque d'agents pour assurer la dimension environnementale de l'agriculture et la gestion décentralisée des ressources naturelles. Quant à la Mairie, on constate d'après ces informations une insuffisance en agents de conception capables d'assister le Maire dans les questions de développement agricole. 2.6. PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES2.6.1. L'agricultureL'agriculture constitue l'activité principale des populations de la commune. Elle occupe plus de 80% de la population active et constitue la principale source de revenus des populations. Dans ce paragraphe nous examinerons la disponibilité et la qualité des principaux facteurs et leur accessibilité avant d'aborder l'évolution des principales productions. 2.6.2. Les ressources productives2.6.2.1. La terreLes terres rencontrées dans la commune sont des terres ferrugineuses tropicales, moins lourdes à faible capacité de rétention d'eau et propices à plusieurs types de cultures. Le tableau suivant présente la répartition des sols dans la commune de Bassila. Tableau V: Répartition des sols dans la commune de Bassila
Source : CeRPA ATACORA- DONGA9. L'analyse de ce tableau montre que la commune de Bassila dispose de 1543 km2de terres cultivables soit 31,49% de sa superficie totale. La répartition des sols cultivables par habitant est estimée à 20,6 hectares, ce qui constitue un potentiel non négligeable pour la production agricole. Aussi l'existence de 62 bas-fonds couvrant une superficie de 427 hectares constitue - t-il un atout pour la riziculture et le maraîchage. 2.6.2.2. La main d'oeuvreLa main d'oeuvre agricole est abondante mais non qualifiée. La formation reçue par cette main d'oeuvre est sur le tas et est surtout celle transmise de père en fils à laquelle s'ajoutent les reliques des enseignements reçus de l'encadrement des structures de l'Etat (le CeCPA, les projets) et de certaines ONG ces dernières années. Il en résulte une faible productivité de la main d'oeuvre même si les sols sont 9 Cité par AKPAKI J. et ALIOU F. (1993), op. cit. relativement fertiles. Ceci fait que cette activité repousse la plupart des jeunes et l'activité n'est laissée qu'aux vieillards. 2.6.2.3. Les sources de financementLe grand mal de l'agriculture béninoise reste l'accès aux sources de financement des producteurs. Selon les données recueillies au niveau de la mairie, les informations sur le montant des crédits octroyés ne sont pas disponibles. Mais la grande part des crédits octroyés sont des crédits de campagne, donc des crédits de fonds de roulement. Ainsi les producteurs ne peuvent accéder aux investissements en vue de rehausser la productivité dans la commune en raison de l'inexistence de banque agricole ce qui se traduit par une production agricole relativement faible. Néanmoins la commune dispose de Trois (03) ASF et d'une CLCAM. Aucune banque commerciale n'est installée. 2.6.2.4. Les équipements et les intrantsLes principaux équipements agricoles sont encore la houe, le coupe-coupe et la daba. Avec le développement de la culture attelée qui y est introduite, on dénote quelques outils de production comme la charrue. Les intrants facilement accessibles sont ceux du coton. Les semences sont distribuées gratuitement aux producteurs alors que les insecticides et les engrais sont des crédits en nature remboursés au cours de la commercialisation. Les autres cultures vivrières et de rente sont sans appui tangible mais bénéficient des notions reçues de la production du coton (le labour, les engrais détournés, les rotations culturales, les équipements modernes, etc.) et des appuis du CeCPA, des ONG et des projets intervenant dans la commune. 2.6.2.5. Le système culturalLe système de production dans la commune de Bassila est la culture itinérante sur brûlis. Les paysans se déplacent d'une aire à l'autre lorsqu'ils constatent la chute de fertilité du sol. Mais avec la culture des anacardiers, on assiste à une sédentarisation plus longue des paysans. Cette culture a modifié un peu le système cultural en occupant la dernière place de l'assolement. Il faut signaler que la sylviculture et l'exploitation forestière constituent une activité économique de grande importance dans la commune. En effet, les pépinières et les plantations privées (anacardiers, teck, etc.) se développent et constituent les sources de revenus pour beaucoup de jeunes. 2.6.2.5.1. L'organisation et la structuration des producteurs et transformatrices Avant l'avènement du ProCGRN, les OP existant dans la commune de Bassila regroupaient les producteurs de coton, de maïs et d'anacarde. Il n'existait aucune association au niveau des filières riz et Karité ce qui rend difficile l'accès aux crédits et hypothétique le développement de ces filières. 2.6.2.6. Les principales productions agricolesA ce niveau nous distinguons les cultures vivrières et de rente. v' Les cultures vivrières Nous mettrons l'accent sur quatre (4) principales spéculations que sont : le riz, le maïs, le manioc et l'anacarde. Le tableau ci-dessous présente l'évolution des cultures vivrières dans la commune de Bassila. Tableau VI: Evolution des cultures vivrières dans la commune de Bassila
Sources : ONASA (2010) De ce tableau, il ressort que le maïs est la principale culture céréalière de la commune avec une production estimée à 60.741 tonnes entre les campagnes 2000-2001 et 2008-2009. La production du riz est estimée à 67.49 tonnes au cours de la même période. Quant aux tubercules, l'igname vient en tête avec une production estimée à 477.112 tonnes contre 364.724 tonnes pour le manioc. v' Les cultures de rente (l'anacardier) Selon une étude réalisée par le Centre
National d'Agro pédologie, les zones Zou et au Nord à Gamia dans le Borgou (Patrick et Al, 2003)10. La commune de Bassila se retrouve dans cette zone et constitue une région de culture d'anacarde par excellence. Le tableau suivant présente l'évolution des productions de noix de cajou dans la commune de Bassila. Tableau VII: Evolution de la production des noix de cajou dans la commune de Bassila.
Source : SDAC/ Bassila (2010) De la lecture de ce tableau, il ressort que l'anacarde est produit dans la commune de Bassila au vu des superficies emblavées. L'âge moyen des plantations villageoises est de 8 ans et le rendement moyen à l'hectare est de 285 kg (résultats des enquêtes)11.Selon Tandjiékpon (2005)12, l'âge moyen des plantations est de 7,8 ans dans le centre du Bénin, 6,4 ans dans le Nord-Est et 5 ans dans le Nord-Ouest. Pour l'ensemble des trois zones, cette moyenne est de 6,3 ans, le minimum étant d'un an et le maximum de 45 ans. Les départements de l'Atacora et de la Donga sont situés dans la zone Nord-Ouest. Ainsi, l'âge moyen des plantations dans la commune de Bassila est de 5 ans. Or d'après une autre étude réalisée par Tanjiékpon et al, le rendement d'une plantation d'anacarde âgée de 5 ans et installée suivant les recommandations techniques est de 500 kg/ha contre 245 kg/ ha enregistré dans la commune de Bassila (résultats des enquêtes)13. Ce constat pose le problème de la productivité des plantations d'anacardier dans la commune de Bassila. 10 Patrick et Al. (2003), Diagnostic global de la filière anacarde au Bénin, Première partie, 59 pages 11 OLOSSOUMAI I. et AGBODJA F. (2001). Plantation d'anacardier, production et commercialisation des noix de cajou à Igbomacro dans la sous -préfecture de Bassila, p.20 12 Cité par OFIO A. dans le cadre de l'étude sur l'accroissement de la valeur ajoutée des filières riz et anacarde promues par le ProCGRN dans les communes de l'Atacora-Donga 13 OLOSSOUMAI I. et AGBODJA F. (2001), op cit 2.6.2.7. Les activités de transformation agroalimentaireLa transformation des produits agricoles est essentiellement pratiquée par les femmes individuellement ou en groupements avec un équipement artisanal. Elle se pratique de façon saisonnière, ce qui explique l'inexistence de réelles unités de transformation fonctionnant à plein temps. La rentabilité de l'activité et la qualité des produits restent encore limitées par : - l'insuffisance de formations et d'informations au niveau des acteurs; - l'absence de circuits d'écoulement ; - les difficultés d'accès à des financements et aux équipements adaptés. 2.6.2.8. L'élevageL'élevage constitue une activité importante dans tous les arrondissements de la commune. Il est encore de type traditionnel et est dominé par les petits ruminants, les bovins, les caprins, les ovins, les porcins, les aulacodes, les lapins et la volaille. La commune dispose d'un cheptel relativement important qui contribue énormément à la production de viande, du lait, de fromage et à l'animation du marché de vente de bétail à Doguè. Le tableau VIII présente les effectifs de quelques espèces au niveau de la commune. Tableau VIII: Effectif des volailles, bovins, ovins et caprins par arrondissement
Source : CeCPA Bassila, 2008 2.6.2.9. L'exploitation forestière et des carrières, la sylviculture et la chasseL'exploitation forestière et la sylviculture font partie intégrante des activités économiques menées par les communautés. Les modes d'exploitation en vigueur conduisent à une véritable déforestation anarchique avec pour corolaires la réduction de la biodiversité locale et la disparition des formations végétales. Selon les informations obtenues à la mairie, la plupart des exploitants forestiers opérant dans la commune ne sont pas véritablement en règle avec les normes définies par le Ministère de l'Environnement en la matière. Cette activité caractérise la catégorie des « nouveaux riches » dans la commune. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle cette ressource précieuse est désignée sous le nom de « l'or vert » par les acteurs. Bien qu'étant vue comme une source de revenu potentielle de la commune, elle contribue très peu au financement de son développement. A titre d'illustration de mars à octobre 2009, il a été enregistré 86 titans de 300 madriers chacun sortis des dépôts vers les centres de commercialisation soit un montant de 2.580.000F de taxes perçues par la commune et 344 petits camions en rapprochement soit 344.000FCFA de taxes. Au total, la contribution de cette activité à l'assiette communale de Mars à Octobre 2009 s'élève à 3.268.000 FCFA. Quant aux activités de chasse, elles sont surtout organisées pendant la saison sèche par des communautés autochtones et allochtones venues des localités voisines ou éloignées. L'intensification du braconnage a provoqué la rareté voire la disparition de certaines espèces animales sauvages (buffle, hyène, panthère, lion, potamochère). 2.6.2.10. La pêcheLa pêche et la pisciculture occupent une place marginale dans la vie économique des communautés locales. La pêche est très peu développée malgré d'importantes potentialités (2 retenues d'eau, cours d'eau) dont dispose la commune. Le tableau suivant présente les quantités de poissons produites par arrondissement. Tableau IX: Production de poisson et quantité importé par arrondissement
Source : CeCPA Bassila, 2008 L'analyse de ce tableau montre que la commune de Bassila produit 64,804 tonnes de poisson contre 111 tonnes de poisson importés. 2.6.2.11. Le commerce et le transportLes échanges commerciaux avec les communes voisines et le Togo sont développés. Ces derniers portent sur la vente de produits locaux et l'achat de produits manufacturés importés. Les activités commerciales sont rendues possibles grâce aux marchés qui s'animent régulièrement dans les différentes localités de la commune. La commune dispose de 24 marchés sur lesquels ont lieu ces échanges. L'engagement des autorités de la commune pour la réduction des peines des acteurs des marchés a permis de réaliser quelques infrastructures et équipements marchands grâce au financement de certains programmes et projets de développement. Le volet transport est peu florissant à cause de la dégradation des routes et des pistes de dessertes rurales. II- CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE1. CHOIX ET SPECIFICATION DE LA PROBLEMATIQUEAvant d'opérer ce choix, nous allons inventorier les atouts et les problèmes identifiés dans le secteur de l'agriculture dans la commune de Bassila. Ces problèmes seront regroupés suivant leurs centres d'intérêts et problématiques. Pour ce faire, nous avons adopté l'approche « Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces ». 1.1. INVENTAIRE DES ATOUTS (FORCES ET OPPORTUNITES) RELATIVES A LA PRODUCTION AGRICOLEAu cours de notre stage sur le terrain, les forces et opportunités suivants ont été relevées au niveau de la commune de Bassila : Tableau X: Synthèse des atouts FORCES OPPORTUNITES - Disponibilité des terres fertiles et favorables à la production agricole (1543 km2 de terre cultivables de 74664 habitants) - Ressources en eaux de surfaces disponibles - Faible densité de la population rurale (15 ha/ habitant) - Population active importante et jeune - Existence de bas-fonds propices à la riziculture et au maraîchage (405 ha) - Climat favorable à la diversification de la production agricole (climat est de type soudano guinéen avec deux saisons qui s'alternent) - Zone agro-écologique favorable à la culture de l'anacarde (selon les études réalisées par le Centre National d'Agropédologie)) - Existence du CeCPA et du SCEPEN - Zone d'attraction et d'accueil pour les immigrants - Développement des activités agropastorales et de pêche Sources : Réalisé par nous-mêmes 1.2. INVENTAIRE DES PROBLEMES (FAIBLESSES ET MENACES)Les faiblesses et menaces inventoriées ont été synthétisées dans le tableau suivant : Tableau XI: Synthèse des problèmes FAIBLESSES MENACES
Sources : Réalisé par nous-mêmes Pour rendre plus synthétique cette étude, nous avons regroupé les problèmes énumérés ci-dessus par centres d'intérêts et par problématiques dans le tableau suivant : Tableau XII: Regroupement des problèmes par centre d'intérêt et par problématique
Sources : Données issues des observations du stage, juin août 2012. 2. PROBLEMATIQUE ET INTERET DE L'ETUDE2.1. PROBLEMATIQUE DE L'ETUDELa commune de Bassila dispose d'importants atouts pour son développement agricole parmi lesquels nous pouvons citer : - la disponibilité des terres fertiles et favorables à la production agricole (1.543 km2 de terres cultivables pour une population estimée à 74664 habitants) ; - l'existence des ressources en eaux de surfaces disponibles ; - la faible densité de la population rurale (15 ha de surface cultivable par habitant) ; - une population active jeune (45% de la population) ; - l'existence de bas-fonds propices à la riziculture et au maraîchage (405 ha), etc. Malgré ces potentialités, la commune de Bassila est classée parmi les plus pauvres au plan national (Floquet et Mongbo, 2009)14. En effet, elle fait partie du département de la Donga où le revenu moyen en milieu rural fait 50% à 70% du revenu moyen en milieu rural au niveau national (PCRCIG, 2001)15. Cette situation est due entre autres : - aux rendements de production relativement faibles au niveau de certaines spéculations. A titre d'exemples, le rendement moyen de la production de l'anacarde est estimé 285 kg/ ha contre 500Kg/ha (Patrick Lemaître et Al 2003), le rendement de la production du riz paddy avoisine 1200 kg/ ha (ONASA (2010) ce qui est inférieur à 4tonnes/ha (OFIO et Al, 2005)16 dans de très bonnes conditions (bas-fonds aménagés, engrais spécifique riz, herbicide, produits phytosanitaires). - à la faible production au niveau de certaines spéculations à forte valeur ajoutée comme le riz dont la production est estimée à 10.014 tonnes entre 1998 et 2010 ce qui représente 19,66% de la production du département de la Donga et 5,52% de celle de l'Atacora (ONASA, 2010)17. Ces contreperformances sont la conséquence de certains problèmes auxquels sont confrontés les différents acteurs impliqués dans la production agricole. Au nombre de ces problèmes nous pouvons citer : - La méconnaissance des itinéraires techniques de production et de transformation ; - L'inorganisation des producteurs et des transformateurs en associations ; - Les difficultés d'accès aux intrants ; - L'insuffisance en effectifs qualifiés du CeCPA pour assurer l'encadrement techniques des agriculteurs dans tous les maillons des filières ; 14 Cité par le Centre d'Appui au Développement Economique, à l'Informatique et à la Biométrie (CADIB) de l'Université de Parakou 15 Etude sur les conditions de vie des ménages ruraux (ECVR-2) 16 OFIO et Al. (2005), 16 Synthèse des informations sur les filières riz et anacarde dans les départements de l'Atacora-Donga, Rapport définitif 17 Rapport d'activité de l'ONASA 2010 - L'insuffisance d'agents qualifies au niveau de la Mairie pour prendre en compte les questions agricoles et environnementales dans les strategies de developpement communal. Ces constats qui contrastent avec les potentialites agro-ecologiques de la commune de Bassila justifient son choix comme zone d'intervention du programme depuis la première phase avec pour priorite la promotion des filières riz, karite et anacarde. Le programme a-t-il reussi à ameliorer la situation au niveau de ces filières ? De cette preoccupation, ressort des questions subsidiaires suivantes: - Quelles sont les actions mises en oeuvre par le ProCGRN dans le cadre du renforcement de capacite des acteurs des filières riz, karite et anacarde dans la commune de Bassila ? - Ces actions ont-elles permis aux beneficiaires d'ameliorer leurs performances organisationnelle, materielle et institutionnelle d'une part et la productivite au niveau des differents maillons de production et de transformation des filières concernees d'autre part ? - Quels sont les effets de ces actions sur les conditions de vie des beneficiaires et sur le developpement local? A ces questions tentera de repondre la presente etude intitulee « Contribution du ProCGRN au renforcement de capacité des acteurs des filières agricoles dans la commune de Bassila ,, 2.2. INTERET DE L'ETUDEDeux (2) raisons essentielles justifient l'interêt de cette etude. Primo, L'etude sur la contribution du ProCGRN au renforcement des capacites des acteurs des filières agricoles nous permettra de ressortir la pertinence des interventions du programme dans la promotion des filières agricoles dans la commune de Bassila, la pertinence et l'efficacite des outils et strategies utilisees par le Programme. Secondo, Bassila est une commune à vocation agricole et
beneficie des actions du structurel et institutionnel au profit des acteurs intervenant dans les filières riz, karité et anacarde. Elle permettra de tirer des leçons sur l'efficacité de ces actions, de proposer des stratégies pour la promotion des filières agricoles et de faire des recommandations en direction de la commune et des autres acteurs.
DEUXIEME CHAPITRE : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE I- OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE L'ETUDE1. OBJECTIFS DE L'ETUDE1.1. OBJECTIF GENERAL DE L'ETUDEGlobalement, la présente étude vise à analyser la contribution du ProCGRN au renforcement des capacités des différents acteurs intervenant dans les filières riz, anacarde et karité dans la commune de Bassila. 1.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES Spécifiquement, il s'agit de :- Présenter les différents types d'action menées par le ProCGRN pour renforcer les capacités des acteurs des filières riz, karité et anacarde ; - Evaluer la contribution de ces actions sur l'amélioration des techniques de production et de transformation des produits agricoles d'une part, sur l'amélioration des rendements de production et de transformation du riz, du karité et de l'anacarde d'autre part; - Analyser la contribution de ces actions à l'amélioration des conditions socioéconomiques de ces acteurs et de la maîtrise d'ouvrage communale en matière agricole. 2. HYPOTHESES DE L'ETUDETrois (3) hypothèses seront vérifiées au cours de cette étude. Ce sont : Hypothèse 1 : Les capacités des acteurs intervenant dans les filières riz, karité et anacarde ont été renforcées grâce aux actions du ProCGRN. Hypothèse 2 : Les actions du ProCGRN ont contribué à améliorer les performances techniques, organisationnelles, matérielles et institutionnelles des acteurs des filières riz, karité et anacarde de la commune de Bassila. Hypothèse 3: La stratégie d'intervention du ProCGRN a contribué à l'amélioration des revenus et des conditions de vie des ménages agricoles et à l'appropriation de la maîtrise d'ouvrage communale à Bassila en matière agricole. II- REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE1. REVUE DE LITTERATURE ET CLARIFICATION DES CONCEPTS1.1. REVUE DE LITTERATUREL'étude sur les questions de renforcement des capacités dans l'agriculture occupe une place de choix dans la littérature de par la pertinence de la thématique. Cet intérêt que portent différents auteurs sur la question se justifie par l'importance du renforcement des capacités dans l'amélioration de la production et des conditions de vie des acteurs intervenant dans l'agriculture. Ainsi, dans leur mémoire de fin de formation intitulé « Plantation d'anacardier (Anacardium occidentale) : production et commercialisation de noix cajou à Igbomakro dans la Sous-préfecture de Bassila », Olossoumaï et Al (2001) ont montré la nécessité de renforcer les capacités des producteurs d'anacarde dans la commune de Bassila. Dans cette étude, il y ressort que les plantations d'anacardier dans la commune de Bassila ont été installées par les paysans à des écartements très faibles. En plus ces producteurs n'ont aucune notion en matière d'entretien des plantations. Ce qui fait que les rendements obtenus au niveau des plantations de huit (8) ans tournent autour de 285 kg par hectare, alors que la production d'un verger d'anacardier installé à un espacement normal est de 500 kg/ha à l'âge. Selon ces auteurs, cette situation est due à la méconnaissance par les producteurs des itinéraires techniques de production. Abordant l'importance du renforcement des capacités dans l'agriculture, Nasser et Al (2010) dans leur rapport technique sur l'étude d'adoption des méthodes améliorées de production et de transformation dans les filières promues par le Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles dans les départements de l'Atacora et de la Donga ont montré que les actions du programme ont contribué à l'amélioration des techniques de production, de transformation, de conservation et de commercialisation grâce aux innovations vulgarisées par le programme. Cette étude a le mérite de présenter les données sur le taux d'application de chaque innovation vulgarisée au niveau des maillons des filières agricoles. De cette étude, il y ressort que le taux d'adoption des innovations est relativement élevé au niveau des deux départements. L'adoption des innovations vulgarisées concernent aussi bien les bénéficiaires que les non-bénéficiaires. Dans la même dynamique, Wamba (2011), dans son étude intitulée « La contribution du Projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao et Café(PPVCC) au renforcement des capacités des producteurs dans le bassin de production du centre », a montré que dans le souci d'améliorer la production cacaoyère au Cameroun, le projet a mené plusieurs actions relatives au renforcement des capacités des producteurs. L'objectif principal de cette étude est d'estimer l'efficacité du soutien accordé aux producteurs de cacao/café par le PPVCC. Selon l'auteur, les actions du projet ont permis d'améliorer la production du cacao, de changer les attitudes et aptitudes des producteurs et d'augmenter le nombre d'OP. Abordant les effets du ProCGRN dans la commune de Bassila, Ofio (2007) dans son rapport d'étude intitulée « Etude sur l'accroissement de la valeur ajoutée des filières riz et anacarde promues par le Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles (ProCGRN) dans les communes de l'Atacora Donga » a présenté les effets des actions du ProCGRN sur le revenu des différents acteurs intervenant au sein de ces filières. Dans son étude, il a montré à travers l'analyse de chacun de ces filières que le ProCGRN a contribué à l'amélioration des rendements de production et de transformation ce qui a un effet positif sur le revenu des producteurs et transformatrices. Selon l'auteur, au niveau de la filière riz, le rendement moyen dans la commune de Bassila est de 3.632 kg/ha et le rendement à la transformation du riz paddy est estimé à 65% au niveau des producteurs et transformatrices bénéficiaires du projet. Ce rendement de la production du riz est largement supérieur à la moyenne des 1200 kg/ ha enregistré au niveau de l'ensemble de la commune par l'Office Nationale pour la Sécurité Alimentaire (ONASA) entre 1998 et 201018. Au niveau de l'anacarde, le rendement moyen est de 245 kg/ha et le rendement de transformation est de 12% du fait du caractère artisanal de l'activité de transformation au niveau de l'anacarde dans la commune. Dans leur rapport d'étude intitulée « Impacts socio-économiques des interventions du ProCGRN sur les revenus des ménages en particulier les femmes des zones d'intervention », Yabi et Al (2010) ont présenté les revenus générés par les 18 ONNASA. (2010), op cit. différentes filières promues par le ProCGRN. Selon les auteurs, les revenus moyens au niveau des communes de Bassila, de Pehunco, de Matéri et de Kérou s'élèvent à 300.000 FCFA par an. En faisant la comparaison de revenu entre les ménages appuyés par le programme et les ménages non bénéficiaires, il ressort que les appuis du programme induisent une augmentation de revenu de 52% environ. Selon ces auteurs, cette augmentation est due à la promotion de la transformation et de la commercialisation du riz issus des innovations vulgarisées au niveau des producteurs appuyés. Nous avons vu au cours de cette revue de littérature que des études ont été menées dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs des filières agricoles. Mais la plupart des études concernant le ProCGRN n'ont pas abordé de manière profonde le cas spécifique de la commune de Bassila. Elles ne sont pas parties de la situation d'avant-projet pour mieux appréhender les effets du programme ce qui justifie le choix du présent thème. 1.2. CLARIFICATION DES CONCEPTSPour la clarté de l'exposé et afin d'harmoniser la compréhension de certains concepts avec le lecteur, nous avons retenu de définir un certain nombre de mots ou groupe de mots se rapportant à notre thème. 1.2.1. Renforcement des capacitésDans le cadre de notre étude, notre définition du concept est conforme à celui utilisée par le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) pour qui le renforcement des capacités est défini comme étant « le processus par lequel les particuliers, les organisations, les institutions et les sociétés développent leurs aptitudes (individuellement et collectivement) à exercer des fonctions, résoudre des problèmes, fixer et atteindre des objectifs » (PNUD, 1997)19 Nous distinguons dans cette étude les capacités matérielles, techniques, organisationnelles et humaines. 19PNUD (1997) Renforcement des capacités, Document de référence technique n° 2. In: Renforcement des capacités. Division du renforcement de la gestion et de la gouvernance du PNUD. http://magnet.undp.org/cdrb/Default.htm Les capacités matérielles concernent la disponibilité des technologies, des installations et des équipements ; la mise sur pieds des systèmes d'entretien ; la planification et la gestion des installations et des technologies ; l'évaluation et redéfinition des systèmes pour les adapter a une infrastructure chancelante et enfin l'obtention du soutien d'autorités supérieures en ce qui a trait a l'infrastructure et aux technologies etc. Les capacités financières ont trait a la disponibilité des ressources financières, la planification et la gestion des ressources financières, l'obtention du soutien d'autorités supérieures en ce qui a trait aux ressources financières. Les capacités humaines renvoient au niveau de dotation en personnel, a la formation du personnel, aux méthodes de recrutement et d'embauche, au système d'évaluation de la performance, a la planification du perfectionnement du personnel en fonction des enjeux nouveaux, au maintien du personnel a jour dans son domaine et a l'aptitude du personnel a réfléchir, a apprendre et a innover. Les capacités organisationnelles recouvrent deux aspects a s'avoir les ressources et la gestion. - Les ressources comprennent des éléments qu'on perçoit traditionnellement comme des capacités «spécifiques», telles que l'infrastructure, les technologies, les finances et la dotation en personnel. - La gestion est la capacité de créer les conditions propices a l'établissement et a l'atteinte d'objectifs appropriés. Les activités de gestion comprennent la planification, l'identification de buts, la définition des responsabilités, les orientations, la répartition des ressources, la motivation et la supervision des membres du personnel ainsi que l'entretien de rapports avec les intervenants. A côté des types de capacités cités supra, il peut être ajouté les capacités techniques et les capacités institutionnelles. Les capacités techniques ont trait a l'acquisition d'un savoir-faire, d'une technologie spécifique. Elle est généralement intégrée dans les capacités humaines. Les capacités institutionnelles peuvent être définies comme une série d'attributs liés a la fois aux attributs structurels et systémiques et aux ressources humaines qui, collectivement, définissent l'aptitude d'une organisation a accomplir les fonctions qui lui sont assignées. Selon cette définition trois types d'interventions sont entrepris dans le cadre du renforcement des capacités institutionnelles à savoir : - l'amélioration de la performance de l'administration publique par la modernisation des méthodes, techniques et procédures de travail et une gestion plus efficace des ressources humaines ; - le processus de changement nécessaire dans le secteur public pour soutenir des économies compétitives dans un contexte de mondialisation ; - la nécessité croissante d'une prestation efficace et efficiente des services publics essentiels grâce à la décentralisation. 1.2.2. FilièreDans le cadre de notre étude, nous attendons par filière une suite cohérente de formalités, d`emplois ou d'activités à exécuter avant d'arriver à un certain résultat. Cette définition se rapproche de celle utilisée par Fabien et Al (2005)20 qui désigne par filière de production « la succession des opérations et des agents qui, partant en amont d'une matière première, aboutit en aval, après plusieurs stades de transformation/valorisation, à un ou plusieurs produits finis au niveau du consommateur. Une filière est donc une suite d'opérations/transformations, une suite d'agents et donc une suite de marchés ». Ceci implique des flux physiques et leur contrepartie en valeur monétaire (effective ou valorisée). 1.2.3. ActeurLa notion d'acteur est assez complexe et plusieurs auteurs ont eu à réfléchir sur cette notion dans différents domaines. Les acteurs peuvent être définis comme des groupes ou des individus qui agissent en communauté, en réseau ou au sein d'institutions dans une vision de changer les choses21 Les acteurs des filières agricoles désignent tous les agents intervenant dans chacun des filières riz, karité et anacarde dans la commune de Bassila. Il s'agit notamment : des fournisseurs d'intrants, des agents d'encadrement, des producteurs, des transformateurs et des commerçants. Mais dans le cadre précis de notre étude, les acteurs identifiés sont essentiellement constitués des producteurs, des transformatrices des filières concernées et les acteurs institutionnels comme les services déconcentrés de l'Etat notamment le CeCPA et le SCEPN et la Mairie qui 20 FABIEN T. et Al (2005), L'approche filière, analyse fonctionnelle et identification des flux, page 17 21 ACACHA Hortensia Vicencia (2011), les acteurs de développement, cours de DESS en GDPL, p. 15 est chargée de la maîtrise d'ouvrage. Ainsi on a trois niveaux d'acteurs dans le cadre de cette étude : les acteurs locaux (producteurs et transformatrices et OP), les acteurs communaux (CeCPA et SCEPEN, Mairie et unions faîtières de producteurs et de transformatrices). 2. METHODOLOGIE DE RECHERCHELa méthodologie que nous avons adoptée comporte deux volets à savoir : la recherche documentaire et les enquêtes de terrain. 2.1. STRATEGIE DE RECHERCHEPour vérifier les hypothèses énumérées plus haut, une méthodologie en deux points a été adoptée : - la collecte des données, - le traitement et l'analyse des données. 2.1.1. Méthodes de collecte des donnéesDeux étapes ont marqué la collecte des données. Il s'agit de : la recherche documentaire et l'enquête de terrain. 2.1.1.1. Recherche documentaireAfin de collecter des informations sur le sujet, des recherches bibliographiques ont été entreprises dans les structures comme le présente le tableau suivant : Tableau XIII: Tableau synthétique de la recherche documentaire
Sources : Réalisé par nous-mêmes Ces informations nous ont permis d'analyser et de constater des situations, de confirmer ou d'infirmer des certitudes par rapport à notre objet de recherche. Cette phase nous a permis également de mieux cerner les questions de renforcement de capacité, de développement agricole, d'acteurs de filières agricoles, d'en saisir les enjeux au-delà de l'espace géographique de la commune de Bassila et même audelà du territoire béninois. 2.1.1.2. Enquêtes de terrainPour atteindre nos objectifs, nous avons effectué des entretiens auprès des catégories d'acteurs que sont : les groupements et individus bénéficiaires du programme ; les individus non bénéficiaires du programme, des personnes ressources identifiées au niveau de la mairie, du CeCPA et du ProAgri. 2.1.1.3. EchantillonnageNous avons conduit nos entretiens auprès de cinq catégories d'acteurs que sont : les groupements de producteurs et de transformatrices de riz, de karité et d'anacarde, les producteurs et transformatrices individuels de riz, d'anacarde et de Karité, les individus non bénéficiaires du programme, des personnes ressources de la mairie, du CeCPA et du ProAgri. Nous avons opté pour deux (2) types d'échantillonnage : l'échantillon probabiliste et l'échantillon non probabiliste. Les personnes ressources à interviewer sont obtenues parmi les élus locaux, les agents du CeCPA, du ProAgri, les responsables de groupements ou associations de producteurs, les agents de la Mairie et les élus locaux à partir d'un choix raisonné et ce en fonction de l'activité qu'exercent les intéressés dans leurs structures respectives. Pour le choix des groupements, notre population mère est composée de : quatorze (14) groupements de producteurs riz, douze (12) groupements de producteurs d'anacarde, six (6) groupements de transformatrices de riz paddy, cinq (5) groupements de transformatrices des noix d'anacarde et treize (13) groupements de transformatrices des noix de karité en amande et en beurre. Trente pour cent (30%) de l'effectif de ces groupements sont choisis au hasard par maillon de filière. De ce tirage, ont été choisis au niveau de la production du riz, les groupements de Bassila centre, de Kikélé-Lokpa, de Kodowari et de Manigri-Ikani ; au niveau de la production anacarde, les groupements de Nagayilé, de Bodi, d'Alédjo, de Manigri- oké, de Manigri-Ikani, de Kikélé-centre, de Bassila2, de Bassila 3, de Biguina et d'Aoro. Au niveau du maillon transformation, nous avons les groupements de transformatrices de riz de Tallou, de et de Kikélé, Lokpa, les groupements féminins de transformatrices d'amande de karité en beurre d'Igbèrè, de Kikélé, de Modogui, de Tchimbéri, de Diépani, de Karantou et de Wannou. Pour le choix des producteurs et transformatrices individuels, un tirage au hasard a été effectué dans la liste des membres des groupements par maillon de filière. Trente (30) individus ont été choisis par maillon de filière. Pour apprécier l'effet du programme au niveau des non bénéficiaires, trente (30) acteurs individuels (producteurs et transformatrices) ont été choisis au hasard et ce par maillon de filière. Ils ont été tirés dans la base de données du CeCPA/Bassila. De ce tirage, 11 transformatrices du riz paddy, 7 producteurs d'anacarde, 7 producteurs de riz et 6 transformatrices de karité ont été choisis. Les personnes ressources ont été choisies au niveau des structures comme le CeCPA, la SCEPN, la Mairie et la ProAgri. L'échantillonnage ayant servi de base pour notre enquête de terrain est récapitulé comme suit: Tableau XIV: Regroupement des éléments issus de l'échantillon
Sources : réalisées à partir des choix opéré par nous-mêmes Au total, notre échantillon comprend 18 groupements, 180 producteurs et transformatrices individuels et 12 personnes ressources. 2.1.1.4. Choix des instruments et des outils de collecteIl s'agit principalement, du questionnaire et du guide d'entretien. Le premier a servi à collecter des informations auprès des producteurs et transformatrices. Il combine les questions fermées et ouvertes. Il y a eu d'abord des généralités sur le producteur/transformatrice ou le groupement (questions d'identification) et ensuite des questions spécifiques ayant rapport aux activités du ProCGRN et à leurs effets sur le développement des filières et l'amélioration des conditions de vie des agriculteurs. Les informations recueillies par le questionnaire ont été complétées par un guide d'entretien destiné aux agents du CeCPA, du SCEPN et de la mairie pour recueillir les informations relatives aux actions de renforcement de capacité effectuées par le ProCGRN au profit de leurs structures respectives dans le cadre de la promotion des filières agricoles. Des focus groupes ont été utilisés pour recueillir des informations au niveau des groupements. L'ensemble des données collectées a fait l'objet de structuration et d'analyse. 2.1.2. Traitement et analyse des données collectéesLa collecte des données a duré un mois et s'est étendue sur la période allant de fin juin à fin juillet 2012. Les données recueillies ont été structurées de façon à ce que nous puissions les analyser efficacement. La première étape a consisté en la définition des variables et en la saisie des renseignements obtenus de chaque personne ou groupe interrogé avec EXCEL 2010. Ces données ont été traitées avec le logiciel SPSS version 18 pour le traitement. Après cette étape, nous avons ensuite procédé au choix des méthodes d'analyse en tenant compte de plusieurs paramètres. Pour les données quantitatives, l'analyse s'est fondée sur les statistiques descriptives et a servi à dégager des tendances, à les exprimer en pourcentages ou en ratios. Les tableaux et les graphes ont été élaborés sous EXCEL. Enfin, pour les données qualitatives, l'analyse a consisté à rechercher des similitudes dans les descriptions, à les expliquer pour en faire une synthèse. 2.1.3. Conditions de vérification des hypothèsesLes conditions de vérification des hypothèses sont résumées dans le tableau cidessous. Tableau XV: Indicateurs et conditions de vérification des hypothèses
Sources :Nos enquêtes 2.2. LES CONTRAINTES ET LIMITES DE LA RECHERCHEDans le cadre de notre recherche, nous avons rencontré certaines difficultés dont les plus pertinentes sont : - la non disponibilité des paysans. En effet, les enquêtes se sont déroulées dans les mois de juin et de juillet. Cette période correspond à la saison pluvieuse et en même temps à une période de pointe chez les paysans. Nous avons éprouvé beaucoup de difficultés pour les joindre. Dans le même ordre, il faut ajouter l'indisponibilité des élus locaux qui n'ont pas été faciles à contacter en raison de leurs multiples occupations. - L'impraticabilité des voies d'accès qui se sont dégradées à la faveur de l'abondance des pluies. Il nous a été difficile d'accéder à certaines localités ; - Les problèmes de contact permanent avec notre zone d'étude : nous sommes en stage au Programme Promotion de l'Agriculture et nous effectuons nos recherches dans la commune de Bassila. - L'indisponibilité des données relatives aux taxes sur les produits agricoles dans la commune. Pour contourner ces difficultés, nous avons dû prioriser certains groupes cibles dans la conduite des entretiens. Ainsi, nous avons-nous-même rencontré les personnes ressources et les responsables de groupements faisant partie de notre échantillon. Pour le reste de l'échantillonnage, nous avons dû commanditer une collecte de données rémunérée à deux agents individus que nous avons formés pour la circonstance sur les techniques d'administration et de remplissage des questionnaires. TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET ANALYSE
|
Innovations/thèmes vulgarisés |
Effectif formé par sexe |
||
H |
F |
T |
|
Labour |
567 |
40 |
607 |
Planage |
567 |
40 |
607 |
Confection des diguettes |
567 |
40 |
607 |
Utilisation des semences améliorées (qualité, quantité) |
567 |
40 |
607 |
Semis en ligne et à bonne densité (30 cm X 10 cm) et à bonne date |
567 |
40 |
607 |
Utilisation de la roulette de semis |
567 |
40 |
607 |
Utilisation de l'engrais (dose de 200 kg de NPK et 75 kg d'urée) |
567 |
40 |
607 |
Bon entretien du champ |
567 |
40 |
607 |
Récolte à bonne date |
567 |
40 |
607 |
Utilisation des bâches à la récolte et au séchage du riz |
567 |
40 |
607 |
Utilisation de tonneau pour le battage |
567 |
40 |
607 |
Total de producteurs formés |
567 |
40 |
607 |
Sources : Rapport annuel ETC/ Bassila (2010)
L'analyse de ce tableau montre que 607 producteurs dont 40 femmes ont été formés par le ProCGRN sur les itinéraires techniques de production du riz paddy. Parmi ces producteurs, cent quatre-vingt (180) ont été formés sur les techniques de conditionnement du riz paddy, dix(10) sur les techniques de production de semences (voir annexe 2). Quant à la production de l'anacarde, la situation se présente comme le montre le tableau ci-dessous :
Tableau XVII: Point des producteurs formés au niveau de la production de l'anacarde
Innovations/ thèmes vulgarisées |
Effectif formé par sexe |
||
Hommes |
Femmes |
Total |
|
Utilisation des plants en pépinières |
487 |
27 |
514 |
Trouaison (50 X 50 X 60) |
487 |
27 |
514 |
Plantation en ligne et à bonne densité |
487 |
27 |
514 |
Entretien et réhabilitation des plantations |
487 |
27 |
514 |
Production de semences améliorées |
487 |
27 |
514 |
Récolte (laisser tomber les fruits mûrs d'eux-mêmes) |
487 |
27 |
514 |
Utilisation de sacs de jute pour la conservation |
487 |
27 |
514 |
Technique de vente groupée |
487 |
27 |
514 |
Sources : Rapport annuel ETC/Bassila 2010
L'analyse du tableau ci-dessus montre que 514 producteurs dont 27 femmes ont été formés sur les itinéraires techniques de production d'anacarde. Parmi ces derniers, nous pouvons compter six (6) producteurs de semence et huit (8) producteurs de plants d'anacardier (rapport ETC 2010). Selon la même source, deux mille huit cent quatre-vingt-neuf (2889) producteurs dont cent soixante-neuf (169) femmes ont été formés sur les techniques d'installation et d'entretien des plantations et sur les techniques de récolte grâce au Projet ICA.
Au niveau de la transformation du riz paddy, plusieurs innovations ont été vulgarisées (voir tableau ci-dessous).
Tableau XVIII: Effectif des acteurs formés par le ProCGRN sur la transformation du riz paddy
Innovations vulgarisées |
Effectif formé par sexe |
||
Hommes |
femmes |
Total |
|
utilisation du dispositif amélioré |
0 |
64 |
64 |
nettoyage du paddy (tri, vannage et lavage) |
0 |
64 |
64 |
premier égouttage |
0 |
64 |
64 |
Préchauffage du paddy |
0 |
64 |
64 |
Refroidissement |
0 |
64 |
64 |
deuxième lavage |
0 |
64 |
64 |
deuxième égouttage |
0 |
64 |
64 |
pré-cuisson à la vapeur |
0 |
64 |
64 |
séchage (couche mince sur aire de séchage ou bâche) |
0 |
64 |
64 |
séchage (étalage à l'ombre jusqu'à séchage complet |
0 |
64 |
64 |
utilisation de la décortiqueuse |
0 |
64 |
64 |
Calibrage |
0 |
64 |
64 |
Conditionnement |
0 |
64 |
64 |
Sources : Rapport annuel ETC (2010)
Il ressort de ce tableau que 64 femmes ont été formées par le ProCGRN sur les techniques améliorées de transformation du riz paddy.
Le tableau suivant nous présente la situation au niveau de la transformation des noix de karité.
Tableau XIX: Innovations vulgarisées et effectif de transformateurs formés par le ProCGRN au niveau du karité
Innovations / thèmes vulgarisés |
Effectif formé par sexe |
||
Hommes |
femmes |
Total |
|
Techniques améliorées de ramassage des noix de karité |
0 |
1279 |
1279 |
Techniques de traitement des amandes de karité (trie des amandes, cuisson, séchage et conservation des amandes) |
0 |
1279 |
1279 |
Techniques améliorées de production de beurre de karité (lavage de l'émulsion, lavage du beurre, filtrage du beurre, conservation et emballage) |
0 |
313 |
313 |
Sources : Rapport annuel ETC (2010)
L'analyse de ce tableau montre que 1279 femmes ont été formées sur les techniques améliorées de ramassage des noix et de traitement des amandes de karités et 313 femmes sur les techniques améliorées de production du beurre.
Les actrices de la transformation des noix de cajou ont été également touchées par les activités de formation. Le tableau suivant montre les innovations vulgarisées au niveau de la transformation des noix de cajou.
Tableau XX: Innovations vulgarisées et effectif de transformatrices formées au niveau de la transformation de l'anacarde.
Innovations / thèmes vulgarisés |
Effectif formé par sexe |
||||
Hommes |
femmes |
Total |
|||
Utilisation de matériel amélioré de transformation de noix en amande torréfiées et en amande blanche : cuiseur, table de décorticage, four. |
0 |
2 |
2 |
||
Notion de base de torréfaction des amandes |
0 |
48 |
48 |
||
Emballage, marketing |
0 |
2 |
2 |
Sources : Rapport annuel 2010 de l'ETC/ Bassila
L'analyse de ce tableau montre que 48 transformatrices ont été formés sur les notions de base de torréfaction des amandes de cajou. Par rapport à l'utilisation des matériels améliorés (cuiseur, table de décorticage et four) et l'utilisation des emballages et les techniques de markéting, deux (2) femmes sur les 48 ont reçu une formation.
La mise en place des Organisations Paysannes participe de la professionnalisation des acteurs primaires des différents maillons d'une filière. Elle trace un cadre plus facile de collaboration entre ces OP et les différents partenaires qui désormais trouvent en ces structures un interlocuteur crédible et assez représentatif. C'est suivant cette logique que le ProCGRN s'est lancé dans les activités de structuration et d'organisation des producteurs et transformatrices de la commune de Bassila en groupements ou associations. Le tableau suivant fait la synthèse des OP appuyées par le ProCGRN dans la commune de Bassila.
Tableau XXI: Situation des OP appuyées par le ProCGRN
OP |
Effectif (groupements) |
Effectif total des membres |
Nombre d'OP enregistré |
Principaux thèmes de formations |
Production Riz |
14 |
176 |
14 |
-La tenue des documents de gestion -Formation sur le marketing et la qualité des produits -La vie associative -La reconnaissance des textes fondamentaux La vente groupée |
Transformation riz |
6 |
64 |
4 |
|
Transformation de karité |
13 |
341 |
9 |
|
Anacarde |
14 |
3082 |
2 |
|
Transformation anacarde |
5 |
48 |
0 |
|
Union Communale des Producteurs du riz |
15 |
14 OP |
enregistré |
|
Union communale des Producteurs d'anacarde |
15 |
30 OP |
enregistré |
|
Union Communale des Transformatrices de Karité |
15 |
13 OP |
enregistré |
|
Total |
52 |
3711 |
29 |
Sources : A partir des données du CeCPA/ Bassila (2012)
De ce tableau, il ressort que le ProCGRN a appuyé 52 groupements au niveau des filières riz, karité et anacarde dans la commune de Bassila. Ces OP regroupent 3711 producteurs et transformateurs. Parmi les 52 groupements ou associations, 29 ont une existence légale. A cela s'ajoute les unions faîtières qui sont composés d'OP et qui ont toutes une existence légale. Ces groupements ou associations ont reçu des formations sur certaines thématiques dont :
- L'Education coopérative
- La tenue des documents de gestion
- Formation sur le markéting et la qualité des produits
- Formation en gestion des membres
- La reconnaissance des textes fondamentaux
- La vente groupée
2. APPUI EN INFRASTRUCTURES, EQUIPEMENTS, INTRANTS ET MATERIELS DE PRODUCTION ET DE TRANSFORMATION
Tableau XXII: Présentation de quelques infrastructures et matériel agricoles mis en place par le ProCGRN
N° |
Nature |
Nombre |
Localisation |
Année
de |
Mode de gestion |
1 |
Magasin de stockage (produits agricoles) |
1 |
Manigri |
2009 |
Confié aux OP |
2 |
Magasin de stockage de riz et |
1 |
Kodowari |
2010 |
Confié aux OP riz |
3 |
Aménagement piste Nagayilé Partago |
15 km |
2009 |
Confié aux OP riz |
|
4 |
Aire de séchage |
3 |
2 à kodowari |
2010 |
Confié aux OP riz |
6 |
Magasin de stockage |
1 |
Kaouté |
2010 |
Confié aux OP riz |
7 |
Complexe Karité plus |
1 |
Kikélé |
2010 |
Confié à l'OP |
8 |
Concasseuse + vitrine d'exposition |
1 |
Bassila |
2010 |
Confié à une |
9 |
Kit d'étuvage |
33 |
2010 |
transformatrices |
|
11 |
Couseuse électrique |
1 |
Bassila |
2010 |
UCPR |
12 |
Emballage (5 kg) |
500 |
2011 |
UCPR |
|
13 |
Emballage (25 kg) |
250 |
2011 |
UCPR |
|
14 |
Paire de gant |
20 |
2011 |
UCPR |
|
15 |
Bascule électronique |
1 |
Bassila |
2011 |
UCPR |
16 |
Arrosoirs |
10 |
2009 |
UCPA |
|
17 |
Brouettes |
1 |
Bassila |
2009 |
UCPA |
18 |
Bâche de séchage et de battage |
12 |
2011 |
UCPR |
Sources : SDLP et ETC/ Bassila (2011
L'analyse de ce tableau, le ProCGRN a doté des OP en matériels et infrastructures de production et de transformation. Parmi les infrastructures, nous avons des magasins de stockage, des aires de séchages. Comme équipements, nous pouvons citer le complexe karité, la mini rizerie intégrées et autres matériels agricoles. Ces actions ont touché toutes les filières promues que sont l'anacarde, le riz et le karité.
En dehors des matériels et équipements, le programme a procédé à l'aménagement de quelques bas-fonds de la commune. Le tableau suivant présente les activités d'aménagement effectuées par le Programme dans la commune de Bassila.
Tableau XXIII: Point des activités d'aménagement réalisées dans les bas-fonds TOTO et RHIANSA
Villages |
AMENAGMENT BAS FOND |
||
Type |
Nombre |
Superficie (hectare) |
|
Bas-fonds (Rhiansa) de Bassila- centre |
Reboisement |
3500 plants de de teck |
3 |
Reboisement |
4500 plants de gmelina |
plantation de bordure |
|
Diguettes |
8000 m linéaire |
19 |
|
Labour |
19 |
||
Bas-fonds TOTO de Kodowari |
Reboisement |
3000 tecks et 1250 gmelina |
|
Diguettes |
12000 m linéaire |
15 |
|
Labour |
15 |
Sources : Rapport ETC/2010
L'analyse du tableau ci-dessus montre qu'en dehors des matériels et infrastructures agricoles, le ProCGRN a effectué des travaux d'aménagement au niveau des bas-fonds de Kodowari (19 hectares) et de Bassila (15 hectares).
La fourniture en intrants (semences, fertilisants)a pris une grande ampleur au cours de la campagne 2010-2011 avec le Projet d'Appui à la Sécurité Alimentaire (PASA). Le PASA est un projet géré par le ProCGRN. Les producteurs du riz ont reçu 2259 kg de semences riz et 188 tonnes 600 d'engrais NPK22.
Dans le souci de renforcer la maîtrise d'ouvrage communale, le ProCGRN a aidé la commune de Bassila dans mise en place d'une Equipe Technique Communale (ETC). Le tableau XXIV présente sa composition.
22 ETC.(2010), Rapport annuel d'activités, page 7
Tableau XXV: Composition de l'Equipe Technique Communale
Services |
Postes |
Profil de l'agent |
Effectif |
CeCPA |
Agent d'appui à la transformation et à la commercialisation du riz |
Niveau BAC et plus |
1 |
Agent d'Appui à la Transformation et à la commercialisation de l'anacarde |
1 |
||
Agent d'Appui à la Transformation et à la commercialisation du karité |
1 |
||
SCEPEN |
Agents d'Appui à la Gestion des Ressources Naturelles |
2 |
|
Mairie |
Superviseur |
BAC 4/5 |
1 |
Total |
6 |
Sources : SDLP/ Maire Bassila (2010)
De l'analyse de ce tableau, il ressort que le programme a permis à la commune de Bassila de renforcer les capacités en ressources humaines du CeCPA et le SCEPEN d'une part et de la Mairie d'autre part. Cette équipe vient en complément d'effectifs à ces services déconcentrés qui connaissent un sévère déficit des effectifs du personnel d'encadrement à la base. Ce déficit est entre autre consécutif au gel du recrutement des agents de vulgarisation depuis les années 1986 (SEIDOU S.)23.
Au vu des résultats ci-dessus présentés, nous constatons que le ProCGRN a contribué au renforcement des capacités des acteurs des filières riz, karité et anacarde dans la commune de Bassila aux plans matériels, techniques et institutionnels. En effet, les activités de formation, de dotation en matériels et équipements de production et de transformation, les travaux d'aménagement des bas-fonds et des pistes rurales, l'appui à la structuration et à l'organisation des OP, le renforcement en personnels du CeCPA, du SCEPN et de l'administration communale ont favorisé la promotion des filières riz, karité et anacarde dans la commune de Bassila.
23 SEIDOU S. et Al (2004), Stratégie de vulgarisation et d'appui aux filières dans la région Atacora/Donga
Les innovations vulgarisées par le ProCGRN sont diversement adoptées selon que nous sommes dans une filière ou dans une autre. Au niveau du Karité, la situation se présente comme l'indique le tableau suivant :
Tableau XXVI: Mise en application des innovations par les acteurs interviewés
Innovations pratiquées |
bénéficiaires |
non bénéficiaires |
Total |
Trie des amandes |
33 |
4 |
37 |
Lavage de l'émulsion |
33 |
4 |
37 |
Déshydratation du beurre |
33 |
2 |
2 |
Total |
33 |
6 |
39 |
Sources : Nos enquêtes
De ce tableau, il ressort que 100% des bénéficiaires appliquent les innovations vulgarisées. A cet effectif s'ajoutent quatre(4) non bénéficiaires qui ont adopté les techniques de tri des amandes et le lavage de l'émulsion, deux (2) la technique de déshydratation du beurre. Il faut rappeler que ces innovations ont été introduites dans les étapes de production traditionnelle du beurre de karité par le programme. Les innovations vulgarisées que sont le tri des amandes, le lavage de l'émulsion, la déshydratation et le filtrage du beurre sont mises en pratique par les bénéficiaires du programme. Les résultats des enquêtes de terrain montrent que les innovations sont adoptées par les interviewés selon les taux suivants : lavage de l'émulsion (94,87%), déshydratation du beurre (89,74%), le filtrage du beurre (94,87%) et le tri des amandes (75,12%). Ces innovations sont rentrées dans les habitudes des transformatrices de la commune et touchent également les non bénéficiaires du programme.
Le tableau suivant présente le niveau d'adoption par les producteurs du riz paddy des innovations vulgarisées par le ProCGRN.
TableauXXVII: Mise en application des innovations vulgarisées au niveau de la production
Innovations vulgarisées |
Effectifs qui appliquent |
Total |
Taux |
Taux |
|
Non Bénéficiaire |
Bénéficiaire |
||||
Préparation du site |
7 |
32 |
39 |
92,86 |
59,5 |
Technique de Labour amélioré |
7 |
32 |
39 |
92,86 |
45,2 |
Planage + fumure de fonds |
7 |
32 |
39 |
92,86 |
42,9 |
Confection de diguette casierage |
7 |
32 |
39 |
92,86 |
35 |
Utilisation de semences améliorées |
7 |
31 |
38 |
90,48 |
31,0 |
Semis à bonne date |
7 |
31 |
38 |
90,48 |
11,9 |
Semis en ligne |
7 |
31 |
38 |
90,48 |
28,6 |
semis à bonne densité (30cm * 10) |
4 |
31 |
35 |
83,33 |
7,1 |
utilisation de la roulette de semis |
6 |
32 |
38 |
90,48 |
45,2 |
utilisation de l'engrais |
2 |
30 |
32 |
76,19 |
26,2 |
Bon entretien du champ |
2 |
20 |
22 |
55 |
7,1 |
Epuration |
7 |
32 |
39 |
92,86 |
71,4 |
récolte à bonne date |
3 |
20 |
23 |
54,76 |
33,3 |
utilisation des bâches à la récolte et au séchage du riz |
4 |
32 |
36 |
85,71 |
33,3 |
utilisation de tonneau de battage |
0 |
25 |
25 |
50 |
0 |
Sources : Nos enquêtes
De ce tableau, il ressort que les innovations vulgarisées sont mises en application par les acteurs interviewés. Le taux moyen d'application des innovations dans la commune de Bassila est de 75,88%. Il est largement supérieur à celui enregistré avant l'intervention du ProCGRN qui est estimé à 31,84%.
Ce résultat se rapproche de l'étude effectué par Nasser B. et Al (2010) ou le taux d'application moyen des innovations vulgarisées est de 83.25% au niveau du département de la Donga et 81.25 dans l'ensemble des départements de l'Atacora et de la Donga.
Aussi, faut-il ajouter que certains non bénéficiaires du programme mettent en application les innovations vulgarisées. Ce constat vient confirmer les études effectuées par Nasser B. et Al en 2010 qui ont montré que 43% des non bénéficiaires appliquent les innovations vulgarisées dans le département de la Donga.
Au niveau de la transformation du riz paddy, la situation est décrite dans le tableau ci-dessous.
Tableau XXVIII: Présentation du taux d'adoption des innovations au niveau de la transformation du riz paddy
Innovations vulgarisées |
taux d'application |
bénéficiaire |
non-bénéficiaire |
utilisation du dispositif amélioré |
95,1 |
30 |
9 |
nettoyage du paddy (tri, vannage et lavage) |
82,9 |
26 |
8 |
premier égouttage |
90,2 |
30 |
7 |
Préchauffage du paddy |
82,9 |
26 |
8 |
Refroidissement |
85,4 |
29 |
8 |
deuxième lavage |
85,4 |
26 |
9 |
deuxième égouttage |
70,7 |
25 |
10 |
pré-cuisson à la vapeur |
78 |
30 |
5 |
séchage (couche mince sur aire de séchage ou bâche) |
73,2 |
25 |
4 |
séchage (étalage à l'ombre jusqu'à séchage complet |
70,7 |
26 |
6 |
utilisation de la décortiqueuse |
87,8 |
29 |
7 |
Calibrage |
90,2 |
30 |
7 |
Conditionnement |
92,7 |
30 |
8 |
Sources : Nos enquêtes
De ce tableau, il ressort que le taux moyen d'adoption des innovations est estimé à 83,47%. Ce taux est supérieur à celui observé dans le département de la Donga par Nasser B. et Al en 2010 qui est de 67%. Avant l'intervention du programme, en dehors du calibrage et le conditionnement adoptés respectivement à70.7% par notre échantillon et le séchage à l'ombre à 56%, aucune innovation vulgarisée n'était mise en application.
Dans la filière anacarde, les innovations vulgarisées renferment les thèmes
présentés dans le tableau XXIX.
Tableau XXX: Présentation du taux d'adoption des innovations
Innovations vulgarisées |
Avant le ProCGRN |
Après le ProCGRN |
||
Innovations |
effectif |
pourcentage |
effectif |
pourcentage |
Utilisation des semences en pépinière |
4 |
11,8 |
15 |
55,9 |
Trouaison (50*50*60) |
0 |
0 |
12 |
35,3 |
Plantation en ligne et à bonne densité |
7 |
20,6 |
22 |
64,7 |
Production des semences |
11 |
32,4 |
12 |
35,3 |
Récolte (laisser tomber les fruits mûrs d'eux même |
16 |
47,1 |
30 |
82,2 |
Utilisation des sacs de jute |
4 |
11,8 |
22 |
64,7 |
taille de forme |
0 |
0 |
12 |
35,3 |
Elagage |
11 |
32,4 |
23 |
67,6 |
Eclaircie |
4 |
11,8 |
19 |
57,9 |
Taux Moyens |
18,65555556 |
55,4333333 |
Sources : Nos enquêtes
Avant l'intervention du ProCGRN, la trouaison (50*50*60) et la taille de forme ne sont pas connues des producteurs de la commune. Le graphe suivant montre les taux moyens d'adoption des innovations vulgarisées avant et après l'intervention du programme.
Figure 2: taux moyen d'application des innovations avant et après l'intervention du ProCGRN au niveau de la production de l'anacardier
60
50
40
30
20
10
0
18,65
55,43
taux d'adoption avant
l'intervention du ProCGRN
taux d'adoption après
l'intervention du ProCGRN
Sources : Résultats du Tableau XXXI
De ce graphe, il ressort que le taux moyen d'application des
innovations au niveau
de la transformation du riz paddy est passé de
18,65% avant l'intervention du
programme à 55,43% après le programme. Cette moyenne est presque identique à celle observée dans les départements de l'Atacora Donga qui s'élève à 56.25%24.
Au niveau de la transformation, les innovations vulgarisées renferment l'utilisation de matériels améliorés de transformation de noix en amandes torréfiées et en amandes blanches : cuiseur, table de décorticage, four. Le tableau suivant présente les taux d'application des innovations au niveau de la transformation de l'anacarde.
Tableau XXXII: Taux d'application des innovations au niveau de la transformation des noix de cajou
Innovations / thèmes vulgarisés |
effectif formé |
Effectif qui applique |
taux d'application |
Utilisation de matériel amélioré de transformation de noix en amande torréfiées et en amande blanche : cuiseur, table de décorticage, four. |
2 |
2 |
100 |
Notion de base de torréfaction des amandes |
48 |
48 |
100 |
Emballage, markéting |
2 |
2 |
100 |
Sources : Nos enquêtes
De ce tableau, il apparaît que toutes les femmes formées appliquent les innovations vulgarisées.
En somme, les actions de renforcement des capacités effectuées par le ProCGRN ont permis d'améliorer les pratiques et techniques de cultures et de transformation. Au niveau de chacun des maillons des filières concernées par notre étude, nous avons constaté l'introduction de nouvelles pratiques qui devront permettre aux producteurs et aux transformatrices d'améliorer quantitativement et qualitativement leurs productions.
24 Nasser B. et Al (2010), op cit.
Périodes |
Rendements (%) |
Effectifs |
Pourcentage |
||
avant le ProCGRN (%) |
20 |
8 |
21,1 |
||
22 |
3 |
7,9 |
|||
25 |
19 |
50 |
|||
30 |
8 |
21,1 |
|||
Total |
38 |
100 |
|||
après le ProCGRN |
32 |
4 |
10,5 |
||
34 |
5 |
13,2 |
|||
35 |
12 |
31,6 |
|||
38 |
4 |
10,5 |
|||
40 |
6 |
15,8 |
|||
41 |
4 |
10,5 |
|||
42 |
3 |
7,9 |
|||
Total |
38 |
100 |
Sources : Nos enquêtes
Les enquêtes de terrain révèlent qu'avant le ProCGRN, les rendements étaient estimés à 24,5%. Avec l'intervention du ProCGRN, le rendement moyen a connu une amélioration et est estimé à 37,42%. Ces résultats s'expliquent par le fait que les actions du programme ont permis d'améliorer le taux de matières grasses au niveau de ces amandes. En effet, selon ABOUDOULAYE M. (2012)25, les amandes de mauvaise qualité permettent d'obtenir un rendement compris entre 24 à 28 % à cause de la faible teneur en matières grasses des amandes. En revanche, lorsque les amandes sont de bonne qualité, l'activité de transformation est plus rentable. Le groupement de femmes peut avec 25 kg d'amandes obtenir entre 9 et 10 kg soit 36 à 40% de rendement. Aussi, faut-il ajouter es pratiques améliorées de production du beurre qui permettent aux femmes d'améliorer la qualité du beurre.
Les rendements de production du riz paddy ont connu une amélioration avec l'intervention du programme. Le tableau suivant présente les rendements moyens obtenus au niveau de producteurs avant et après l'intervention du programme.
25 Emission Radio sur les bonnes pratiques de ramassage de traitement des noix et de conditionnement des amandes de karité
Tableau XXXIV: Description statistique des rendements de production avant et après l'intervention du ProCGRN
Rendement de production |
Répondants |
Minimum |
Maximum |
Moyenne |
Ecart type |
Rendement avant ProCGRN Total des répondants |
42 42 |
0,8000 1,0 |
2,5000 4,0 |
1,352381 2,702 |
0,4203588 0,6214 |
Sources : A partir des données présentées à l'annexe 4
De ces données, le rendement moyen de production avant le ProCGRN est de 1,35 tonne à l'hectare. Après l'intervention du programme, il s'élève à 2,72 tonnes à l'hectare. Ces moyennes cachent des disparités au regard de l'évolution des rendements de production enregistrés au cours de nos enquêtes.
Figure 3: Evolution des rendements de production du riz avant et après le ProCGRN
4 3 2 1 0
5
4
0,8
1
2,5
Rendement avant ProCGRN
Rendement après ProCGRN
Minimum Maximum
Sources : A partir des données de l'annexe 4
De l'analyse de cette figure, il ressort que les rendements avant le ProCGRN varient entre 0,8 tonnes à l'hectare à 2,5 tonnes à l'hectare. Après le ProCGRN, il varie entre 1 et 4 tonnes à l'hectare. 78,6% des producteurs ont un rendement supérieur à 2,5 tonnes à l'hectare (nos enquêtes). Selon les données du CeRPA Atacora-Donga, le rendement moyen de production du riz au niveau des parcelles encadrées par le programme dans la commune de Bassila est estimé à 2,562 tonnes / hectare. Mais il varie en fonction des variétés du riz. Toutefois, il faut noter que cette moyenne (2,562 tonnes / ha) est très proche de la moyenne obtenue au cours de notre étude (2,72 tonnes/ha). Cette amélioration s'explique par le respect des itinéraires techniques de production, l'introduction des semences améliorées et des intrants et l'amélioration du suivi des producteurs grâce aux actions du programme (formation des producteurs, appuis en matériel etc.).
Les rendements au niveau du maillon transformation ont connu également une évolution avec l'intervention du programme comme le montre le tableau suivant :
Tableau XXXV: Présentation des rendements moyens obtenus au niveau de la transformation du riz paddy
Périodes |
Rendement en (%) |
Effectifs |
Pourcentage |
Avant l'intervention du ProCGRN |
50 |
32 |
78 |
60 |
9 |
22 |
|
Total |
41 |
100 |
|
Après l'intervention du ProCGRN |
50 |
4 |
9,8 |
55 |
1 |
2,4 |
|
60 |
8 |
19,5 |
|
65 |
1 |
2,4 |
|
70 |
27 |
65,9 |
|
Total |
41 |
100 |
Sources : Nos enquêtes
L'analyse de ce tableau montre qu'avant l'intervention du programme, 78% des transformatrices interrogées obtenaient un rendement de transformation estimé à 50%.Avec l'intervention du programme, 68,3% de l'échantillon interrogé obtient un rendement compris entre 60 et 70%. Cette moyenne se rapproche de 65% obtenue par OFIO A. en 2007.26 La figure4 présente les rendements moyens obtenus avant et après le ProCGRN au niveau de la transformation du riz paddy dans la commune de Bassila.
Figure 4: Présentation des rendements (en %) moyens obtenus avant et après l'intervention du ProCGRN
60
58
56
54
52
50
48
avant ProCGRN après ProCGRN
57,66
51,46
Rendement moyen
Sources : A partir du tableau XXXVI
26 OFIO A. (2007), Etude sur l'accroissement de la valeur ajoutée des filières riz et anacarde promue par le ProCGRN dans les communes de l'Atacora et de la Donga.
De ce graphe, il ressort que le rendement moyen avant le ProCGRN est estimé à 51,46%. Après le ProCGRN, cette moyenne s'est accrue pour atteindre 57,66%. L'amélioration du rendement s'explique par l'utilisation des kits d'étuvage, le respect des techniques améliorées de transformation du riz paddy et l'amélioration de la qualité du paddy destiné à la transformation par les producteurs.
La figure 5 présente les rendements moyens obtenus au niveau de la production de l'anacarde dans la commune de Bassila.
Figure 5: Présentation des rendements moyens observés au niveau des producteurs avant et après le ProCGRN
Avant le ProCGRN Après le ProCGRN
0,2671
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,5276
rendementmoyen
Sources : A partir des résultats de l'annexe 4
L'analyse de ce graphe montre qu'avant l'intervention du ProCGRN, le rendement moyen de production au niveau des producteurs interviewés était estimé à 0,26 tonnes à l'hectare. Ce rendement est presque identique à celui obtenu par Alain OFIO en 2007 dans la commune de Bassila (0.245 tonne/ ha). Avec l'intervention du ProCGRN, il y a eu une amélioration du rendement moyen qui est passé de 0,26 à 0,5276 tonne/ hectare. Le tableau XXXV fournit des détails sur les rendements obtenus par les producteurs d'anacarde interviewés.
Tableau XXXVII: Présentation des rendements de production avant et après le ProCGRN
Période |
Rendement |
Effectifs |
Pourcentage |
Avant le |
0,15 |
8 |
23,5 |
0,24 |
12 |
35,3 |
|
0,3 |
4 |
11,8 |
|
0,35 |
4 |
11,8 |
|
0,4 |
6 |
17,6 |
|
Total |
34 |
100 |
|
Après le |
0,36 |
1 |
2,9 |
0,45 |
5 |
14,7 |
|
0,48 |
6 |
17,6 |
|
0,5 |
9 |
26,5 |
|
0,6 |
12 |
35,3 |
|
0,7 |
1 |
2,9 |
|
Total |
34 |
100 |
Sources : Nos enquêtes
L'analyse de ce tableau montre qu'avec l'intervention du ProCGRN, les rendements obtenus sont supérieurs à la moyenne de 245 kg/ ha observée au niveau de la commune de Bassila27. En effet, les rendements de production observés au niveau des producteurs après l'intervention du ProCGRN varient entre 0,36 et 0,7 tonne à l'hectare. Cette amélioration enregistrée est due à l'application des techniques améliorées de production notamment l'utilisation des plants de pépinières, le respect des densités de plantations et surtout l'entretien des plantations (technique d'élagage, d'éclaircies, réalisation des pare-feu) vulgarisées par le programme.
Quant à la transformation, le rendement moyen est estimé à 12% (OFIO A. (2007). Cette moyenne est conforme à celui observé dans la commune de Djougou mais légèrement en dessous de la moyenne au niveau des départements de l'AtacoraDonga où il est estimé à 13%. Toutefois, il faut signaler que c'est une activité promue par le ProCGRN à travers les formations organisées à l'endroit des transformatrices et la dotation de certaines parmi elles en matériels de transformation.
En somme, nous constatons qu'après l'intervention du
ProCGRN, les rendements de
production et de transformation se sont
améliorés. Cet accroissement des
27OFIO A. Op cit.
rendements peut s'expliquer par l'adoption des innovations vulgarisées par les acteurs concernés et l'utilisation adéquate des matériels et infrastructures mis en place par le programme.
Les activités de structuration et d'organisation des acteurs effectuées par le ProCGRN ont facilité les achats groupés d'intrants et la vente groupée ses produits. Elles ont permis aux producteurs et transformatrices d'avoir accès aux crédits, aux intrants et aux équipements. Au niveau de l'anacarde par exemple, la formation des coopératives sur la vente groupée à faciliter la commercialisation des noix d'anacarde au niveau de la commune de Bassila. La figure 6 présente quelques données sur la vente groupée des noix d'anacarde dans la commune de Bassila.
Figure 6: Point de la vente groupée de noix par campagne de cajou dans la commune de
Bassila
Quantite (tonne)
350000
300000
250000
200000
150000
100000
50000
0
vente groupée
vente groupée;
332000
43220 57500
173649 156420
75 35
Sources : UCPA/ Bassila (2012)
De l'analyse de ce graphe, il ressort que la vente groupée est rentrée dans les habitudes des producteurs d'anacarde dans la commune de Bassila. Elle s'organise à la fin de chaque campagne même si elle ne prend pas en compte toute la production communale. En dehors de ces groupements, nous avons les unions faîtières des différentes filières promues par le ProCGRN. La mise en place de ces associations a facilité la création des liens de partenariat entre les différents acteurs des différents maillons. Au niveau de la filière riz par exemple, il existe un partenariat entre certains groupements de producteurs et de transformatrices et le promoteur de la mini rizerie de Bassila. Ces acquis du ProCGRN sont utilisés par le projet Facilité d'Appui aux Filières Agricoles (FAFA) de l'Agence Belge pour le Développement
(CTB) pour assoir sa stratégie d'intervention. En effet, la plupart des groupements mis en place par le ProCGRN dans la filière riz sont devenus des coopératives grâce au projet FAFA. Selon les données recueillies au niveau du CeCPA/ Bassila, au niveau de la filière riz, sur les seize (16) groupements mis en place par le ProCGRN, treize (13) sont devenus des coopératives.
Selon les résultats de nos enquêtes, toutes les transformatrices de karité interviewés ont déclaré que leur revenu s'est amélioré avec l'intervention du programme. Le tableau XXVI présente les revenus moyens obtenus par les transformatrices avant et après l'intervention programme
Tableau XXXVIII: Présentation des revenus moyens obtenus par les transformatrices de
karité avant et après l'intervention du programme
Période |
Revenu (FCA) |
Effectifs |
Pourcentage |
AvantProgr amme |
60.000 |
2 |
5,3 |
85.000 |
8 |
21,1 |
|
87.000 |
8 |
21,1 |
|
90.000 |
7 |
18,4 |
|
100.000 |
7 |
18,4 |
|
120.000 |
5 |
13,2 |
|
130.000 |
1 |
2,6 |
|
Total |
38 |
100,0 |
|
Après le ProCGRN |
150.000 |
1 |
2,6 |
200.000 |
11 |
28,9 |
|
250.000 |
12 |
31,6 |
|
300.000 |
10 |
26,3 |
|
400.000 |
4 |
10,5 |
|
Total |
38 |
100,0 |
Sources : Résultats d'enquêtes (juillet 2012)
De ce tableau, il ressort que plus de 97,3% de l'échantillon a un revenu annuel supérieur ou égal à 200.000 FCFA après l'intervention du programme. Le revenu moyen annuel à partir des données du tableau ci-dessus est de 261.842 FCA avec l'intervention du programme contre 93.578 FCFA avant le programme. Le revenu obtenu après l'intervention du programme est supérieur à celui enregistré dans les
ménages ruraux non pauvres en République du Bénin qui est estimé à 125.491 FCFA (PCRCIG, 2001)28. Ce niveau élevé du revenu des transformateurs est dû au respect des techniques améliorées de production par les transformatrices notamment la production des amandes de qualité ce qui permet d'augmenter la rentabilité de l'opération et de commercialiser les produits à bon prix (1000 à 1200 F le litre au lieu de 500 à 700 FCFA selon les enquêtes de terrain). D'après les expériences de ABOUDOULAYE M. en 2012, `'avec les amandes de bonne qualité, on constate que l'opération est rentable car elle permet de gagner 3 et 4 kg de plus que le premier cas où on a de mauvaises amandes».29
La figure 7 présente les revenus moyens obtenus par les producteurs du riz paddy avant et après l'intervention du programme.
Figure 7: comparaison des revenus moyens au niveau des producteurs du riz paddy
800000,00
729166,67
370714,29
Revenu après Revenu avant
revenu (FCFA)
600000,00
400000,00
200000,00
,00
Sources : A partir des résultats d'enquêtes (juillet 2012)
L'analyse de ce graphe montre que le revenu moyen annuel des producteurs du riz a évolué avec l'intervention du programme en passant de 729.166,67 à 370.714,29 FCFA. Ce résultat est favorisé par l'amélioration quantitative et qualitative de la production par l'adoption des techniques améliorées ce qui permet de commercialiser les produits à un prix élevé. L'existence d'infrastructures de stockage et d'aires de séchage au niveau de certains sites de production comme Kodowari et Bassila centre, les travaux d'aménagement des bas-fonds etc. participent à cette performance.
28PCRCIG.(2001), Op cit.
29 ABOUDOULAYE M. (2010), Support de l'Emission radio sur les bonnes pratiques de ramassage, de traitement des noix et de conditionnement des mandes de karité, page 4
La transformation du riz paddy génère également des revenus assez appréciables. Le tableau suivant présente les revenus mensuels obtenus avant et après l'intervention du programme.
Tableau XXXIX: Présentation des revenus mensuels des transformatrices du riz paddy avant et après l'intervention du programme
Revenu avant le ProCGRN |
Effectifs |
Pourcentage |
<50.000 |
41 |
100,0 |
Revenu après le ProCGRN |
Effectifs |
Pourcentage |
<50.000 |
4 |
9,8 |
>50.000<100.000 |
37 |
90,2 |
Total |
41 |
100,0 |
Source : Résultat d'enquêtes (juillet 2012)
De l'analyse de ce tableau, il ressort que le revenu mensuel des transformatrices avant l'intervention du programme est inférieur à 50.000 F CFA. Avec l'intervention du programme, 90,2% des transformatrices interviewés ont des revenus mensuels compris entre 50.000 et 100.000 F CFA. Cette amélioration sensible du revenu est due à l'utilisation des kits d'étuvage qui permet aux transformatrices d'enregistrer moins de pertes (brisures) au cours de la transformation. Aussi, l'adoption des techniques améliorées vulgarisées par le programme constitue-t-elle un atout pour l'amélioration qualitative et quantitative du riz étuvé et surtout pour l'obtention d'un prix de vente élevée. Selon les études réalisées par OFIO et Al en 2007, la quantité de riz décortiqué obtenue par hectare a augmenté de 36% et le prix de revente de ce riz par les commerçantes a de même augmenté de 22% dans la commune de Bassila entre 2004 et 2007. Ces résultats confirment ceux issus de nos enquêtes.
Les revenus tirés de la production de l'anacarde ont connu une augmentation significative avec l'intervention du programme. Les résultats des observations sur le terrain se présentent comme suit :
Tableau XL: Description statistique des revenus annuels moyens obtenus par les
producteurs d'anacarde
Revenu (FCFA) |
Effectif des |
Minimum |
Maximum |
Moyenne |
Ecart type |
revenu après l'intervention du ProCGRN |
34 |
110.000 |
800.000 |
334411,76 |
239395,592 |
Revenu avant l'intervention du ProCGRN |
34 |
50.000 |
300.000 |
161176,47 |
82494,801 |
Sources : A partir des données de nos enquêtes
De l'analyse de ce tableau, il ressort que le revenu annuel moyen d'un producteur d'anacarde avant l'intervention du programme s'élève à 161.176 francs CFA contre 334.411francs CFA après l'intervention du programme. Cette amélioration du revenu est liée entre autre à l'accroissement du rendement de production.
Quant au maillon transformation des noix d'anacarde, l'activité n'existait pas avant l'intervention du ProCGRN. Toutefois, les données recueillies par l'ETC nous permettent d'avoir une idée sur le chiffre d'affaire obtenu par les transformatrices. Le tableau suivant présente les chiffre d'affaire annuel des transformatrices des noix de cajou.
Tableau XLI: Présentation des quantités d'amandes transformées, commercialisées et du chiffre d'affaire annuel des transformatrices des noix de cajou
Villages |
Amandes torréfiées |
||||
Effectifs transformatrices appuyées par le ProCGRN |
Quantité totale de produit transformée (kg) |
Quantité commercialisée (kg) |
Prix /kg (F CFA) |
Chiffre d'affaire |
|
Bassila |
2 |
305 |
305 |
3500 |
1 067 500 |
Manigri |
8 |
560 |
560 |
3500 |
1 960 000 |
Kikélé |
4 |
140 |
140 |
3500 |
490 000 |
Pénessoulou |
8 |
485 |
485 |
3500 |
1 697 500 |
Bodi |
2 |
25 |
25 |
3500 |
87 500 |
TOTAL |
24 |
1 515 |
1 515 |
5 302 500 |
Sources (ETC 2010)
De ce tableau, le revenu annuel des transformatrices appuyées parle ProCGRN s'élève à 5.302.500 FCFA pour 1515 kg d'amande torréfiées en 2010. Individuellement, chacune des transformatrices peut obtenir en moyenne 2.20.937 FCFA comme revenu annuel ce qui nous permet d'affirmer que cette activité constitue une source de revenu additionnel induite par la transformation.
En somme, les actions du programme ont permis d'améliorer de façon significative les revenus des producteurs et transformatrices identifiés dans le cadre de cette étude. En faisant la comparaison avec les résultats de l'étude nationale sur les conditions de vie des ménages ruraux effectuée en 2001, les revenus obtenus par les acteurs interrogés au cours de notre étude sont supérieurs à la moyenne fixée par ladite étude. En effet, le revenu net annuel des ménages selon cette étude est en
moyenne de 1.25.491 FCFA. Chez les ménages pauvres, il est évalué à 74.055 FCFA contre 1.50.610 FCFA pour les ménages non pauvres. Ces moyennes placent les acteurs interviewés au cours de notre étude au rang des ménages non pauvres.
Le ProCGRN a donc contribué à
l'amélioration de la situation économique des
ménages
de la commune de Bassila à travers la promotion des
techniques
améliorées de production et de transformation dans
les filières riz, karité et anacarde.
La promotion des activités de transformation par le ProCGRN a favorisé la création d'emplois (temporaires et permanents). Le tableau XLII présente le nombre d'emplois crée par les activités de transformation agricole dans la commune de Bassila. Tableau XLIII: Synthèse des emplois crées au niveau des maillons transformation
Maillon |
Activités |
Nombre |
Types |
Effectifs |
|
Hommes |
Femmes |
||||
Transformation du |
Ramassage et traitement des amandes |
37 |
Temporaire |
0 |
37 |
Production de beurre de karité |
33 |
Temporaire |
0 |
33 |
|
Transformation du |
Mini-rizerie |
26 |
22 temporaires et 4 permanents |
3 |
23 |
Transformatrices |
48 |
Temporaire |
0 |
48 |
|
Transformation Anacarde |
4 |
Temporaire |
0 |
4 |
|
Total |
148 emplois dont4 permanents |
Sources : base de données de l'ETC/Bassila
De la lecture de ce tableau, il ressort que 148 personnes vivent temporairement ou de façon permanente de ces emplois.
En plus, l'amélioration du revenu observée au niveau des producteurs et des transformatrices a eu un impact sur leurs conditions de vie. Bon nombre parmi eux investissement pour améliorer leur cadre de vie.
Au cours de nos enquêtes, 55% de notre échantillon ont déclaré avoir investi une partie de leur revenu sur l'équipement de la maison (achat de télévision, meubles etc.), 12% ont quitté des maisons en paille pour des maisons coiffées en tôle de zinc, 45% investissent une partie dedans l'électricité (achat de groupe électrogène et payement de facture de la SBEE) et 90,5% ont acquis leur moyen de déplacement
(moto). Par rapport à la satisfaction des besoins fondamentaux, 100% de notre échantillon participe grâce au revenu obtenu des activités agricoles à la scolarisation de leurs enfants et parviennent à accéder au soin de santé. 97% déclarent dépenser une partie du revenu pour la satisfaction des besoins alimentaires du ménage et 3% pour les dépenses liées à la communication. Par rapport aux dépenses relatives à l'amortissement des matériels de production, seulement 38% de l'échantillon parviennent à renouveler leurs équipements à partir de ces revenus. Les revenus tirés des activités promues par le ProCGRN permettent à l'ensemble des femmes interviewées de mener d'autres activités génératrices de revenu.
En somme, les interventions du ProCGRN ont permis le renforcement de l'économie des ménages bénéficiaires et par conséquent l'amélioration et la promotion de leur bien. Ceci impacte aussi positivement l'économie locale.
Le renforcement des capacités en ressources humaines du CeCPA et de la SCEPN par le ProCGRN a permis à ces services de jouer efficacement leur rôle d'appui- conseil dans le cadre de la promotion de l'agriculture. En effet, avant l'intervention du ProCGRN, la commune de Bassila ne bénéficiait que des conseils relatifs à la production. Grâce aux actions du programme, ces interventions couvrent tout l'ensemble des maillons de filières promues par le programme notamment la transformation.
Le renforcement du Service de Planification et de Développement Local en agents qualifiés a permis à la commune de mieux orienter sa stratégie de développement agricole. Ainsi, on note une meilleure prise en compte des questions agricoles dans le PDC de deuxième génération. La promotion des filières porteuses constitue un axe stratégique de développement local (PDC, 2010) contrairement au premier PDC où les questions agricoles n'y figuraient presque pas parmi les axes stratégiques de développement. Dans ce cadre, plusieurs actions parmi lesquelles nous pouvons citer la promotion des infrastructures sociocommunautaires marquée par la prévision de la construction des magasins de stockage dans chaque arrondissement. Les actions du ProCGRN ont amené la Mairie à s'impliquer dans l'organisation des filières agricoles notamment dans l'appui aux producteurs d'anacarde dans la
commercialisation de leurs produits ce qui lui a permis d'améliorer les recettes de l'administration communale. A titre d'exemple, les recettes recouvrées par la mairie dans la filière anacarde entre 2010 et 2012 se présentent comme suit :
Figure 8: Evolution des recettes recouvrées au niveau de la production anacarde
5000000 |
|||
recettes |
2010 2011 2012
Sources : SAEP/ Mairie de Bassila
De l'analyse de ce graphe, il ressort que la production de l'anacarde contribue à la mobilisation des ressources propres de la commune. Selon les mêmes sources, les taxes sur les produits agricoles ont connu une amélioration au cours de la même période. De 15.665.900 FCFA en 2009, les taxes sur les produits agricoles ont permis à la commune de Bassila de mobiliser 27.210.150 FCFA en 2011.Au mois de juin 2012, le montant des taxes perçues par la commune sur les produits agricoles s'élève à 9.747.200 FCFA.
Au vu de ces données, nous pouvons dire que la mise en place de l'Equipe Technique Communale a permis à la commune de prendre des initiatives lui permettant d'améliorer ses recettes fiscales et de mobiliser donc davantage de ressources pour faire face au développement de la commune. Mais malheureusement, à la fin du programme, elle n'a pas pris les dispositions pour que l'Equipe Technique continue par jouer son rôle en intégrant certains membres de ce dispositif dans l'administration comme dans certaines communes de la région.
L'évaluation des hypothèses implique de rappeler les conditions de validation de ces hypothèses et de les comparer avec les résultats de l'étude comme le présente le tableau ci-dessous.
Tableau XLIV: Vérification et validation des hypothèses
Conditions de vérification des Hypothèses |
-Si les producteurs et transformatrices concernés ont bénéficié des formations et matériel de la part du programme -Si la capacitation des services déconcentrés intervenant dans l'agriculture et à la Mairie ont été renforcés par le ProCGRN |
Constats sur le terrain
Les acteurs des filières riz, karité et anacarde ont bénéficié de plusieurs actions de la part du programme dans le cadre du renforcement de leur capacité.
-Il s'agit : des formations sur les techniques améliorées de production et de transformation, des équipements en matériels de travail, intrants et en infrastructures, de l'appui dans l'organisation et la structuration
-Existence d'une équipe technique pour renforcer en effectif La mairie, le CeCPA et le SCEPEN
Validation
Hypothèse 1 Vérifiée |
-Les rendements de production et de transformation après l'intervention du programme sont supérieurs à ceux obtenus avant le programme.
-Les taux moyen d'adoption des innovations après le ProCGRN est supérieur au taux moyen enregistré avant le ProCGRN
-Les acteurs sont organisés en groupements au niveau des villages et il existe des unions faîtières
-La commune dispose désormais des agents qualifiés pour conduire les stratégies de développement agricole dans la commune
-Les revenus après l'intervention du Programme sont supérieurs à ceux enregistrés avant
-Certains producteurs ont effectués des réalisations (achat de moto, de
télévision, toiture de la maison en tôle de zinc etc.)
-La majorité des interviewés
parviennent
à satisfaire les besoins fondamentaux de
-si Le rendement après ProCGRN> au rendement avant -si le Taux d'application des innovations après ProCGRN> taux d'application avant -si les acteurs de production et de transformation sont regroupés en groupements fonctionnel -si l'administration communale est dotée en personnels qualifiés pour conduire le développement local |
|||
- si le revenu après le ProCGRN >au revenu avant le ProCGRN -s'il ya amélioration du niveau de vie des producteurs et des transformatrices (achat de motos, couverture de toit en tôle, achat de portable etc.). -si les producteurs et productrices arrivent à satisfaire les besoins fondamentaux de leur ménage (éducation, santé, autosuffisance alimentaire) -si le PDC a pris en compte les |
|||
Hypothèse 2 est vérifiée |
|||
Hypothèse 3 est vérifiée |
|||
questions agricoles et environnementales |
leur ménages (éducation des enfants, santé, nourriture) |
||
-Si le montant des taxes et impôts agricoles a connu une augmentation |
Prévision de la promotion des filières porteuses dans le PDC de la réalisation d'infrastructures sociocommunautaires |
||
Implication de la mairie dans la filière anacarde |
|||
Les recettes liées à l'agriculture se sont améliorées notamment au niveau de la filière anacarde |
Source : Nos enquêtes
Au terme des sept (7) années d'intervention du ProCGRN et après l'analyse des résultats dégagés à l'issue de cette étude, les recommandations suivantes peuvent être formulées :
> A l'attention de l'Administration Communale
v' Développer des politiques cohérentes de promotion des filières par l'élaboration d'un plan communal de promotion des filières porteuses notamment l'anacarde, le karité et le riz ;
v' Créer ou faciliter un environnement favorable pour la promotion de l'agriculture ;
v' S'impliquer davantage dans la promotion des filières à travers des appuis aux OP dans l'organisation de leurs activités.
v' Mettre en place d'un système de pérennisation et de valorisation des acquis du programme. Ceci devrait passer par :
- La prise des dispositions pour intégrer certains membres de l'ETC dans l'administration communale ;
- L'accompagnement des OP dans la gestion des équipements et
infrastructures reçus et dans l'acquisition de nouveaux ;
- Le recyclage périodique des acteurs des filières concernées sur
les techniques de production et de transformation ;
> A l'endroit des OP
v' Promouvoir la culture de la vie associative au sein des producteurs et transformatrices ;
v' Mettre en place des partenariats ou des liens d'affaire entre les différentes OP ;
1' S'approprier des acquis du ProCGRN pour améliorer les rendements de production et de transformation ;
v' Mettre en place une stratégie pour rentabiliser de façon optimum les infrastructures et équipements mis en place par le programme ;
> A l'endroit du CeCPA
v' le suivi des activités aux niveaux des différents maillons des filières concernées ;
v' Renforcer les TSIEC dans le suivi des OP existantes pour assurer leur bon fonctionnement.
L'étude sur la contribution du ProCGRN au renforcement des capacités des acteurs des filières agricoles dans la commune de Bassila a fait ressortir que cette commune dispose d'importantes potentialités agro-écologiques favorables au développement des filières agricoles. Il s'agit entre autres de :
- La disponibilité en terres fertiles et favorables à la production des cultures vivrières et de rentes ;
- La bonne répartition des pluies ;
- L'existence d'une main d'oeuvre agricole jeune et abondante.
Malgré ces potentialités, la productivité de l'agriculture est restée faible parce que tributaire de pratiques culturales rudimentaires avec de faibles rendements.
L'étude a montré que le renforcement des capacités techniques, organisationnelles et institutionnelles est un facteur important capable d'induire des changements remarquables.
En effet, les actions menées par le ProCGRN dans la commune à travers les formations, l'appui organisationnel des producteurs et transformatrices, l'appui au CeCPA, à la SCEPN et à la Mairie ont permis de :
- accroître les rendements agricoles dans la production et la transformation au niveau des filières riz, karité et anacarde par l'introduction des techniques améliorées ;
- promouvoir la transformation des produits agricoles dans les filières par la mise en place d'unité et de matériels de transformation ;
- améliorer les revenus des producteurs et des transformatrices utilisant les techniques améliorées de production et de transformation ;
- doter les acteurs des filières riz, anacarde et karité en matériels, équipements et infrastructures qui ont contribué à l'amélioration de leur performance dans la production et la transformation ;
- contribuer à l'amélioration de la qualité des produits transformés ;
- contribuer à améliorer les recettes fiscales grâce à la prise en compte effective
de l'agriculture dans les actions de promotion de l'économie locale et
l'émergence d'entreprise locale de transformation.
- Créer quelques emplois.
L'étude révèle également que le dispositif qui a permis d'atteindre ces résultats a cessé de fonctionner à la fin des activités du programme avec pour risque la perte des acquis. Ainsi, il se pose le problème de pérennisation et du renforcement de ces acquis.
Au total, il serait prétentieux si nous estimons avoir exploré tous les contours nécessaires au domaine spécifique de la présente étude. Il convient toutefois de retenir que pour la résolution du problème de pérennisation des acquis du ProCGRN, la commune devra au vu des résultats encourageant enregistrés par le programme, réfléchir à la mise en place d'une stratégie ou un dispositif pour assurer la pérennisation et le renforcement de ces acquis afin de développer son économie locale à travers la promotion des filières porteuses.
1. ABIEN T. et Al, (2005) :« L'approche filière, analyse fonctionnelle et identification des flux », page 17.
2. CADIB, (2010) : << Adoption des méthodes améliorées de production et de transformation dans les filières promues par le Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles dans les départements de l'Atacora-Donga », Rapport technique, 115 pages
3. CALABRE S., (1997) :<< Filières nationales et marchés mondiaux de matières premières. Veille stratégique et prospective », Paris : Economica, 477 pages.
4. CIRADeL., (2010) : << Plan d'action communal de redressement institutionnel, économique et financier (PARIEFIC) de Bassila (2011- 2013) », 86 pages.
5. DOGOT T., (1998) : « la filière rizicole dans la région du MéKong », Mémoire de fin d'études, FUSAGX, 73 pages.
6. DURUFLE G. et Al., (1988) :<< Les effets sociaux et économiques des projets de développement rural », Ministère de la Coopération française, Paris, 201 pages.
7. ETC, (2009) :<< Rapport Annuel de l'Equipe Technique Communale » 45 pages.
8. FABRRE P., (1994) :<< Note de méthodologie générale sur l'analyse de filière pour l'analyse économique des politiques », Document de formation pour la planification agricole n° 35, Rome : FAO, 105 pages.
9. FAO, (2008) : << L'agriculture au service du développement » rapport sur le développement dans le monde, 375 pages.
10. FIDA, (2009) :<< Projet d'Appui à la Croissance Economique en milieu Rural », Rapport du Président, page 21
11. Floquet A. et Mongbo R., (2006) : << Situation socio-économique des ménages dans les communes d'intervention du ProCGRN dans l'Atacora et la Donga », rapport définitif de l'étude, 150 pages.
12. FMI, (2011) :<< Bénin : Document de Croissance et de Stratégie de Réduction de la Pauvreté », 2007 pages.
13. FOUGERE D., (2010) :<< Les méthodes économétriques d'évaluation, page 24 »
14. LEBAILLY P. et Al, (2000) :« La filière rizicole au Sud Viêt-nam. Un modèle méthodologique », Les Presses agronomiques de Gembloux, 142 pages.
15. MAEP, (2006) :<< Stratégie pour l'atteinte de l'objectif n°1 des OMD au Benin » (version définitive),46 pages.
16. MAEP, (2007) :<< Rapport synthèse de la mission conjointe de suivi des projets et programmes de développement agricole », 64 pages.
17. MAEP, (2011) :<< Plan de Stratégie de Relance du Secteur de l'Agriculture », 135 pages.
18. MAEP, (2012) :<< Rapport de performance du secteur agricole, gestion 2011 », 44 pages.
19. NASSER B. et Al (2010), << Adoption des méthodes améliorées de production et de transformation dans les filières promues par le Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles dans les départements de l'Atacora et de la Donga (ProCGRN-AD) », Rapport technique, 115 pages.
20. ODJO C., (2008) :<< Démarche participative dans la conduite des actions de développement au Benin : cas de trois communes -Nikki, Boukoumbé et Cobly », mémoire de DESS en Gestion des Projets, Institut Africain de Professionnalisation en Management, 75 pages
21. OFIO A., (2007) : << Etude sur l'accroissement de la valeur ajoutée des filières riz et anacarde promue par le Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles (ProCGRN) dans les communes de l'Atacora et de la Donga », 115 pages.
22. OLOSSOUMAI F. et AGBODJA J., (2001) : << Plantation d'anacardier (Anacardium occidentale) : production et commercialisation de noix cajou a Igbomacro dans la Sous-préfecture de Bassila », mémoire de fin d'étude pour l'obtention du DEAT, 62 pages.
23. PAPDC,(2006) :<< Monographie de la Commune de Bassila », 52 pages.
24. PDDC, (2010) : << Plan de Développement Communal de Bassila(PDC) », 82 pages
25. PNUD, (2006) :<< Stratégie pour l'atteinte de l'objectif n°1 des OMD au Benin ., version définitive, 37pages.
26. ProCGRN (2007) :<< Stratégie globale d'intervention pour la phase 2 du ProCGRN (juillet 2007- Décembre 2010) » 33 pages.
27. ProCGRN, (2006) :<< Rapport d'avancement du ProCGRN 2004- 2005 ., 61 pages
28. ProCGRN, (2006) :<< Rapport Synthèse des acquis du Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles (ProCGRN) pour le contrôle d'avancement ., 64 pages.
29. ProCGRN, (2008) :<< Manuel de suivi évaluation du ProCGRN phase 2 ., 76 pages.
30. ProCGRN, (2009) :<< Rapport Annuel 2008 ., 64 pages.
31. ProCGRN, (2010) : << Impacts socio-économiques des interventions du ProCGRN sur les revenus agricoles des ménages et en particulier des femmes des zones d'intervention ., Rapport technique final, 126 pages.
32. SOKOU V., (2010) : << Contribution à l'optimisation de la mise en oeuvre du développement à la base dans la commune de Bassila ., Mémoire de fin de formation au cycle II pour l'obtention du diplôme d'Administrateur en Planification et développement local, UAC, 87 pages.
33. WAMBA J., (2011) :<< La contribution du PPVCC au renforcement des capacités des producteurs dans le bassin de production du centre ., mémoire de master 2 en analyse et Evaluation des projets, Université de Yaoundé II- Soa, 96 pages.
34. YABI A. et Al, (2010) : << Impacts socio-économiques des interventions du ProCGRN sur les revenus agricoles des ménages et en particulier des femmes des zones d'intervention », Rapport technique final, 126 pages.
Annexe2 : Répertoire des semenciers riz formés par le ProCGRN dans la commune de Bassila
N° |
Nom et prénoms |
Localités |
Superficie (ha) |
variété |
1 |
TAHIROU Iliassou |
Bassila-centre |
1 |
BL 19 |
2 |
ALAGBE Noé |
Manigri- Ikani |
1 |
BL 19 |
3 |
KARIM Abibatane |
Biguina 1 |
0,5 |
BL19 |
4 |
IBRAHIM Mashoudi |
Patargo |
1 |
BL19 |
5 |
DRAMANE Aliou |
Biguina 2 |
1 |
Nérical 14 |
6 |
SARE Ibrahim |
Kikélé- Lokpa |
0,5 |
Nérical 14 |
7 |
IDRISSOU Issa |
Biguina 3 |
0,5 |
Nérical 20 |
8 |
ALASANE Younousse |
Manigri |
1 |
Nérical 20 |
9 |
IDRISSOU Soulémane |
Bassila-centre |
0,5 |
Nérical 20 |
10 |
ALIASSIM Mohamed |
Kodowari |
0,5 |
Nérical 20 |
TOTAL |
7,5 |
Sources : Rapport Annuel de l'Equipe Technique Communale 2009
Annexe 3 : Effectif des femmes formées par village sur les techniques améliorées de beurre de karité
Localités |
Ramasseuses |
Transformatrices |
Bassila |
68 |
43 |
Bodi |
61 |
29 |
Frignon |
52 |
14 |
Igbèrè |
65 |
45 |
Kaouté |
48 |
18 |
Kikélé |
53 |
13 |
Nagayilé |
27 |
13 |
Nibadara |
44 |
24 |
Pénelan |
32 |
11 |
Pénessoulou |
45 |
12 |
Salimaga |
52 |
12 |
Tchimbéri |
50 |
20 |
Wannou |
74 |
64 |
Total |
671 |
318 |
Sources : Rapport Annuel 2011 de l'ETC/ Bassila
Annexe 4 :Présentation des rendements moyens au niveau de la production riz
Avant le ProCGRN |
Rendements |
Effectifs |
Pourcentage |
0,8 |
1 |
2,4 |
|
1 |
11 |
26,2 |
|
1,1 |
8 |
19 |
|
1,2 |
6 |
14,3 |
|
1,4 |
1 |
2,4 |
|
1,5 |
5 |
11,9 |
|
1,6 |
1 |
2,4 |
|
1,8 |
1 |
2,4 |
|
2 |
6 |
14,3 |
|
2,2 |
1 |
2,4 |
|
2,5 |
1 |
2,4 |
|
Total |
42 |
100 |
|
Après le ProCGRN |
1 |
3 |
7,1 |
1,9 |
1 |
2,4 |
|
2,1 |
1 |
2,4 |
|
2,4 |
2 |
4,8 |
|
2,5 |
2 |
4,8 |
|
2,6 |
8 |
19 |
|
2,7 |
6 |
14,3 |
|
2,8 |
5 |
11,9 |
|
3 |
7 |
16,7 |
|
3,2 |
1 |
2,4 |
|
3,5 |
5 |
11,9 |
|
4 |
1 |
2,4 |
|
Total |
42 |
100 |
Sources : Résultat d'enquêtes (juillet 2012)
Annexe 5: Présentation des rendements moyens obtenus par les producteurs d'anacarde
Effectifs |
Pourcentage |
Rendement (tonne/ha) |
|
Avant le |
8 |
23,5 |
0,15 |
12 |
35,3 |
0,24 |
|
4 |
11,8 |
0,3 |
|
4 |
11,8 |
0,35 |
|
6 |
17,6 |
0,4 |
|
34 |
100,0 |
Total |
|
Après le |
1 |
2,9 |
0,36 |
5 |
14,7 |
0,45 |
|
6 |
17,6 |
0,48 |
|
9 |
26,5 |
0,5 |
|
12 |
35,3 |
0,6 |
|
1 |
2,9 |
0,7 |
|
Total |
34 |
100,0 |
Sources : Résultats d'enquêtes (juillet 2012)
A l'attention des groupements ou des producteurs individuels d'anacarde
SOQ1 |
Nom de l'OP ou du Producteur |
|
SOQ2 |
Localité |
|
SOQ3 |
Date de création du groupement ou âge du Producteur |
|
SOQ4 |
Nature du groupement |
1= M 2= F 3= Mixte |
SOQ5 |
Nature juridique |
|
SOQ6 |
Effectif du groupement |
H ___ F___ |
S1 : Activités du ProCGRN |
||
S1Q1 |
Comment est née votre organisation ? |
1= Propre initiative 2= initiative du ProCGRN 3= avec l'appui du ProCGRN |
S1Q2 |
Quelles actions mène le ProCGRN dans le cadre de la production de l'anacarde? |
1= formation 2= équipements 3= appui conseil 4= infrastructures 5= organisation |
S1Q3 |
Avez-vous suivi les formations |
1= oui 2= non |
S1Q4 |
Si oui, les quelles ? : |
1= Formation sur les itinéraires techniques de 2= Formation sur la mise en place des pépinières production 3= Formation La tenue des documents de gestion 4= Le fonctionnement et la structure des organisations paysannes 5= Formation sur le greffage 6= Formation sur les bonnes pratiques d'entretien et de gestion des plantations 7= autres à préciser |
S1Q5 |
Parvenez- vous à mettre en oeuvre les innovations vulgarisées par le ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
S1Q6 |
Si oui, les quelles ? |
1= Utilisation des plants de semences améliorées en pépinières 2= Trouaison (50 X 50 X 60) 3= Plantation en ligne et à bonne densité 4= Entretien et réhabilitation des plantations 5= Production de semences améliorées 6= Récolte (laisser tomber les fruits mûrs d'eux-mêmes) 7= Utilisation de sacs de jute pour la conservation |
S1Q7 |
Lesquelles de ces techniques appliquiez-vous avant l'intervention du ProCGRN ? |
1- 2- 3- 4- 5- 6- 7 |
S1Q8 |
Quelles difficultés rencontrez-vous dans la mise en pratique de ces |
|
innovations ? |
||
S1Q9 |
Quelles solutions proposez-vous pour contourner ces difficultés ? |
|
S1Q10 |
Si oui, précisez l'objet de la visite |
|
S1Q11 |
Avez-vous bénéficiez des équipements de la part du ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
S1Q12 |
Si oui, quelle est la nature des équipements et infrastructures acquis (précisez le nombre par équipement) |
1= débroussailleuse 2= sac de jute 3= magasin de stockage 4= autre à préciser 5= tricycle 6= autres à préciser |
S1Q13 |
Avez-vous bénéficiez d'intrants agricoles de la part du ProCGRN? |
1= oui 2= non |
S1Q14 |
Si oui, quelle est la nature des intrants acquis ? |
1= engrais 2= semences 3= autres |
S1Q15 |
Le ProCGRN appui-t-il dans la commercialisation de vos produits? |
1= oui 2= non |
S1Q16 |
Si oui, par quelles actions ? |
1= vente groupée 2= autres |
Effets du ProCGRN |
||
S2Q0 |
Quelles améliorations les actions du ProCGRN ont-elles apportées dans vos activités |
1= amélioration du rendement 2= amélioration de la quantité produite 3= amélioration de la qualité des produits |
S2Q1 |
Quel rendement à l'hectare de production obtenez-vous? |
1=avant ProCGRN |
2= avec ProCGRN |
||
S2Q2 |
Quelle quantité de noix produisez-vous |
1=avant ProCGRN |
2= avec ProCGRN |
||
S2Q3 |
Quelle est votre chiffre d'affaire annuelle actuelle ? |
1= entre 100000 et 300000 3= entre 300000 et 500000 4= entre 500000 et 1000000 5= entre 1000000 et 2000000 5= plus de 2 millions |
S2Q4 |
Quelle est votre chiffre d'affaire avant l'intervention du programme |
1= entre 100000 et 300000 3= entre 300000 et 500000 4= entre 500000 et 1000000 5= entre 1000000 et 2000000 5= plus de 2 millions |
S2Q5 |
Avez-vous de bénéfice ? |
1= oui 2= non |
S2Q6 |
Quelle est votre marge bénéficiaire |
< à 500000FCFA Entre 500000 et 1000000FCFA >1000000 FCFA |
S2Q7 |
Quels effets les actions du ProCGRN ont eu sur votre revenu ? |
1= augmentation 2= diminution 3= aucun effet |
1= équipement de la maison 2= scolarisation des enfants 3= électricité |
||
S2Q7 |
Qu'est-ce que ce revenu vous permet de faire ? |
4= eau potable 4= moyen de déplacement 5= soin de santé 6= vivrier 7= payement des taxes communales 8= infrastructures sociocommunautaire 9= équipement de travail 10= autres à préciser |
S3 |
Appréciation du ProCGRN et suggestions |
|
S3Q1 |
Quelle est la qualité du service apporté par le ProCGRN ? (justifiez votre choix) |
1=bon 2=moyen 3= mauvais 4= autres (préciser) |
S3Q2 |
Y a-t-il des domaines sur lesquels ce service devrait être amélioré ? |
1= oui 2= non |
S3Q3 |
Si oui, précisez les domaines |
|
A l'attention des femmes individuelles et groupement de transformation des noix d'anacardier
SO |
IDENTIFICATION DE LA TRANSFORMATRICE |
|||
SOQ1 |
Village : |
|||
SOQ2 |
Nom et Prénom du Producteur ou du groupement |
|||
SOQ3 |
Age de l'individu ou date de création du groupement |
|||
SOQ4 |
Nature juridique du groupement |
|||
SOQ5 |
Type du groupement ou sexe de l'individu |
1 = mixte 2= M 3= F |
||
S1 : Activités du ProCGRN |
||||
S1Q1 |
Comment est née votre organisation ? |
1= Propre initiative 2= initiative du ProCGRN 3= autres |
||
S1Q2 |
Etes-vous bénéficiaires du ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
||
S1Q3 |
Quelles sont les activités menées par le ProCGRN au profit des producteurs? |
1= formation 2= équipements 3= appui conseil 4= infrastructures 5= organisation des associations |
||
S1Q4 |
Avez-vous suivi les formations dispensées par le ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
||
S1Q5 |
Si oui, les quelles ? |
1= les itinéraires techniques de torréfaction des noix de cajou? 2= autres à préciser |
||
S1Q6 |
Parvenez- vous à appliquer les innovations vulgarisées par le ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
||
S1Q7 |
Si oui, les quelles ? |
1= trie des noix 2= cuisson des noix à la vapeur 3= Utilisation des emballages adaptées |
||
S1Q8 |
Lesquelles de ces techniques appliquiez- vous avant l'intervention du ProCGRN ? |
1- 2- 3- |
||
S1Q9 |
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées dans la mise en oeuvre de ces innovations |
|||
S1Q10 |
Quelles solutions proposez-vous pour contournez ces difficultés ? |
|||
S1Q11 |
Avez-vous été équipé par le ProCGRN? |
1= oui 2= non |
||
S1Q12 |
Si oui, quelle est la nature des équipements et infrastructures acquis (précisez le nombre par équipement) |
1= cuiseur 2= table de décorticage 3= four 4= peson 5= emballage 6= vitrine d'exposition |
||
Effets du ProCGRN |
||||
S2Q1 |
Quelle amélioration ont apporté les actions du ProCGRN dans votre activité ? |
1= amélioration des rendements de transformation 2= augmentation de la quantité de riz étuvé 3= amélioration de la qualité du riz étuvé 4= autres |
||
S2Q2 |
|
|
|
|
|
1= avant ProCGRN___ 2= avec ProCGRN |
|||
S2Q4 |
Quel rendement obtenez-vous avant l'intervention du ProCGRN ? |
1= avant ProCGRN___ 2= après ProCGRN |
||
S2Q5 |
Combien coûte le kilo de riz étuvé avant l'intervention du programme ? |
1= avant ProCGRN___ 2= après ProCGRN |
||
S2Q6 |
Quelle est en moyenne votre chiffre d'affaire mensuelle avant le ProCGRN ? |
1= Moins de 50000 FCFA 2= Entre 50000 et 100000 3= Plus de 100000 - |
||
S2Q7 |
Quelle est en moyenne votre chiffre d'affaire mensuelle avec le ProCGRN? |
1= Moins de 50000 FCFA 2= Entre 50000 et 100000 3= Plus de 100000 |
||
S2Q8 |
Quelle est votre marge bénéficiaire |
|||
S2Q9 |
Quels effets les actions du ProCGRN ont eu sur votre revenu ? |
1= augmentation 2= diminution 3= aucun effet |
||
S2Q10 |
Si 1, qu'est-ce que ce revenu vous permet de faire ? |
1= construction de maison 2= scolarisation des enfants 3= électricité 4= eau potable 4= moyen de déplacement 5= soin de santé 6= se nourrir 7= payement des taxes communales 8=infrastructures sociocommunautaires 9= autres |
||
Appréciation du ProCGRN |
||||
S3Q1 |
Quelle est la qualité du service apporté par le ProCGRN ? (justifiez votre choix) |
1=bon 2=moyen 3=mauvais 4= autres (à préciser) |
||
S3Q1 |
Y a-t-il des domaines sur lesquels ce service devrait être amélioré ? |
1= oui 2= non |
||
S3Q2 |
Si oui, précisez les domaines |
|
A l'attention des groupements et producteurs individuels du riz
S0 |
IDENTIFICATION DE L'OP |
|
S0Q1 |
Nom de l'OP ou du producteur |
|
S0Q2 |
Date de création du groupement ou âge du producteur |
|
S0Q3 |
Sexe du producteur ou nature du groupement |
1= M 2= F3= Mixte |
S0Q4 |
Effectif du groupement |
H ___ F___ |
S0Q6 |
Localisation |
|
S0Q6 |
Etes-vous bénéficiaire du ProCGRN ? |
|
S1 : ACTIVITES DU PROCGRN |
||
S1Q1 |
Comment est née votre organisation ? |
1= Propre initiative 2= initiative du ProCGRN 3= avec l'appui du ProCGRN 4= autres |
S1Q2 |
Quelles activités menées le ProCGRN dans le domaine agricole ? |
1= formation 2= équipements 3= appui conseil 4= infrastructures 5= organisation des OP |
S1Q3 |
Avez-vous suivi les formations |
1= oui 2= non |
S1Q4 |
Si oui, les quelles ? |
1= les itinéraires techniques de production 2= La tenue des documents de gestion des OP 3= Le fonctionnement des organisations paysannes 3= la formation sur la production des semences 4= la gestion des équipements 5= autres à préciser |
S1Q5 |
Parvenez- vous à mettre en oeuvre les innovations vulgarisées par le ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
S1Q6 |
Si oui, quelles sont les innovations pratiquées ? |
1= Préparation du site 2= Labour 2= Planage + fumure de fond (dose de 200 kg de NPK) 3= Confection des diguettes + casierage 4= Utilisation des semences améliorées (qualité, quantité,) 5= Semis à bonne date 6= Semis en ligne 7= Semis à bonne densité (30 cm X 10 cm) 8= Utilisation de la roulette de semis 9= Utilisation de l'engrais (75 kg d'urée) 10= Bon entretien du champ 11= Epuration 12= Récolte à bonne date + mise en bottes 13= Utilisation des bâches à la récolte et au séchage du riz 14= Utilisation de tonneau pour le battage |
S1Q7 |
Parmi ces techniques, les quelles appliquiez-vous avant l'intervention du ProCGRN ? |
1- 2- 3- 4- 5- 6- 7- 8- 9- 10 -11- 12- 13- 14- autres à préciser |
S1Q8 |
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées dans la mise en oeuvre des innovations apportez par le ProCGRN |
|
S1Q10 |
Quelles solutions proposiez-vous pour contournez ces difficultés ? |
|
S1Q11 |
Avez-vous été équipé par le ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
S1Q12 |
Si oui, les quels ? |
1= roulettes 2= cordeau 3= bâche de séchage 4= tonneau de battage 5= emballage 6= magasin de stockage 7= unité de transformation 8= mini rizerie 9= autre |
S1Q13 |
Avez-vous bénéficiez d'intrants agricoles ? |
1= oui 2= non |
S1Q14 |
Si oui, quelle est la nature des intrants acquis ? |
1= engrais 2= semences 3= autres |
S1Q15 |
Comment stocker vous produits ? |
1= magasin de stockage 2= autre |
S1Q16 |
Comment commercialisez-vous vos produits ? |
1= en vente groupée 2= individuellement 3= en partenariat avec les Commerçants 4= en partenariat avec les transformatrices |
S1Q17 |
Si 2, pourquoi ne commercialisez-vous pas vos produits en vente groupée ? |
|
S2 |
Effets du ProCGRN |
|
S2Q1 |
Qu'est-ce que l'utilisation de ces matériel et l'application de ces innovations ont permis d'améliorer au niveau de la production ? |
1= le rendement de production 2= la quantité produite 3= la qualité des produits |
S2Q2 |
Si 1 quels sont les rendements moyens à l'hectare obtenus sans et avec l'intervention du ProCGRN ? |
1= avant l'intervention du ProCGRN______ 2=avec l'intervention du ProCGRN_____ |
S2Q3 |
Si 2 quelle est la quantité de paddy produite en tonne avant et avec l'intervention du ProCGRN ? |
1= avant l'intervention du ProCGRN______ 2=avec l'intervention du ProCGRN_____ |
S2Q4 |
Qu'est ce qui explique l'augmentation de cette quantité ? |
1= réduction des pertes post-récolte aves l'utilisation de magasin 2= augmentation des superficies emblavée 3= amélioration des rendements |
S2Q5 |
Si 3, comment ? |
1= par l'utilisation des matériels et équipement 2= par respect des itinéraires techniques 3= l'utilisation des magasins de stockage |
S2Q6 |
Quel est le coût du paddy |
1= avant l'intervention du ProCGRN______ 2= avec l'intervention du ProCGRN |
S2Q7 |
En cas de changement, expliquer |
|
S2Q8 |
Quelle est votre chiffre d'affaire annuelle actuelle ? |
1= entre 100000 et 300000 3= entre 300000 et 500000 4= entre 500000 et 1000000 5= entre 1000000 et 2000000 5= plus de 2 millions |
S2Q9 |
Quelle est votre chiffre d'affaire avant l'intervention du programme |
1= entre 100000 et 300000 3= entre 300000 et 500000 4= entre 500000 et 1000000 5= entre 1000000 et 2000000 5= plus de 2 millions |
S2Q10 |
Quels effets les actions du ProCGRN ont eu sur votre revenu ? |
1= augmentation 2= diminution 3= aucun effet |
S2Q11 |
Si 1, qu'est-ce que ce revenu vous permet de faire ? |
1= construction de maison 2= scolarisation des enfants 3= électricité 4= eau potable 4= moyen de déplacement 5= soin de santé 6= se nourrir |
7= payement des taxes communales 8=infrastructures sociocommunautaires 9= amortissement des matériels de travail 10= autres |
||
S3 |
APPRECIATION DU PROCGRN ET SUGGESTIONS |
|
S3Q1 |
Quelle est qualité du service apporté par le ProCGRN ? (justifiez votre choix) |
1= bon 2= moyen 3= mauvais 4= autres (préciser) |
S3Q2 |
Y a-t-il des domaines sur lesquels ce service devrait être amélioré ? |
1= oui 2= non |
S3Q3 |
Si oui, précisez les domaines |
|
A l'attention des groupements de transformatrices et commerçants individuels du riz
SOQ1 |
Nom du groupement ou de l'individu |
|||
Nature du groupement ou sexe |
1= M 2= F |
|||
Nature juridique du groupement |
||||
Village de Provenance |
||||
S1 : Activités du ProCGRN |
||||
S1Q1 |
Comment est née votre organisation ? |
1= Propre initiative 2= initiative du ProCGRN 3= avec l'appui du ProCGRN 4= autres |
||
S1Q2 |
Etes-vous- bénéficiaires du ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
||
S1Q3 |
Si oui, depuis quand ? |
|||
S1Q4 |
Quelles actions mènent le ProCGRN dans le cadre de la transformation du riz paddy ? |
1= formation 2= équipements 3= appui conseil 4= infrastructures 5= organisation |
||
S1Q5 |
Avez-vous suivi les formations dispensées par le ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
||
S1Q6 |
Si oui, les quelles ? |
1= les itinéraires techniques d'étuvage du riz paddy 2= La formation sur les techniques de marketing 3= La formation sur les techniques de conditionnement et d'emballage 4= Autres |
||
Parvenez- vous à mettre en oeuvre les innovations vulgarisées par le ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
|||
Si oui, les quelles ? |
1= Utilisation du dispositif amélioré d'étuvage (bac, marmite en alliage d'aluminium & foyer amélioré 2= Nettoyage du paddy (vannage, tri et lavage) 3= Premier égouttage 4= Préchauffage du paddy 5= Refroidissement 6= Deuxième lavage 7= Deuxième égouttage 8= pré-cuisson à la vapeur 9= Séchage (couche mince sur aire de séchage ou bâche bien ensoleillée 10= Séchage (étalage à l'ombre jusqu'à séchage complet) 11= Utilisation de la décortiqueuse 12= Calibrage 13= Conditionnement |
|||
S1Q7 |
Les quelles de ces techniques appliquez-vous avant l'intervention du ProCGRN ? |
1- 2- 3- 4- 5- 6- 7- 8- 9- 10- 11- 12- 13- autres à préciser ... |
||
S1Q8 |
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées dans la mise en oeuvre des innovations |
|||
S1Q9 |
Quelles solutions envisagées vous pour contourner ces difficultés ? |
|||
S1Q9 |
Avez-vous été équipé par le ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
||
S1Q1 0 |
Si oui, quelle est la nature des équipements et infrastructures acquis ? |
1= kit d'étuvage 2= emballage 3= bâche de séchage et de battage 4= décortiqueuse 6= magasin de stockage 8= mini rizerie 9= aire de séchage 10= autre |
||
Comment obtenez-vous du riz paddy ? |
1= achat 2= partenariat avec les producteurs 3= autres |
|||
S1Q1 1 |
Comment commercialisez-vous vos produits ? |
1= par vente groupée 2= individuellement 3= en partenariat avec les restaurant |
||
S2 |
Effets du ProCGRN |
|||
S2Q1 |
Quelle amélioration ont apporté les actions du ProCGRN dans votre activité ? |
1= amélioration des rendements de transformation 2= augmentation de la quantité de riz étuvé 3= amélioration de la qualité du riz étuvé 4= autres |
||
S2Q2 |
|
|
|
|
|
1= avant ProCGRN___ 2= avec ProCGRN |
|||
S2Q4 |
Quel rendement obtenez-vous avant l'intervention du ProCGRN ? |
1= avant ProCGRN___ 2= après ProCGRN |
||
S2Q5 |
Quelle quantité de riz paddy transformé vous par semaine |
1= avant ProCGRN___ 2= avec ProCGRN |
||
S3Q5 |
Combien coûte le kilo de riz paddy avant l'intervention du programme ? |
1= avant ProCGRN___ 2= après ProCGRN |
||
S3Q6 |
Combien coûte le kilo de riz étuvé avant l'intervention du programme ? |
1= avant ProCGRN___ 2= après ProCGRN |
||
S3Q7 |
Si variation, expliquer |
|||
S3Q6 |
Quelle est en moyenne votre chiffre d'affaire mensuel avant le ProCGRN ? |
1= Moins de 50000 FCFA 2= Entre 50000 et 100000 3= Plus de 100000 |
||
S3Q7 |
Quelle est en moyenne votre chiffre d'affaire mensuelle avec le ProCGRN ? |
1= Moins de 50000 FCFA 2= Entre 50000 et 100000 3= Plus de 100000 |
||
S3Q9 |
Quels effets les actions du ProCGRN ont eu sur votre revenu ? |
1= augmentation 2= diminution 3= aucun effet |
||
S3Q1 0 |
Si 1, qu'est-ce que ce revenu vous permet de faire ? |
1= construction de maison 2= scolarisation des enfants 3= électricité 4= eau potable 4= moyen de déplacement 5= soin de santé 6= se nourrir 7= payement des taxes communales 8=infrastructures sociocommunautaires 9= amortissement des matériels 10= autres |
||
S4 |
Appréciation du ProCGRN et suggestions |
|||
S4Q1 |
Quelle est la qualité du service apporté par le ProCGRN ? (justifiez votre choix) |
1=bon 2=moyen ... 3=mauvais 4= autres (préciser) |
||
S4Q2 |
Y a-t-il des domaines sur lesquels ce service devrait être amélioré ? |
1= oui 2= non |
||
S4Q3 |
Si oui, précisez les domaines |
|
||
S4Q4 |
Comment appréciez-vous les formes de renforcement des capacités du ProCGRN ? |
1= bon 2= moyen 3= mauvais |
||
S4Q5 |
Bénéficiez-vous de l'appui d'autres programmes |
1= oui 2= non |
||
S4Q6 |
Si oui dans quels domaines |
|
A l'endroit des groupements et transformatrices individuelles de Karité
S0 |
IDENTIFICATION DU PRODUCTEUR OU DU GROUPEMENT |
|||
S0Q1 |
Nom de l'OP ou de l'individu |
|||
S0Q2 |
Date de création du groupement ou âge de l'individu |
|||
S0Q3 |
Nature du groupement ou sexe de l'individu |
1= M 2= F 3= Mixte |
||
S0Q4 |
Nature juridique |
1= existence légale 2= absence de légalité |
||
S0Q5 |
Effectif du groupement |
H ___ F___ |
||
S1Q1 |
Comment est née votre organisation ? |
1= Propre initiative 2= initiative du ProCGRN 3= avec l'appui du ProCGRN 4= autres |
||
Etes-vous bénéficiaire du ProCGRN ? |
1= oui 2= non |
|||
S1 |
ACTIONS DU ProCGRN |
|||
S1Q1 |
Quelles activités mènent le ProCGRN ? |
1= formation 2= équipements 3= appui conseil 4= infrastructures 5= organisation et structuration des OP 6= autres |
||
S1Q2 |
Bénéficiez-vous des formations ? |
1= oui 2= non |
||
S1Q3 |
Si 1 oui les quelles ? |
1= les itinéraires techniques de ramassage et de traitement des amandes de Karité 2= Les techniques améliorées de production du beurre de karité 3= La tenue des documents de gestion 4= Le fonctionnement des organisations paysannes 5= Sur l'emballage et le conditionnement des produits 6= autres |
||
S1Q4 |
Parvenez- vous à mettre en oeuvre les innovations vulgarisées par le ProAgri ? |
1= oui 2= non |
||
S1Q5 |
Si oui les quelles ? |
|||
S1Q6 |
Si non, pourquoi ? |
1= ignorance 2= autres |
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S1Q7 |
Avez-vous été équipé par le ProCGRN? |
1= oui 2= non |
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S1Q8 |
Si oui, quelle est la nature des équipements et infrastructures acquis ? (précisez le nombre par équipement) |
1= unité de transformation 2= torréfacteur 3= aire de séchage 4= autre à préciser 5= bâche de séchage 6= autres à préciser |
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S1Q9 |
Le ProCGRN vous appui-t-il dans la |
1= oui 2= non |
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S1Q10 |
Si oui, par quelles actions ? |
1= vente groupée 2= mise en place des liens d'affaires entre acteurs 3= autres |
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S2 |
Effets du ProCGRN |
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S2Q1 |
Quelles améliorations les actions du ProCGRN ont apporté dans votre activité ? |
1= amélioration de la qualité des produits 2= amélioration des rendements de production 3= augmentation de la quantité des produit 4= autres |
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S2Q2 |
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Avant le ProCGRN Qté beurre = Qté amande = Après le ProCGRN Qté beurre= Qté amande = |
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S2Q4 |
Combien coûte le kilo d'amande et de beurre de karité étuvé avant et après l'intervention du programme ? |
Avant le ProCGRN kg beurre = kg amande = Après le ProCGRN kg beurre= kg =amande |
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S2Q5 |
Quel est votre chiffre d'affaire annuelle ? |
Entre 10000 et 1000000 F CFA Entre 1000000 et 2000000 FCA Autre |
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S2Q6 |
Parvenez-vous à faire des bénéfices ? |
1= oui 2= non |
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S2Q7 |
Quelles est votre marge bénéficiaire ? |
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S2Q8 |
Quels effets les actions du ProCGRN ont eu sur votre revenu ? |
1= augmentation 2= diminution 3= aucun effet |
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S2Q9 |
qu'est-ce que ce revenu vous permet de faire ? |
1= équipement de la maison 2= scolarisation des enfants 3= électricité 4= eau potable 4= moyen de déplacement 5= soin de santé 6= vivrier 7= payement des taxes communales 8=autres |
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S3 |
Appréciation du ProCGRN |
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S3Q1 |
quelle est la qualité du service apporté par le ProCGRN ? (dite la raison de votre choix) |
1= bon 2= moyen 3= mauvais 4= autres (préciser) |
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S3Q2 |
Y a-t-il des domaines sur lesquels ce service devrait être amélioré ? |
1= oui 2= non |
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S4Q3 |
Si oui, précisez les domaines |
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i
SOMMAIRE ii
REMERCIEMENTS . iv
LISTE DES FIGURES vi
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES vii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE PREMIER : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE ET PROBLEMATIQUE 3
I- CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE 3
1. PRESENTATION DU ProCGRN 3
1.1. CONTEXTE DU ProCGRN 3
1.2. OBJECTIF DU PROGRAMME 4
1.3. COMPOSANTES DU PROGRAMME 4
1.4. STRATEGIES D'INTERVENTION DU PROCGRN 5
1.5. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PROGRAMME 8
2. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BASSILA 10
2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE 10
2.2. MILIEU PHYSIQUE 10
2.3. DONNEES DEMOGRAPHIQUES 11
2.4. PRESENTATION DE L'ADMINISTRATION COMMUNALE 11
2.5. SERVICES DECONCENTRES DE L'ETAT 13
2.6. PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES 14
II- CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE 20
1. CHOIX ET SPECIFICATION DE LA PROBLEMATIQUE 20
2. PROBLEMATIQUE ET INTERET DE L'ETUDE 22
2.1. PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE 22
2.2. INTERET DE L'ETUDE 24
DEUXIEME CHAPITRE : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 26
26
I- OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE L'ETUDE 26
1. OBJECTIFS DE L'ETUDE 26
1.1. OBJECTIF GENERAL DE L'ETUDE 26
1.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES 26
2. HYPOTHESES DE L'ETUDE 26
II- REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE 27
1. REVUE DE LITTERATURE ET CLARIFICATION DES CONCEPTS 27
1.1. REVUE DE LITTERATURE 27
1.2. CLARIFICATION DES CONCEPTS 29
2. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 32
2.1. STRATEGIE DE RECHERCHE 32
2.2. LES CONTRAINTES ET LIMITES DE LA RECHERCHE 38
TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE 39
I. PRESENTATION ET ANALYSE CRITIQUE DES RESULTATS 39
1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS RELATIFS A L'HYPOTHESE N°1 DE L'ETUDE 39
2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS RELATIFS A L'HYPOTHESE N°2 47
3. PRESENTATION ET ANALYSE DE RESULTATS RELATIFS L'HYPOTHESE N°3 DE L'ETUDE 58
II. VERIFICATION DES HYPOTHESES ET RECOMMANDATIONS 64
1. EVALUATION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE 64
2. RECOMMANDATIONS 66
CONCLUSION 68
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 70
ANNEXES : 73